Archives par mot-clé : poésie anglaise

LE MIROIR DE MES YEUX Poème de A. E. Housman (1896) Look not in my eyes, for fear

LITTERATURE ANGLAISE
A. E. HOUSMAN POÈME

*******

 

Alfred Edward Housman

26 mars 1859 Bromsgrove – 30 avril 1936 Cambridge

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais
Traduction Jacky Lavauzelle
Photographie d’Emil Otto Hoppé d’Alfred Edward Housman


LES POEMES
DE Alfred Edward HOUSMAN

Housman’s poems

A SHROPSHIRE LAD
Un Gars du Shropshire
1896

XV
LE MIROIR DE MES YEUX

****************

 Look not in my eyes, for fear
Ne me regarde pas dans les yeux, de peur
They mirror true the sight I see,
Qu’ils ne reflètent ce que réellement je vois,
  And there you find your face too clear
Et, y admirant ton beau visage,
And love it and be lost like me.
Ne te retrouves à l’aimer et ne sois perdue tout comme moi.
One the long nights through must lie
Passe de longues nuits
  Spent in star-defeated sighs,
A soupirer, le regard dans les étoiles,
But why should you as well as I
Mais pourquoi devrais-tu comme moi
Perish? gaze not in my eyes.
Périr ? Ne regarde pas dans les yeux.

*

A Grecian lad, as I hear tell,
Un éphèbe Grec, il est dit,
 One that many loved in vain,
Qu’en vain beaucoup de gens aimaient,
 Looked into a forest well
Regarda dans un lac de la forêt
 And never looked away again.
Et jamais ne revint.
There, when the turf in springtime flowers,
Là, quand l’herbe fleurit au printemps,
With downward eye and gazes sad,
Avec l’œil abattu et le regard triste,
 Stands amid the glancing showers
Se tient au milieu des pluies
A jonquil, not a Grecian lad.
Une jonquille et non ce jeune éphèbe.

*

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HOUSMAN POÈME

UN DISCOURS MAJESTUEUX – WILLIAM WORDSWORTH POEMS RÉSOLUTION & INDÉPENDANCE XIV

 ** 
Poésie anglaise
William Wordsworth
7 April 1770 – 23 April 1850
7 avril 1770 – 22 avril 1850
*

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English Text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE WILLIAM WORDSWORTH

*******

William Wordsworth’s poems
POEMS
POEMES

*******
*

 RESOLUTION AND INDEPENDENCE

*
RÉSOLUTION & INDÉPENDANCE

 

XIV
UN DISCOURS MAJESTUEUX

 
 His words came feebly, from a feeble chest,
Ses paroles sortaient faiblement d’une faible poitrine,
But each in solemn order followed each,
Mais chacun des mots se suivait dans un ordre solennel,
With something of a lofty utterance drest—
Avec quelque chose de ces grands discours,
Choice word and measured phrase, above the reach
Choix des mots et phrases mesurées, hors de portée
Of ordinary men; a stately speech;
Des hommes ordinaires ; Un discours majestueux;
Such as grave Livers do in Scotland use,
Comme l’utilisent certains en Écosse,
Religious men, who give to God and man their dues. 
Hommes religieux par excellence, qui rendent à Dieu et à l’homme leurs dus.
 

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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
WORDSWORTH POEMS

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UN STYLE SANS ARTIFICE

Une poésie sans cesse recommencée

Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :

To the bare trees and mountains bare.
And grass in the green field.

Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.

