A COMEDIA DOS MORTOS – Poema Jacky Lavauzelle – a hipótese do homem

A COMEDIA DOS MORTOS

*A hipótese do homem A COMEDIA DOS MORTOS Jacky Lavauzelle





Jacky Lavauzelle Poema

*
A hipótese do homem


****

A comédia dos mortos

**

« Il en est qui n’ont pas le don des saintes larmes,
Qui veillent sans lumière et combattent sans armes ;
Il est des malheureux qui ne peuvent prier
Et dont la voix s’éteint quand ils veulent crier ;
Tous ne se baignent pas dans la pure piscine
Et n’ont pas même part à la table divine« 

Théophile Gautier
Ténèbres
La Comédie de la Mort
*****
Todos os mortos avançam mascarados e disfarçados no prado dos vivos
No maquis de queixas abafadas, o próprio mal iria corar
As mortes ardentes e geladas ainda estão se escondendo para se esconder
A fragrância triste e fétida de suspiros desagradáveis e desejáveis
*
O banal vazio sucede a morte que sucede o vazio fatal
Eu fechei a porta, ainda
Os bálsamos de memórias rasgadas me penetram tanto
Enquanto eles banham o coração dos sobreviventes que estão lindos esta noite
*
O sino toca como anéis o mais pesado dos sinos infernais
Os mortos antes da festa enterram as últimas dúvidas
No meu berço vejo a neve cair
*
Os mortos estão se reunindo mais numerosos que agitam meu coração
Perfume de uma alma conhecida, Lembrando um desejo infeliz
Por que eu guardei as chaves?

**********************

Versão francesa
LA COMEDIE DES MORTS

La Comédie des Morts Poème de Jacky Lavauzelle

**
Versão italiana
LA COMMEDIA DEI MORTI

La Commedia dei Morti Poesia di Jacky Lavauzelle

******************

comédia dos mortos
*A comédia dos mortos- Jacky Lavauzelle

LA COMMEDIA DEI MORTI – Poesia di Jacky Lavauzelle – L’ipotesi dell’uomo

La Commedia dei Morti

La Commedia dei Morti Poesia di Jacky Lavauzelle

*La Commedia dei Morti - Poesia di Jacky Lavauzelle





Jacky Lavauzelle Poesia

*
L’IPOTESI DELL’UOMO


****
LA COMMEDIA DEI MORTI

**

Tutti i morti avanzano mascherati nel prato dei vivi
Nella macchia di lamentele ovattate, il male stesso arrossirebbe
Le morti brucianti e ghiacciate si nascondono ancora
Per nascondere il triste e disgustoso profumo di crepiti cattivi e desiderabili

*

Il vuoto banale succede alla morte che finisce nel vuoto fatale
Ho chiuso bene la porta
I balsami di ricordi strappati mi penetrano così tanto
Mentre bagnano il cuore dei sopravvissuti che sono così belli stasera
*
La campana suona come il suono più pesante delle campane infernali
I morti prima della festa seppelliscono gli ultimi dubbi
Nella mia culla vedo la neve cadere
*
I morti si stanno radunando sempre più stringendo il mio cuore
Profumo di un’anima conosciuta, Ricordando un desiderio infelice
Perché ho tenuto le chiavi?

**********************

Versione francese
LA COMEDIE DES MORTS
La Commedia dei morti Poème Jacky Lavauzelle
D’après Moema de Victor Meirelles

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Versione portoghese
A COMEDIA DOS MORTOS

A Comedia dos Mortos Poema Jacky Lavauzelle

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LA COMMEDIA DEI MORTI
*

La commedia dei morti- Jacky Lavauzelle

LA COMEDIE DES MORTS – Poème de Jacky Lavauzelle

La Comédie des Morts

La Comédie des Morts Poème Jacky Lavauzelle
D’après Moema de Victor Meirelles

*A hipótese do homem La Comédie des Morts Jacky Lavauzelle





Jacky Lavauzelle Poème

*
L’HYPOTHESE DE L’HOMME


****
LA COMEDIE DES MORTS

A comédia dos mortos

 

**

« Il en est qui n’ont pas le don des saintes larmes,
Qui veillent sans lumière et combattent sans armes ;
Il est des malheureux qui ne peuvent prier
Et dont la voix s’éteint quand ils veulent crier ;
Tous ne se baignent pas dans la pure piscine
Et n’ont pas même part à la table divine« 

Théophile Gautier
Ténèbres
La Comédie de la Mort
*****
Tous les morts avancent masqués et maquillés dans la prairie des vivants
Dans le maquis des plaintes étouffées, le mal lui-même rougirait
Les morts brûlants et glacés se cachent toujours pour cacher
Le triste et fétide parfum de râles immondes et désirables
*
Le banal vide succède à la mort qui succède au vide fatal
J’ai bien fermé la porte pourtant
Les baumes des mémoires déchirées me pénètrent tant
Comme ils baignent le cœur des rescapés qui se font beaux ce soir
*
La cloche sonne comme sonne la plus lourde des cloches infernales
Les morts avant la fête enterrent les derniers doutes
Dans mon berceau je vois tomber la neige
*

Les morts s’assemblent plus nombreux encore me serrant le cœur
Parfum d’une âme connue, Souvenir d’un désir malheureux
Pourquoi ai-je donc gardé les clefs ?

