Archives par mot-clé : Jérôme Bosch

LE CANONNIER – Poème de MÖRIKE – DER KANONIER

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Mörike
Traduction Jacky Lavauzelle


LITTÉRATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes

EDUARD MÖRIKE

8. September 1804  Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart
8 septembre 1804 – 4 juin 1875

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DER KANONIER
LE CANONNIER
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Jérôme Bosch, Le Jardin des délices, L’Enfer, volet droit du triptyque

(Mit einer Zeichnung)
(Avec un dessin)

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Feindlich begegneten sich auf der Erde die Scharen des Himmels
Elles se montrent hostiles sur terre, les armées du ciel
Und der Höllen; es kommt eben zur förmlichen Schlacht.
Et de l’enfer, qui s’engagent ici dans une bataille rangée.
Vorn auf dem Hügelchen steht so ein Bocksfuß bei der Kanone;
À l’avant de la colline, un bouc se dresse à côté du canon ;
Sein stets rauchender Schwanz dient ihm als Lunte dabei.
Sa queue toujours fumante lui sert de mèche.
(Etwas phantastisch geformt ist das Feldstück, Flügel des Drachen,
(La pièce est fantastique : des ailes de dragon, …


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Visão – VISION – Poème de Cruz e Sousa (Faróis-1900)

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Traduction Jacky Lavauzelle João da Cruz e Sousa

João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle Literatura Brasileira




Traduction du Brésilien Jacky Lavauzelle
João da Cruz e Sousa


João da Cruz e Sousa
poète brésilien

Dante Negro – Cisne Negro




 Obra Poética 





 

João da Cruz e Sousa
Visão
VISION

(Faróis – Phares – 1900)

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
Jérôme Bosch – Le Jardin des délices (détail Panneau droit)- Musée du Prado – Madrid

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Noiva de Satanás, Arte maldita,
Epouse de Satan, Art maudit,
Mago Fruto letal e proibido,
Fruit mortel magique et interdit,
Sonâmbula do Além, do Indefinido
Somnambule de l’Au-delà et de l’Indéfini
 Das profundas paixões, Dor infinita.
Des passions profondes et de la Douleur infinie.

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 Astro sombrio, luz amarga e aflita,
Sombre astre, lumière amère et en détresse,
 Das Ilusões tantálico gemido,
Des Illusions torturées gémissent,
Virgem da Noite, do luar dorido,
Vierge de la Nuit, du clair de lune meurtri,
Com toda a tua Dor oh! sê bendita!
Avec toute ta douleur  oh ! sois béni !

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 Seja bendito esse clarão eterno
Bénie soit cette éternelle lumière.
De sol, de sangue, de veneno e inferno,
De soleil, de sang, de poison et d’enfer,
  De guerra e amor e ocasos de saudade…
De guerre et d’amour et de couchers de nostalgie …

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 Sejam benditas, imortalizadas
Âmes immortalisées, soyez bénies !
As almas castamente amortalhadas
Vous, les âmes chastement enveloppées
    Na tua estranha e branca Majestade!
Dans ton étrange et blanche Majesté !

 

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Traduction Jacky Lavauzelle João da Cruz e Sousa

João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle Literatura Brasileira

UNE SAISON EN ENFER ARTHUR RIMBAUD – 1873

Une saison en enfer Arthur Rimbaud Artgitato Jérôme Bosch L'ascension des élus

Jérôme Bosch  l’Ascension des élus (détail)

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UNE SAISON EN ENFER ARTHUR RIMBAUD
POESIE FRANCAISE

Arthur Rimbaud poésies artgitato

ARTHUR RIMBAUD
1854-1891

Arthur Rimbaud Poésies Oeuvre Poèmes Poésie Artgitato

 

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Œuvres d’Arthur RIMBAUD
 


UNE SAISON EN ENFER
1873
Poésies

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Jadis, si je me souviens bien…

« Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

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Mauvais sang

J’ai de mes ancêtres gaulois l’œil bleu blanc, la cervelle étroite, et la maladresse dans la lutte. Je trouve mon habillement aussi barbare que le leur. Mais je ne beurre pas ma chevelure.

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Nuit de l’enfer

J’ai avalé une fameuse gorgée de poison. — Trois fois béni soit le conseil qui m’est arrivé ! — Les entrailles me brûlent. La violence du venin tord mes membres, me rend difforme, me terrasse. Je meurs de soif, j’étouffe, je ne puis crier. C’est l’enfer, l’éternelle peine ! Voyez comme le feu se relève ! Je brûle comme il faut. Va, démon !

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Délires

I
Vierge folle

Écoutons la confession d’un compagnon d’enfer :

II
Alchimie du verbe

À moi. L’histoire d’une de mes folies.

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L’Impossible

Ah ! cette vie de mon enfance, la grande route par tous les temps, sobre surnaturellement, plus désintéressé que le meilleur des mendiants, fier de n’avoir ni pays, ni amis, quelle sottise c’était. — Et je m’en aperçois seulement !

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L’Éclair

Le travail humain ! c’est l’explosion qui éclaire mon abîme de temps en temps.

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Matin

N’eus-je pas une fois une jeunesse aimable, héroïque, fabuleuse, à écrire sur des feuilles d’or, — trop de chance ! Par quel crime, par quelle erreur, ai-je mérité ma faiblesse actuelle ? Vous qui prétendez que des bêtes poussent des sanglots de chagrin, que des malades désespèrent, que des morts rêvent mal, tâchez de raconter ma chute et mon sommeil. Moi, je ne puis pas plus m’expliquer que le mendiant avec ses continuels Pater et Ave Maria. Je ne sais plus parler !

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Adieu

L’automne déjà ! — Mais pourquoi regretter un éternel soleil, si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, — loin des gens qui meurent sur les saisons.

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UNE SAISON EN ENFER Arthur Rimbaud

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Arthur Rimbaud Poésies
Arthur Rimbaud Poésies