Antoine Fontaney
(poète romantique français ())
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835

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WORDSWORTH POEMS
RÉSOLUTION ET INDÉPENDANCE
RESOLUTION AND INDEPENDENCE

EMILY BRONTË (1846) No Coward Soul Is Mine – L’ÂME ARDENTE

LITTERATURE ANGLAISE -English Literature – English poetry

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EMILY BRONTË
30 July 1818 – 19 December 1848
30 Juillet 1818 – 19 décembre 1848

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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No Coward Soul Is Mine

L’ÂME ARDENTE

1846

 




No coward soul is mine
Mon âme n’est pas lâche
No trembler in the world’s storm-troubled sphere
Elle ne tremble pas dans ce tumultueux monde troublé
I see Heaven’s glories shine
Je vois scintiller les gloires du Ciel
And Faith shines equal arming me from Fear
Et la Foi brille tout autant en m’apaisant contre la Peur

*

O God within my breast
O Dieu dans ma poitrine
Almighty ever-present Deity
Déité omnipotente, omniprésente
Life, that in me hast rest,
La vie, en moi, s’apaise,
As I Undying Life, have power in Thee
Comme, Immortelle Vie, j’ai force en Toi






*

Vain are the thousand creeds
Vaines sont les mille croyances
That move men’s hearts, unutterably vain,
Qui chamboulent les cœurs des hommes, inutilement vaines,
Worthless as withered weeds
Inutiles comme des mauvaises herbes séches
Or idlest froth amid the boundless main
Ou l’écume fougueux des mers sans bornes

*

To waken doubt in one
Pour immiscer le doute en une âme
Holding so fast by thy infinity,
Collée à son infinité,
So surely anchored on
Aussi sûrement ancrée sur
The steadfast rock of Immortality.
Le ferme rocher de l’Immortalité

*

 





*

With wide-embracing love
Avec cet amour si large,
Thy spirit animates eternal years
Ton esprit anime les éternelles années
Pervades and broods above,
Au sommet, au-dessus, tout en haut,
Changes, sustains, dissolves, creates and rears
Il change, soutient, dissout, il crée, il s’ouvre

*

Though earth and moon were gone
Même si la terre et la lune étaient parties
And suns and universes ceased to be
Et les soleils et les univers avaient cessé d’être
And Thou wert left alone
Et qu’il ne resterait que Toi
Every Existence would exist in thee
Toute existence existerait en toi




There is not room for Death
Il n’y a pas de place pour la Mort
Nor atom that his might could render void
Ni atome que sa puissance pourrait éclater
Since thou art Being and Breath
Puisque tu es Être et Souffle
And what thou art may never be destroyed.
Et que ce que tu es ne peut jamais être détruit.


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SUPPLEMENT

LES SOEURS BRONTË
EN 1846
LA CONDUITE DE BRANWELL
LE TERRIBLE HIVER 1846

« 3 mars 1846. J’entrai dans la chambre de Branwell pour lui parler, une heure environ après mon retour : ce fut peine perdue. J’aurais pu m’épargner cet embarras : il ne fit pas attention à moi ; et ne me répondit pas ; il était stupéfié. Mes craintes n’étaient pas vaines. J’apprends que pendant mon absence il s’est procuré un souverain sous prétexte de payer une dette ; il est sorti immédiatement, a fait changer le souverain à la première taverne, et en a fait l’emploi que vous pouvez supposer. *** a conclu son rapport en disant que c’était un être désespéré, ce qui n’est que trop vrai. Dans son état présent, il est presque impossible de rester dans la même chambre que lui. Ce que l’avenir nous réserve, je ne le sais pas. »

« 31 mars 1846. Papa continue d’aller assez bien, sauf les fréquents chagrins que lui cause la misérable conduite de Branwell. Ici il n’y a de changement qu’en pis… »

 






« 19 décembre 1846…… J’espère que vous n’êtes pas complètement gelée ; le froid est ici terrible. Je ne me rappelle pas un tel hiver ; il est digne du pôle. L’Angleterre, dirait-on, a glissé dans la zone arctique ; le ciel semble couvert de glace, la terre est gelée, le vent est pénétrant comme une lame à double tranchant. Nous avons eu, en conséquence de cette température, des rhumes et des toux terribles. La pauvre Anne a souffert cruellement de son asthme ; maintenant elle va beaucoup mieux. Il y a eu deux nuits la semaine dernière où sa toux et sa difficulté de respirer faisaient peine à voir et à entendre, et où elle a dû beaucoup souffrir ; elle supporte cela comme elle supporte toutes les afflictions, sans se plaindre, en se contentant de soupirer de temps à autre, lorsque la douleur est trop vive. Elle a un héroïsme de résignation extraordinaire ; je l’admire, mais je ne saurais l’imiter.

