Archives de catégorie : Opéra

LES DANSEURS GÉORGIENS ქართველი მოცეკვავეები

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მოცეკვავეთა დაუმთავრებელი სია
Liste non encore finalisée

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DANSEURS ET DANSEUSES du
State Ballet of Georgia

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KETI ABRALAVA

Keti Abralava par Olexandr Bychykhin
Keti Abralava par Olexandr Bychykhin

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NINA ANANIASHVILI

23 სექტმბერს, 166-ე საბალეტო სეზონის გახსნისადმი მიძღვნილ სპექტაკლზე – ნინო ანანიაშვილი ოდეტას პარტიაში, პიოტრ ჩაიკოვსკის ბალეტში – « გედების ტბა » .
On 23rd September, Nina Ananiashvili starring Odette in the ballet Swan Lake by Pyotr Tchaikovsky – in the performance dedicated to the Opening of 166th Season.
State Ballet of Georgia

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INA AZMAIPARASHVILI

Ina Azmaiparashvili à Tbilisi Opera and Ballet State Theatre.
Ina Azmaiparashvili à Tbilisi Opera and Ballet State Theatre.

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ALISA BOGDONOVA

Alisa Bogdonova (au centre) – Tbilisi Opera and Ballet State Theatre
Nia Geladze (à gauche) et Alisa Bogdanova (à droite – en arrière plan)
Alisa BogdanovaState Ballet of Georgia

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ELLE BUJIASVHVILI

Elle Bujiashvili par Tiku Kobiashvili
Elle Bujiashvili

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NATIA BUNTURI
ნათია ბუნტური

Natia Bunturi – ნათია ბუნტური
Natia Bunturi – ნათია ბუნტური

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NATIA CHIKVAIDZE

Natia Chikvaidze
Natia Chikvaidze

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NIA GELADZE

Nia Geladze
Nia Geladze – Photo de Mananikø Amarilla Købakhidze

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ELENA GLURJIDZE

Elena Glurjidze
Elena Glurjidze
Elena Glurjidze

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LALI KANDELAKI

Lali Kandelaki
Lali Kandelaki
Lali Kandelaki
Lali Kandelaki avec Brooklyn Mack (Latia Isakadze)

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KAI KANZAKI

Kai Kanzaki
Kai Kanzaki

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LASHA KHOZASHVILI

Lasha Khozashvili au Tbilisi Opera and Ballet State Theatre.
Lasha Khozashvili

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ANA ANUKA KIPSHIDZE

Ana Anula Kipshidze
Ana Anula Kipshidze

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ÅNN KSOVRELI

Ånn Ksovreli

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ANI MURADELI

Ani Muradeli
Ani Muradeli par Mananiko Kobakhidze
Ani Muradeli

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GVANTSA REKHVIASHVILI

Gvantsa Rekhviashvili
Gvantsa Rekhviashvili

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NINO SAMADASHVILI

Nino Samadashvili
Nino Samadashvili

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EKATERINE SURMAVA

Ekaterine Surmava
Ekaterine Surmava
KETI ABRALAVA
NINA ANANIASHVILI
INA AZMAIPARASHVILI
ALISA BOGDONOVA
ELLE BUJIASVHVILI
NATIA CHIKVAIDZE
NIA GELADZE
ELENA GLURJIDZE
LALI KANDELAKI
KAI KANZAKI
LASHA KHOZASHVILI
ANA ANUKA KIPSHIDZE
ÅNN KSOVRELI
ANI MURADELI
GVANTSA REKHVIASHVILI 
NINO SAMADASHVILI
EKATERINE SURMAVA 
RUIKA YOKOYAMA
...
Ekaterine Surmava

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ANANO TKESHELASHVILI
ნანო ტყეშელაშვილი

ნანო ტყეშელაშვილი – Anano Tkeshelashvili -Photo de Tatia Tsakadze
Anano Tkeshelashvili par Nikoloz Pheikrishvili
Anano Tkeshelashvili avec Will Pratt

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RUIKA YOKOYAMA

Ruika Yokoyama par Tatia Tsakaze
Ruika Yokoyama

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LES DANSEURS GEORGIENS
ქართველი მოცეკვავეები

KETO ET KOTE – KETO AND KOTE – Opéra de Victor Dolidze – ქეთო და კოტე

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OPERA

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

VICTOR DOLIDZE
ვიქტორ ისიდორეს ძე დოლიძე
1890–1933

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PHOTO JACKY LAVAUZELLE

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KETO & KOTE
KETO ET KOTE – KETO AND KOTE
ქეთო და კოტე

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A L’ORIGINE, UNE COMEDIE D’AVKSENTI TSAGARELI
KHANUMA – ხანუმა

« Keto & Kote » de Viktor Dolidze (1890-1933) est l’un des tout premiers opéras géorgiens.
Il est tiré d’une comédie «Khanuma» კომედიაში „ხანუმა“ (1882) du comédien et dramaturge Avksenti Tsagareli ავქსენტი ცაგარელი (9 février 1857- 12 août 1902).
Cette comédie montre l’appauvrissement des classes féodales et la décadence morale qui règne.
Il a été décrit dans la Grande Encyclopédie soviétique comme « l’un des plus beaux représentants du drame réaliste ». Pour Ilia Chavchavadze ილია ჭავჭავაძე, ses pièces étaient comme des « exemples vivants de la vie moderne« .
L’opéra est créé en 1919, période de création faste pour la musique classique provoquée par la très courte indépendance de la République démocratique de Géorgie.
Cet opéra comique allie avec brio les couleurs multiethniques de la Géorgie contemporaine à d’excellentes mélodies chantées.
Dans les années suivantes, Victor Dolidze écrira trois autres opéras : « Leila » ლეილა, « Tsisana » ცისანა, « Zamira » ზამირა (qu’il ne terminera pas).

Avksenti Tsagareli ავქსენტი ცაგარელი

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KETO & KOTE
A
L’OPERA DE KOUTAÏSSI

Kote : Badri Adamia – კოტე : ბადრი ადამია
&

Keto : Marika Machitidze – კეთო : მარიკა მაჩიტიძე



ქუთაისის მელიტონ ბალანჩივაძის სახელობის ოპერისა და ბალეტის პროფესიული სახელმწიფო თეატრი 51-ე თეატრალურ სეზონს პრემიერით გახსნის.
L’Opéra d’Etat Koutaïssi Meliton Balanchivadze et le Ballet d’Etate ont ouvert leur 51ème saison théâtrale avec en première Keto da Kote.

Sous la direction de Revaz Javakhishvili
დირიჟორ რევაზ ჯავახიშვილის

Chorégraphe : Vakhtang Ushveridze
ქორეოგრაფ ვახტანგ უშვერიძის შემადგენლობით

Opéra dirigé par Maya Gachechilidze
რეჟისორ მაია გაჩეჩილაძის

Le Prince Levan Bakur Kvirikashvili – ლევანი : ბაკურ კვირიკაშვილი



11 & 13 octobre 2019
Le 11-10 -2019 Keto : Marika Machitidze
კეთო : მარიკა მაჩიტიძე

Le 13-10-2019 Keto : Sophio Berishvili
კეთო : სოფიო ბერიშვილი

Kote : Badri Adamia
კოტე : ბადრი ადამია

Makar : Kalistrate Kharchilava
მაკარი : კალისტრატე ხარჩილავა
Levan : Bakur Kvirikashvili
ლევანი : ბაკურ კვირიკაშვილი

Barbale : Maya Nikoladze
ბარბალე : მაია ნიკოლაძე
Babusi : Natia Stepanishvili, Inga Putkaradze
ბაბუსი : ნათია სტეფანიშვილი & ინგა ფუტკარაძე

Maro : Feride Jinjikhadze
მარო : ფერიდე ჯინჯიხაძე

Sako : Emil Chargazia
საქო : ემილ ჩარგაზია
Siko : Iago Bukhrikidze
სიკო : სიკოიაგო ბუხრიკიძე

Une partie de l’équipe lors de la première à Koutaïssi le 11 octobre 2019
Kote : Badri Adamia – კოტე : ბადრი ადამია & Keto : Marika Machitidze – კეთო : მარიკა მაჩიტიძე
Première de Keto da Kote à l’opéra de Koutaïssi le 11/10/2019
L’affiche de la première à l’Opéra de Koutaïssi

…………………….

OPERA EN TROIS ACTES



ACTE I
Le dîner est donné dans la maison du prince Levan Palavandishvili ლევან ფალავანდიშვილი.

Le prince Levan ლევან ფალავანდიშვილი qui rentre de la chasse arrive à une fête qui se tient chez lui. Son neveu, le prince Kote, arrive d’un long voyage et se joint aux festivités. Il est salué par tous. alors que tout le monde le salue joyeusement.
Babusi ბაბუსი, le marieur du prince Levan, qui lui a trouvé une promise, s’engage à trouver une épouse aussi pour Kote. La promise du prince se nomme Keto ; c’est la belle fille du riche marchand Makar Tkuilkotriashvili მაკარ ტყუილკოტრიაშვილი.
Le prince Lévan enjoué par la fête ne prête pas attention aux propos de Babusi.
Kote avoue à Levan qu’il souhaite se marier, mais pense que le père de celle-ci le désapprouve. Levan avoue à son tour à son neveu qu’il souhaite épouse la fille de Makar et que ses finances actuelles ne devraient pas lui permettre de refuser son offre. Kote, en apprenant qu’il s’agit de Keto, est bouleversé ; le Prince rejoint ses invités dans le jardin.
Arrive Barbale ბარბალე, un autre marieur. Kote l’aborde pour évoquer son problème. Il le rassure et lui rend espoir.
Entrent Levan, Maro et Babusi. Barbale leur parle du mariage de Levan. Querelle entre les deux marieurs Barbale et Babusi. Levan pour les calmer propose de tirer au sort. C’est Barbusi qui gagne ; Barbale part à contre-cœur et en colère.

