OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI CANTO SEXTO Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS VI-60 LES LUSIADES VI-60
* LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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« Já num sublime e público teatro « Déjà, dans un théâtre sublime et public, Se assenta o Rei Inglês com toda a corte: Le Roi Anglais siège avec toute sa cour :….
OS LUSIADAS CAMOES CANTO V Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS V-77 LES LUSIADES V-77 * LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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« Pela Arábica língua, que mal falam, « Par la langue arabe, qu’ils parlent à peine, E que Fernão Martins muito bem entende, Et que Ferdinand Martins comprend très bien,…
Diktsamlingen Fridolins visor och andra dikter karlfeldt dikter Dikter av Erik Axel Karlfeldt
Traduction – Texte Bilingue Erik Axel Karlfeldts dikter Karlfeldt poet Poesi Poésie
LITTERATURE SUEDOISE POESIE SUEDOISE
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Svensklitteratur svensk poesi –
Traduction Jacky Lavauzelle
Erik Axel Karlfeldt 1864 – 1931
översättning – Traduction
Diktsamlingen Fridolins visor och andra dikter CHANSONS DE FRIDOLIN & AUTRES POEMES 1898
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Soleienatt, Nikolai Astrup
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YTTERSTA DOMEN LE JUGEMENT DERNIER
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RECUEIL Fridolins lustgård och Dalmålningar på rim Le Jardin de Fridolin & Peintures Dalécarliennes en vers Maison d’Edition Wahlström & Widstrands 1901
Diktsamlingen Fridolins visor och andra dikter karlfeldt dikter Dikter av Erik Axel Karlfeldt
Traduction – Texte Bilingue Erik Axel Karlfeldts dikter Karlfeldt poet Poesi Poésie
LITTERATURE SUEDOISE POESIE SUEDOISE
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Svensklitteratur svensk poesi –
Traduction Jacky Lavauzelle
Erik Axel Karlfeldt 1864 – 1931
översättning – Traduction
Diktsamlingen Fridolins visor och andra dikter CHANSONS DE FRIDOLIN & AUTRES POEMES 1898
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Soleienatt, Nikolai Astrup
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Yttersta domen LE JUGEMENT DERNIER
II
LE TEMPS DES SIGNES Tecknens tid
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RECUEIL Fridolins lustgård och Dalmålningar på rim Le Jardin de Fridolin & Peintures Dalécarliennes en vers Maison d’Edition Wahlström & Widstrands 1901
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Nu är de stora tecknens tid, C’est maintenant le temps des grands signes, de svåra, de många. sévères et nombreux. Nu svartna knopparna i lid Maintenant, les bourgeons noirs souffrent och sprida rutten ånga. et répandent leur dernière fragrance. Nu vissnar jordens gamla barm Maintenant le vieux sein de la terre se flétrit utsugen, saftlös, platt och arm. vidé, sans jus, plat et abattu.
* Nu dryper blod från månens horn, Maintenant du sang des cornes de la lune coule, o under, o under! ô mystère, ô mystère ! Nu går man ut att skära korn Maintenant, en sortant pour couper l’orge, och finner tistellunder, se croisent les chardons, och hunger, örlig, pestilens la faim, la pauvreté, la peste förhärja land från gräns till gräns. qui ravagent la terre de frontière en frontière. * Nu dansar gravölsfolket vals, Maintenant, dans le salon funéraire se danse la valse, se traven, hör trallen! voyez les passes, écoutez la mélodie ! Nu heter hätskhet arm om hals Maintenant, la haine se tient les bras autour des cous och kärlek dunk i skallen, et l’amour se prend des coups dans le crâne, och Antikrist i biskopsskrud et l’Antéchrist dans une tenue épiscopale går saklöst kring och hädar Gud. fait son tour et blasphème Dieu. * Nu växer lejonskägg på lamm Maintenant, la crinière du lion pousse sur l’agneau och vargungen smiler. et le loup sourit. Ur duvägg krypa drakar fram, Il sort des œufs des pigeons des dragons rampants, ur grodrom krokodiler. des crocodiles des œufs des grenouilles. I rena jungfrurs moderliv Dans la pure vie de la vierge hörs barnagråt och tvillingkiv. l’on peut entendre pleurer les enfants et les jumeaux.
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Nu skiftar solen sin gestalt, Maintenant, le soleil change de forme, o fasa, o fasa, ô horreur, ô horreur, och ligger som en möglig palt et ment comme un caillot moisi i molnets tiggartrasa. au cœur de nuages en haillons. Nu är det skymning dagen om, Maintenant le crépuscule recouvre la journée, och natten växer småningom. et la nuit se développe progressivement. * Nu komma alla stygga djur, Maintenant, viennent tous les cruels animaux, se ulvar, hör uvar! voyez les loups, entendez les hiboux ! Nu rasslar tidens nötta ur Maintenant, les hochets du temps claquent med sina hjul och skruvar; avec ses rouages et ses poids ; dess lod stå nära världens golv, qui s’approchent du sol du monde, dess visare stå nära tolv. ses aiguilles se tiennent près du chiffre douze.