Vous dites que je dois avoir des masses de choses à vous raconter que voulez-vous que je vous raconte ; il ne se passe rien ici, rien qui soit d’une nature agréable à raconter. Un petit incident est venu la semaine dernière nous rappeler à la vie ; mais s’il ne vous donne pas plus de plaisir qu’il ne nous en a donné, vous n’aurez pas à me remercier de vous en avoir fait part. Cet incident était tout simplement l’arrivée d’un officier du shérif qui était venu rendre une visite à B… pour l’inviter à payer ses dettes, ou à faire un tour à York. Nécessairement il a fallu payer ses dettes. Il n’est pas agréable de perdre ainsi de l’argent de temps à autre ; mais à quoi servirait-il d’insister sur ce sujet ? Cela ne le rendra pas meilleur. »

Émile Montégut
critique français (1825 – 1895)
Miss Brontë, sa Vie et ses Œuvres
II. — La Vie littéraire et la Mort de Miss Brontë
Revue des Deux Mondes
2e, tome 10, 1857






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LES TROIS SOEURS BRONTË
par/by Branwell Brontë
From left to right: Anne, Emily and Charlotte
De gauche à droite : Anne, Emily et Charlotte

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He remembers forgotten beauty Poème de Yeats (1899)- Il se souvient de la beauté oubliée

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise


HE REMEMBERS FORGOTTEN BEAUTY

 

YEATS
1865-1939

[the wind among the reeds- 1899]


He remembers forgotten beauty
poem
Il se souvient de la beauté oubliée

1899

When my arms wrap you round I press
Lorsque j’enroule mes bras autour de toi, je presse
My heart upon the loveliness
Mon cœur sur la beauté
That has long faded from the world;
Qui depuis longtemps a disparu du monde ;
The jewelled crowns that kings have hurled
Ces joyaux des couronnes que les rois ont jetés
In shadowy pools, when armies fled;
Dans de noirs étangs, quand leurs armées s’enfuyaient ;
The love-tales wrought with silken thread
Ces contes d’amour forgés avec du fil de soie
By dreaming ladies upon cloth
Par des dames rêvant sur des tissus
That has made fat the murderous moth;




Qui ont nourri ensuite la mite meurtrière ;
The roses that of old time were
Ces roses qui autrefois étaient
Woven by ladies in their hair,
Tissées par les ladies dans leurs cheveux,
The dew-cold lilies ladies bore
Ces lys rafraîchis par la rosée que nos ladies portaient
Through many a sacred corridor
À travers de nombreux couloirs sacrés
Where such grey clouds of incense rose
Lorsque de tels nuages gris émanaient de l’encens rose
That only God’s eyes did not close:
Tels que les yeux de Dieu jamais ne se fermaient :
For that pale breast and lingering hand
Pour que cette pâle poitrine et cette main persistante
Come from a more dream-heavy land,
Viennent d’une terre plus pleine de lourds rêves,
A more dream-heavy hour than this;
D’une heure de plus lourds rêves que cela ;
And when you sigh from kiss to kiss
Et lorsque tu soupires de mes baisers
I hear white Beauty sighing, too,
Je l’entends soupirer cette blanche beauté, aussi,




For hours when all must fade like dew,
A ces heures qui vont disparaître comme la rosée,
But flame on flame, and deep on deep,
Mais flamme sur flamme, et profondeur  sur profondeur,




Throne over throne where in half sleep,
Trône sur Trône où, dans un demi-sommeil,
Their swords upon their iron knees,
Leurs épées sur leurs genoux de fer,
Brood her high lonely mysteries.
Pensent ses grands mystères solitaires.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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He remembers forgotten beauty Yeats 1899

