AU CIMETIÈRE – Poème de Pouchkine – 1834

Alexandre Pouchkine
русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Стою печален на кладбище
Au Cimetière – 1834

poemes-de-alexandre-pouchkine-artgitatopushkin-alexander

Стою печален на кладбище.
Debout, je suis triste, là dans le cimetière.
Гляжу кругом — обнажено
Je regarde tout autour de moi – nue
Святое смерти пепелище
La cendre de la sainte mort
И степью лишь окружено.
Seulement cernée par la steppe…



И деревянные кресты.
D’où trônent des mornes croix de bois.

сентябрь—октябрь 1834
septembre – Octobre 1834

POUCHKINE – Poème de 1834

A MA NOURRICE – Няне – Poème de POUCHKINE – 1826

Alexandre Pouchkine
русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Няне – A ma nourrice

poemes-de-alexandre-pouchkine-artgitatopushkin-alexander

Подруга дней моих суровых,
Compagne de mes heures implacables
Голубка дряхлая моя!
Ma colombe vénérable !
Одна в глуши лесов сосновых
Au cœur d’une forêt de pins sylvestres…



То чудится тебе …
Il te semble …

1826

Gabriel Metsu, Vieille Femme méditant, v.1660-1662, Rijksmuseum, Amsterdam

POUCHKINE – Poème de 1826

GOETHE Prometheus – Prométhée -Poème bilingue 1772-1774

PROMETHEE – GOETHE


LITTERATURE ALLEMANDE
Goethe Traduction
Deutsch Poesie – Poésie Allemande


Traduction Jacky Lavauzelle

Johann Wolfgang von Goethe
1836 – 1870


Portrait de Joseph Karl Stieler – 1828

****

Prometheus
PROMETHEE
Le Titan Προμηθεύς  « le Prévoyant »
1772-1774

**

Bedecke deinen Himmel, Zeus,
Couvre ton ciel, Zeus,
Mit Wolkendunst!
D’une brume de nuages !
Und übe, Knaben gleich,
Et comme les enfants cueillant
Der Disteln köpft,
Les têtes des chardons,
An Eichen dich und Bergeshöh’n!
Passe sur les chênes, les sommets !
Mußt mir meine Erde
Mais ma terre
Doch lassen steh’n,
Veille à ne pas toucher,
Und meine Hütte,
Tout comme ma cabane
Die du nicht gebaut,
Que tu n’as point construite,
Und meinen Herd,
Et mon poêle,
Um dessen Glut
Que ces braises
Du mich beneidest.
Tu m’envies.

*

Ich kenne nichts Ärmeres
Je ne connais rien de plus terrible
Unter der Sonn’ als euch Götter!
Sous le soleil, que vous les dieux !
Ihr nähret kümmerlich
Vous nourrissez misérablement
Von Opfersteuern
De sacrifices
Und Gebetshauch
Et du souffle des prières
Eure Majestät
Votre majesté,
Und darbtet, wären
Mais vous êtes affamés, tels des
Nicht Kinder und Bettler
Enfants et mendiants
Hoffnungsvolle Toren.
Remplis de vaines espérances.

*

Da ich ein Kind war,
Enfant,
Nicht wußte, wo aus, wo ein,
Ignorant,
Kehrt’ ich mein verirrtes Auge
Je tournais mon regard perdu
Zur Sonne, als wenn drüber wär
Vers le soleil, comme s’il existait au loin
Ein Ohr zu hören meine Klage,
Une oreille pour entendre ma douleur,
Ein Herz wie meins,
Un cœur comme le mien,
Sich des Bedrängten zu erbarmen.
S’apitoyant du sort des affligés.

*

Wer half mir
Qui m’a aidé
Wider der Titanen Übermut?
Contre la témérité des Titans ?
Wer rettete vom Tode mich,
Qui m’a sauvé de la mort,
Von Sklaverei?
De l’esclavage ?
Hast du’s nicht alles selbst vollendet,
N’as-tu pas tout réalisé toi-même,
Heilig glühend Herz?
Cœur sacré rougeoyant ?
Und glühtest, jung und gut,
Et radieux, jeune et bon,
Betrogen, Rettungsdank
Dans tes erreurs, porté des actions de grâce
Dem Schlafenden dadroben?
A la personne qui dort tout là-haut ?