ACTE II

Demeure de Makar Tkuilkotriashvili.
Il rêve de tout l’argent qu’il va posséder, ce qui le rend joyeux. L’avenir s’annonce serein avec le prochain mariage de sa fille Keto avec le prince.
Rentre Keto qui doit se préparer à recevoir le prince. Elle est contre l’idée de ce mariage. Dispute familiale. Les deux sortent.
Entrée de Kote. Keto et la marieuse Barbale entrent à leur tour. Keto est inquiet à l’idée de rencontrer Makar. Barbale le rassure : s’il rentre, Kote n’est venu que pour accorder le piano.
Sacko et Sicko, cousins de Keto, entrent. Ils chantent une chanson sur la thématique du vin et du banquet.

Sako : Emil Chargaziaსაქო : ემილ ჩარგაზია
& Siko : Iago Bukhrikidze – სიკო : სიკოიაგო ბუხრიკიძე

Sicko ensuite félicite Keto pour son mariage à venir avec le prince Levan. Keto lui avoue que son cœur est pris par Kote. Elle fait un signe à Kote qui est à côté.
Au milieu de l’étonnement de la cousine, Barbale envoie à Makar une lettre qu’elle aurait trouvée sur la table de Keto, dans laquelle elle dit qu’elle va se tuer parce qu’elle ne veut pas épouser un homme qu’elle n’aime pas. Elle blâme son père et ses cousins ​​qui l’ont aidé. Inquiets, Sacko et Sicko commencent à partir, mais Barbale les arrête car elle a besoin de leur aide. Entrée de Makar. Levan doit arriver. Il veut que tous soient prêts à l’accueillir. Il sort.

Makar : Kalistrate Kharchilava მაკარი : კალისტრატე ხარჩილავა


Elaboration du plan de Barbale avec Sacko et Sicko. Barbale sera en mariée devant le prince Levan afin de pouvoir être confondue avec Keto. Sa tenue et son comportement devront être provocants et déplacés afin de faire annuler le mariage. Il faudra écarter Makar pour que le plan fonctionne. Les cousins écrivent une fausse convocation d’un magistrat pour l’éloigner avec l’aide de Barbale.
Les invités arrivent avec Makar. Levan arrive à son tour. Remise de la fausse convocation à Makar qui se voit dans l’obligation de partir.
Entre Barbale dans une tenue grotesque de mariée. Son comportement fait partir les invités les uns après les autres. Levan, outré, sort son épée.
Entrent Makar et Babusi qui prennent peur en voyant la colère de Levan et s’enfuient.

ACTE III
Le mariage

Makar, Babusi et les neveux. Makar ne comprend pas que le prince ne soit pas amoureux de sa fille.
Entrée de Barbale, qui salue Makar.
Malgré le comportement de Makar à son égard, elle est prête à lui venir en aide.
Le mariage de Keto avec le prince Levan est prévu dans une heure.
Même si Makar l’a insultée à plusieurs reprises, elle est disposée – pour un certain montant – à l’aider. Le mariage est prévu dans une heure. Makar lui donne rapidement la moitié de l’argent et signe une lettre acceptant le mariage de sa fille avec Prince xxxx en oubliant de mettre le prénom du Prince concerné.
Barbale inscrit alors en secret « Kote ». Lorsque Keto entre, Makar lui dit de suivre Barbale et de faire ce que Barbale lui dit de faire. Barbale envoie Keto à l’église où Kote l’attend.
Babusi entre soudainement en accusant Barbale d’avoir été l’instigateur de cet arrangement.
On parle à Makar du nom qui a été inscrit pour le prince.
Tous se précipitent à l’église, mais il est trop tard.
Keto et Kote sont déjà mariés. Les nouveaux mariés entrent et se disent que personne ne pourra leur enlever leur bonheur.

Keto (Marika Machitidze – მარიკა მაჩიტიძე) et Kote (Badri Adamia – ბადრი ადამია)
Keto (Marika Machitidze – მარიკა მაჩიტიძე) et Kote (Badri Adamia – ბადრი ადამია)


Makar entre avec Lévan dans l’intention de lui montrer à quel point sa fille est vraiment belle. Les invités se rassemblent.
Sacko demande à Makar de bénir le couple. Il est sur le point de commencer une querelle, mais Levan le calme. Il est vraiment heureux pour son neveu et lui donne la moitié de ses biens.
« Quelle propriété ? » Demande Makar. « La propriété sur laquelle vous avez le privilège« , répond Levan.
Tout le monde félicite le couple et Barbale est fière de sa victoire.
Tout se termine dans une explosion de joie.

Toute les acteurs ous la direction de Revaz Javakhishvili დირიჟორ რევაზ ჯავახიშვილის
Le Prince Levan Bakur Kvirikashvili – ლევანი : ბაკურ კვირიკაშვილი
Makar (le père de Keto) : Kalistrate Kharchilava მაკარი : კალისტრატე ხარჩილავა
Une partie des danseuses
Une partie des danseurs

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AIRS

ერთხელ ვიხილე,
Une fois, j’ai vu
ბაღში გაშლილი
rayonnante dans le jardin
ვარდი პირველი,
La première rose,
გაზაფხულისა.
du printemps.
ერთხელ ვიგრძენი,
J’ai senti cette fois
ალერსი ტკბილი
Une si douce caresse
და სიხარული
Et de joie
სიყვარულისა…
Et de l’amour …

Keto : Marika Machitidze – კეთო : მარიკა მაჩიტიძე
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TANNHÄUSER ACTE 3 SCENE 2 Texte et Traduction DRITTER AUFZUG Zweite Szene

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

Tannhäuser Acte 3 Scène 2 Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

TANNHÄUSER ACTE 3 SCENE 2
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

Dritter Aufzug
ACTE III

ZWEITE SZENE
Scène 2

WOLFRAM

Wie Todesahnung Dämmrung deckt die Lande,
Comme prémonition de la mort, le crépuscule couvre la terre,
umhüllt das Tal mit schwärzlichem Gewande;
enveloppe la vallée d’un manteau noir et dense;
der Seele, die nach jenen Höh’n verlangt,
l’âme, qui chercherait à rejoindre ces collines,
vor ihrem Flug durch Nacht und Grausen bangt.
craint avant son envol de traverser cette nuit et cette horreur.
Da scheinest du, o lieblichster der Sterne, –
Là tu te présentes, Ô la plus belle des étoiles,
dein sanftes Licht entsendest du der Ferne,
ta douce lumière se voit de loin,
die nächt’ge Dämmrung teilt dein lieber Strahl,
le crépuscule est transpercé par ton cher faisceau de lumière,
und freundlich zeigst du den Weg aus dem Tal.
et amicalement tu montres le chemin de la vallée.
O du mein holder Abendstern,
Ô ma fidèle étoile du berger,
wohl grüßt ich immer dich so gern;
toujours je t’accueille avec autant de plaisir ;
vom Herzen, das sie nie verriet,
du cœur, qu’elle n’a jamais trahi,
grüße sie, wenn sie vorbei dir zieht, –
salue quand elle passe près de toi
wenn sie entschwebt dem Tal der Erden,
si elle monte de la vallée de la terre,
ein sel’ger Engel dort zu werden.
pour devenir là-bas un ange radieux.

Er verbleibt mit gen Himmel gerichtetem Auge, auf der Harfe fortspielend
Il reste les yeux au ciel en continuant à jouer de sa harpe

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Tannhäuser Acte 3 Scene 2

 

TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 2 Texte et Traduction Zweiter Aufzug Zweite Szene

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

Tannhäuser Acte 2 Scène 2 Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 1
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

Zweiter Aufzug
ACTE II

Zweite Szene
Scène 2

 WOLFRAM
Zu Tannhäuser –
à Tannhäuser

Dort ist sie; nahe dich ihr ungestört!
Elle est là ; tu peux t’approcher !

 Er bleibt an die Mauerbrüstung gelehnt im Hintergrunde. – Tannhäuser stürzt ungestüm zu Elisabeths Füßen
Wolfram reste appuyé contre le parapet en arrière-plan. Tannhäuser se précipite fébrilement aux pieds de Elizabeth

 

TANNHÄUSER

O, Fürstin!
Ô, Princesse !

ELISABETH
in schüchterner Verwirrung
intimidée et confuse

Gott! Stehet auf! Laßt mich!
Dieu ! Levez-vous ! Laissez-moi!
Nicht darf ich Euch hier sehn!
Je ne peux vous voir ici!

Sie macht eine Bewegung sich zu entfernen
Elle cherche une occasion de s’éloigner

 TANNHÄUSER

Du darfst! O bleib, und laß zu deinen Füßen mich!
Tu peux ! Ô reste, et laisse-moi à tes  pieds !

 Elisabeth wendet sich ihm freundlich zu
Elisabeth se tourne amicalement vers lui

ELISABETH

So stehet auf!
Alors, redressez-vous !
Nicht sollet hier Ihr knien, denn diese Halle
Ne vous agenouillez pas ici, parce que cette salle
ist Euer Königreich. O, stehet auf!
est votre royaume. Ô, Levez-vous !
Nehmt meinen Dank, daß Ihr zurückgekehrt!
Acceptez mes remerciements, d’être ici de retour !
Wo weiltet Ihr so lange?
Où êtes-vous resté si longtemps ?

TANNHÄUSER
sich langsam erhebend
se redresse lentement

Fern von hier,
Loin d’ici,
in weiten, weiten Landen; – dichtes Vergessen
dans un lointainlointain pays ;  Un épais oubli
hat zwischen heut und gestern sich gesenkt.
a réduit cet espace entre hier et aujourd’hui.
All mein Erinnern ist mir schnell geschwunden,
Toute ma mémoire a disparu rapidement,
und nur des Einen muß ich mich entsinnen,
et seulement je ne devais me souvenir que d’une chose,
daß ich nie mehr gehofft, Euch zu begrüßen,
je n‘espérais plus vous saluer,
noch je zu Euch mein Auge zu erheben.
ni jamais lever les yeux sur vous.