**********************

Version Portugaise
A COMEDIA DOS MORTOS

A Comedia dos Mortos Poema Jacky Lavauzelle

**

LA VERSION ITALIENNE
LA COMMEDIA DEI MORTI

La commedia dei Morti Poesia di Jacky Lavauzelle

******************

LA COMEDIE DES MORTS
*LA COMEDIE DES MORTS- Jacky Lavauzelle

LA COMPLAINTE DU VIEUX MARINIER VI Samuel Taylor Coleridge The Rime of the Ancient Mariner

***
LA COMPLAINTE DU VIEUX MARINIER
Samuel Taylor Coleridge
The Rime of the Ancient Mariner

LITTERATURE ANGLAISE -English Literature – English poetry

SAMUEL TAYLOR COLERIDGE
Devon 21 octobre 1772 – Londres 25 juillet 1834

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 







 

 

*****

******




SAMUEL TAYLOR COLERIDGE

LA COMPLAINTE DU VIEUX MARIN
1798
**
VI
**
The Rime of the Ancient Mariner

 

 Samuel Taylor Coleridge Traduction Jacky Lavauzelle




VI
SIXIÈME PARTIE

 

First Voice
La Première Voix

« But tell me, tell me! speak again,
 Mais dis-moi, dis-moi ! parle encore
« Thy soft response renewing—
 Répète ta douce réponse …
 « What makes that ship drive on so fast?
 Pourquoi ce vaisseau avance si vite ?
    « What is the Ocean doing?
Que fait l’océan ?

*

Second Voice
La Seconde Voix

 « Still as a Slave before his Lord,
Paisible comme un esclave devant son Seigneur,
  « The Ocean hath no blast:
L’océan n’a plus de souffle :
 « His great bright eye most silently
 Son grand œil, brillant le plus silencieusement possible,
Up to the moon is cast—
 Reste fixé vers la lune !
   « If he may know which way to go,
Comme s’il savait quelle route prendre,
 « For she guides him smooth or grim.
Elle le guide, serein ou sinistre.
 « See, brother, see! how graciously
Regarde, frère, regarde comme gracieusement
    « She looketh down on him.
 Elle le regarde !

*

First Voice
La Première Voix

« But why drives on that ship so fast
Mais pourquoi naviguer si vite ?
« Withouten wave or wind?
Sans vague, sans vent ? 

*

Second Voice
La Seconde Voix

« The air is cut away before,
L’air devant est retombé,
 « And closes from behind.
Et se referme derrière.
 « Fly, brother, fly! more high, more high,
 Vole, mon frère, vole ! Plus haut, plus haut,
  « Or we shall be belated:
  Ou nous serons surpris :
  « For slow and slow that ship will go,
 Plus lent ce navire ira,
« When the Marinere’s trance is abated. »
  Jusqu’à ce que la transe des Marins s’arrête.

***

I woke, and we were sailing on
Je me suis réveillé et nous naviguions
As in a gentle weather:
Comme par temps doux :
‘Twas night, calm night, the moon was high;
C’était une nuit, une nuit calme, la lune était haute ;
The dead men stood together.
Des hommes morts se tenaient ensemble.

 All stood together on the deck,
Tous ensemble, tous debout sur le pont,
For a charnel-dungeon fitter:
Ressemblant à un charnier,
  All fix’d on me their stony eyes
Tous me fixaient avec des yeux de pierre,
That in the moon did glitter.
Qui brillaient sous la lune.

 The pang, the curse, with which they died,
La douleur, la malédiction, par lesquelles ils étaient morts,
Had never pass’d away:
N’avaient jamais disparu :
 I could not draw my een from theirs
Je ne pouvais ni les quitter des yeux
Ne turn them up to pray.
Ni m’en détourner pour prier.

 And in its time the spell was snapt,
Et, soudain, le sortilège fut brisé,
 And I could move my een:
Et je pouvais faire glisser mon regard :
I look’d far-forth, but little saw
Je regardai au loin, mais si peu je vis
Of what might else be seen.
De ce qui pouvait être vu.

Like one, that on a lonely road
Comme un autre, sur une route solitaire,
Doth walk in fear and dread,
Qui marche dans la peur et la terreur,
  And having once turn’d round, walks on
Après avoir regardé tout autour une fois, qui marche devant lui
And turns no more his head:
Sans ne plus tourner la tête :
Because he knows, a frightful fiend
Parce qu’il sait, qu’un démon effroyable
Doth close behind him tread.
Ferme la route derrière lui.