*

Ich dich ehren? Wofür?
Que je t’honore ? Pourquoi ?
Hast du die Schmerzen gelindert
As-tu soulagé la douleur ?
Je des Beladenen?
Le fardeau ?
Hast du die Tränen gestillet
As-tu séché les larmes ?
Je des Geängsteten?
Atténué la peur ?
Hat nicht mich zum Manne geschmiedet
Ils m’ont forgé en homme :
Die allmächtige Zeit
Le Temps tout-puissant
Und das ewige Schicksal,
Et le Destin éternel,
Meine Herren und deine?
Mes maîtres à moi comme à toi ?

*

Wähntest du etwa,
Pensais-tu
Ich sollte das Leben hassen,
Que j’aurais dû détester la vie,
In Wüsten fliehn,
Me perdre dans les déserts,
Weil nicht alle Knabenmorgen-
Car de ces matins d’enfant
Blütenträume reiften?
Des rêves de fleurs n’ont pas mûris ?
Hier sitz’ ich, forme Menschen
Ici je suis assis, créant les hommes
Nach meinem Bilde,
A mon image,
Ein Geschlecht, das mir gleich sei,
Un genre qui est mon égal à moi,
Zu leiden, weinen,
Qui souffre et pleure,
Genießen und zu freuen sich,
Qui vit et se réjouit,
Und dein nicht zu achten,
Sans te respecter
Wie ich!
Comme moi !

Traduction française Jacky Lavauzelle


http://artgitato.com/traduction-allemand-jacky-lavauzelle-ubersetzung-deutsch-text/
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OS LUSIADAS IV-62 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Pelo mar alto Sículo navegam

*

JEAN II DE PORTUGAL

Ferdinand de Portugal traduction Jacky LavauzelleOS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-62 LES LUSIADES IV-62
LITTERATURE PORTUGAISE

JEAN II DE PORTUGAL Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-62
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Ferdinand de Portugal Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

******




******

JEAN II DE PORTUGAL

LE PRINCE PARFAIT
Lisbonne, 3 mars 1455 – Alvor, 25 octobre 1495
succède à Alphonse V

Jean II de Portugal

*******

JEAN II DE PORTUGAL
A LA RECHERCHE
DES LIMITES DE LA POURPRE AURORE
*
EN ROUTE VERS L’ETHIOPIE

« Pelo mar alto Sículo navegam;

« Sur la haute mer de Sicile, les messagers naviguent ;
Vão-se às praias de Rodes arenosas;
Puis, sur les plages de Rhodes au sable fin débarquent ;
E dali às ribeiras altas chegam,
Et de là les hautes rives enfin rejoignent,
Que com morte de Magno são famosas;
Rives que la mort de Pompée le Grand a glorifiées ;
Vão a Mênfis e às terras, que se regam
Ils partent vers Memphis et jusqu’aux terres arrosées
Das enchentes Nilóticas undosas;
Généreusement par les eaux du Nil sacrées ;
Sobem à Etiópia, sobre Egito,
Vers l’Ethiopie, en-dessous de l’Egypte ils continuent,
Que de Cristo lá guarda o santo rito.
Où le saint rite christique est honoré.

**

OS LUSIADAS CANTO IV

****

Ferdinand de Portugal Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

**************

**

LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

*********************

Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Ferdinand de Portugal Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

JEAN II DE PORTUGAL

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES


Camoes Canto III

OS LUSIADAS IV-61 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Manda seus mensageiros, que passaram

*

JEAN II DE PORTUGAL

Ferdinand de Portugal traduction Jacky LavauzelleOS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-61 LES LUSIADES IV-61
LITTERATURE PORTUGAISE

JEAN II DE PORTUGAL Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-61
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Ferdinand de Portugal Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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JEAN II DE PORTUGAL

LE PRINCE PARFAIT
Lisbonne, 3 mars 1455 – Alvor, 25 octobre 1495
succède à Alphonse V

Jean II de Portugal

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JEAN II DE PORTUGAL
A LA RECHERCHE
DES LIMITES DE LA POURPRE AURORE
*
Embarquement à Naples

« Manda seus mensageiros, que passaram

« Jean II envoie ses messagers, qui traversèrent
Espanha, França, Itália celebrada,
L’Espagne, la France et la célèbre Italie,…

Amazon.fr – LES LUSIADES: OS LUSIADAS – Camões, Luís de, LAVAUZELLE, JACKY – Livres

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Ferdinand de Portugal Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

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Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Ferdinand de Portugal Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

JEAN II DE PORTUGAL

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES


Camoes Canto III