MARIONNETTES PORTUGAISES
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TEATRO DOM ROBERTO
** Marionetes portugueses
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« D Roberto é o mais occidental dos descendentes de Pulcinella? Terá sido introduzido em Portugal pela mão dos bonecreiros itinerantes italianos e frnaceses, no séc. XVIII. ao contrário dos parentes europeus, não tem um tipo físico eterminado, o que permitiu em Portugal a generalizacão do termo robertos, a todos os fantoches de luva. D. Roberto representa igualmente um veículo de protesto e crítica social.
Uma das carecterísticas que o distingue de todos os outros fantoches de luva europeus, é o facto de todos os seus personagens falarem com voz de « palheta », instrumento que o bonecreiro coloca na garganta para amplificar e distorcer o som da voz. »
«
« D Roberto est-il le plus occidental des descendants de Polichinelle ? Il aurait été introduit au Portugal par des itinérants italiens et français, au XVIIIe siècle. Contrairement aux autres parents européens, n’a pas un type physique déterminé, ce qui a permis au Portugal la généralisation du terme « Roberto », à toutes les marionnettes à gants.
D. Roberto représente également un moyen d’expression, de protestation et de critique sociale. Une autre des caractéristiques, qui le distingue encore de toutes les autres marionnettes à gant européennes, est que tous ses personnages parlent avec une voix « de girouette« , un instrument que l’artiste place dans sa bouche pour amplifier et déformer le son de sa voix (et qui donne des cris stridents).«
Fantoche típico do nordeste brasileiro
Estado de Pernambuco
État du Pernambouc
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VIDEO
Conheça o Museu do Mamulengo, em Olinda
MUSEE DU MAMULENO A OLINDA
l’État du Pernambouc
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MAMULENGOS
Documentário sobre o teatro de mamulengos em Pernambuco.Episódio integrante da série televisiva doc.21, realizada pela Página 21 em 2005. Documentaire sur le théâtre de mamulengos dans l’Etat du Pernambouc
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« La marionnette est une parole qui agit »
« O fantoche é um palavra que age »
Paul Claudel
« Le dernier attribut de Cupidon, je veux dire, son arc et ses flèches, signifient que cette force qu’il représente est de nature à pouvoir agir à distance ; car ce qui agit à distance semble lancer des flèches. Or, tout philosophe qui suppose les atomes et le vuide, est, par cela seul, forcé de supposer que la force de l’atome peut agir à distance : sans une action de cette espèce (vu le vuide interposé), aucun mouvement ne pourroit être excité ni communiqué ; tout s’engourdiroit et demeureroit immobile. » Francis Bacon
De la sagesse des Anciens
Traduction par Antoine de La Salle .
1803
« Cependant l’Ennemi assembloit toutes les Forces des environs sur une hauteur qu’on voyoit derrière la Ville, et ces Forces ne paroissoient pas méprisables. Nous y distinguions entre autres environ deux cens Cavaliers, bien montés, et bien armés, à ce qu’il nous paroissoit, et le tout étoit rangé en assez bon ordre, avec nombre de Tambours, de Trompettes et de Drapeaux. Ils faisoient le plus de bruit qu’ils pouvoient avec cette Musique guerrière, et paradoient avec grande ostentation, dans l’еsрéгапсе de nous intimider, et de nous forcer à nous retirer avant que d’avoir fini d’emporter notre butin, car ils savoient déja le peu de monde que nous avions à terre. Nous n’étions pas assez aisés à effrayer, pour croire que, leur Cavalerie, sur laquelle ils paroissoient le plus compter, ôsat s’engager dans les rues et venir nous attaquer entre les maisons, quand même nous eussions encore été en plus petit nombre. Ainsi nous continuames tranquilement tant que le jour dura, à embarquer le Trésor, les provisions, et les rafraichissemens, tels que Porcs, Volailles, etc. que nous trouvames dans cette Ville en grande abondance. » Richard Walter
Voyage autour du monde fait dans les années 1740, 1, 2, 3, 4, par George Anson
Editions Arkstee & Merkus, 1749
« La déesse est couchée au bord de sa coquille. Le jour serpente et glisse à son torse onduleux ; Sous son bras replié son œil embusqué brille ; Et l’éclat de midi compose ses cheveux. » Ernest Raynaud
La Naissance de Vénus
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Nous sommes sur le promontoire extrêmedes siècles !… À quoi bon regarder derrière nous, du moment qu’il nous faut défoncer les vantaux mystérieux de l’impossible ? Le Temps et l’Espace sont morts hier. Nous vivons déjà dans l’absolu, puisque nous avons déjà créé l’éternelle vitesse omniprésente. Manifeste du Futurisme
4
Nous déclarons que la splendeur du monde s’est enrichie d’une beauté nouvelle ; la beauté de la vitesse. Une automobile de course avec son coffre orné de gros tuyaux tels des serpents à l’haleine explosive… une automobile rugissante, qui a l’air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace.