ELISABETH

Was war es dann, das Euch zurückgeführt?
Qu’est-ce qui a fait que vous êtes revenu ?

TANNHÄUSER

Ein Wunder war’s,
C’était un miracle,
ein unbegreiflich hohes Wunder!
un miracle incompréhensible !

ELISABETH
freudig aufwallend
marchant, heureuse

Ich preise dieses Wunder aus meines Herzens Tiefe!
Je loue ce miracle du plus profond de mon cœur !

Sich mäßigend, in Verwirrung
Elle se modèreconfuse

 Verzeiht, wenn ich nicht weiß, was ich beginne!
Pardonnez-moi si je ne sais par quoi commencer !
Im Traum bin ich und tör’ger als ein Kind,
Dans ce rêve, je suis plus bête  qu’un enfant,
  machtlos der Macht der Wunder preisgegeben.
impuissante devant la puissance du miracle.
Fast kenn ich mich nicht mehr … O helfet mir,
Je ne me reconnais plus moi-même Ô aidez-moi,
 daß ich das Rätsel meines Herzens löse!
à résoudre le mystère de mon cœur !
Der Sänger klugen Weisen
Les sons envoûtants des chanteurs
 lauscht ich sonst wohl gern und viel;
j’aimais les écouter volontiers et longuement ;
 ihr Singen und ihr Preisen
leurs chansons et leurs prières
schien mir ein holdes Spiel.
me semblaient un jeu subtil.
Doch welch ein seltsam neues Leben
Mais quelle nouvelle vie étrange
 rief Euer Lied mir in die Brust!
votre chanson a fait résonner dans la poitrine !
Bald wollt es mich wie Schmerz durchbeben,
Parfois ce fut un séisme douloureux,
 bald drang’s in mich wie jähe Lust;
parfois en moi je me sentais pénétrée de plaisir ;
 Gefühle, die ich nie empfunden,
Sentiments que jamais avant je n’avais ressenti,
Verlangen, das ich nie gekannt!
Désir que je ne connaissais pas encore !
Was sonst mir lieblich, war verschwunden
Tout autre chose avait disparu sauf
 vor Wonnen, die noch nie genannt! –
ces joies que jamais je n’avais nommées !
Und als Ihr nun von uns gegangen,
Et dès que vous disparûtes,
war Frieden mir und Lust dahin;
La paix et le désir s’en sont allés ;
 die Weisen, die die Sänger sangen,
les sages, qui ont chanté les chanteurs,
 erschienen matt mir, trüb ihr Sinn;
me semblaient ternes, leurs sens abscons ;
 im Traume fühlt ich dumpfe Schmerzen,
dans mes rêves je ressentais une douleur sourde,
mein Wachen ward trübsel’ger Wahn:
mes soirées se remplirent d’illusions et de troubles :
die Freude zog aus meinem Herzen –
la joie déserta mon cœur
Heinrich! Heinrich! Was tatet Ihr mir an?
Heinrich! Heinrich! Que m’avez-vous fait ?

TANNHÄUSER
begeistert
ravi

Den Gott der Liebe sollst du preisen!
Le Dieu d’amour tu dois glorifier!
Er hat die Saiten mir berührt,
Il a touché mes cordes
er sprach zu dir aus meinen Weisen,
Il t’a parlé par mes chants,
zu dir hat er mich hergeführt.
lui qui vers toi m’a transporté.

ELISABETH

Gepriesen sei die Stunde,
Béni soit ce moment,
gepriesen sei die Macht,
bénie soit la puissance,
die mir so holde Kunde
qui à moi un si doux secret
von Eurer Näh gebracht!
est apporté par ta présence !
Von Wonneglanz umgeben
Entouré par une joyeuse auréole
lacht mir der Sonne Schein;
éclatant au soleil ;
erwacht zu neuem Leben,
revenant à la vie,
nenn ich die Freude mein!
je l’appelle ma joie !

TANNHÄUSER

Gepriesen sei die Stunde,
Béni soit ce moment,
gepriesen sei die Macht,
bénie soit la puissance,
die mir so holde Kunde
qui à moi un si doux secret
aus deinem Mund gebracht!
est sorti par ta bouche !
Dem neu erkannten Leben
La vie nouvellement redécouverte
darf ich mich mutig weihn;
Permets-moi de lui dédier mon courage ;
ich nenn in freud’gem Beben
Je reconnais en une joie éclatante
sein schönstes Wunder mein!
son plus beau miracle  !

WOLFRAM
im Hintergrunde
En arrière plan

 

So flieht für dieses Leben
Ainsi en cette vie
 mir jeder Hoffnung Schein!
pour moi plus aucun espoir ne brillera !

 

Tannhäuser trennt sich von Elisabeth; er geht auf Wolfram zu, umarmt ihn heftig und entfernt sich mit ihm durch die Treppe. –
Tannhäuser se sépare d’Elisabeth; Il va vers Wolfram, le serrant dans ses bras et part avec lui. par les escaliers
Elisabeth blickt Tannhäuser vom Balkon aus nach.
 Elisabeth regarde Tannhäuser depuis le balcon.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 1 INTRODUCTION Traduction ZWEITER AUFZUG ERSTE SZENE

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

Tannhäuser Acte 2 Scène 1 Introduction Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 1
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

Zweiter Aufzug
ACTE II

EINLEITUNG
INTRODUCTION

Erste Szene
Scène 1

 

Die Sängerhalle auf der Wartburg; im Hintergrunde freie Aussicht auf den Hof und das Tal
La salle des chanteurs à la Wartburg ; en arrière-plan, vue dégagée sur la cour et la vallée

 

 

ELISABETH
tritt freudig bewegt ein
Entre, joyeuse

Dich, teure Halle, grüß ich wieder,
Toi, chère salle, je te salue à nouveau,
froh grüß ich dich, geliebter Raum!
je suis si heureux de te saluer, espace bien-aimé !
In dir erwachen seine Lieder
En toi vont se réveiller ses chansons
und wecken mich aus düstrem Traum.
et me faire oublier ses cauchemars.
Da Er aus dir geschieden,
Quand il partit de chez toi,
 wie öd erschienst du mir!
comme tu paraissais désolée  !
Aus mir entfloh der Frieden,
Pour moi, la paix s’en était allée,
 die Freude zog aus dir!
la joie, elle, t’avait abandonnée !
Wie jetzt mein Busen hoch sich hebet,
Comme maintenant ma poitrine se soulève,
so scheinst du jetzt mir stolz und hehr;
 maintenant, tout me semble droit et majestueux ;
der mich und dich so neu belebet,
celui qui me fait et qui te fait revivre,
 nicht länger weilt er ferne mehr!
dans peu de temps apparaîtra !
Sei mir gegrüßt! Sei mir gegrüßt!
Je te salue ! Je te salue !
Du teure Halle, sei mir gegrüßt!
Toi salle chérie, je te salue !

Tannhäuser, von Wolfram geleitet, tritt mit diesem aus der Treppe im Hintergrunde auf
Tannhäuser, arrivant avec Wolfram, pénètre sur la scène à partir de l’escalier à l’arrière-plan

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHAUSER OPERA VOLLER TEXT Texte Intégral Sommaire Zusammenfassung

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ERSTER AUFZUG
ACTE 1

Tannhäuser Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

SCENE 1
Erste Szene

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

SCENE 2
Zweite Szene

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

SCENE 3
Dritte Szene

SCENE 4
Vierte Szene

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ZWEITER AUFZUG
ACTE 2

EINLEITUNG und Erste Szene
INTRODUCTION & SCENE 1

ZWEITE SZENE
Scène 2

DRITTE SZENE
Scène 3

VIERTE SZENE
Scène 4

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DRITTER AUFZUG
ACTE 3

EINLEITUNG
Introduction

ERSTE SZENE
Scène 1

ZWEITE SZENE
Scène 2

DRITTE SZENE
Scène 3

VIERTE SZENE
Scène 4

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHÄUSER ACTE 1 SCENE 4 Texte Video Traduction AKT 1 Vierte Szene

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ACTE 1
AKT 1
ERSTER AUFZUG

VIERTE Szene
Scène 4

Tannhäuser Opera Richard Wagner Acte 1 Scène 4 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

Vierte Szene

Von der Anhöhe links herab aus einem Waldwege treten der Landgraf und die Sänger in Jägertracht einzeln auf. Im Verlaufe der Szene findet sich der ganze Jagdtroß des Landgrafen nach und nach auf der Bühne ein.
De la colline de gauche, dans une forêt,  par un sentier descendent le Landgrave et les chanteurs en habit de chasse, les uns après les autres. Pendant la scène, tous se positionnent progressivement sur  le devant de la scène.

 DER LANDGRAF

auf halber Höhe, Tannhäuser erblickend.
à mi-hauteur, Tannhäuser apparaît.

Wer ist dort in brünstigem Gebete?
Qui est là dans de si ferventes prières ?

WALTHER

Ein Büßer wohl.
Probablement un pénitent.

BITEROLF

Nach seiner Tracht ein Ritter.
D’après son costume, il doit s’agir d’un chevalier.

 Wolfram eilt zunächst auf Tannhäuser zu und erkennt ihn
Wolfram se précipité sur Tannhäuser et le reconnaît

 

 WOLFRAM

Er ist es!
Il est là !

DIE SÄNGER außer WOLFRAM
Les Chanteurs sans Wolfram

Heinrich! Heinrich! Seh ich recht?
Heinrich! Heinrich! Est-ce possible ?

