LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle
texto bilingue
Œuvre de
Luis de Camões
Obras de Luis de Camões
Photo Jacky Lavauzelle
Tableau de Luis de Camoes par François Gérard
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Poèmes
*
Amor é fogo que arde sem se ver
L’Amour, ce feu qui ardemment nous brûle sans aucune flamme
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LES SONNETS DE LUIS DE CAMÕES
os sonetos de Luís de Camões
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OS LUSIADAS
1556
A Epopeia Portuguesa
LES LUSIADES
CHANT I
Canto Primeiro
106 Versets
*
CHANT II
Canto Segundo
*
CHANT III
Canto Terceiro
*
CHANT III
Canto Terceiro
Traduction Jacky Lavauzelle
**
CHANT IV
CANTO IV
VERSET 1 A VERSET 104
**
CHANT V
CANTO V
VERSET 1 A VERSET 100
**
CHANT VI
Canto Sexto
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Sur Luis de Camões
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LA VIE DE LUIS DE CAMÕES
par CHARLES MAGNIN
en 1832
La REVUE DES DEUX MONDES
************
À Camoëns
Poème d’Achille Millien
Tout peuple a ses grands jours que burine l’Histoire,
Soit qu’après la bataille il fête la victoire,
…
***********
Luis de Camões
dans la Première Encyclopédie
LE VIRGILE DES PORTUGAIS
Terminons cet article intéressant de Lisbonne par dire un mot d’Abarbanel, de Govea, de Lobo, & sur-tout du Camoens, dont cette ville est la patrie.
…
Mais le célebre Camoens a fait un honneur immortel à sa patrie, par son poëme épique de la Luziade. On connoît sa vie & ses malheurs. Né à Lisbonne en 1524 ou environ, il prit le parti des armes, & perdit un œil dans un combat contre les Maures. Il passa aux Indes en 1553, déplut au viceroi par ses discours, & fut exilé. Il partit de Goa, & se réfugia dans un coin de terre déserte, sur les frontieres de la Chine. C’est là qu’il composa son poëme ; le sujet est la découverte d’un nouveau pays, dont il avoit été témoin lui-même. Si l’on n’approuve pas l’érudition déplacée qu’il prodigue dans ce poëme vis-à-vis des Sauvages ; si l’on condamne le mélange qu’il y fait des fables du paganisme, avec les vérités du Christianisme, du-moins ne peut-on s’empêcher d’admirer la fécondité de son imagination, la richesse de ses descriptions, la variété & le coloris de ses images.
On dit qu’il pensa perdre ce fruit de son génie en allant à Macao ; son vaisseau fit naufrage pendant le cours de la navigation ; alors le Camoens, à l’imitation de César, eut la présence d’esprit de conserver son manuscrit, en le tenant d’une main au-dessus de l’eau, tandis qu’il nageoit de l’autre. De retour à Lisbonne en 1569, il y passa dix ans malheureux, & finit sa vie dans un hôpital en 1579. Tel a été le sort du Virgile des Portugais. (D. J.)
Jaucourt
L’Encyclopédie
Première Edition de 1751
Tome 9, pp. 572-573
******************
SONNET de Sainte-Beuve
IMITÉ DE WORDSWORTH
Ne ris point des sonnets, ô Critique moqueur !
Par amour autrefois en fit le grand Shakespeare ;
C’est sur ce luth heureux que Pétrarque soupire,
Et que le Tasse aux fers soulage un peu son cœur ;
Camoens de son exil abrège la longueur,
Car il chante en sonnets l’amour et son empire ;
Dante aime cette fleur de myrte, et la respire,
Et la mêle au cyprès qui ceint son front vainqueur ;
Spenser, s’en revenant de l’île des féeries,
Exhale en longs sonnets ses tristesses chéries ;
Milton, chantant les siens, ranimait son regard :
Moi, je veux rajeunir le doux sonnet en France ;
Du Bellay, le premier, l’apporta de Florence,
Et l’on en sait plus d’un de notre vieux Ronsard.
Charles Augustin Sainte-Beuve
Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme
Poésies de Sainte-Beuve
Michel Lévy frères, 1863
p. 136
**************
LES LUSIADES
dans les
ENFANTS DU CAPITAINE GRANT
de Jules Verne
…
Ceci dit, Paganel fouilla dans ses nombreuses poches ; après quelques minutes de recherches, il en tira un volume en fort mauvais état, et le présenta d’un air assuré. Le major prit le livre et le regarda :
« Eh bien, quel est cet ouvrage ? demanda-t-il.
—Ce sont les Lusiades, répondit Paganel, une admirable épopée, qui…
— Les Lusiades ! s’écria Glenarvan.
— Oui, mon ami, les Lusiades du grand Camoëns, ni plus ni moins !
— Camoëns, répéta Glenarvan, mais, malheureux ami, Camoëns est un Portugais ! C’est le portugais que vous apprenez depuis six semaines !