Manifeste du Futurisme 5
Nous voulons chanter l’homme qui tient le volant, dont la tige idéale traverse la terre lancée elle-même sur le circuit de son orbite.
Manifeste du Futurisme
7
Il n’y a plus de beauté que dans la lutte. Pas de chef-d’œuvre sans un caractère agressif. La poésie doit être un assaut violent contre les forces inconnues, pour les sommer de se coucher devant l’homme.
Manifeste du Futurisme6
Il faut que le poète se dépense avec chaleur, éclat et prodigalité, pour augmenter la ferveur enthousiaste des éléments primordiaux.
Manifeste du Futurisme
1.
Nous voulons chanter l’amour du danger, l’habitude de l’énergie, et de la témérité. Filippo Tommaso Marinetti
Manifeste du Futurisme
2
Les éléments essentiels de notre poésie seront le courage, l’audace et la révolte. Manifeste du Futurisme
3 La littérature ayant jusqu’ici magnifié l’immobilité pensive, l’extase et le sommeil, nous voulons exalter le mouvement agressif, l’insomnie fiévreuse, le pas gymnastique, le saut périlleux, la gifle et le coup de poing.
Manifeste du Futurisme
LE TREMBLEMENT DE TERRE DE LISBONNE
VU PAR VOLTAIRE
« Voilà, monsieur, une physique bien cruelle. On sera bien embarrassé à deviner comment les lois du mouvement opèrent des désastres si effroyables dans le meilleur des mondes possibles ; cent mille fourmis, notre prochain, écrasées tout d’un coup dans notre fourmilière, et la moitié périssant sans doute dans des angoisses inexprimables, au milieu des débris dont on ne peut les tirer, des familles ruinées aux bouts de l’Europe, la fortune de cent commerçants de votre patrie abîmée dans les ruines de Lisbonne. Quel triste jeu de hasard que le jeu de la vie humaine ! Que diront les prédicateurs, surtout si le palais de l’inquisition est resté debout ? Je me flatte qu’au moins les révérends pères inquisiteurs auront été écrasés comme les autres. Cela devrait apprendre aux hommes à ne point persécuter les hommes : car, tandis que quelques sacrés coquins brûlent quelques fanatiques, la terre engloutit les uns et les autres. Je crois que nos montagnes nous sauvent des tremblements de terre. » Voltaire
Correspondance – année 1755
Editions Garnier
(Œuvres complètes de Voltaire, tome 38, p. 511).