 But soon there breath’d a wind on me,
Mais bientôt il y a eu un souffle sur moi,
Ne sound ne motion made:
Sans que rien ne bouge :
Its path was not upon the sea
Nulle trace de passage sur la mer
In ripple or in shade.
Ni ondulation ni ombre.

 It rais’d my hair, it fann’d my cheek.
Il souleva mes cheveux, souffla sur ma joue.
Like a meadow-gale of spring—
Comme sur une prairie au printemps –
It mingled strangely with my fears,
Il se mêlait étrangement avec mes peurs,
Yet it-felt like a welcoming
Pourtant, il semblait accueillant.

Swiftly, swiftly flew the ship,
Si vite naviguait le navire,
Yet she sail’d softly too:
Pourtant qui naviguait si doucement :
Sweetly, sweetly blew the breeze—
Doucement, souffla doucement la brise –
On me alone it blew.
Sur moi seul, elle a soufflé.

 O dream of joy! is this indeed
Ô rêve de joie ! est-ce en effet
The light-house top I see?
La lanterne sur le toit que je vois ?
 Is this the Hill? Is this the Kirk?
Est-ce la colline ? Est-ce l’église ?
  Is this mine own countrée?
Est-ce ma propre contrée ?

 We drifted o’er the Harbour-bar,
Nous avons dérivé jusqu’au port,
And I with sobs did pray—
Et moi, en sanglots, j’ai prié …
« O let me be awake, my God!
« O laisse-moi être éveillé, mon Dieu !
« Or let me sleep alway! »
« Ou laisse-moi dormir toujours ! »

 The harbour-bay was clear as glass,
La baie du port était aussi claire que du verre,
So smoothly it was strewn!
Tout étant si paisible !
  And on the bay the moon light lay,
Et sur la baie, la lumière de la lune reposait,
 And the shadow of the moon.
Tout comme l’ombre de la lune.

The moonlight bay was white all o’er,
La baie au clair de lune était blanche totalement,
 Till rising from the same,
S’y éleva de son cœur
Full many shapes, that shadows were,
Tant de formes, des ombres en réalite,
 Like as of torches came.
Telles des torches en mouvement.

 A little distance from the prow
A proximité de la proue
 Those dark-red shadows were;
Ces ombres devenaient rouge foncé ;
But soon I saw that my own flesh
Mais bientôt je vis ma propre chair
  Was red as in a glare.
Rouge comme dans un éclat.

 I turn’d my head in fear and dread,
Je tournai la tête apeuré et terrorisé,
And by the holy rood,
Et par le saint crucifix,
 The bodies had advanc’d, and now
Les corps avançaient, et maintenant
Before the mast they stood.
Juste à côté du mât, se tenaient.

 They lifted op their stiff right arms,
Ils soulevèrent leurs bras droits rigides,
They held them strait and tight;
Se tenant étroitement serrés ;
And each right-arm burnt like a torch.
Et chaque bras droit brûlait telle une torche.
A torch that’s borne upright.
Une torche dressée.
Their stony eye-balls glitter’d on
Leurs yeux stellaires scintillaient
In the red and smoky light.
Dans cette épaisse lumière rouge.

I pray’d and turn’d my head away
Je priais et tournais la tête
Forth looking as before.
Regardant devant moi.
There was no breeze upon the bay,
Nulle brise sur la baie,
No wave against the shore.
Nulle vague sur le rivage.

 The rock shone bright, the kirk no less
Le rocher brillait, comme l’église
 That stands above the rock:
Qui, au-dessus du rocher, se tenait :
The moonlight steep’d in silentness
Le clair de lune plongea dans le silence
The steady weathercock.
La calme girouette.

 And the bay was white with silent light,
Et la baie était blanche dans une silencieuse lumière,
Till rising from the same
Soudain s’éleva d’elle
Full many shapes, that shadows were,
Tant de formes, qui n’étaient que des ombres,
In crimson colours came.
Aux couleurs cramoisies.

 A little distance from the prow
Si près de la proue
Those crimson shadows were:
Ces ombres cramoisies se trouvaient :
I turn’d my eyes upon the deck—
Je tournai mes yeux vers le pont …
O Christ! what saw I there?
O Christ ! qu’ai-je vu là ?

Each corse lay flat, lifeless and flat;
Chaque corps reposait à plat, sans vie et à plat ;
And by the Holy rood
Et par la sainte Croix
A man all light, a seraph-man,
Un homme de lumière, un séraphin,
  On every corse there stood.
Sur chaque corps se tenait.

 This seraph-band, each wav’d his hand:
Cette bande de séraphins saluait :
It was a heavenly sight:
Quelle vue céleste !
They stood as signals to the land,
Ils se tenaient comme des fanaux :
Each one a lovely light:
Quelle belle lumière !

 This seraph-band, each wav’d his hand,
Cette bande de séraphins saluait :
No voice did they impart—
Aucune voix ne sortait-
No voice; but O! the silence sank,
Sans voix ; mais , Oh ! le silence coulait
Like music on my heart.
Comme une musique sur mon cœur.