 Tannhäuser, der überrascht schnell aufgefahren ist, faßt sich und verneigt sich stumm gegen den Landgrafen, nachdem er einen flüchtigen Blick auf ihn und die Sänger geworfen
 Tannhäuser, surpris, se redresse et salue silencieusement le Landgrave, après avoir jeté un coup d’œil sur tous les gens autour de lui

Der LANDGRAF
Le Landgrave

Du bist es wirklich? Kehrest in den Kreis zurück,
Est-ce toi, vraiment ? Te détournes-tu à nouveau de notre cercle,
den du in Hochmut stolz verließest?
que tu abandonnas avec une fière arrogance ?

BITEROLF

Sag, was uns deine Wiederkehr bedeutet?
Dis-nous ce que signifie ton retour?
Versöhnung? Oder gilt’s erneutem Kampf?
Une réconciliation? Ou un nouveau combat ?

WALTHER

Nahst du als Freund uns oder Feind?
T’approches-tu en ami ou en  ennemi ?

DIE SÄNGER AUßER WOLFRAM
Les Chanteurs sans Wolfram

Als Feind?
Comme un ennemi ?

WOLFRAM

Oh, fraget nicht! Ist dies des Hochmuts Miene?
Oh, plus de question ! Est-ce l’expression de l‘arrogance?

 Er geht freundlich auf Tannhäuser zu
Il se montre amical envers Tannhäuser

 Gegrüßt sei uns, du kühner Sänger,
Salut à toi, chanteur valeureux,
der, ach, so lang in unsrer Mitte fehlt!
Ah, qui pendant trop longtemps était absent de nos rangs !

WALTHER

Willkommen, wenn du friedlich nahst!
Bienvenue, si tu viens à nous pacifiquement !

BITEROLF

Gegrüßt, wenn du uns Freunde nennst!
Je te salue, si tu nous appelles tes amis!

DIE SÄNGER

Gegrüßt, gegrüßt, gegrüßt sei uns!
Salut, salut, salut à toi !

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Der LANDGRAF
Le Landgrave

So sei willkommen denn auch mir!
Alors, je te souhaite aussi la bienvenue !
 Sag an, wo weiltest du so lang?
Dis-moi, où étais-tu donc depuis si longtemps?

TANNHÄUSER

Ich wanderte in weiter, weiter Fern, –
J’ai marché sur des terres lointaines, si lointaines,
da, wo ich nimmer Rast noch Ruhe fand.
où je ne trouvais ni repos ni tranquillité.
Fragt nicht! Zum Kampf mit euch kam ich nicht her;
Ne m’en demandez pas plus! Je ne viens pas ici pour vous combattre ;
seid mir versöhnt – und laßt mich weiterziehn!
réconcilions-nous – et  laissez moi passer mon chemin!

LANDGRAF

Nicht doch! Der Unsre bist du neu geworden.
Oh non ! Le nôtre tu es redevenu.

WALTHER

Du darfst nicht ziehn!
Tu ne dois pas partir !

BITEROLF

Wir lassen dich nicht fort!
Nous ne te laisserons pas repartir !

TANNHÄUSER

Laßt mich! Mir frommet kein Verweilen,
Laissez-moi ! Rien ne doit me retarder,
und nimmer kann ich rastend stehn!
et je ne peux jamais me relâcher !
Mein Weg heißt mich nur vorwärts eilen,
Mon chemin est ma seule fuite en avant,
und nimmer darf ich rückwärts sehn.
et je ne peux jamais regarder en arrière.

DER LANDGRAF & DIE SÄNGER
Le Landgrave & les chanteurs

O bleib! Bei uns sollst du verweilen,
Ô Reste ! Avec nous, tu habiteras,
wir lassen dich nicht von uns gehn!
nous ne te laisserons pas partir de chez nous!
Du suchtest uns, warum enteilen
Toi qui nous as cherché pourquoi te hâter de nous quitter
nach solchem kurzen Wiedersehn?
après cette trop courte rencontre ?

TANNHÄUSER

Fort! Fort von hier! Laßt mich! Fort, fort!
Loin ! Loin d’ici ! Laissez-moi ! Loin, loin !

DIE SÄNGER
Les chanteurs

Bleib, bleib bei uns!
Reste, reste avec nous !

WOLFRAM
mit erhobener Stimme
d’une voix plus forte

Bleib bei Elisabeth!
Reste avec Elisabeth !

TANNHÄUSER
heftig und freudig erschüttert, bleibt wie festgebannt stehen
comme secoué vigoureusement et joyeusement, reste debout, comme s’il était envoûté

Elisabeth! O Macht des Himmels,
Elisabeth! Ô Puissance du ciel,
rufst du den süßen Namen mir?
Me rappelles-tu ce  nom si doux à mes oreilles ?

WOLFRAM

Nicht sollst du Feind mich schelten, daß ich ihn genannt. –
Tu ne me gronderas pas comme ennemi, quand j’ai nommé son nom.

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

 Zu dem Landgrafen
Au Landgrave

 Erlaubest du mir, Herr, daß ich
Me permets-tu, Seigneur, que je sois
Verkünder seines Glücks ihm sei?
le héraut de sa bonne fortune ?

Der LANDGRAF
Le Landgrave

Nenn ihm den Zauber, den er ausgeübt;
Dis-lui le charme qu’il exerce ;
und Gott verleih ihm Tugend,
et que Dieu lui confére la vertu,
daß würdig er ihn löse!
qu’il puisse le libérer dignement !

WOLFRAM

Als du in kühnem Sange uns bestrittest,
Lorsque en de puissants chants tu nous affrontais,
bald siegreich gegen unsre Lieder sangst,
parfois victorieux devant nos chansons,
durch unsre Kunst Besiegung bald erlittest,
à travers notre art parfois à ton tour défait,
ein Preis doch war’s, den du allein errangst.
un prix, encore que toi seul emporta.
War’s Zauber, war es reine Macht,
Était-ce de la magie, était-ce de la puissance pure,
durch die solch Wunder du vollbracht,
pour accomplir de si belles merveilles,
an deinen Sang voll Wonn und Leid
de ton chant plein de joies et de souffrance
gebannt die tugendreichste Maid?
en vertu la plus riche des demoiselles ?
Denn ach! als du uns stolz verlassen,
Car, hélas !,  comme tu nous laissas,  fier,
verschloß ihr Herz sich unsrem Lied;
verrouiller son cœur à nos chansons ;
wir sahen ihre Wang erblassen,
nous avons vu ses joues pâlir,
für immer unsren Kreis sie mied.
pour toujours elle évita nos hommes.
O kehr zurück, du kühner Sänger,
O fais demi-tour, vaillant chanteur,
dem unsren sei dein Lied nicht fern!
que les nôtres de ton chant ne soient plus aussi loin !
Den Festen fehle sie nicht länger,
Qu’à nos fêtes plus jamais elle ne manque,
auf’s Neue leuchte uns ihr Stern!
qu’à nouveau resplendisse son étoile !

DIE SÄNGER
Les Chanteurs

Sei unser, Heinrich! Kehr uns wieder!
Sois nôtre, Heinrich! Entraîne-nous à nouveau!
Zwietracht und Streit sei abgetan!
La discorde et les conflits n’existeront plus !
Vereint ertönen unsre Lieder,
Mélange ta voix à nos chansons,
und Brüder nenne uns fortan!
et les frères nous appellerons maintenant!

TANNHÄUSER
innig gerührt, umarmt Wolfram und die Sänger mit Heftigkeit
ému profondément, il étreint Wolfram et salue respectueusement  les chanteurs

Zu ihr! Zu ihr! O führet mich zu ihr!
A elle! A elle! Que l’on me mène à elle!
Ha, jetzt erkenne ich sie wieder,
Ha, maintenant je la vois encore,
die schöne Welt, der ich entrückt!
le beau monde, je t’ai retrouvé !
Der Himmel blickt auf mich hernieder,
Le ciel me regarde de sa hauteur,
die Fluren prangen reich geschmückt!
les champs sont richement décorés et resplendissent !
Der Lenz mit tausend holden Klängen
Le printemps de mille sons doux
zog jubelnd in die Seele mir!
jubile dans mon âme !
In süßem, ungestümem Drängen
doucement, une insistance impérieuse
ruft laut mein Herz: Zu ihr! Zu ihr!
crie dans mon cœur : à elle! Pour elle!

Der LANDGRAF & Die SÄNGER
Le Landgrave & les chanteurs

Er kehrt zurück, den wir verloren !
Il est de retour, celui qui était perdu !
Ein Wunder hat ihn hergebracht!
Un miracle l’a amené ici!
Die ihm den Übermut beschworen,
Qui a conjuré son arrogance,
gepriesen sei die holde Macht!
bénie soit cette douce puissance !
Nun lausche unsren Hochgesängen
Maintenant, écoutez nos chants élevés
von Neuem der Gepries’nen Ohr!
de nouveau à nos oreilles !
Es tön’ in frohbelebten Klängen
Qu’on entende ces sons animés et joyeux
das Lied aus jeder Brust hervor!
  du chant jaillir de chaque poitrine!

Während des Vorhergehenden hat sich nach und nach der ganze Jagdtraß des Landgrafen mit Falkenträgern usw. auf der Bühne versammelt.
Alors qu’avec ce qui précède a progressivement rassemblé toute
 la chasse du landgrave sur scène.
Die Jäger stoßen in die Hörner.
Les chasseurs soufflent dans leurs cors.
Das ganze Tal wimmelt jetzt vom immer noch stärker angewachsenen Jagdroß.
  L’ensemble de la vallée regorge maintenant de toujours plus de gens – Der Landgraf und die Sänger wenden sich dem Jagdtroß zu;
Le Landgrave et les chanteurs appellent les chanteurs ;
der Landgraf stößt in sein Horn:
Le Landgrave souffle dans son cor :
lautes Hornschmettern und Rüdengebell antwortet ihm.
De forts appels et les aboiements des chiens se répondent.
Während der Landgraf und die Sänger die Pferde, die ihnen von der Wartburg zugeführt worden sind, besteigen, fällt der Vorhang
 Pendant que le Landgrave et les chanteurs montent les chevaux qui viennent de la Wartburg, le rideau tombe.