THE FOLLY OF BEING COMFORTED Yeats Texte Bilingue – LA FOLIE D’ÊTRE RECONFORTE – VERSIONS 1902 & 1933

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise
The Folly of Being Comforted Yeats 1904
VERSION 1902 & VERSION 1933

 

the folly of being comforted yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

YEATS
1865-1939

[In the Seven Woods- 1904]

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE


THE FOLLY OF BEING COMFORTED
poem
La Folie d’être réconforté
[Poème]

VERSION 1902

 One that is ever kind said yesterday:  
Une femme qui a toujours été bienveillante m’a déclaré hier:
“Your well beloved’s hair has threads of grey, 
« Les cheveux de votre bien-aimée ont des fils gris,
And little shadows come about her eyes; 
Et de petites ombres apparaissent autour de ses yeux;
Time can but make it easier to be wise,  
Le temps ne peut que rendre plus facile d’être sage,
Though now it’s hard, till trouble is at an end;    




Bien que maintenant ce soit difficile, jusqu’à ce que ce que le trouble se termine ;
And so be patient, be wise and patient, friend.”  
Mais sois patient, sois sage et patient, ami. « 
But heart, there is no comfort, not a grain; 
Mais pour le cœur, il n’y a pas de réconfort, pas un grain;
Time can but make her beauty over again:
 Le temps peut faire que sa beauté renaisse :
 Because of that great nobleness of hers; 
En raison de cette grande noblesse qui est la sienne;
The fire that stirs about her, when she stirs     
Le feu qu’elle suscite autour d’elle, quand elle se meut,
Burns but more clearly. O she had not these ways,  
N’en brûlera que plus clairement. O elle n’avait pas ces manières
When all the wild Summer was in her gaze.  





Quand toute l’ardeur de l’été était dans son regard.
O heart! O heart! If she’d but turn her head,
cœur! O cœur! Si elle tournait la tête,
You’d know the folly of being comforted.
Tu saurais la folie d’être réconforté.

——

VERSION 1933

 One that is ever kind said yesterday:  
Une femme qui a toujours été bienveillante m’a déclaré hier:
“Your well beloved’s hair has threads of grey, 
« Les cheveux de votre bien-aimée ont des fils gris,
And little shadows come about her eyes; 
Et de petites ombres apparaissent autour de ses yeux;
Time can but make it easier to be wise,  
Le temps ne peut que rendre plus facile d’être sage,
Though now it seems impossible, and so
Bien que maintenant cela semble impossible, et ainsi 
All that you need is patience.’
Tout ce dont vous avez besoin : c’est la patience. « 
     Heart cries, `No,




Le cœur crie : `Non,
I have not a crumb of comfort, not a grain.
Je n’ai pas une miette deconfort, pas un grain.
Time can but make her beauty over again:
Le temps peut faire que sa beauté renaisse :
Because of that great nobleness of hers




En raison de cette grande noblesse qui est la sienne
The fire that stirs about her, when she stirs,
Le feu qu’elle suscite autour d’elle, quand elle se meut,
Burns but more clearly. O she had not these ways
N’en brûlera que plus clairement. O elle n’avait pas ces manières
When all the wild summer was in her gaze.’




Quand toute l’ardeur de l’été était dans son regard. »

O heart! O heart! If she’d but turn her head,
cœur! O cœur! Si elle tournait la tête,
You’d know the folly of being comforted.
Tu saurais la folie d’être réconforté.