« Quand elle a disparu, Antoine aperçoit un enfant sur le seuil de sa cabane. Cet enfant est petit comme un nain, et pourtant trapu comme un Cabire, contourné, d’aspect misérable. Des cheveux blancs couvrent sa tête prodigieusement grosse ; et il grelotte sous une méchante tunique, tout en gardant à sa main un rouleau de papyrus. » LA TENTATION DE SAINT ANTOINE
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LE VITRAIL CENTRAL
Jésus et les saints
« On représente ordinairement les 12 apôtres avec leurs symboles ou leurs attributs spécifiques ; & c’est pour chacun d’eux, à l’exception de S. Jean, & de S. Jacques le majeur, la marque de leur dignité, ou l’instrument de leur martyre. Ainsi S. Pierre a les clefs pour marque de sa primauté ; S. Paul un glaive, S. André une croix en sautoir ; S. Jacques le mineur une perche de foulon ; S. Jean une coupe d’où s’envole un serpent ailé ; S. Barthélemi un coûteau ; S. Philippe un long bâton, dont le bout d’enhaut se termine en croix ; S. Thomas une lance ; S. Matthieu une hache d’armes ; S. Jacques le majeur un bourdon de pélerin & une gourde ; S. Simon une scie, & S. Jude une massue. » Mallet, Toussaint, Vandenesse
L’Encyclopédie – Première Edition
Texte établi par D’Alembert, Diderot , 1751
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« Et les soldats lui lancèrent tant de flèches qu’il fut tout couvert de pointes comme un hérisson ; après quoi, le croyant mort, ils l’abandonnèrent. Et voici que peu de jours après, saint Sébastien, debout sur l’escalier du palais, aborda les deux empereurs et leur reprocha durement le mal qu’ils faisaient aux chrétiens. Et les empereurs dirent : « N’est-ce point là Sébastien, que nous avons fait tuer à coups de flèches ? » Et Sébastien : « Le Seigneur a daigné me rappeler à la vie, afin qu’une fois encore je vienne à vous, et vous reproche le mal que vous faites aux serviteurs du Christ ! » Alors les empereurs le firent frapper de verges jusqu’à ce que mort s’ensuivît, et ils firent jeter son corps à l’égout, pour empêcher que les chrétiens ne le vénérassent comme la relique d’un martyr. » Jacques de Voragine
La Légende dorée (1261-1266)
Traduction par T. de Wyzewa – Ed. Perrin et Cie, 1910
« Des soldats voulurent le délier, mais ils ne purent pas le toucher, car aussitôt leurs bras retombaient inertes. Et André, voyant que la foule voulait le détacher, fit, sur sa croix, cette prière, qu’a rapportée saint Augustin dans son livre De la Pénitence : « Seigneur, ne permets pas que je descende vivant de cette croix : car il est temps que tu livres mon corps à la terre. Je l’ai porté si longtemps, j’ai tant veillé, et peiné, que je voudrais maintenant être délivré de cette obéissance, et déchargé de ce lourd fardeau. Aussi longtemps que l’ai pu, Père bienfaisant, j’ai résisté aux attaques de mon corps,
Traduction par T. de Wyzewa .
Perrin et Cie, 1910
Jacques le Majeur
Jacques de Zébédée – saint Jacques
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Saint Thomas
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Saint Pierre
Les clés du ciel et de la terre
« Seule, tu tiens les Clés du ciel et de la terre, Les Clés par Jésus-Christ remises à Saint Pierre. »
Préludes de l’Antoniade
Rome
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SIMON LE ZELOTE
La scie, instrument de son martyre
« Et quand ils furent entrés dans la ville, ils montèrent en une chambre haute, où demeuraient Pierre et Jacques, Jean et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, et Simon Zélotes, et Jude, frère de Jacques. » David Martin
Le Nouveau Testament
Société biblique américaine -1861
Episode où saint Antoine prêche aux poissons de la mer
Saint Antoine de Padoue ou Saint Antoine de Lisbonne né en 1195 à Lisbonne et mort le 13 juin 1231 près de Padoue
