MA TRISTE MÉMOIRE SI A MI TRISTE MEMORIA EN HONDO OLVIDO
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Si a mi triste memoria en hondo olvido Si, dans un oubli profond, ma triste mémoire desierta sepultase sombra oscura, avait enterré la déserte ombre noire, jamás yo ausente en mísera figura Je n’aurai dans l’absence cette figure misérable lamentaría el daño no debido; regrettant à l’envi des dommages injustifiables ; …
Ahora, que cubrió de blanco hielo Maintenant, la blanche glace couvre el oro la hermosa aurora mía, l’or de la belle mine de l’aurore blanco es el puro sol y blanco el día, blanc est le pur soleil et blanc est le jour, y blanco el color lúcido del cielo. et blanc la couleur lucide du ciel…
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LES VAGUES DE LA MER DEL MAR LAS ONDAS QUEBRANTARSE VIA
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Del mar las ondas quebrantarse vía Je voyais les vagues de la mer se briser en las desnudas peñas, desde el puerto; sur les rochers dénudés, depuis le port ; y en conflicto las naves que el desierto et se briser aussi les navires en conflit que l’aride Bóreas, bramando con furor, batía, Borée, beuglant de fureur, fouettait, …
Alegre, fértil, vario, fresco prado, Joyeuse, fertile, variée, fraîche prairie, tú monte, y bosque d’ árboles hermoso, toi, la montagne, toi, la forêt d’arbres jolis, el uno y otro siempre venturoso, l’un et l’autre toujours enjoués, que de las bellas plantas fue tocado; quand, par de beaux pieds, vous êtes pénétrés ; …
Aquí yo vi el luciente y puro velo Ici j’ai vu le voile brillant et pur por los hermosos hombros esparcido, par de belles épaules dispersé, que se puso en mi cuello, y sacudido poser sur mon cou, flottant a la aura, el oro retocó en su vuelo. dans le vent, l’or saisi pendant son vol…
Las hebras de oro puro que la frente Les brins d’or pur, ton front cercan en ricas vueltas, do el tirano les abrite en abondantes volutes, le tyran señor teje los lazos con su mano, Seigneur y tisse les liens de sa main, y arde en la dulce luz resplandeciente; et brûle en la douce lumière rougeoyante ; …
¿Quién rompe mi reposo? ¿Quién desata Qui brise mon repos ? Qui délie el dulce sueño al corazón cansado? Le doux rêve de mon cœur fatigué ? ¿Quién despierta el temor de mi cuidado? Qui réveille la peur de mes soins ? ¿Quién mi sosiego amado desbarata? Qui contrarie ma tranquillité chérie ?
La fuerza de mi afán, que me maltrata La force de mon désir qui me maltraite turbando mi descanso, y tan pagado dérange ma paix, et, tant assiégé estoy del mal, que en él, enajenado par tant de mal, qu’en lui, aliéné de lo más, el sentido se recata. totalement, le sens désormais se perd.
Fuera yo a mi pasión no agradecido A ma passion, je ne serai reconnaissant si no buscara extremos en la pena, si je ne cherchais pas les extrêmes chagrins, como en la presunción de mi osadía. comme en l’orgueil de mes audaces.
El bien de mi dolor tan bien sufrido Dans cette douleur où tant je souffre es pensar que cuan fiero me condena je pense que plus féroce est la peine tanto es mayor con él la gloria mía. plus plus grande en est alors la gloire.
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************** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******************************************** LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA *********************************************
***************** LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA
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L’AMITIÉ ENTRE CERVANTÈS ET FERNANDO DE HERRERA
Au milieu d’occupations si peu dignes de lui, Cervantès cependant n’avait pas dit aux muses le dernier adieu ; il leur conservait un culte secret, et entretenait soigneusement le feu sacré de son génie. La maison du célèbre peintre Francisco Pacheco, maître et beau-père du grand Velazquez, s’ouvrait alors à tous les genres de mérites ; l’atelier de ce peintre, qui cultivait aussi la poésie, était, au dire de Rodrigo Caro, l’académie ordinaire de tous les beaux-esprits de Séville. Cervantès comptait parmi les plus assidus visiteurs, et son portrait figura dans cette précieuse galerie de plus de cent personnages distingués qu’avait tracés et réunis le pinceau du maître. Il se lia d’amitié, dans cette académie, avec l’illustre poëte lyrique Fernando de Herrera, dont ses compatriotes ont presque laissé périr la mémoire, puisqu’on ne connaît ni la date de sa naissance, ni celle de sa mort, ni aucune particularité de sa vie, et dont les œuvres, ou plutôt celles qui restent, furent trouvées par fragments dans les portefeuilles de ses amis. Cervantès, qui fit un sonnet sur la mort d’Herrera, était également l’ami d’un autre poëte, Juan de Jauregui, l’élégant traducteur de l’Aminta du Tasse, dont la copie, égalant l’original, a le rare privilége d’être aussi comptée parmi les œuvres classiques. Le peintre Pacheco cultivait la poésie ; le poëte Jauregui cultivait la peinture, et fit également le portrait de son ami Cervantès.
Miguel de Cervantes Saavedra L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche Notice sur la vie et les ouvrages de Cervantès Traduction par Louis Viardot J.-J. Dubochet 1836 Tome 1
Por estrecho camino, al sol abierto Par un chemin étroit, offert au soleil, de espinas y de abrojos mal sembrado, d’épines et des ronciers parsemé, al tardo paso muevo, y voy cansado je marche fatigué à pas lourds épuisés a do cierra la vuelta el mar incierto. vers la rive fermée de la mer incertaine…
RIMA I Yo sé un himno gigante y extraño LA NUIT DE L’ÂME
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Yo sé un himno gigante y extraño Je connais un hymne grandiose et étrange Que anuncia en la noche del alma una aurora, qui annonce l’aurore dans la nuit de l’âme, Y estas páginas son de ese himno Et ces pages sont cet hymne Cadencias que el aire dilata en las sombras. Des rythmes que l’air dilate dans les ombres…