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PLEURER, MON PLUS GRAND PLAISIR – LE CHANSONNIER de Pétrarque Sonnet 226 -CANZONIERE PETRARCA Sonetto 226- CXXXVI

*

FRANCESCO PÉTRARQUE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca 
Sonetto 226

LE CHANSONNIER PÉTRARQUE
Sonnet 226
CCXXVI

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

Rime In vita di Madonna Laura

PRIMA PARTE
Première Partie

226/263

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

*

Passer mai solitario in alcun tetto
Aucun passereau n’a été aussi solitaire sur un toit
non fu quant’io, né fera in alcun bosco,
autant que moi, ni aucune bête fauve dans aucun bois,
ch’i’ non veggio ‘l bel viso, et non conosco
car je ne vois plus le beau visage ni ne connais…



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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca 226
le chansonnier Pétrarque Sonnet 226
canzoniere poet

FRANCESCO PÉTRARQUE

MON FADO – Poème de Florbela ESPANCA – Meu fado, meu doce amigo… – 1915

Traduction Jacky Lavauzelle João da Cruz e Sousa
João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

LITTÉRATURE PORTUGAISE
POÉSIE PORTUGAISE
LITERATURA PORTUGUESA
POESIA PORTUGUESA

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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MON FADO
Meu fado, meu doce amigo…
Poème paru dans « O Livro D’Ele « 
1915 

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José Malhoa, Le Fado, O Fado, 1910


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Meu fado, meu doce amigo
Mon fado, mon tendre ami
Meu grande consolador
Mon grand consolateur…

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LA POÉSIE DE FLORBELA ESPANCA
POESIA DE FLORBELLA ESPANCA
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João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

RÊVANT… Poème de Florbela ESPANCA – Sonhando… -1915

Traduction Jacky Lavauzelle João da Cruz e Sousa
João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

LITTÉRATURE PORTUGAISE
POÉSIE PORTUGAISE
LITERATURA PORTUGUESA
POESIA PORTUGUESA

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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Florbela Espanca
Flor Bela de Alma da Conceição
Poétesse portugaise
8 décembre 1894 – 8 décembre 1930
Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
Carl Blechen, Grotte dans le parc de la Villa d’Este, 1829

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RÊVANT
SONHANDO
Poème paru dans « O Livro D’Ele « 
1915 

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É noite pura e linda. Abro a minha janela
La nuit est pure et belle. J’ouvre ma fenêtre
E olho suspirando o infinito céu,
Et mes yeux en soupirant dans le ciel infini,..



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LA POÉSIE DE FLORBELA ESPANCA
POESIA DE FLORBELLA ESPANCA
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João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

Noaptea MIHAI EMINESCU – Poème Roumain : La Nuit

România – textul în limba română
Mihai Eminescu

EminescuEminescu

Traduction – Texte Bilingue
Traducerea Text bilingvă


LITTERATURE ROUMAINE
POESIE ROUMAINE

Literatura Română
Romanian Poetry

Mihai Eminescu
1850 – 1889

poet roman
Poète Roumain

Noaptea

 La Poésie de Mihai Eminescu

La Nuit

*

Noaptea  La Nuit Mihai Eminescu Artgitato Rembrandt Paysage d'Orage
Rembrandt
Paysage d’orage

Noaptea potolit și vânăt arde focul în cămin;
Pendant la nuit calme le feu crépite;
Dintr-un colț pe-o sofă roșă eu în fața lui privesc,
Lové dans mon canapé je l’observe.
Pân’ ce mintea îmi adoarme, pân’ ce genele-mi clipesc;
Mon esprit s’endort , je cligne des yeux ;
Lumânarea-i stinsă-n casă… somnu-i cald, molatic, lin.
Bougie éteinte… un lent sommeil chaud,

*

Atunci tu prin întuneric te apropii surânzândă,
A travers l’obscurité tu arrives
Albă ca zăpada iernii, dulce ca o zi de vară;
Blanche comme neige douce comme une journée d’été ;
Pe genunchi îmi șezi, iubito, brațele-ți îmi înconjoară
Sur mes genoux, tes bras autour
Gâtul… iar tu cu iubire privești fața mea pălindă.
De mon cou … tu aimes à regarder mon visage pâlir.

*

Cu-ale tale brațe albe, moi, rătunde, parfumate,
Avec un de tes doux bras parfumé
Tu grumazul îmi înlănțui, pe-al meu piept capul ți-l culci;
Tu enveloppes mon cou, ta tête contre ma poitrine ;
Ș-apoi ca din vis trezită, cu mânuțe albe, dulci,
Comme un rêve éveillé avec tes douces mains blanches,
De pe fruntea mea cea tristă tu dai vițele-ntr-o parte.
De mon front tu soulèves ma mèche.