« Saint Antoine se trouvant donc à Rimini, où étaient une grande multitude d’hérétiques, et voulant les ramener à la lumière de la véritable foi et au chemin de la vertu, il les prêcha pendant plusieurs jours, et disputa avec eux de la foi du Christ et de la sainte Écriture. Mais eux, non-seulement ne se rendaient pas à ses saintes paroles, mais demeuraient endurcis et obstinés à ne vouloir pas l’écouter. Saint Antoine, un jour, par une divine inspiration, s’en alla vers la plage où le fleuve se jette dans la mer, et, s’étant ainsi placé entre le fleuve et la mer, il commença à parler comme s’il prêchait de la part de Dieu aux poissons, et il dit : « Écoutez la parole de Dieu, vous, poissons de la mer et du fleuve, puisque les infidèles hérétiques dédaignent de l’entendre. » Et, dès qu’il, eut parlé, aussitôt accourut, vers le bord où il était, une telle multitude de poissons, grands, petits et moyens, que jamais dans cette mer et dans ce fleuve on n’en avait vu une si grande quantité. Tous tenaient leurs têtes hors de l’eau, et tous semblaient regarder la face de saint Antoine, tous dans le plus grand ordre et une grande paix. Car sur le devant et le plus près de la rive se tenaient les petits poissons, après eux venaient les moyens, et derrière, où l’eau était plus profonde, se tenaient les plus gros. Les poissons étant donc rangés dans cet ordre, saint Antoine se mit à prêcher solennellement et à dire : « Mes frères les poissons, vous êtes fort obligés, selon votre pouvoir, de rendre grâce à notre Créateur, qui vous a donné un aussi noble élément pour votre habitation car, selon qu’il vous plaît, vous avez des eaux douces et des eaux salées. Il vous a ménagé beaucoup de refuges pour échapper aux tempêtes, il vous a encore préparé un élément clair et transparent, et une nourriture dont vous vivez. Dieu, votre créateur libéral et bon, quand il vous fit naître, vous commanda de croître et de multiplier, et vous donna sa bénédiction. Quand le déluge universel arriva, quand tous les autres animaux moururent, Dieu vous réserva seuls sans dommage. Ensuite, il vous a donné des nageoires pour courir où il vous plaît. A vous il fut accordé, par le commandement de Dieu, de garder le prophète Jonas, et, après trois jours, de le rejeter à terre sain et sauf. C’est vous qui donnâtes le cens pour Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, en sa qualité de pauvre, n’avait pas de quoi le payer. Par un mystère singulier, vous servîtes de nourriture au roi éternel Jésus-Christ, avant et après la résurrection. A cause de toutes ces choses, vous êtes extrêmement obligés de louer et de bénir Dieu, qui vous a départi tant et de tels bienfaits de plus qu’aux autres créatures. » A ces paroles, et aux autres enseignements que saint Antoine ajouta, les poissons commencèrent à ouvrir la gueule, à incliner la tête, et avec ces signes et d’autres marques de respect, selon leur manière et leur pouvoir, ils louaient Dieu. Alors saint Antoine, voyant tout le respect des poissons pour Dieu leur créateur, se réjouit en esprit, et dit à haute voix : « Béni soit le Dieu éternel, parce que les poissons de l’eau l’honorent mieux que ne font les hommes hérétiques, et les animaux sans raison écoutent mieux sa parole que les hommes infidèles ! » Or plus saint Antoine prêchait, et plus la multitude des poissons augmentait, et aucun d’eux ne quittait la place qu’il avait choisie. A ce miracle, le peuple de la cité commença d’accourir, et, dans ce nombre, les hérétiques dont on a parlé plus haut ; lesquels, voyant un miracle si merveilleux et si manifeste, furent émus dans leur cœur, et tous se jetèrent aux pieds de saint Antoine pour entendre sa parole. Alors saint Antoine se mit à prêcher la foi catholique il prêcha d’une manière si élevée, que tous les hérétiques se convertirent et revinrent à la vraie. foi du Christ, et tous les fidèles demeurèrent consolés avec une grande allégresse et. fortifiés dans la foi. Cela fait, saint Antoine congédia les poissons ; avec la bénédiction de Dieu, et tous partirent en donnant des marques extraordinaires de joie, elle peuple de même. Ensuite saint Antoine resta à Rimini plusieurs jours, prêchant et recueillant beaucoup de fruits spirituels dans les âmes. »