— Camoëns ! Lusiades ! portugais !… »
Paganel ne put pas en dire davantage. Ses yeux se troublèrent sous ses lunettes, tandis qu’un éclat de rire homérique éclatait à ses oreilles, car tous ses compagnons étaient là qui l’entouraient.
Le Patagon ne sourcillait pas ; il attendait patiemment l’explication d’un incident absolument incompréhensible pour lui.
…
Jules Verne
LES ENFANTS DU CAPITAINE GRANT
Chapitre XV
Hetzel, 1868
pp. 106-114
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Vie & Œuvre
de
Luis de Camões
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Sur Luis de Camões
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LA VIE DE LUIS DE CAMÕES
par CHARLES MAGNIN
en 1832
La REVUE DES DEUX MONDES
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À Camoëns
Poème d’Achille Millien
Tout peuple a ses grands jours que burine l’Histoire,
Soit qu’après la bataille il fête la victoire,
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Luis de Camões
dans la Première Encyclopédie
LE VIRGILE DES PORTUGAIS
Terminons cet article intéressant de Lisbonne par dire un mot d’Abarbanel, de Govea, de Lobo, & sur-tout du Camoens, dont cette ville est la patrie.
…
Mais le célebre Camoens a fait un honneur immortel à sa patrie, par son poëme épique de la Luziade. On connoît sa vie & ses malheurs. Né à Lisbonne en 1524 ou environ, il prit le parti des armes, & perdit un œil dans un combat contre les Maures. Il passa aux Indes en 1553, déplut au viceroi par ses discours, & fut exilé. Il partit de Goa, & se réfugia dans un coin de terre déserte, sur les frontieres de la Chine. C’est là qu’il composa son poëme ; le sujet est la découverte d’un nouveau pays, dont il avoit été témoin lui-même. Si l’on n’approuve pas l’érudition déplacée qu’il prodigue dans ce poëme vis-à-vis des Sauvages ; si l’on condamne le mélange qu’il y fait des fables du paganisme, avec les vérités du Christianisme, du-moins ne peut-on s’empêcher d’admirer la fécondité de son imagination, la richesse de ses descriptions, la variété & le coloris de ses images.
On dit qu’il pensa perdre ce fruit de son génie en allant à Macao ; son vaisseau fit naufrage pendant le cours de la navigation ; alors le Camoens, à l’imitation de César, eut la présence d’esprit de conserver son manuscrit, en le tenant d’une main au-dessus de l’eau, tandis qu’il nageoit de l’autre. De retour à Lisbonne en 1569, il y passa dix ans malheureux, & finit sa vie dans un hôpital en 1579. Tel a été le sort du Virgile des Portugais. (D. J.)
Jaucourt
L’Encyclopédie
Première Edition de 1751
Tome 9, pp. 572-573
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SONNET de Sainte-Beuve
IMITÉ DE WORDSWORTH
Ne ris point des sonnets, ô Critique moqueur !
Par amour autrefois en fit le grand Shakespeare ;
C’est sur ce luth heureux que Pétrarque soupire,
Et que le Tasse aux fers soulage un peu son cœur ;
Camoens de son exil abrège la longueur,
Car il chante en sonnets l’amour et son empire ;
Dante aime cette fleur de myrte, et la respire,
Et la mêle au cyprès qui ceint son front vainqueur ;
Spenser, s’en revenant de l’île des féeries,
Exhale en longs sonnets ses tristesses chéries ;
Milton, chantant les siens, ranimait son regard :
Moi, je veux rajeunir le doux sonnet en France ;
Du Bellay, le premier, l’apporta de Florence,
Et l’on en sait plus d’un de notre vieux Ronsard.
Charles Augustin Sainte-Beuve
Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme
Poésies de Sainte-Beuve
Michel Lévy frères, 1863
p. 136
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LES LUSIADES
dans les
ENFANTS DU CAPITAINE GRANT
de Jules Verne
…
Ceci dit, Paganel fouilla dans ses nombreuses poches ; après quelques minutes de recherches, il en tira un volume en fort mauvais état, et le présenta d’un air assuré. Le major prit le livre et le regarda :
« Eh bien, quel est cet ouvrage ? demanda-t-il.
—Ce sont les Lusiades, répondit Paganel, une admirable épopée, qui…
— Les Lusiades ! s’écria Glenarvan.
— Oui, mon ami, les Lusiades du grand Camoëns, ni plus ni moins !
— Camoëns, répéta Glenarvan, mais, malheureux ami, Camoëns est un Portugais ! C’est le portugais que vous apprenez depuis six semaines !
— Camoëns ! Lusiades ! portugais !… »
Paganel ne put pas en dire davantage. Ses yeux se troublèrent sous ses lunettes, tandis qu’un éclat de rire homérique éclatait à ses oreilles, car tous ses compagnons étaient là qui l’entouraient.
Le Patagon ne sourcillait pas ; il attendait patiemment l’explication d’un incident absolument incompréhensible pour lui.
…
Jules Verne
LES ENFANTS DU CAPITAINE GRANT
Chapitre XV
Hetzel, 1868
pp. 106-114
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Vie & Œuvre de Luis de Camões