*

Netezești încet și leneș fruntea mea cea liniștită
Mon front désormais paisible tu caresses lentement
Și gândind că dorm, șireato, apeși gura ta de foc
Et croyant que je sommeille, ta bouche fougueuse se promène
Pe-ai mei ochi închiși ca somnul și pe frunte-mi în mijloc
sur mes yeux et sur le milieu de mon front
Și surâzi, cum râde visul într-o inimă-ndrăgită.
Et tu souris, rêve le plus cher dans mon cœur.

*

O! desmiardă, pân’ ce fruntea-mi este netedă și lină,
O! Caresse-moi, jusqu’à ce que mon front soit lisse,
O! desmiardă, pân-ești jună ca lumina cea din soare,
O! Caresse-moi, toi qui est comme la lumière du soleil,
Pân-ești clară ca o rouă, pân-ești dulce ca o floare,
Claire comme une rosée, douce comme une fleur,
Pân’ nu-i fața mea zbârcită, pân’ nu-i inima bătrână.
Bientôt mon front se ridera et mon cœur vieillira.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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România – textul în limba română
Mihai Eminescu

EminescuEminescu

Muß immer der Morgen wiederkommen NOVALIS – Texte & Traduction

LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur
poésie allemande – Deutsch Poesie
poète allemand – Deutsch Dichter

NOVALIS
1772-1801

 

Muß immer der Morgen wiederkommen Poem Poeme Novalis Texte Traduction Artgitato

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

Muß immer der Morgen wiederkommen?

Le Matin doit-il toujours revenir ?

1

Muß immer der Morgen wiederkommen?
Le Matin doit-il toujours revenir ?
 
Endet nie des Irrdischen Gewalt?
Ne finira-t-elle  jamais cette violence terrestre ?
Unselige Geschäftigkeit verzehrt
Le misérable affairisme doit-il consumer
 Den himmlischen Anflug der Nacht?
Les divines aspirations de la Nuit ?
Wird nie der Liebe geheimes Opfer
Les victimes secrètes de l’Amour devraient-elles jamais
Ewig brennen?
Éternellement s’embraser ?
 
Zugemessen ward
Nous avons infliger
Dem Lichte Seine Zeit
Son temps à la lumière
Und dem Wachen ?
Et des mesures ?
Aber zeitlos ist der Nacht Herrschaft,
Mais le règne de la nuit est intemporel,
 Ewig ist die Dauer des Schlafs.
Eternelle est la durée du sommeil.
Heiliger Schlaf!
Sommeil sacré !
Beglücke zu selten nicht
Trop rarement te réjouiras-tu
 
 Der Nacht Geweihte ?
De la nuit sanctifiée
 In diesem irrdischen Tagwerck.
Dans ce travail du jour terrestre.
 Nur die Thoren verkennen dich
Seuls les insensés te reconnaissent
Und wissen von keinem Schlafe
Et ne connaissent pas de repos
 
 Als den Schatten
Comme les ombres
 Den du mitleidig auf uns wirfst
Qui te comblent de plaisir
 In jener Dämmrung
Dans ce crépuscule
 Der wahrhaben Nacht.
Des disciples de la Nuit.
Sie fühlen dich nicht
Ils ne te perçoivent pas
In der goldnen Flut der Trauben
Dans le flot d’or des raisins
In des Mandelbaums
De l’amandier
Wunderöl
Dans l’huile merveilleuse
Und dem braunen Safte des Mohns.
Et dans le jus brun du pavot.
Sie wissen nicht
Ils ignorent
Daß du es bist
Que c’est toi
Der des zarten Mädchens
Qui de la jeune fille son tendre
Busen umschwebt
sein tu enveloppes
Und zum Himmel den Schoos macht ?
Et qu’un ciel par son cœur se fait ?
Ahnden nicht
Ils ne soupçonnent pas
Daß aus alten Geschichten
Que des contes anciens
Du himmelöffnend entgegentrittst
Tu t’approches de nous en ouvrant le ciel
 
Und den Schlüssel trägst
Et la clé que tu portes
 
Zu den Wohnungen der Seligen,
Est celle des foyers des bienheureux,
Unendlicher Geheimnisse
Secrets infinis
Schweigender Bote.
Messager silencieux.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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HYMNEN AN DIE NACHT 1 Novalis Texte & Traduction Hymnes à la Nuit 1ère partie

LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

NOVALIS
1772-1801

 

Hymnen an die nacht Erste Teil Première partie Novalis L'Hymne à la nuit Texte Traduction Artgitato

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

HYMNEN AN DIE NACHT

Hymnes à la Nuit

1799-1800

1
Erste Teil
Première Partie

Welcher Lebendige, Sinnbegabte, liebt nicht vor allen Wundererscheinungen des verbreiteten Raums um ihn, das allerfreuliche Licht 
Quel vivant, je veux dire quel être sensible, n’est-il attiré par des manifestations miraculeuses, réparties dans l’espace, tout autour de lui, par cette lumière nocturne qui se répand 
– mit seinen Farben, seinen Stralen und Wogen;
avec ses couleurs, ses lumières et ses vagues;
seiner milden Allgegenwart, als weckender Tag.
sa douce omniprésence que par le jour qui se lève.
Wie des Lebens innerste Seele athmet es der rastlosen Gestirne Riesenwelt, und schwimmt tanzend in seiner blauen Flut
Comme l’âme, dans son intimité profonde, aime à aspirer le moindre des rayons des astres agités du monde incommensurable, elle flotte en dansant dans ses flots bleus 
– athmet es der funkelnde, ewigruhende Stein, die sinnige, saugende Pflanze, und das wilde, brennende, vielgestaltete Thier –
ses rayons font scintiller la pierre, éternelle et impassible, fait circuler la sève ingénieuse de la plante, et fait de l’animal sauvage une bête fougueuse et multiforme
vor allen aber der herrliche Fremdling mit den sinnvollen Augen, dem schwebenden Gange, und den zartgeschlossenen, tonreichen Lippen.
mais avant tout, l’étranger aux regards ardents, à la démarche hésitantes et aux lèvres palpitantes.
Wie ein König der irdischen Natur ruft es jede Kraft zu zahllosen Verwandlungen, knüpft und löst unendliche Bündnisse, hängt sein himmlisches Bild jedem irdischen Wesen um.
Comme un monarque de la nature terrestre, elle gouverne toutes les forces pour d’innombrables transformations, construisant et recomposant des alliances sans fin, enveloppant de son image céleste toutes les créatures terrestres.
– Seine Gegenwart allein offenbart die Wunderherrlichkeit der Reiche der Welt.
Sa seule présence révèle la splendeur merveilleuse des royaumes du monde.

*

Abwärts wend ich mich zu der heiligen, unaussprechlichen, geheimnißvollen Nacht.
Je m’incline devant le sacré, l’ineffable, le mystère de la Nuit.
Fernab liegt die Welt
Le monde se trouve loin
– in eine tiefe Gruft versenkt –
qui a sombré dans une fosse profonde
wüst und einsam ist ihre Stelle.
dépouillé et solitaire est alors devenu le lieu qu’il occupait.
In den Sayten der Brust weht tiefe Wehmuth.
Dans ma poitrine souffle une profonde tristesse.
In Thautropfen will ich hinuntersinken und mit der Asche mich vermischen.
Dans les gouttes de rosée je veux pénétrer et dans la cendre me mélanger.
Fernen der Erinnerung, Wünsche der Jugend, der Kindheit Träume, des ganzen langen Lebens kurze Freuden und vergebliche Hoffnungen kommen in grauen Kleidern, wie Abendnebel nach der Sonne Untergang. 
Les souvenirs lointains, les désirs de la jeunesse, les rêves de l’enfance, courtes joies et vains espoirs  d’une longue vie, se présentent en habits gris, comme le brouillard du soir après le coucher du soleil.
– In andern Räumen schlug die lustigen Gezelte das Licht auf.
En d’autres lieux, la lumière impressionne  les chapiteaux de la joie.
Sollte es nie zu seinen Kindern wiederkommen, die mit der Unschuld Glauben seiner harren?
Mais ne doit-elle donc jamais revenir vers ses enfants, qui l’attendent avec la foi de l’innocence ?