————————–

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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the foly of being comforted Yeats 1904

THE SONG OF WANDERING AENGUS Yeats Texte & Traduction- La Chanson d’Aengus l’Errant

 

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

The Song of Wandering aengus Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

YEATS
1865-1939

[The Wind Among The Reeds – 1899]


THE SONG OF WANDERING AENGUS
poem
La Chanson d’Aengus l’Errant
[Poème]

 

————————–

I went out to the hazel wood,
Je suis sorti au bois de noisetiers,
Because a fire was in my head,
Car un feu était dans ma tête,
And cut and peeled a hazel wand,
Et j’ai coupé et pelé une baguette de noisetier,
And hooked a berry to a thread;
Et puis accroché une baie à un fil ;
And when white moths were on the wing,
Et quand les papillons blancs s’envolèrent,
And moth-like stars were flickering out,
Et ce fut comme si les étoiles vacillaient,
I dropped the berry in a stream
Je laissai tomber la baie dans un ruisseau
And caught a little silver trout.
Et je pris alors une petite truite argentée.

When I had laid it on the floor
Quand je l’eus posé sur le sol
I went to blow the fire a-flame,
Je suis allé souffler sur le feu,
But something rustled on the floor,
Mais quelque chose bruissait au sol,
And someone called me by my name:
Et quelqu’un m’appela par mon nom:
It had become a glimmering girl
La truite était devenue une fille scintillante
With apple blossom in her hair
Avec une fleur de pommier dans ses cheveux
Who called me by my name and ran
Qui m’appela par mon nom puis couru
And faded through the brightening air.
Et disparu dans l’air illuminé.

Though I am old with wandering
Bien que je sois devenu un vieil errant
Through hollow lands and hilly lands,
Traversant les terres plates et les terres vallonnées,
I will find out where she has gone,
Je veux savoir où elle a disparu,
And kiss her lips and take her hands;
Et embrasser ses lèvres et lui prendre les mains ;
And walk among long dappled grass,
Et marcher dans les hautes herbes fleuries,
And pluck till time and times are done,
Et cueillir désormais jusqu’à la fin des temps,
The silver apples of the moon,
Les pommes d’argent de la lune,
The golden apples of the sun.
Les pommes d’or du soleil.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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The Song of Wandering Aengus Yeats

HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN Yeats Texte & Traduction

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 [The Wind Among The Reeds – 1899]

YEATS
1865-1939


HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN
poem
Les Toiles du Ciel
[Poème]

He wishes for the cloths of Heaven Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

————————–

Had I the heavens’ embroidered cloths,
Si j’avais les toiles brodées des cieux,
  Enwrought with golden and silver light,
Forgées d’une lumière d’or et d’argent,
The blue and the dim and the dark cloths
Les bleues, les sombres et les noires toiles
 Of night and light and the half-light,
De la nuit et de la lumière et de la pénombre,
 I would spread the cloths under your feet:
Je souhaiterais les étendre sous vos pieds :
  But I, being poor, have only my dreams;
Mais moi, étant pauvre, je ne dispose que de mes rêves;
I have spread my dreams under your feet;
J’ai donc répandu mes rêves sous vos pieds;
  Tread softly because you tread on my dreams.
Marchez doucement parce que vous marchez sur mes rêves.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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He wishes for the cloths of heaven Yeats

AN ACRE OF GRASS Yeats Texte & Traduction – UN ACRE D’HERBE

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

An Acre of Grass Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais Un Acre d'herbe

YEATS
1865-1939

[New Poems-  1938]


AN ACRE OF GRASS
poem
Un Acre d’Herbe
[Poème]

 

————————–

Picture and book remain,
Une peinture et un livre restent,
An acre of green grass
Un acre d’herbe verte
For air and exercise,
Pour l’air et  l’exercice,
Now strength of body goes;
Maintenant que la force du corps part ;
Midnight, an old house
Minuit, une vieille maison
Where nothing stirs but a mouse.
rien ne bouge, sauf une souris.

My temptation is quiet.
Ma tentation est apaisée.
Here at life’s end
Maintenant, à la fin de la vie
Neither loose imagination,
Ni l’imagination flottante,
Nor the mill of the mind
Ni le moulin de l’esprit
Consuming its rag and bone,
Consommant son chiffon et son os,
Can make the truth known.
Ne peut faire connaître la vérité.