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHÄUSER ACTE I SCENE 1 Erster Aufzug Ouvertüre & Erste Szene Texte Allemand et Traduction

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ERSTER AUFZUG
ACTE 1
OUVERTURE & SCENE 1

Tannhäuser Opera Richard Wagner ACTE 1 scène 1 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

OUVERTÜRE
OUVERTURE

 

 

1-SZENE
SCENE 1

Die Bühne stellt das Innere des Venusberges [Hörselberges bei Eisenach] dar.
La scène représente l’intérieur du Venusberg [Hörselberg à côté d’Eisenach].
Weite Grotte, welche sich im Hintergrunde durch eine Biegung nach rechts wie unabsehbar dahin zieht.
Une large grotte s’inclinant sur la droite en arrière-plan.
Aus einer zerklüfteten Öffnung, durch welche mattes Tageslicht hereinscheint, stürzt sich die Höhe der Grotte entlang ein grünlicher Wasserfall herab, wild über Gestein schäumend;
D’un trou à travers la roche déchiquetée filtre une lumière terne, une chute d’eau, de la hauteur de la grotte, jaillit, se fracassant sauvagement sur les rochers ;
aus dem Becken, welches das Wasser auffängt, fließt nach dem ferneren Hintergrunde der Bach hin, welcher dort sich zu einem See sammelt, in welchem man die Gestalten badender Najaden, und an dessen Ufern gelagerte Sirenen gewahrt. 
Du bassin, qui recueille l’eau, coule en arrière-plan vers lointain un ruisseau, qui rassemble là-bas à un lac, où l’on aperçoit les Naïades se baignant, et où se reposent les sirènes.

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Zu beiden Seiten der Grotte Felsenvorsprünge von unregelmäßiger Form, mit wunderbaren, korallenartigen tropischen Gewächsen bewachsen.
Sur les deux côtés des parois de la grotte avec des roches de formes irrégulières, se dressent de magnifiques plantes tropicales, tels des coraux.
Vor einer nach links aufwärts sich dehnenden Grottenöffnung, aus welcher ein zarter, rosiger Dämmer herausscheint, liegt im Vordergrunde Venus auf einem reichen Lager, vor ihr das Haupt in ihrem Schoße, die Harfe zur Seite, Tannhäuser halb kniend. 
Une ouverture de la grotte à gauche vers le haut, brouillard vaporeux et rose, le principal dans son ventre, au premier plan Vénus est étendue sur une couche majestueuse, une harpe à ses côtés Tannhäuser est à moitié agenouillé.
Das Lager umgeben, in reizender Verschlingung gelagert, die drei Grazien.
Autour du camp, dans un bel enchevêtrement de corps, les trois Grâces.
Zur Seite und hinter dem Lager zahlreiche schlafende Amoretten, wild über und neben einander gelagert, einen verworrenen Knäuel bildend, wie Kinder, die, von einer Balgerei ermattet, eingeschlafen sind.
De côté et derrière le lit, de nombreux Cupidons couchés, disposés sauvagement, sans ordre précis et côte à côte, formant un écheveau, comme des enfants endormis fatigués après une bagarre.
Der ganze Vordergrund ist von einem zauberhaften, von unten her dringenden, rötlichen Lichte beleuchtet, durch welches das Smaragdgrün des Wasserfalles, mit dem Weiß seiner schäumenden Wellen, stark durchbricht;
L’ensemble du premier plan est illuminé par une magnifique lumière rouge qui vient du bas, à travers lequel le vert émeraude de la cascade et le blanc des vagues écumantes font contrastes ;
der ferne Hintergrund mit den Seeufern ist von einem verklärt baluen Dufte mondscheinartig erhellt.
l’arrière-plan lointain des rives est éclairé comme par un clair de lune.

Beim Aufzuge des Vorhanges sind, auf den erhöhten Vorsprüngen, bei Bechern noch die Jünglinge gelagert, welche jetzt sofort den verlockenden Winken der Nymphen folgen, und zu diesen hinabeilen;
Quand le rideau se lève, les jeunes hommes étendus avec leurs coupes se lèvent maintenant en suivant immédiatement le chant envoûtant des Nymphes, et se ruent vers le bas de la scène ;
die Nymphen hatten um das schäumende Bekken des Wasserfalles den auffordernden Reigen begonnen, welcher die Jünglinge zu ihnen führen sollte;
les nymphes avaient commencé autour de la cascade une chorégraphie afin d’émoustiller les jeunes gens et les conduire jusqu’à elles ;
die Paare finden und mischen sich; 
les couples se forment et se refont ;
Suchen, Fliehen und reizendes Nekken beleben den Tanz.
Les attirances et les répulsions animent la danse.
Aus dem ferneren Hintergrunde naht ein Zug von Bacchantinnen, welcher durch die Reihen der liebenden Paare, zu wilder Lust auffordernd, daherbraust. 
A l’arrière-plan s’approche un groupe de de Bacchantes, qui s’engagent dans les rangs des couples d’amoureux, avec un sauvage désir.
Durch Gebärden begeisterter Trunkenheit reißen die Bacchantinnen die Liebenden zu wachsender Ausgelassenheit hin.
À travers des gestes d’ivresse enthousiaste les Bacchantes font monter le désir par une exubérance croissante.
Satyre und Faune sind aus den Klüften erschienen, und drängen sich zur höchsten Wut.
Satyres et faunes à travers les fissures, s’élancent avec colère.
Hier, beim Ausbruche der höchsten Raserei, erheben sich entsetzt die drei Grazien.
Ici, lorsque l’orgie est à son summum, les Trois Grâces apparaissent terrorisées.
Sie suchen den Wütenden Einhalt zu tun und sie zu entfernen.
Elles essaient toutefois de contenir la colère et de les éloigner.
Machtlos fürchten sie selbst mit fortgerissen zu werden:
Impuissantes, elles craignent alors d’être emportées:
sie wenden sich zu den schlafenden Amoretten, rütteln sie auf, und jagen sie in die Höhe. 
elles se tournent vers les cupidons endormis, les secouent et les chassent dans l’air.
Diese flattern wie eine Schar Vögel aufwärts auseinander, nehmen in der Höhe, wie in Schlachtordnung, den ganzen Raum der Höhle ein, und schießen von da herab einen unaufhörlichen Hagel von Pfeilen auf das Getümmel in der Tiefe. 
Ils se répandent comme flotterait une nuée d’oiseaux, prennent de la hauteur, et occupent, comme en ordre de bataille, tout l’espace de la grotte, et tirer ,vers le bas, une grêle incessante de flèches sur les proies restées dans les profondeurs.
Die Verwundeten, von mächtigem Liebessehnen ergriffen, lassen vom rasenden Tanze ab und sinken in Ermattung.
Les blessés, pris d’un désir puissant d’amour, partent au large de la danse frénétique et se laisse tomber d’épuisement.
Die Grazien bemächtigen sich der Verwundeten und suchen, indem sie die Trunkenen zu Paaren fügen, sie mit sanfter Gewalt nach dem Hintergrund zu zu zerstreuen.
Les Grâces saisissent les blessés et tente de regrouper par deux les couples enivrés pour les disperser, par la force douce, par le fond de la scène.
Dort nach den verschiedensten Richtungen hin entfernen sich [zum Teil auch von der Höhe herab durch die Amoretten verfolgt] die Bacchanten, Faunen, Satyren, Nymphen und Jünglinge. 
Dans toutes les directions, partent [en partie, descendant des hauteurs, poursuivis par les amours] les Bacchantes, les faunes, les satyres, les nymphes et les jeunes gens.
Ein immer dichterer rosiger Duft senkt sich herab;
Un brouillard rose, de plus en plus dense, descend ;
in ihm verschwinden zunächst die Amoretten;
où disparaît dans un premier temps les amours ;
dann bedeckt er den ganzen Hintergrund, so daß endlich, außer Venus und Tannhäuser, nur noch die drei Grazien sichtbar zurückbleiben.
Puis recouvre l’ensemble du fond, de sorte que finalement restent visibles, avec Vénus et Tannhäuser, les trois Grâces seulement.
Diese wenden sich jetzt nach dem Vordergrunde zurück;
Celles-ci reviennent maintenant au premier plan;
in anmutigen Verschlingungen nahen sie sich Venus, ihr gleichsam von dem Siege berichtend, den sie über die wilden Leidenschaften der Untertanen ihres Reiches gewonnen.
entrelacées gracieusement elles arrivent près de Vénus, comme pour lui parler de  la victoire, celle gagnée sur les passions sauvages des sujets de leur empire.

 

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

Der dichte Duft im Hintergrunde zerteilt sich;
L’épaisse brume dans l’arrière-plan se dissipe ;
ein Nebelbild zeigt die Entführung der Europa, welche auf dem Rücken des mit Blumen geschmückten weißen Stieres, von Tritonen und Nereiden geleitet, durch das blaue Meer dahinfährt.
une vision dans le brouillard montre l’enlèvement d’Europe, qui, conduite sur un taureau blanc, accompagnée des Tritons et des Néréides, part sur la mer bleue.

Tannhauser Bild zur Oper von John Collier

Chor der Sirenen
Chœur des Sirènes
Im Hintergrunde, unsichtbar
Dans le fond, mais invisible

Naht euch dem Strande,
Venez près de la rive,
naht euch dem Lande,
Venez près de la berge,
wo in den Armen
dans les bras
glühender Liebe
d’un amour ardent
selig Erbarmen
miséricorde bénie
still’ eure Triebe!
calmera vos ardeurs !


