Um dia, meu amor (e talvez cedo, Un jour, mon amour (et peut-être bientôt, Que já sinto estalar-me o coração!) Car je sens déjà mon cœur se briser !) Recordarás com dor e compaixão Tu te souviendras avec douleur et compassion As ternas juras que te fiz a medo… Des tendres serments que je t’ai fais … * Então, da casta alcova no segredo, Alors, dans le secret de l’alcôve, Da lamparina ao tremulo clarão, La lampe à la torche vacillante, Ante ti surgirei, espectro vão, Devant toi, j’apparaîtrai, vain spectre, Larva fugida ao sepulcral degredo… Larve fuyante vers l’exil sépulcral … * E tu, meu anjo, ao ver-me, entre gemidos Et toi, mon ange, quand tu me verras, entre gémissements E aflictos ais, estenderás os braços Et afflictions, tu tendras tes bras Tentando segurar-te aos meus vestidos… Essayant de te retenir à mes vêtements… * — «Ouve! espera!» — Mas eu, sem te escutar, – «Écoute ! attends ! » – Mais moi, sans t’écouter, Fugirei, como um sonho, aos teus abraços Je fuirai, comme un rêve, tes étreintes E como fumo sumir-me-hei no ar! Et comme une fumée, je disparaîtrai dans l’air !
No coward soul is mine Mon âme n’est pas lâche No trembler in the world’s storm-troubled sphere
Elle ne tremble pas dans ce tumultueux monde troublé I see Heaven’s glories shine
Je vois scintiller les gloires du Ciel And Faith shines equal arming me from Fear
Et la Foi brille tout autant en m’apaisant contre la Peur
*
O God within my breast
O Dieu dans ma poitrine Almighty ever-present Deity
Déité omnipotente, omniprésente Life, that in me hast rest,
La vie, en moi, s’apaise, As I Undying Life, have power in Thee
Comme, Immortelle Vie, j’ai force en Toi
*
Vain are the thousand creeds
Vaines sont les mille croyances That move men’s hearts, unutterably vain,
Qui chamboulent les cœurs des hommes, inutilement vaines, Worthless as withered weeds
Inutiles comme des mauvaises herbes séches Or idlest froth amid the boundless main
Ou l’écume fougueux des mers sans bornes
*
To waken doubt in one
Pour immiscer le doute en une âme Holding so fast by thy infinity,
Collée à son infinité, So surely anchored on
Aussi sûrement ancrée sur The steadfast rock of Immortality.
Le ferme rocher de l’Immortalité
*
*
With wide-embracing love
Avec cet amour si large, Thy spirit animates eternal years
Ton esprit anime les éternelles années Pervades and broods above,
Au sommet, au-dessus, tout en haut, Changes, sustains, dissolves, creates and rears
Il change, soutient, dissout, il crée, il s’ouvre
*
Though earth and moon were gone
Même si la terre et la lune étaient parties And suns and universes ceased to be
Et les soleils et les univers avaient cessé d’être And Thou wert left alone
Et qu’il ne resterait que Toi Every Existence would exist in thee
Toute existence existerait en toi
There is not room for Death
Il n’y a pas de place pour la Mort Nor atom that his might could render void
Ni atome que sa puissance pourrait éclater Since thou art Being and Breath
Puisque tu es Être et Souffle And what thou art may never be destroyed.
Et que ce que tu es ne peut jamais être détruit.