Frédéric Ozanam
Les poètes franciscains en Italie au treizième siècle
XXIX
Du miracle que Dieu fit, quand saint Antoine, étant a Rimini, prêcha aux poissons de la mer
Lecoffre, 1870
LISBOA – LISBONNE
CAMPO GRANDE
MUSEU DA CIDADE Palácio Pimenta
Photo Jacky Lavauzelle
LE TREMBLEMENT DE TERRE
DU
1er novembre 1755
entre 50 000 et 80 000 victimes
9h36
–
O TERREMOTO
de 1 de novembro de 1755
entre 50 000 e 80 000 vítimas
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« LISBONNE ETAIT, ELLE N’EST PLUS«
« Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants Sur le sein maternel écrasés et sanglants ? Lisbonne, qui n’est plus, eut-elle plus de vices Que Londres, que Paris, plongés dans les délices : Lisbonne est abîmée, et l’on danse a Paris. » Voltaire
Poème sur le désastre de Lisbonne
1756
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25 JOURS DE SECOUSSES SUCCESSIVES
DU 1er NOVEMBRE 9h36 AU 25 NOVEMBRE
« Le 1er novembre 1755. les premières secousses commencèrent à Lisbonne à 9 heures 36 minutes du matin. Elles furent d’abord très-fortes & très-pressées, pendant près de deux minutes. Durant l’espace de 3 à 4 minutes les secousses diminuèrent. Puis elles recommencèrent avec plus de force & durèrent 3 à 4 minutes. Il y eut alors un intervalle de près d’un quart d’heure de repos, pendant lequel on n’aperçut que quelques légères commotions. Il survint après ce tems un troisième tremblement, qui fut moins violent, que les deux précédents, mais qui renversa encore bien des bâtiments ébranlés. Il se fit dans ce moment des fentes à la terre soulevée. D’intervalle en intervalle il revint des secousses plus légères, pendant tout le jour & le lendemain. Le troisième jour, les secousses furent encore moindres. Le 6 & le 7. les secousses furent un peu plus violentes. Le 8 à 5 heures du matin il y eut quelques secousses assez fortes pour renverser encore quelques bâtiments. Il y eut quelques secousses jusqu’au 12. que la terre fut tranquille. Le vent changea : de Nord-Nord-Est, qu’il avait été, il tourna au Nord. Le 13, 14, 15, retour de secousses sur le matin. Le 16, les balancements revinrent sur les trois heures après midi. Les plus violentes commotions, après celles du 1. & du 8 novembre, ont été le 11 & le 15 décembre. Le 21, deux secousses à la même heure que le 1er novembre. Le 25, nouvelles secousses à deux heures du matin. Mon dessein n’est pas de poursuivre ce journal. Ce que j’en ai dit n’est que pour faire voir qu’on ne saurait apercevoir des périodes fixes pour les jours. Seulement un retour plus ordinaire dans les heures de la matinée. » Élie Bertrand
Mémoires historiques et physiques sur les tremblemens de terre
Les divers phénomènes des tremblemens de Terre
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LE TREMBLEMENT DE TERRE DE LISBONNE
VU PAR VOLTAIRE
« Voilà, monsieur, une physique bien cruelle. On sera bien embarrassé à deviner comment les lois du mouvement opèrent des désastres si effroyables dans le meilleur des mondes possibles ; cent mille fourmis, notre prochain, écrasées tout d’un coup dans notre fourmilière, et la moitié périssant sans doute dans des angoisses inexprimables, au milieu des débris dont on ne peut les tirer, des familles ruinées aux bouts de l’Europe, la fortune de cent commerçants de votre patrie abîmée dans les ruines de Lisbonne. Quel triste jeu de hasard que le jeu de la vie humaine ! Que diront les prédicateurs, surtout si le palais de l’inquisition est resté debout ? Je me flatte qu’au moins les révérends pères inquisiteurs auront été écrasés comme les autres. Cela devrait apprendre aux hommes à ne point persécuter les hommes : car, tandis que quelques sacrés coquins brûlent quelques fanatiques, la terre engloutit les uns et les autres. Je crois que nos montagnes nous sauvent des tremblements de terre. » Voltaire
Correspondance – année 1755
Editions Garnier
(Œuvres complètes de Voltaire, tome 38, p. 511).