Der rosige Duft schließt sich wieder, das Bild verschwindet, und die Grazien deuten nun durch einen anmutigen Tanz den geheimnisvollen Inhalt des Bildes, als ein Werk der Liebe, an.
Retombe la brouillard rose, la vision disparaît, et les Grâces interprètent maintenant, par une danse gracieuse, le sens mystérieux contenu dans la vision, c’est une œuvre de l’amour.
Von neuem teilt sich der Duft. Man erblickt in sanfter Mondesdämmerung Leda, am Waldteiche ausgestreckt;
Encore une fois les actions de parfum. On voit en douce Monde Crépuscule Leda, vautré sur les étangs de la forêt;
der Schwan schwimmt auf sie zu und birgt schmeichelnd seinen Hals an ihrem Busen.

Chor der Sirenen
Chœur des Sirènes
sehr entfernt
Dans le lointain

Naht euch dem Strande,
Venez près de la rive,
naht euch dem Lande,
Venez près de la berge,

 Der Duft verzieht sich endlich ganz, und zeigt die ganze Grotte einsam und still. 
Le brouillard part finalement entièrement, et toute la grotte apparaît solitaire et tranquille.
Die Grazien neigen sich lächelnd vor Venus, und entfernen sich langsam nach der Seiten-Grotte. 
Les Grâces s’inclinent en souriant à Venus, et se retirent lentement en se dirigeant du côté de la grotte.
Tiefste Ruhe. 
Calme profond.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHÄUSER ACTE 1 SCENE 3 Textes Vidéo & Traduction AKT 1 Dritte szene

  OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883
TANNHÄUSER ACTE 1

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ACTE 1
AKT 1

Dritte Szene
Scène 3

 

Tannhäuser Opera Richard Wagner Acte 1 Scène 3 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

Tannhäuser, der seine Stellung nicht verlassen, befindet sich plötzlich, in ein schönes Tal versetzt.
Tannhäuser, toujours au même endroit, se retrouve soudainement dans une belle vallée.
Blauer Himmel, heitere Sonnenbeleuchtung.
Le ciel est bleu et la lumière du soleil sereine.
– Rechts im Hintergrunde die Wartburg; durch die Talöffnung nach links erblickt man den Hörselberg.
– à droite, au fond,  la Wartburg ; à gauche, par l’embouchure du vallon on voit le Hörselberg.
– Rechts führt auf der halben Höhe des Tales ein Bergweg von der Richtung der Wartburg her nach dem Vordergrunde zu, wo er dann seitwärts abbiegt;
Sur la droite, à mi-hauteur de la vallée, un chemin de montagne qui vient de la Wartburg descend vers le devant de la scène, où il dévie alors sur le côté des coulisses ;
in demselben Vordergrunde ist ein Muttergottesbild, zu welchem ein niedriger Bergvorsprung hinaufführt.
dans le même plan, une image de la Vierge Marie, où l’on accède à partir d’un promontoire.
– Von der Höhe links vernimmt man das Geläut von Herdeglocken; En haut à gauche, on entend les cloches d’un troupeau;
auf einem hohen Vorsprunge sitzt ein junger Hirt mit der Schalmei dem Tale zugekehrt und spielt.
en hauteur, nous trouvons un jeune berger avec un chalumeau assis en regardant la vallée ; il joue avec le chalumeau.

 

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Der Hirt
Le Berger

Frau Holda kam aus dem Berg hervor,
Dame Holda qui sortait de la montagne,
zu ziehen durch Flur und Auen;
marchant à travers les prairies et les plaines ;
gar süßen Klang vernahm da mein Ohr,
ce doux bruit arriva jusqu’à mon oreille,
mein Auge begehrte zu schauen: –
mon œil était dans l’attente de la voir :
da träumt’ ich manchen holden Traum,
je rêvais de beaux rêves,
und als mein Aug’ erschlossen kaum,
et quand mes yeux commencèrent à s’entrouvrir,
da strahlte warm die Sonnen,
brillait chaleureusement le soleil,
 der Mai, der Mai war kommen.
mai, le mois de mai était arrivé.
 Nun spiel’ ich lustig die Schalmei: –
Maintenant, je joue dans mon chalumeau :
der Mai ist da, der liebe Mai!
mai est là, le tendre mois de mai !

Er spielt auf der Schalmei. Man hört den Gesang der älteren Pilger, welche, von der Richtung der Wartburg her kommend, den Bergweg rechts entlang ziehen.
Il joue avec son chalumeau. On entend le chant des pèlerins plus âgés, qui venant de la direction de la Wartburg, qui arrivent par un sentier de montagne à droite.

DIE ÄLTEREN PILGER
Les Pèlerins plus âgés

Zu dir wall ich, mein Jesus Christ,
Vers Toi, je marche, mon JésusChrist,
der du des Pilgers Hoffnung bist!
Toi qui est l’espoir des pèlerins !
Gelobt sei, Jungfrau süß und rein!
Heureuse, Vierge douce et pure!
Der Wallfahrt wolle günstig sein!
Que notre pèlerinage soit favorable!

Der Hirt, den Gesang vernehmend, hält auf der Schalmei ein und hört andächtig zu
Le berger qui entend le chant, arrête de jouer avec le chalumeau et écoute attentivement

Ach, schwer drückt mich der Sünden Last,
Oh, que le poids de mes péchés me pèse,
kann länger sie nicht mehr ertragen;
je ne les supporte plus ;
drum will ich auch nicht Ruh noch Rast,
donc je suis sans paix ni repos,
und wähle gern mir Müh und Plagen,
et je ne désire que labeur et peines,
Am hohen Fest der Gnad und Huld
A la grande fête de la grâce et du pardon
in Demut büß ich meine Schuld,
Je bénis humblement ma faute,
gesegnet, wer im Glauben treu!
Béni soit le fidèle dans la foi!
Er wird erlöst durch Buß und Reu.
Il sera racheté par le repentir et la pénitence.

DER HIRT
Le Berger

als die Pilger auf der ihm gegenüberliegenden Höhe angelangt sind, ruft ihnen, die Mütze schwenkend, laut zu.
quand les pèlerins arrivent sur la hauteur en face de lui, il les appelle, agitant sa casquette, bruyamment.

Glück auf! Glück auf nach Rom!
Bonne chance ! Bonne chance à Rome !
Betet für meine arme Seele!
Priez pour ma pauvre âme!

 

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

Tannhäuser, der in der Mitte der Bühne wie festgewurzelt gestanden, sinkt heftig erschüttert auf die Knie
Tannhäuser, immobile au milieu de la scène, tombe violemment sur ses genoux

TANNHÄUSER

Allmächt’ger, dir sei Preis!
Par la puissance divine, louange à toi !
 Groß sind die Wunder deiner Gnade!
Grandes sont les merveilles de ta miséricorde !

Der Zug der Pilger biegt von hier an auf dem Bergwege bei dem Muttergottesbilde links ab und verläßt so die Bühne.
Le groupe des pèlerins tourne  à partir d’ici sur les chemins de montagne devant la statue de la Vierge à gauche et donc quitte la scène.
Der Hirt entfernt sich ebenfalls mit der Schalmei rechts von der Höhe;
Le berger sur la droite s’éloigne lui-aussi avec son chalumeau;
man hört die Herdeglocken immer entfernter
 on entend toujours au loin les cloches de troupeau

 

DIE PILGER
Les Pélerins

Zu dir wall ich, mein Jesus Christ,
Vers Toi, je marche, mon JésusChrist,
der du des Pilgers Hoffnung bist!
Toi qui est l’espoir des pèlerins !
Gelobt sei, Jungfrau süß und rein!
Heureuse, Vierge douce et pure!
Der Wallfahrt wolle günstig sein!
Que notre pèlerinage soit favorable!

Die Pilger haben hier bereits die Bühne verlassen
Les pèlerins ont ici déjà quitté la scène

TANNHÄUSER
auf den Knien, wie in brünstiges Gebet versunken
agenouillé, comme dans une prière fervente

Ach, schwer drückt mich der Sünden Last,
Oh, que le poids de mes péchés me pèse,
kann länger sie nicht mehr ertragen;
je ne les supporte plus ;
drum will ich auch nicht Ruh noch Rast,
donc je suis sans paix ni repos,
und wähle gern mir Müh und Plagen…
et je ne désire que labeur et peines…

Tränen ersticken seine Stimme;
Les larmes étouffent sa voix;
er neigt das Haupt tief zur Erde und scheint heftig zu weinen.
Il incline la tête jusqu’au sol et semble pleurer amèrement.
Aus dem Hintergrunde, sehr entfernt, wie von Eisenach her, hört man Glockengeläute
 En arrière-plan, de très loin, on entend les cloches

DIE PILGER
Les Pélerins
sehr entfernt
Très éloignés

Am hohen Fest der Gnad und Huld
A la grande fête de la grâce et du pardon
in Demut büß ich meine Schuld,
Je bénis humblement ma faute,
gesegnet, wer im Glauben treu!…
Béni soit le fidèle dans la foi!…

Während sich der Klang der Hörner allmählich nähert, schweigt das entfernte Geläute
Alors que le son des cors de chasse se rapprochent progressivement, le son du carillon au lointain s’amenuise

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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DALIBOR de Smetana – Intégrale Acte I -Tchèque-Français

  – OPERA –
Česká opera
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO

 Bedřich Smetana
DALIBOR
(FrançaisTchèque)
překlad – Traduction
Francouzštinačeština

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DĚJSTVÍ PRVNÍ
ACTE I
 (Hradní dvůr obsazený stráží. V pozadí královský trůn, ohrazený zábradlim, vedle po obou stranách sedadla. Před zábradlím lid, mezi ním Jitka)
(La cour du château est occupé par des gardes. Au fond, le trône royal, clôturé par une balustrade de chaque côté. La foule se presse, nous y retrouvons Jitka)
1- Výstup
Scène 1
(Lid- Jitka- Le Peuple & Jitka)
LID – Le Peuple
Dnes ortel bude provolán
Aujourd’hui, le verdict sera proclammé
a právu viník v oběť dán !
Et le coupable sera sacrifié !
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !
Však nechal se i prohřešil.
Cependant, s’il a péché
udatný, slavný rek to byl.
Il fut ce vaillant héros célèbre
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !
JITKA

(jež stála zamyšlená o samotě)
(Seule, elle reste pensive)
Opuštěného sirotka malého
Petite orpheline, abandonée
našel ve troskách starobylých sten.
Il m’a trouvée dans de vieilles ruines
ujal se mne a pod ochranou jeho
Il m’a prise sous sa protection
jsem vstoupila v života krásný sen.
J’ai connu alors une vie merveilleuse.
On chtěl mi v pout’ života chotě dáti,
Il voulait me trouver un mari
jenž nejdražším byl duši pokladem,
Qui était mon trésor le plus précieux
mela jsem štěstí nejvyššího znáti
J’ai eu la chance de connaître le bonheur
ve vlastním dome s drahým manželem.
Dans ma maison avec mon bien aimé.