* Då syns ett starkt och fjärran sken, Ensuite, voyez cette lumière forte et distante, nej skåda, nej skåda! non, non, regardez-là ! Ur molnen sträcks ett mäktigt ben, Des nuages s’étend une puissante jambe, som drivor skina båda; brillante et glaciale à la fois ; och väldigt gapar lurens tratt et s’ouvre le pavillon de la trompette, med guldmun över jordens natt. une bouche d’or sur la nuit de la terre. * Blås, Gabriel, i din basun, Souffle, Gabriel, dans ta trompette, tra rara, tra rara! taratata, taratata ! Blås hop all världens folk som dun Regroupe tous les gens du monde att stå till doms och svara, pour les juger et qu’ils répondent de leurs actes, tills rymden ligger öde kvar, jusqu’à ce que l’espace soit désert, ett sprucket, skakat bolstervar. comme un traversin fissuré et vidé.
LITTÉRATURE PORTUGAISE POÉSIE PORTUGAISE LITERATURA PORTUGUESA POESIA PORTUGUESA
****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
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LE SOLEIL ET LA MER Eu q’ria ser o Mar ingente e forte
Poème paru dans « Livro das Mágoas« « Le Livre des Peines » 1919
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Eu q’ria ser o Mar ingente e forte Je voulais être la Mer puissante et forte O mar enorme, a vastidão imensa… La mer immense, la vaste étendue … Eu q’ria ser a árvore que não pensa, Je voulais être l’arbre qui ne pense pas, Que ri do mundo vão e até a morte… Qui se moque du monde qui va et à la mort …
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Eu q’ria ser o Sol, o irmão do Mar Je voulais être le Soleil, le frère de la Mer O bem do que é humilde e pobrezinho… Le bien de ce qui est humble et pauvre … Eu q’ria ser a pedra no caminho Je voulais être le rocher sur le chemin Que não sofre a tortura do pensar… Qui ne souffre pas le supplice de penser …
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Mas o Mar também chora de tristeza… Mais la Mer pleure aussi de tristesse … E a árv’re também, como quem reza, Et l’arbre aussi, comme celui qui prie, Levanta aos céus os braços como um crente! Lève les bras au ciel comme un croyant !
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E o Sol cheio de mágoa ao fim de um dia, Et le soleil plein de chagrin en fin de journée, Tem lágrimas de sangue na agonia, A des larmes de sang dans l’agonie, E as pedras, essas, pisa-as toda a gente… Et les pierres, elles, sont foulés par les hommes …
Miguel de Unamuno 29 septembre 1864 Bilbao – 31 décembre 1936 Salamanque, Salamanca
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AL NIÑO ENFERMO L’ENFANT MALADE ******
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Duerme, flor de mi vida, Sommeil, fleur de ma vie, duerme tranquilo, dors tranquille, que es del dolor el sueño que le rêve de la douleur soit tu único asilo. ton unique asile…
LOPE DE VEGA Félix Lope de Vega y Carpio Madrid 25 novembre 1562 – Madrid 27 août 1635
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De la abrasada eclíptica que ignora OMBRE & LUMIÈRE
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De la abrasada eclíptica que ignora De cette éclipse embrasée qu’ignore intrépido corrió las líneas de oro cet intrépide, courant sur des lignes dorées, mozo infeliz, a quien el verde coro serviteur malheureux, le chœur vert vió sol, rayo tembló, difunto llora. voit le soleil, la foudre trembler, les défunts pleurer…
« Respondem as trombetas mensageiras, « Répondent les trompettes messagères, Pífaros sibilantes e atambores; Les fifres sibilants et les tambours ;…
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OS LUSIADAS CANTO IV
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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LA MORT DU VETERAN CAMOES
Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie. … « Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. » Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir. Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. » Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans. Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….
Charles Magnin Luiz de Camoëns Revue des Deux Mondes Période Initiale, tome 6
Noiva de Satanás, Arte maldita,
Epouse de Satan, Art maudit, Mago Fruto letal e proibido,
Fruit mortel magique et interdit, Sonâmbula do Além, do Indefinido
Somnambule de l’Au-delà et de l’Indéfini Das profundas paixões, Dor infinita.
Des passions profondes et de la Douleur infinie.
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Astro sombrio, luz amarga e aflita,
Sombre astre, lumière amère et en détresse, Das Ilusões tantálico gemido,
Des Illusions torturées gémissent, Virgem da Noite, do luar dorido,
Vierge de la Nuit, du clair de lune meurtri, Com toda a tua Dor oh! sê bendita!
Avec toute ta douleur oh ! sois béni !
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Seja bendito esse clarão eterno
Bénie soit cette éternelle lumière. De sol, de sangue, de veneno e inferno,
De soleil, de sang, de poison et d’enfer, De guerra e amor e ocasos de saudade…
De guerre et d’amour et de couchers de nostalgie …
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Sejam benditas, imortalizadas
Âmes immortalisées, soyez bénies ! As almas castamente amortalhadas
Vous, les âmes chastement enveloppées Na tua estranha e branca Majestade!
Dans ton étrange et blanche Majesté !