 Eftsones I heard the dash of oars,
Soudain, j’entendis le bruit des avirons,
I heard the pilot’s cheer:
J’entendis la joie du pilote :
My head was turn’d perforce away
Ma tête se retourna
  And I saw a boat appear.
Et je vis un bateau apparaître.

Then vanish’d all the lovely lights;
Puis disparurent toutes les belles lumières;
The bodies rose anew:
Les corps se relevèrent :
With silent pace, each to his place,
Silencieusement, chacun à sa place,
Came back the ghastly crew.
Revint l’horrible équipage.
  The wind, that shade nor motion made,
Le vent, cette ombre immobile,
On me alone it blew.
Sur moi seul soufflait.

 The pilot, and the pilot’s boy
Le pilote et le moussaillon
  I heard them coming fast:
Je les ai entendus venir si vite :
Dear Lord in Heaven! it was a joy.
Cher Seigneur au Ciel ! Quelle joie !
   The dead men could not blast.
Malgré tous ces corps étendus.

 I saw a third—I heard his voice:
Je vis un troisième – j’entendis sa voix :
It is the Hermit good!
C’est le bon Ermite !
He fingeth loud his godly hymns
Chantant fort ses hymnes pieux
That he makes in the wood.
Qu’il composa dans le bois.
He’ll shrieve my soul, he’ll wash away
Il va me rendre mon âme, il la lavera
  The Albatross’s blood.
Du sang de l’Albatros.



*************
LA COMPLAINTE DU VIEUX MARINIER
The Rime of the Ancient Mariner

*******

de
SAMUEL TAYLOR COLERIDGE

Samuel Taylor Coleridge Traduction Jacky Lavauzelle

UN CORPS PARFAIT- POEME – JACKY LAVAUZELLE

Un corps parfait Jacky Lavauzelle
Photo Jacky Lavauzelle – Lisbonne

Un Corps Parfait
*A hipótese do homem Un corps Parfait- Jacky Lavauzelle





Jacky Lavauzelle Poème

*
L’HYPOTHESE DE L’HOMME


****
UN CORPS PARFAIT

UM CORPO PERFEITO
****

*

**

Poème et traduction Jacky Lavauzelle
D’après Victor Meirelles Moema

****

Le sable sous l’abîme trembla de mille ondulations
A areia sob o abismo tremeu com milhares de ondulações

Un sultan de corail sorti le premier
Um sultão de coral lançado primeiro
Des prunelles de marbre sortaient quelques larmes
Lágrimas saíram dos grandes olhos de mármore

Les geôliers ont ouvert les dômes bleutés des derniers jours
Os carcereiros abriram as cúpulas azuladas dos últimos dias
Les pas du condamné se sont arrêtés
Os degraus do condenado pararam

Il ne manquait rien
Nada estava faltando
Pas même un millionième de millimètre
Nem mesmo um milionésimo de milímetro
Pas même un paradoxe
Nem mesmo um paradoxo
Juste un royaume à étendre
Apenas um reino para expandir

 Pas même une aiguille au bout du tunnel
Nem mesmo uma agulha no final do túnel

Chaque atome de  xénon rayonnait 
Cada átomo de xenônio irradiado
Sur une gaufrette de dioxyde de silicium
Em uma bolacha de dióxido de silício

Un corps parfait dans un cœur endurci
Um corpo perfeito em um coração endurecido
A bouleversé le monde et les femmes
Aborreceu o mundo e as mulheres
A embaumé toutes les tempêtes
Embalsaçou todas as tempestades
Et ta petite tête
E sua cabecinha
Et le petit matin
E o amanhecer

 Un corps parfait sans étoile et sans voile
Um corpo perfeito sem estrela e sem véu
Juste dans sa grâce et une totale nudité
Apenas em sua graça e total nudez
A brisé la tempête la plus hurlante 
Quebrou a tempestade mais uivante
Comme un voleur de violettes
Como um ladrão de violetas

 Les ardeurs éphémères salies par les hommes
O ardor efêmero sujado pelos homens
Embaument son âme dans son étui de feu
Embelezar sua alma em seu coldre de fogo
D’une secrète rage aux sommets des montagnes
De uma fúria secreta aos topos das montanhas
Monte l’étrange et chaude pudeur des anges
Monte a estranha e calorosa modéstia dos anjos
De la sublime Sphère
Da Esfera sublime
Montent au temple les arômes des anges
Suba ao templo o aroma dos anjos
Et l’amour qui se répand
E o amor que está se espalhando
 De son ombre effacée
Na sua sombra clareou
Ne se voit plus qu’en Dieu
Apenas visto em Deus
Qu’en Dieu seulement
Isso só em Deus

Et des anges indignés dans l’absolu
E anjos indignados no absoluto
Absolument cruels et absolument beaux
Absolutamente cruel e absolutamente lindo
Se suicident tous ensemble
Cometer suicídio juntos
Bel effroi absolu dans un regard
Lindo absoluto pavor em um olhar
Lui
Ele
Garde son univers et trace le trait idéal