A ted’- ó běda mi –

Et désormais – Oh, quel malheur ! –
v nepřátel padne moc,
L’ennemi s’empare de lui
snad časně – běda mi –
Peut-être bientôt – Quel malheur-
jej pojme hrobu noc.
La nuit sera son tombeau.

LID – Le Peuple
Dnes ortel bude provolán
Aujourd’hui, le verdict sera proclammé
a právu viník v oběť dán !
Et le coupable sera sacrifié !
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !
JITKA
Však ne! Ze žaláře
Mais non ! De la prison
pokyne záře!
Un espoir scintille
Tož pádím na peruti větrové dál.
Au galop sur les ailes du vent !
A v hrobu noc temnou
Jusque dans la nuit noire de sa tombe
jdou druhové se mnou
Ses amis avec moi
a osvobodíme jej z hrobových skal !
Nous le libérerons de ses entraves !
(Trubky zazní za jevištěm ; ohlašují příchod krále a soudců.)
 
2- Výstup
Scène 2
 
(Stráže pořádají lid. Král vystoupí na trůn.Soudcové zasednou po obou stranách)
(Les gardes retiennent les gens. Le roi arrive sur son trône. Les juges s’assoient de chaque côté)
VLADISLAV
Již víte, jak to krásné království
Vous savez , combien ce beau royaume
divokých vášní obětí se stalo,
Souffre des déchaînements des passions,
a víte též, jak dlouho Dalibor
Et vous savez, que les actions de Dalidor
svévolně ruší mír, který jsem hledal,
ont perturbé la paix que je cherche constamment,
a novým zločinem se provinil.
Avec ce crime odieux dont il s’est rendu coupable.
Hrad Ploskovice přepad’ s vojsky svými,
Avec sa troupe, il a attaqué le château de Ploskovice,
pobořil hradby i purkrabího zabil.
Détruit la muraille, tué le burgrave.
Však konečně pokořila vojska,
Mais finalement, les renforts arrivèrent,
která jsem vyslal, Miladou pobádán,
Que j’envoyais à l’appel de Milada,
padlého sestrou. Až tu Dalibor
la sœur du défunt. Alors, Dalidor
po strašné, krvavé se bitvě poddal.
Après une horrible et sanglante bataille s’est rendu.
Je v moci mé. nad ním rozsoudí král!
Il est en mon pouvoir. Il attend le jugement royal !
By ale soud váš moh’ být spravedlivý,
Mais, afin d’être le plus juste possible,
před Daliborem slyšte Miladu!
Avant Dalidoir, écoutez Milada !
3- Výstup
Scène 3

(předešlí – Milada)
(Les précédents et Milada)
VLADISLAV
Již uchopte se slova
Prenez donc la parole
a vypravujte nám :
Et racontez-nous :
zde soudců sbor zasedne,
Les juges sont ici rassemblés,
by dal za právo vám.
Afin de rendre justice.
MILADA
Můj duch se děsí, ňadra má se dmou,
Mon esprit est terrifié, ma poitrine se soulève,
co dím, je pláč nad ztrátou ukrutnou!
Mes premiers mots sont pour cette perte immense !
LID-Le Peuple
Slzami oděla hněv!
Elle pleure des larmes de colère !
JITKA
(pro sebe)
(A lui-même)
Strachem již mi stydne krev!
La peur brise mon cœur !
MILADA
(vzchopivší se vší silou)
 (Rassemblant son courage)
Volám! O mějte smilování !
 Ecoutez ! Je demande miséricorde !
Vyslyšte žalné lkání !
 Ecoutez ma plainte !
Smilování !
 Ayez pitié de moi !
Slitování !
 Ayez pitié !
Pohasnul den a v hrade
Il faisait nuit et le château
vše blažilo se snem.
était endormi profondément.
Netušil nikdo zradu,
Il ne savait pas qu’une trahison
jež bděla pod hradem.
Sourdait à ses pieds.
V tom hromové jsem rány
Alors, des coups de tonnerre
zaslechla z blízkých hor,
Entendus dans les montagnes environnantes,
probudí mne výkřiky ze sna :
Je me réveille en criant :
Dalibor ! Dalibor !
Dalidor ! Dalidor !
A řinčely meče
Les épées s’affrontent

z té krvavé seče
La lutte devient sanglante
i z dáli i blíž.
Ici et ailleurs
V požáru a kouři
Dans le feu et la fumée
zde vojska bouří
Voici que les troupes se fracassent
pod hradbami již.
Déjà sous nos murs.

Bloudím a drahého bratra
Errante à la recherche de mon frère
pod hradem volala jsem,
Pleurant sous les murailles du château
tam v dáli klopýtaje kráčel
Je le vois titubant aux bras
s oddaným panošem.
De son fidèle écuyer.

Z otevřené hrozné rány
Ouvertes sont ses blessures
krev se lila z rudých žil,
Le sang coule de ses veines rougies
otevřel ústa – sklesl –
La bouche ouverte – il tombe –
a duši vypustil.
Rendant son dernier souffle.

Panoš hořekující
Le page consolant
mne odvedl v lesní šum,
M’a conduite au cœur de la forêt,
tajnými cestami
Et par des chemins secrets
jsem ušla nepřátelům.
Je marchais loin des ennemis.

A nyní svou před vámi skláním skráň,
Et maintenant je m’incline devant vous,
o poslední oloupená.  Žaluji naň.
Totalement dépourvue de tout. Voyez
Ont’ zločincem,
Le scélérat
neb jeho mstou nešťastná jsem.
Sa vengeance ne m’a apportée que le malheur.
Dalibor! Dalibor!
Dalidor ! Dalidor !

LID – Le Peuple
Soucit budí tento zjev.
Nous ne pouvons que compatir à sa douleur.
JITKA
(pro sebe)
(à part)
Strachem stydne moje krev.
La peur brise mon cœur !
VLADISLAV
Milado, tešte se! Kdo ranil vás,
Milada, soyez rassurée ! Celui qui vous a blessée,
je vězněm mým. Mé zbrani žehnal Pán
Est mon prisonnier. Mes armes sont bénies
a tím i vám i zemi požehnal.
Et ainsi mon royaume et vous-même.
At’ vstoupí Dalibor sem ku přiznání  !
Que pénètre Dalidor, écoutons sa défense !
MILADA
Mám jej snad zříti ?
Dois-je le contempler ?
Tot’ bratra vrah,
Le bourreau de mon frère,
Jak bouří krev mi
La tempête est dans mes veines
v útrobách !
Dans mes entrailles !
JITKA
(pro sebe)
(à part)
Stůj Bůh nyní při mně!
Que Dieu soit avec moi !
duši mou spas.
Et qu’il sauve mon âme.
Zjeviti nesmím
Je ne peux pas révéler
ňader mých hlas.
Ce que j’ai dans mon cœur.
MILADA
Jak bouří krev mi
La tempête est dans mes veines
v útrobách !
Dans mes entrailles !
Mám jej snad zříti ?
Dois-je le contempler ?
Tot’ bratra vrah.
Le bourreau de mon frère.
4-Výstup
Scène 4
 