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Praça da Patriarchal
Place de la Patriachale
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« Vous êtes, messieurs, trop bons chrétiens, et vous avez malheureusement trop de part à l’aventure de Lisbonne pour n’avoir pas imprimé au plus vite le sermon qui désarmera la vengeance divine, et après lequel il n’y aura jamais de tremblement de terre. Je me flatte que vous aurez eu la bonté d’envoyer les premiers exemplaires au prédicateur ; je vous prie de vouloir bien m’en donner avis, afin que je puisse me vanter à lui d’avoir coopéré à cette œuvre pieuse. S’il vous manque encore quelque chapitre profane pour compléter certains mélanges, vous n’avez qu’à écrire à un profane, à Monrion, et il sera votre manufacturier. » Voltaire
Correspondance : année 1755
Ed. Garnier – Œuvres complètes de Voltaire
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Igreja de São Paulo
Eglise Saint Paul
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« Depois de muito procurar acha emfim o auctor a egreja de Sancta-Maria d’Alcaçova.–Stylo da architectura nacional perdido.–O terremoto de 1755, o marquez de Pombal e o chafariz do Passeio-publico de Lisboa. » Almeida Garrett
Viagens na Minha Terra
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Igreja de São Nicolau
Eglise de Saint Nicolas
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« LISBONNE ETAIT, ELLE N’EST PLUS«
« « Lisbonne était ; elle n’est plus », dit une lettre qui nous apprit qu’un tremblement de terre arrivé le premier novembre 1755, en avoit fait une seconde Héraclée ; mais puisqu’on espere aujourd’hui de la tirer de ses ruines, & même de lui rendre sa premiere splendeur, nous laisserons un moment le rideau sur l’affreuse perspective qui l’avoit détruite, pour dire un mot de son ancienneté & des diverses révolutions qu’elle a souffertes, jusqu’à la derniere catastrophe, dont on vient d’indiquer l’époque trop mémorable. » Charles de Jaucourt Première Edition de L’Encyclopédie
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Casa da Opera
La Maison de l’Opéra
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UN TREMBLEMENT DE TERRE
QUI DETRUIRA LE PORT DE SETUBAL
à 10 lieues au sud-est de Lisbonne
« Sétubal s’était accrue par la commodité de son port, par la fertilité de son terroir, par la richesse de sa pêche, & par la fécondité de ses salines. Enfin, son commerce florissant avait rendu depuis deux siècles cette ville considérable, lorsqu’elle a été détruite par ce terrible tremblement de terre, du premier novembre 1755, qui a si prodigieusement endommagé Lisbonne. » Charles de Jaucourt
Première Edition de L’Encyclopédie
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JOSEPH Ier
fait reconstruire LISBONNE
Après le tremblement de terre de 1755 José I
(Lisboa, 6 de junho de 1714 – Sintra, 24 de fevereiro de 1777) reconstrói Lisboa após o terremoto
Joseph Ier de Portugal dit Le Réformateur 6 juin 1714-24 février 1777
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LA QUESTION DE
L’ORIGINE DU MAL
« Dans le poème sur le Désastre de Lisbonne M. de Voltaire attaque l’opinion que tout est bien, opinion très répandue au commencement de ce siècle, parmi les philosophes d’Angleterre et d’Allemagne. La question de l’origine du mal a été insoluble jusqu’ici, et le sera toujours. En effet le mal, tel qu’il existe à notre égard, est une suite nécessaire de l’ordre du monde ; mais pour savoir si un autre ordre était possible, il faudrait connaître le système entier de celui qui existe. D’ailleurs, en réfléchissant sur la manière dont nous acquérons nos idées, il est aisé de voir que nous ne pouvons en avoir aucune de la possibilité prise