Mantenha seu universo e trace o traço ideal
De l’homme parfait
Do homem perfeito
Dans les méandres
Nos meandros
Du petit matin
De manhã cedo

Il ne manquait rien
Nada estava faltando
Pa même un millionième de millimètre
Pa até um milionésimo de milímetro
Pas même un paradoxe
Nem mesmo um paradoxo
Juste un royaume à étendre
Apenas um reino para expandir

 Pas même une aiguille au bout de l’enfer
Nem mesmo uma agulha no final do inferno

Les ondes au-delà des cieux tremblèrent de mille ondulations
As ondas além dos céus tremeram com mil ondulações

**********************

UN CORPS PARFAIT
*Un corps parfait- Jacky Lavauzelle

UM CORPO PERFEITO – Poema Jacky Lavauzelle

Um Corpo Perfeito Poema Jacky Lavauzelle
Photo Jacky Lavauzelle – Lisboa

Um Corpo Perfeito
*A hipótese do homem Um Corpo Perfeito - Jacky Lavauzelle





Poema Jacky Lavauzelle

*
A hipótese do homem


****
UM CORPO PERFEITO
****

*

**

Poème et traduction Jacky Lavauzelle
D’après Victor Meirelles Moema

****

A areia sob o abismo tremeu com milhares de ondulações

Um sultão de coral lançado primeiro
Lágrimas saíram dos grandes olhos de mármore

Os carcereiros abriram as cúpulas azuladas dos últimos dias
Os degraus do condenado pararam

Nada estava faltando
Nem mesmo um milionésimo de milímetro
Nem mesmo um paradoxo
Apenas um reino para expandir

 Nem mesmo uma agulha no final do túnel

Cada átomo de xenônio irradiado
Em uma bolacha de dióxido de silício

Um corpo perfeito em um coração endurecido
Aborreceu o mundo e as mulheres
Embalsaçou todas as tempestades
E sua cabecinha
E o amanhecer

Um corpo perfeito sem estrela e sem véu
Apenas em sua graça e total nudez
Quebrou a tempestade mais uivante
Como um ladrão de violetas

O ardor efêmero sujado pelos homens
Embelezar sua alma em seu coldre de fogo
De uma fúria secreta aos topos das montanhas
Monte a estranha e calorosa modéstia dos anjos
Da Esfera sublime
Suba ao templo o aroma dos anjos
E o amor que está se espalhando
Na sua sombra clareou
Apenas visto em Deus
Isso só em Deus

E anjos indignados no absoluto
Absolutamente cruel e absolutamente lindo
Cometer suicídio juntos
Lindo absoluto pavor em um olhar
Ele
Mantenha seu universo e trace o traço ideal
Do homem perfeito
Nos meandros
De manhã cedo

Nada estava faltando
Nem mesmo um milionésimo de milímetro
Nem mesmo um paradoxo
Apenas um reino para expandir

Nem mesmo uma agulha no final do inferno

As ondas além dos céus tremeram com mil ondulações

**********************

UM CORPO PERFEITO
*Um corpo perfeito - Jacky Lavauzelle

SILENCE – EDGAR ALLAN POE POEME – 1838

EDGAR POE POEME
LITTERATURE AMERICAINE

EDGAR POE POEME Traduction Jacky Lavauzelle*******

EDGAR POE POEME Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Montage

EDGAR ALLAN POE
1809-1849




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


****

EDGAR POE POEME

*********




 SILENCE

 *1838*

*****

Photo et Traduction Jacky Lavauzelle Poe Poème
Photo Jacky Lavauzelle

**

There are some qualities—some incorporate things,
Il y a certaines qualités – certaines choses incorporelles,
That have a double life, which thus is made
Avec une double vie, qui est faite
 A type of that twin entity which springs
D’une double entité qui jaillit
From matter and light, evinced in solid and shade.
De la matière et de la lumière, manifestée dans le solide et l’ombre.
There is a two-fold Silence—sea and shore—
Il y a un double Silence – mer et rive –
 Body and soul. One dwells in lonely places,
Corps et âme. L’un se trouve dans des lieux solitaires,
 Newly with grass o’ergrown; some solemn graces,
Juste recouverts d’herbes récentes ; quelques grâces solennelles,
Some human memories and tearful lore,
Quelques souvenirs humains et des connaissances larmoyantes,
 Render him terrorless: his name’s “No More.”
Lui enlèvent la peur : son nom est « Non Plus« .
He is the corporate Silence: dread him not!
C’est le corps du Silence : ne le crains pas !
No power hath he of evil in himself;
Aucun pouvoir en lui n’est mauvais ;
  But should some urgent fate (untimely lot!)
Mais si un destin urgent (lot prématuré !)
     Bring thee to meet his shadow (nameless elf,
Te porte à la rencontre de son ombre (elfe sans nom,
 That haunteth the lone regions where hath trod
Qui hante les régions solitaires où n’a marché
 No foot of man,) commend thyself to God!
Aucun pied humain), recommande-toi à Dieu !