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SUPPLEMENT
LES SOEURS BRONTË
EN 1846
LA CONDUITE DE BRANWELL
LE TERRIBLE HIVER 1846
« 3 mars 1846. J’entrai dans la chambre de Branwell pour lui parler, une heure environ après mon retour : ce fut peine perdue. J’aurais pu m’épargner cet embarras : il ne fit pas attention à moi ; et ne me répondit pas ; il était stupéfié. Mes craintes n’étaient pas vaines. J’apprends que pendant mon absence il s’est procuré un souverain sous prétexte de payer une dette ; il est sorti immédiatement, a fait changer le souverain à la première taverne, et en a fait l’emploi que vous pouvez supposer. *** a conclu son rapport en disant que c’était un être désespéré, ce qui n’est que trop vrai. Dans son état présent, il est presque impossible de rester dans la même chambre que lui. Ce que l’avenir nous réserve, je ne le sais pas. »
« 31 mars 1846. Papa continue d’aller assez bien, sauf les fréquents chagrins que lui cause la misérable conduite de Branwell. Ici il n’y a de changement qu’en pis… »
« 19 décembre 1846…… J’espère que vous n’êtes pas complètement gelée ; le froid est ici terrible. Je ne me rappelle pas un tel hiver ; il est digne du pôle. L’Angleterre, dirait-on, a glissé dans la zone arctique ; le ciel semble couvert de glace, la terre est gelée, le vent est pénétrant comme une lame à double tranchant. Nous avons eu, en conséquence de cette température, des rhumes et des toux terribles. La pauvre Anne a souffert cruellement de son asthme ; maintenant elle va beaucoup mieux. Il y a eu deux nuits la semaine dernière où sa toux et sa difficulté de respirer faisaient peine à voir et à entendre, et où elle a dû beaucoup souffrir ; elle supporte cela comme elle supporte toutes les afflictions, sans se plaindre, en se contentant de soupirer de temps à autre, lorsque la douleur est trop vive. Elle a un héroïsme de résignation extraordinaire ; je l’admire, mais je ne saurais l’imiter.
Vous dites que je dois avoir des masses de choses à vous raconter que voulez-vous que je vous raconte ; il ne se passe rien ici, rien qui soit d’une nature agréable à raconter. Un petit incident est venu la semaine dernière nous rappeler à la vie ; mais s’il ne vous donne pas plus de plaisir qu’il ne nous en a donné, vous n’aurez pas à me remercier de vous en avoir fait part. Cet incident était tout simplement l’arrivée d’un officier du shérif qui était venu rendre une visite à B… pour l’inviter à payer ses dettes, ou à faire un tour à York. Nécessairement il a fallu payer ses dettes. Il n’est pas agréable de perdre ainsi de l’argent de temps à autre ; mais à quoi servirait-il d’insister sur ce sujet ? Cela ne le rendra pas meilleur. »
Émile Montégut
critique français (1825 – 1895)
Miss Brontë, sa Vie et ses Œuvres
II. — La Vie littéraire et la Mort de Miss Brontë
Revue des Deux Mondes
2e, tome 10, 1857
La speranza è perduta. Sta su noi la sventura. L’espoir est perdu. Il est sur nousle malheur. Egli morrà; né forse vedrà l’alba ventura. Il mourra ; peut-êtrene verra-t-il pas lafortunedel’aube…
Quanto piú m’avicino al giorno extremo Plus j’avance vers ce jour extrême che l’umana miseria suol far breve, où l’humaine misère n’a plus cours, piú veggio il tempo andar veloce et leve, plus je voisle temps aller viteetse faire léger,…
SELECTION ARTGITATO
CHANSON FRANCAISE
LE BON VIEUX CHANSON
PAROLES de Aimé RUFFIER (18xx-1912)
MUSIQUE de A FATTORINI
– LE BON VIEUX
1er COUPLET Moderato
Le bon vieux n’a plus qu’une jambe,
Plus qu’un bras et quatre-vingts ans,
Pourtant il est encore moins ingambe
Et moins triste que bien des gens ;
Car il porte sur sa poitrine
La croix gagnée au champ d’honneur,
C’est un brave de la marine,
Un de ceux qui n’ont jamais peur.
REFRAIN
Les gamins vont avec malice
Rôder près de sa jambe en bois,
Fais nous donc faire l’exercice
Lui demandent-ils quelques fois.
2ème COUPLET Et le bon vieux se met en quatre, Leur fait des fusils et des bâtons Et leur apprend l’art de se battre Au son des tambours et clairons ; Il leur parle de la revanche, Du pays que l’on reprendra, Et sa voix est si vibrante et franche Quand il leur dit : « qu’il le faudra !«
REFRAIN
Lorsque d’enfant vous serez homme,
Vous serez la force et l’espoir
Je serai mort, moi, mais en somme
J’aurai bien rempli mon devoir.
CODA Et les bambins sont tout moroses, Ils ont des larmes dans les yeux, En entendant toutes ces choses, Il pleure aussi le pauvre vieux !