en général, puisque notre idée de possibilité, relative à des objets réels, ne se forme que d’après l’observation des faits existants… Il convient d’abord que nous n’avons aucun moyen d’expliquer l’origine du mal ; et il ajoute qu’il ne croit le système de l’optimisme que parce qu’il trouve ce système très consolant, et qu’il pense qu’on doit déduire de l’existence d’un Dieu juste que tout est bien, et non déduire de la perfection de l’ordre du monde l’existence d’un Dieu juste… » Avertissement pour les poèmes sur la Loi naturelle et sur le Désastre de Lisbonne de Voltaire
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« ALLEZ INTERROGER LES RIVAGES DU TAGE«
« C’est l’orgueil, dites-vous, l’orgueil séditieux, Qui prétend qu’étant mal, nous pouvions être mieux. Allez interroger les rivages du Tage ; Fouillez dans les débris de ce sanglant ravage ; Demandez aux mourants, dans ce séjour d’effroi, Si c’est l’orgueil qui crie : « O ciel, secourez-moi ! O ciel, ayez pitié de l’humaine misère ! » « Tout est bien, dites-vous, et tout est nécessaire. » Quoi ! l’univers entier, sans ce gouffre infernal, Sans engloutir Lisbonne, eût-il été plus mal ? » Voltaire Poème sur le désastre de Lisbonne
1756
Jardins do Museu da Cidade
Jardim Bordallo Pinheiro
– Palácio Pimenta
Jardins do Museu da Cidade
« Ora, o realismo dos Srs. Zola e Eça de Queirós, apesar de tudo, ainda não esgotou todos os aspectos da realidade. Ha atos íntimos e ínfimos, vícios ocultos, secreções sociais que não podem ser preteridas nessa exposição de todas as coisas. Se são naturais para que escondê-los? Ocorre-me que Voltaire, cuja eterna mofa é a consolação de bom senso (quando não) transcende o humano limite), a Voltaire se atribui uma resposta, da qual apenas citarei metade: Très naturel aussi, mais je porte des culottes. »
Eça de Queirós: O primo Basilio
por Machado de Assis
« Na redação, porém, ao rever as provas, só lhe acudiram pseudônimos decrépitos e safados, o Independente, o Amigo da Verdade, o Observador — nenhum bastante novo para dignamente firmar poesia tão nova. Disse consigo: — «Acabou-se! Sublimidade não é vergonha. Ponho-lhe o nome!» Mas quando Fradique viu a Revolução de Setembro, ficou lívido e chamou, regeladamente, a Vidigal, «indiscreto, burguês e filisteu»! — E aqui Vidigal parou para me pedir a significação de filisteu. Eu não sabia; mas arquivei gulosamente o termo, como amargo. Recordo até que logo nessa tarde, no Martinho, tratei de filisteu o autor considerável do Ave César! — De modo que — rematou Vidigal — é melhor não lhe falares nas LAPIDÁRIAS! »
Eça de Quieroz – José Maria de Eça de Queirós Correspondência de Fradique Mendes
António Óscar de Fragoso Carmona
(Lisboa, 24 de Novembro de 1869 — Lisboa, 18 de Abril de 1951)
11e président de la République de 1933 à 1951
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Casa-Museu Medeiros e Almeida
PARAVENT CHINOIS LISBONNE – LISBOA
Casa-Museu Medeiros e Almeida
Photo Jacky Lavauzelle
BIOMBO – PARAVENT
XVIIe
DYNASTIE QING 清朝
1644 à 1912
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REGNE DE KANGXI
康熙
1654-1722
BIOMBO
Madeira lacada e policromada
China
Dinastia Qing – Reinado Kangxi
Trata-se de uma oferta de aniversário a um ancião ; o Sr. Zheng.
As inscrições (reverso) narram a sua vida e as cartelas decorativas (verso) reproduzem pinturas e versos famosos numa homagem e longevidade.
PARAVENT
Bois laqué et polychrome
Chine
Dynastie Qing – Règne de Kangxi Il s’agit d’un cadeau d’anniversaire à un aîné : M. Zheng.
Les inscriptions (au dos) racontent les épisodes de sa vie et les éléments décoratifs (ci-dessous) reproduisent des peintures et des vers célèbres pour lui rendre hommage et pour honorer sa longévité.