***************

LES PERSONNAGES D’EDGAR POE
PAR
CHARLES BAUDELAIRE

Les personnages de Poe, ou plutôt le personnage de Poe, l’homme aux facultés suraiguës, l’homme aux nerfs relâchés, l’homme dont la volonté ardente et patiente jette un défi aux difficultés, celui dont le regard est tendu avec la roideur d’une épée sur des objets qui grandissent à mesure qu’il les regarde, — c’est Poe lui-même. — Et ses femmes, toutes lumineuses et malades, mourant de maux bizarres et parlant avec une voix qui ressemble à une musique, c’est encore lui ; ou du moins, par leurs aspirations étranges, par leur savoir, par leur mélancolie inguérissable, elles participent fortement de la nature de leur créateur. Quant à sa femme idéale, à sa Titanide, elle se révèle sous différents portraits éparpillés dans ses poésies trop peu nombreuses, portraits, ou plutôt manières de sentir la beauté, que le tempérament de l’auteur rapproche et confond dans une unité vague mais sensible, et où vit plus délicatement peut-être qu’ailleurs cet amour insatiable du Beau, qui est son grand titre, c’est-à-dire le résumé de ses titres à l’affection et au respect des poëtes.

Charles Baudelaire
Edgar Poe, sa vie et ses œuvres
1856
Histoires extraordinaires
Michel Lévy fr.
*********************************

EDGAR POE POEME 

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle EDGAR ALLAN POE POEME

À Quelqu’un au Paradis – Edgar Poe Poème – To One in Paradise

EDGAR POE POEME
LITTERATURE AMERICAINE

EDGAR POE POEME Traduction Jacky Lavauzelle*******

EDGAR POE POEME Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Montage

EDGAR ALLAN POE
1809-1849




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


****

EDGAR POE POEME

*********




 To One in Paradise
À Quelqu’un au Paradis

 **

*****

Edgar Poe Poème Trad Jacky Lavauzelle

**

Thou wast that all to me, love,
Amour, tu as été tout ce pour quoi
For which my soul did pine—
Mon âme a désiré ardemment –
A green isle in the sea, love,
Amour, une île verte au milieu de la mer,
A fountain and a shrine,
Une fontaine et un sanctuaire,
All wreathed with fairy fruits and flowers,
Couronnés de fruits et de fleurs féeriques,
And all the flowers were mine.
Et toutes les fleurs étaient miennes.

*

Ah, dream too bright to last!
Ah ! rêve trop brillant pour durer !
Ah, starry Hope! that didst arise
Ah ! Espoir étoilé ! qui est né
But to be overcast!
Que pour être recouvert !
A voice from out the Future cries,
Une voix pleure des tréfonds du Futur,
  “On! on!”—but o’er the Past
« Va ! va ! « – mais sur le Passé
 (Dim gulf!) my spirit hovering lies
(Sombre abîme !) Mon esprit planant devient
Mute, motionless, aghast!
Muet, immobile, atterré !

*

For, alas! alas! with me
Car, hélas! hélas! avec moi
The light of Life is o’er!
La lumière de Vie n’est plus !
No more—no more—no more—
N’est plus – n’est plus – n’est plus-
 (Such language holds the solemn sea
(Un tel langage tient la mer solennelle
 To the sands upon the shore)
Aux sables sur la rive)
  Shall bloom the thunder-blasted tree,
Ne fleurira plus l’arbre ravagé par la foudre,
Or the stricken eagle soar!
Ne s’envolera plus l’aigle abattu !

*

And all my days are trances,
Et tous mes jours sont des transes,
And all my nightly dreams
Et tous mes rêves nocturnes
Are where thy grey eye glances,
Suivent les feux de ton œil gris,
And where thy footstep gleams—
Là où ton pas brille …
In what ethereal dances,
Dans quelles danses éthérées,
By what eternal streams.
Par quels courants éternels.

***************

LES PERSONNAGES D’EDGAR POE
PAR
CHARLES BAUDELAIRE

Les personnages de Poe, ou plutôt le personnage de Poe, l’homme aux facultés suraiguës, l’homme aux nerfs relâchés, l’homme dont la volonté ardente et patiente jette un défi aux difficultés, celui dont le regard est tendu avec la roideur d’une épée sur des objets qui grandissent à mesure qu’il les regarde, — c’est Poe lui-même. — Et ses femmes, toutes lumineuses et malades, mourant de maux bizarres et parlant avec une voix qui ressemble à une musique, c’est encore lui ; ou du moins, par leurs aspirations étranges, par leur savoir, par leur mélancolie inguérissable, elles participent fortement de la nature de leur créateur. Quant à sa femme idéale, à sa Titanide, elle se révèle sous différents portraits éparpillés dans ses poésies trop peu nombreuses, portraits, ou plutôt manières de sentir la beauté, que le tempérament de l’auteur rapproche et confond dans une unité vague mais sensible, et où vit plus délicatement peut-être qu’ailleurs cet amour insatiable du Beau, qui est son grand titre, c’est-à-dire le résumé de ses titres à l’affection et au respect des poëtes.