Grant me an old man’s Frenzy,
Accordez-moi la frénésie d’un vieil homme,
Myself must I remake
Je dois me refaire moi-même
Till I am Timon and Lear
Jusqu’à ce que je sois Timon et Lear
Or that William Blake
Ou ce William Blake
Who beat upon the wall
Qui a frappé contre le mur
Till Truth obeyed his call;
Jusqu’à ce que la Vérité obéisse à son appel ;

A mind Michael Angelo knew
Un esprit comme Michael Angelo savait
That can pierce the clouds,
Comment on pouvait percer les nuages,
Or inspired by frenzy
Ou inspiré par la frénésie
Shake the dead in their shrouds;
Secouez les morts dans leurs linceuls;
Forgotten else by mankind,
Pour ne pas être oublié par l’humanité,
An old man’s eagle mind.
L’esprit d’aigle d’un vieil homme.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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An Acre of Grass Yeats

THE FIDDLER OF DONNEY Yeats Texte & Traduction – LE VIOLONISTE DE DONNEY

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

The Fiddler of Dooney Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais Le Violoniste de Dooney

YEATS
1865-1939

[The Wind Among The Reeds –  1899]


THE FIDDLER OF DOONEY
poem
Le Violoniste de Dooney
[Poème]

 

————————–

When I play on my fiddle in Dooney,  
Quand je joue de mon violon à Dooney,
   Folk dance like a wave of the sea;   
Les gens dansent comme une vague de la mer;
My cousin is priest in Kilvarnet,  
Mon cousin est prêtre à Kilvarnet,
My brother in Mocharabuiee.  
Mon frère à Mocharabuiee.

I passed my brother and cousin:      
Je passai voir mon frère et mon cousin :
They read in their books of prayer;  
Ils lisaient dans leurs livres de prières ;
I read in my book of songs  
Je lisais dans mon livre de chansons
I bought at the Sligo fair.   
Que j’ai acheté à la foire de Sligo.

When we come at the end of time,  
Quand nous arriverons à la fin des temps,
To Peter sitting in state,   
Devant Pierre assis comme le veut son état,
He will smile on the three old spirits, 
Il sourira aux trois vieux esprits,
But call me first through the gate;  
Mais m’appellera le premier pour passer la porte ;

For the good are always the merry,   
Car les bons sont toujours joyeux,
Save by an evil chance,   
Sauf par un  malheureux hasard,
And the merry love the fiddle   
Et les joyeux adorent le violon
And the merry love to dance:  
Et les joyeux adorent danser :

And when the folk there spy me,  
Et quand les gens de là-bas me guetterons,
They will all come up to me,  
Ils viendront tous à moi,
With ‘Here is the fiddler of Dooney!’  
Avec des «Voici le violoniste de Dooney ! »
And dance like a wave of the sea.
Et danseront comme une vague de la mer.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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The Fiddler of Dooney

THE EVERLASTING VOICES Yeats – Texte & Traduction-LES VOIX ETERNELLES

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

YEATS
1865-1939

[The Wind Among The Reeds –  1899]


THE EVERLASTING VOICES
poem
Les Voix Eternelles
[Poème]

The Everlasting Voices Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais Les Voix Eternelles

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O sweet everlasting Voices, be still; 
Ô douces voix éternelles, silence !
Go to the guards of the heavenly fold
Allez vers les gardiens des troupeaux célestes
And bid them obeying your will,
Et conduisez ces pas errants à votre guise,
Flame under flame, till Time be no more; 
Flammes contre flammes, jusqu’à ce que le Temps ne soit plus ;
Have you not heard that our hearts are old, 
N’avez-vous pas entendu dire que nos cœurs sont vieux,
That you call in birds, in wind on the hill, 
Vous qui appelez en chant d’oiseaux, dans le vent sur la colline,
In shaken boughs, in tide on the shore?
Dans les branches secouées, dans la marée sur le rivage?
O sweet everlasting Voices, be still.
Ô douces voix éternelles, silence !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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The everlasting voices Yeats