(předešlí – Dalidor)
(Les précédents et Dalidor)
(Dalibor vstoupí s lehkými okovy na rukoua postoupí tiše i hrdě před trůn královský)
(Dalidor pénètre dans la pièce. Tranquille et fier, il s’approche du trône royal)
MILADA
(Prekvapena pohledem, v boji zapasicich pocitu)
Jaký to zjev! To netušil můj zrak.
Quel homme ! Mes yeux n’en reviennent pas.
LID -Le Peuple
(mezi sebou)
(entre eux)
Bud’ viny jeho sebevíc,
Malgré l’évidence de sa culpabilité,
jak klidně patří osudu vstříc.
Comme il avance serein devant son destin.
VLADISLAV
Na obžalobu tuto odpověz!
J’attends ta réponse à ton accusation !
Hrad Ploskovice tajně přepadl jsi,
Tu as donné l’assaut sur le château de Ploskovice,
hrad pobořil jsi
Un château que tu as détruit
a purkrabího zabil jsi.
Tu as tué son burgrave.
Omluv se, můžeš-li, před námi hned!
Si tu le peux, devant nous, disculpe-toi !
DALIBOR
Zapírat nechci, nejsem zvyklý lháti.
Je ne nierai rien, je n’ai jamais eu l’habitude de mentir.
Ját’ přísahal jsem pomstu
J’ai juré la vengeance.
a přísahu co rádný muž jsem splnil.
J’ai tenu ma parole comme il se doit chez un homme d’honneur.
Vždy odolal jsem čarozraku žen.
J’ai toujours résisté aux charmes des femmes.
Po příteli můj duch toliko toužil.
Je cherchais une amitié
Mé přání splněno, přátelství sen
Mon souhait fut rempli au-delà des espérances,
jsem snil, u Zdeňka v ňader tůň se hroužil.
 une amitié de rêve, qu’avec Zdenek j’ai trouvée.
Když Zdeněk můj v svatém nadšení
Lorsque Zdenek dans ces moments magiques
zvuk rajský loudil v mysl rozháranou,
Les vibrations de son instrument me rassérénaient,
rozplýval jsem se v sladkém toužení,
Une douce tendresse m’habitait,
povznesen tam, kde hvězdy jasné planou.
 Exalté, je m’élevais jusqu’au firmament.
Však slyš ! Už dávný čas jsem vedl hádku
Ecoutez pourtant ! Il y a longtemps j’ai eu une querelle
s litoměřickou radou zpyšnělou
Avec des conseillers prétentieux
a opět v boj jsem šel, po boku Zdeněk,
Je suis rentré dans ce combat, Zdenek à mes côtés.
můj drahý Zdeněk, nerozdílný druh.Mon cher Zdenek, mon ami inséparable.Boj počal zuřit hněvem. Zdeněk pad’
La lutte s’est engagée férocement. Zdenek qui
v nepřátel moc a vášeň surová
Combattait l’ennemi avec puissance et passion
mu stala hlavu, mne pak v potupu
S’est fait trancher la tête, Et à ma grande tristesse
ji narazila na hradbách na kůl.
Elle s’est retrouvée empalée sur les remparts.
Hrůz obraze,
Quelle affreuse œuvre,
který jsem pníti
J’ai dû endurer
tam musel zříti !
A le voir ainsi !
Tím zděšením
Cette horreur
nevím, zda bdím !
Je ne sais pas, si je suis éveillé !
Marně oko slze volá,
Mes yeux en vain attendent une larme,
by si ulevila ňadra má !
Afin d’apaiser mon âme !
MILADA
(pro sebe)
(à part)
Ta žaloba pronikla ňadra moje!
Ce cri pénètre mon cœur !
DALIBOR
Tu přísahal jsem pomstu, hroznou pomstu!
J’ai juré vengeance ! Une terrible vengeance !
Že Ploskovice Litoměřicům
Parce que Ploskovice, de ces assassins
pomáhaly-polehly popelem.
S’est fait aider – il devait périr dans les cendres.
Pochodeň k hrobu Zdeňka! Purkrabí pak
Le flambeau dans la tombe de Zdenek ! Par la mort
splatil svou krví hlavu Zdeňkovu.
du burgrave, la vengeance a été faite.
VLADISLAV
Zločinem tak pomáhals sobe sám!
Par le crime tu t’es fait justice !
DALIBOR
Muž právo k tomu vzíti si nenechá !
L’homme a le droit de se faire justice !
VLADISLAV
Tys vedl vzpouru proti svému králi !
Tu as dirigé une rébellion contre ton roi !
DALIBOR
Moc proti moci! Tak to káže svět!
La force contre la force ! Ainsi va le monde !
Prohláším sám to, nepadnu-li zde,
Je déclare en ces lieu, que si je sors vivant,
v hrob Zdeňkův, pykat musí Litoměř!
A la mort de Zdenek, suivront d’autres trépas !
A kdybys v tom mi, králi v cestě stál,
Y compris toi, mon roi, si tu te mets sur mon chemin
na trůne bezpečně bys neseděl!
Ton trône lui-même sera en péril !
MILADA
Co dí ?
Que dit-il ?
LID – Le Peuple
Tím slovem na se mec vytasil!
Par ces paroles, il va s’attirer les foudres !
 SOUDCOVÉ – Les Juges
Tys ortel smrti sobe sám prohlásil !
Tout seul, tu te proclames la mort !
DALIBOR
Nicím je mi život,
Ma vie n’est plus rien,
co Zdeněk můj klesl,
Depuis que Zdenek est tombé,
vše jedno, zda zemru
Ce n’est rien, si je meurs
snad zítra či dnes !
Peut-être ce sera demain, peut-être aujourd’hui !
MILADA
Co dí? Co dí?
Que dit-il ? Que dit-il ?
DALIBOR
Až do dna vyčerpán
Jusqu’au fond est épuisée
radosti pohár,
La Coupe de la Joie
tož zahodím od úst
Je jette loin de ma bouche
ten šalebný dar !
Ce présent sans valeur désormais !
JEDEN ZE SOUDCU – Un des Juges
Tak, Dalibore, zni soud jednohlasně :
Ainsi Dalidore, la cour unanime :
V žaláři temném hyn. Až dokonáš !
 Dans un donjon sombre, tu termineras ta vie !
LID – Le Peuple
(mezi sebou)
(entre eux)
Již zříti nemá slunce tvář.
Son visage ne contemplera plus le soleil.
milosti jej se netkla tvář!
Plus de grâce dans son regard !
DALIBOR
Slyšels to příteli, tam v nebes kůru’?
Avez-vous entendu mon ami dans l’écorce du ciel ?
Již chystají mi cestu k tobě zas!
Déjà je passe ma route et j’arrive !
Již cítím povznesen se vzhůru,
Déjà je me sens pousser vers les cieux,
již zřím tě v oblacích, slyším tvůj hlas !
Déjà je pénètre les nuages et j’entends ta voix !
Již piju opet piju strun tvých čarozvuky !
Je me régale déjà du son de tes cordes !
Slavněj než zde zní písen tvoje tam!
Plus célèbre qu’ici tu chantes ta chanson !
LID – Le peuple
Jaký to zjev, jaký to zjev!
Quelle prestance ! Quelle prestance !
DALIBOR
Nuž, ved’te mne v žaláře noc a muky,
Eh bien, mettez-moi en prison, dans la douleur de la nuit,
tou cestou pílím k nebes výšinám!
Ainsi je m’approcherai des cieux !
(Odejde.)
 (Il sort)
LID– Le peuple
Jaký to zjev, jaký to zjev !
Quelle prestance ! Quelle prestance !
Slavný rek, udatný rek to byl !
Ce héros, vaillant homme qu’il était !
5-Výstup
Scène 5
MILADA
(která už se přemoci nemuže, před králem a soudci)
(Elle n’en peut plus, et s’adresse au roi et aux juges)
U svých mne zde vidíte nohou!
Je me jette à vos pieds !
Odpust’te mu tak jako já,
Donnez-lui la grâce que je vous demande,
jen dobré chtít ty oči mohou,
Ces yeux ne peuvent vouloir que du bien,
odpust’te mu, at’ volnost má !
Graciez-le, rendez-lui sa liberté !
SOUDCOVÉ – Les juges
On hrozil krále šedinám,
Il a menacé notre roi
za zločin ten at padne sám!
Par sa vie, il doit payer !
MILADA
U svých mne zde vidíte nohou!
Je me jette à vos pieds !
jen dobré chtít ty oči mohou !
Ces yeux ne peuvent vouloir que du bien !

Odpust’te mu,  at’ volnost má,

Donnez-lui la grâce, donnez-lui la liberté.
Milost, milost, odpust’te mu tak jako já !
Grâce ! Grâce ! Comme je vous la demande !
SOUDCOVÉ – Les Juges
On hrozil krále šedinám,
Il a menacé notre roi,
za zlocin ten at padne sám!
Pour ses crimes, il doit payer !
MILADA
Milost, milost, at volnost má,
Grâce ! Grâce ! Rendez-lui la liberté,
odpustte mu tak jako já !
En pardonnant comme je le  fais moi-même !
VLADISLAV
Porádek, zákon vlásti musí,
L’autorité et la loi doivent régner,
zlorádem zem nejvíce zkusí,
Les abus épuisent le pays,
tož povinnost nám zákonem,
Notre obligation, c’est la loi
bychom preslechli nader hlasy,
La pitié ici n’a pas sa place,
zlocin nesmírí, neuhasí,
Le crime ne sera réparé
jen kdo jej schvátí ortelem.
Que par ce qui sortira du verdict.
(Odstoupí ; za ním soudcove a straže. Lid se rozejde. Jitka zůstane sama s Miladou)
(Il se retire, puis les juges et les gardes. Les gens se dispersent. Seule,  Jitka reste avec Milada)
6-Výstup
Scène 6
 
MILADA
(vzchopivši se opět, aniž by Jitku byla pozorovala)
(Elle reprend, mais ne remarque pas Jitku)
Jaká to bouře ňadra mi plní
Quelle est ce tourment qui m’agite
že krev mi v žilách staví beh !
Et ce sang dans mes veines qui se glace !
On usmrtil, zabil mi bratra,
Il a tué mon frère de ses mains !
a přec mne k němu cosi má.
Mais il y a quelque chose en lui.
Ó nehroz, ó nehroz mi, ó bratře!
Ô ne m’agite plus, ne m’agite plus, Ô frère !
A jen vinou mou
C’est par moi seulement
odňat mi nyní zcela,
Que pour toujours je le perds,
zhynouti má ted’ pro mne jen
A cause de moi, il va périr
v žaláři a v mucírnách tela,
Dans les donjons, le corps torturé,
jen pro mne zhynouti má !
A cause de moi, il va mourir !
JITKA
Tot’ láska ! Láskou rady zvíš,
Tu l’aimes ! Ecoute les conseils de l’Amour,
a vzmuž se, vzmuž se k cinu již !
Reprends-toi, passe à l’action !
MILADA
Neznám te!
Je ne te connais pas !
JITKA
Jindy povím víc!
Une autre fois, je t’en dirai plus !
MILADA
Co žádáš!?
Que voulez-vous ?
JITKA
Skutkem díky řic’!
Par mon action !
Ze žaláře
Sa prison
pokyne záře,
peut s’ouvrir
tož pádím na peruti větrové dál.
Je galope sur les ailes du vent.
MILADA
A z hrobu žaláře
Sa prison sombre
pokyne záře
peut s’ouvrir
tož pádím na peruti větrové dál.
Je galope sur les ailes du vent .
Obě Tous les deux
A v hrobu noc temnou
Une tombe dans la nuit noire
jdou druhové se mnou
Nous descendrons ensemble
a osvobodíme jej z hrobových skal !
Le libérer de son rocher !
Fin du premier acte-
Traduction Argitato