Charles Baudelaire
Edgar Poe, sa vie et ses œuvres
1856
Histoires extraordinaires
Michel Lévy fr.
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EDGAR POE POEME 

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle EDGAR ALLAN POE POEME

LE JOUR LE PLUS HEUREUX-EDGAR ALLAN POE POEME – THE HAPPIEST DAY

EDGAR ALLAN POE POEME
LITTERATURE AMERICAINE

EDGAR ALLAN POE POEME Traduction Jacky Lavauzelle*******

EDGAR ALLAN POE POEME Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Montage

EDGAR ALLAN POE
1809-1849




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


****

EDGAR ALLAN POE POEME

*********




 The Happiest Day
LE JOUR LE PLUS HEUREUX

 *1827*

*****

Traduction Jacky Lavauzelle - Edgar Allan Poe
Sculpture de roche -Museu Sao Roque – Lisbonne – Photo Jacky Lavauzelle

**

The happiest day – the happiest hour
Le jour le plus heureux – l’heure la plus heureuse
My sear’d and blighted heart hath known,
Mon coeur consumé et brisé l’a connue,
The highest hope of pride and power,
Le plus grand espoir de fierté et de pouvoir,
I feel hath flown.
Je sens qu’il s’est envolé.

*

Of power! said I? yes! such I ween;
De puissance ! dis-je ? Oui ! tel je le vois ;
But they have vanish’d long, alas!
Mais disparu depuis longtemps, hélas !
The visions of my youth have been-
Les visions de ma jeunesse ont été …
But let them pass.
Mais laissez-les passer.

*

And, pride, what have I now with thee?
Et, fierté, qu’ai-je maintenant avec toi ?
Another brow may even inherit
Un autre front peut même hériter
The venom thou hast pour’d on me
Du venin que tu as versé en moi
Be still, my spirit!
Calme-toi, mon esprit !

*

The happiest day – the happiest hour
Le jour le plus heureux – l’heure la plus heureuse –
Mine eyes shall see – have ever seen,
Que mes yeux verront – ont déjà vu –
The brightest glance of pride and power,
Le plus brillant regard de fierté et de puissance,
   I feel- have been:
Je le sens – il a existé :

*

But were that hope of pride and power
Mais si cet espoir de fierté et de pouvoir
Now offer’d with the pain
Maintenant devait s’offrir avec la douleur
Even then I felt — that brightest hour
Qu’alors je ressentais – cette heure la plus brillante
I would not live again:
Je ne voudrais plus la revivre :

*

For on its wing was dark alloy,
Car sur son aile en sombre alliage,
 And, as it flutter’d — fell
Alors qu’elle volait- tomba
 An essence — powerful to destroy
Une essence – puissante à détruire
A soul that knew it well.
Une âme qui la connaissait.

W. H. P.
[William Henry Leonard Poe – Frère d’Edgar]

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LES PERSONNAGES D’EDGAR POE
PAR
CHARLES BAUDELAIRE

Les personnages de Poe, ou plutôt le personnage de Poe, l’homme aux facultés suraiguës, l’homme aux nerfs relâchés, l’homme dont la volonté ardente et patiente jette un défi aux difficultés, celui dont le regard est tendu avec la roideur d’une épée sur des objets qui grandissent à mesure qu’il les regarde, — c’est Poe lui-même. — Et ses femmes, toutes lumineuses et malades, mourant de maux bizarres et parlant avec une voix qui ressemble à une musique, c’est encore lui ; ou du moins, par leurs aspirations étranges, par leur savoir, par leur mélancolie inguérissable, elles participent fortement de la nature de leur créateur. Quant à sa femme idéale, à sa Titanide, elle se révèle sous différents portraits éparpillés dans ses poésies trop peu nombreuses, portraits, ou plutôt manières de sentir la beauté, que le tempérament de l’auteur rapproche et confond dans une unité vague mais sensible, et où vit plus délicatement peut-être qu’ailleurs cet amour insatiable du Beau, qui est son grand titre, c’est-à-dire le résumé de ses titres à l’affection et au respect des poëtes.

Charles Baudelaire
Edgar Poe, sa vie et ses œuvres
1856
Histoires extraordinaires
Michel Lévy fr.
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EDGAR ALLAN POE POEME 

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle EDGAR ALLAN POE POEME

LE PALAIS HANTE Edgar Allan POE Poème The Haunted Palace – 1839

EDGAR ALLAN POE POEME
LITTERATURE AMERICAINE

EDGAR ALLAN POE POEME Traduction Jacky Lavauzelle*******

EDGAR ALLAN POE POEME Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Montage

EDGAR ALLAN POE
1809-1849




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


****

EDGAR ALLAN POE POEME

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 The Haunted Palace
LE PALAIS HANTE

 

 *1839*

*****

Edgar Allan Poe Poème Trad Jacky Lavauzelle
Photo Jacky Lavauzelle

 

**

In the greenest of our valleys
Dans la plus verte de nos vallées
By good angels tenanted,
Par de bons anges loués,
Once a fair and stately palace—
Il y avait un palais fier et majestueux
Radiant palace—reared its head.
Qui dressait sa tête – Ô palais radieux !
In the monarch Thought’s dominion,
Possession du monarque de la Pensée,
   It stood there!
Là, il dominait !
Never seraph spread a pinion
Jamais séraphin ne répandit de plume
Over fabric half so fair!
Sur une toile deux fois moins belle !

*

Banners yellow, glorious, golden,
Bannières jaunes, glorieuses, dorées,
On its roof did float and flow
Sur son toit flottaient et coulaient
(This—all this—was in the olden
(Ceci-tout cela – dans un autre temps
Time long ago)
Il y a si longtemps)
And every gentle air that dallied,
Et chaque air suave qui badinait,
In that sweet day,
En cette douce journée,
Along the ramparts plumed and pallid,
Le long des remparts blafards et empanachés,
A wingèd odor went away.
Sur une odeur ailée repartait.

*

Wanderers in that happy valley,
Les étrangers dans cette vallée heureuse,
 Through two luminous windows, saw
Par deux fenêtres lumineuses,
 Spirits moving musically
Des esprits se déplaçant musicalement, regardaient,
To a lute’s well-tunèd law,
Sous la loi d’un luth bien accordé,
Round about a throne where, sitting,
Autour d’un trône où, assis,
 Porphyrogene!
Porphyrogénète !
 In state his glory well befitting,
Dans un état conforme à sa gloire, ainsi
The ruler of the realm was seen.
Le souverain du royaume de tous était vu. 

*

And all with pearl and ruby glowing
Perle et rubis se répandaient
Was the fair palace door,
Sur la porte du majestueux palais,
Through which came flowing, flowing, flowing
A travers laquelle coulait, coulait, coulait
And sparkling evermore,
Et étincelant toujours,
 A troop of Echoes, whose sweet duty
Une troupe d’Echos, dont le doux devoir
Was but to sing,
Se résumait à chanter,
In voices of surpassing beauty,
Avec des voix d’une incomparable beauté,
 The wit and wisdom of their king.
L’esprit et la sagesse de leur roi.

*

But evil things, in robes of sorrow,
Mais des choses mauvaises, en robes de chagrin,
Assailed the monarch’s high estate;
Assaillirent le grand pouvoir du monarque ;
 (Ah, let us mourn!—for never morrow
(Ah ! Pleurons ! Plus jamais
Shall dawn upon him, desolate!)
Le jour ne viendra sur lui, désolé !
And round about his home the glory
Et autour de sa maison, la gloire
 That blushed and bloomed
Qui l’irradiait et le fleurissait
Is but a dim-remembered story
N’est plus qu’une histoire ignorée
Of the old time entombed.
D’un ancien temps oublié.

*

And travellers, now, within that valley,
Et les voyageurs, désormais, dans cette vallée,
Through the red-litten windows see
Par les fenêtres rougeâtre regardent
Vast forms that move fantastically
De vastes formes qui se meuvent fantastiquement
To a discordant melody;
Dans une mélodie discordante ;
 While, like a ghastly rapid river,
Alors que, comme une rapide rivière horrible,
Through the pale door
À travers la pâle porte
A hideous throng rush out forever,
Une foule hideuse se précipite pour toujours,
 And laugh—but smile no more.
Et rit, mais elle, ne sourit plus.

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LES PERSONNAGES D’EDGAR POE
PAR
CHARLES BAUDELAIRE

Les personnages de Poe, ou plutôt le personnage de Poe, l’homme aux facultés suraiguës, l’homme aux nerfs relâchés, l’homme dont la volonté ardente et patiente jette un défi aux difficultés, celui dont le regard est tendu avec la roideur d’une épée sur des objets qui grandissent à mesure qu’il les regarde, — c’est Poe lui-même. — Et ses femmes, toutes lumineuses et malades, mourant de maux bizarres et parlant avec une voix qui ressemble à une musique, c’est encore lui ; ou du moins, par leurs aspirations étranges, par leur savoir, par leur mélancolie inguérissable, elles participent fortement de la nature de leur créateur. Quant à sa femme idéale, à sa Titanide, elle se révèle sous différents portraits éparpillés dans ses poésies trop peu nombreuses, portraits, ou plutôt manières de sentir la beauté, que le tempérament de l’auteur rapproche et confond dans une unité vague mais sensible, et où vit plus délicatement peut-être qu’ailleurs cet amour insatiable du Beau, qui est son grand titre, c’est-à-dire le résumé de ses titres à l’affection et au respect des poëtes.

Charles Baudelaire
Edgar Poe, sa vie et ses œuvres
1856
Histoires extraordinaires
Michel Lévy fr.
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EDGAR ALLAN POE POEME 

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle EDGAR ALLAN POE POEME