*

Was quillt auf einmal so ahndungsvoll unterm Herzen, und verschluckt der Wehmuth weiche Luft?
Comment le chagrin présent dans mon cœur s’est-il si vite évaporé dans l’air ?
Hast auch du ein Gefallen an uns, dunkle Nacht?
As-tu également plaisir d’être avec nous, nuit noire ?
Was hältst du unter deinem Mantel, das mir unsichtbar kräftig an die Seele geht?
Que mets-tu sous ta veste, invisible mais qui agite si vigoureusement mon âme ?
Köstlicher Balsam träuft aus deiner Hand, aus dem Bündel Mohn.
De délicieuses gouttes de baume sort de ta main, des coquelicots en bouquet.
Die schweren Flügel des Gemüths hebst du empor.
Les lourdes ailes de l’esprit, tu te plais à les soulever.
Dunkel und unaussprechlich fühlen wir uns bewegt
Sombre et indicible nous nous sentons déplacé
– ein ernstes Antlitz seh ich froh erschrocken, das sanft und andachtsvoll sich zu mir neigt, und unter unendlich verschlungenen Locken der Mutter liebe Jugend zeigt.
un visage sérieux, je le vois,  serein, qui s’incline doucement et avec respect vers moi, c’est l’amour infini sous les baisers d’une mère, voici le spectacle de ma jeunesse.
Wie arm und kindisch dünkt mir das Licht nun
Combien pauvre et puérile me semble la lumière du jour désormais
– wie erfreulich und gesegnet des Tages Abschied –
combien me semble agréable et béni son départ
Also nur darum, weil die Nacht dir abwendig macht die Dienenden, säetest du in des Raumes Weiten die leuchtenden Kugeln, zu verkünden deine Allmacht- deine Wiederkehr -in den Zeiten deiner Entfernung.
Alors seulement parce que la nuit fait ressentir à tes serviteurs plus d’impressions que ces  sphères incandescentes qui se doivent d’annoncer en fanfare ton omnipotence
Himmlischer, als jene blitzenden Sterne, dünken uns die unendlichen Augen, die die Nacht in uns geöffnet.
Les célestes étoiles, clignotant, nous semblent des yeux infinis qui nous ouvrent la nuit.
Weiter sehn sie, als die blässesten jener zahllosen Heere
Ils’élèvent bien plus loin que ces astres
– unbedürftig des Lichts durchschaun sie die Tiefen eines liebenden Gemüths –
Nous n’avons pas besoin de tant de lumière pour voir à travers les profondeurs d’un amour
was einen höhern Raum mit unsäglicher Wollust füllt. 
qui occupe un espace supérieur avec un plaisir indicible.
sie sendet mir dich – zarte Geliebte –
l’amour t’envoie vers moi tendre amant
liebliche Sonne der Nacht, 
comme le doux soleil de la nuit,
 – nun wach ich –
maintenant je veille
denn ich bin Dein und Mein –
car je suis toi et moi
du hast die Nacht mir zum Leben verkündet – 
tu m’as annoncé que la nuit était ma vie
mich zum Menschen gemacht –
Tu m’as fait homme
zehre mit Geisterglut meinen Leib, daß ich luftig mit dir inniger mich mische und dann ewig die Brautnacht währt.
afin que, quand mon corps sera consumé par les forces de l’esprit, je puisse m’envoler pour me mêler à toi et consacrer pour toujours notre nuit de noces.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN Yeats Texte & Traduction

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 [The Wind Among The Reeds – 1899]

YEATS
1865-1939


HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN
poem
Les Toiles du Ciel
[Poème]

He wishes for the cloths of Heaven Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

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Had I the heavens’ embroidered cloths,
Si j’avais les toiles brodées des cieux,
  Enwrought with golden and silver light,
Forgées d’une lumière d’or et d’argent,
The blue and the dim and the dark cloths
Les bleues, les sombres et les noires toiles
 Of night and light and the half-light,
De la nuit et de la lumière et de la pénombre,
 I would spread the cloths under your feet:
Je souhaiterais les étendre sous vos pieds :
  But I, being poor, have only my dreams;
Mais moi, étant pauvre, je ne dispose que de mes rêves;
I have spread my dreams under your feet;
J’ai donc répandu mes rêves sous vos pieds;
  Tread softly because you tread on my dreams.
Marchez doucement parce que vous marchez sur mes rêves.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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He wishes for the cloths of heaven Yeats

Otokar Březina : Jarní noc – Nuit printanière (trad. française)

Otokar Březina
(1868-1929)

Brezina otokar Jarni Noc Poète écrivain Tchèque Artgitato Traduction Otokar Brezina

Český-Francouzský
Texte Tchèque et Traduction Française
Jacky Lavauzelle – artgitato

 

Jarní noc

Nuit Printanière

Traduction Jacky Lavauzelle

Noc tiše zpívala, šum prvních zelení a jarních vod
Le chant de la nuit, doucement ; le premier bruit ; le bruissement des eaux vertes du printemps
byl její melancholické písně doprovod; 
s’écoulait sur ce chant mélodieux ;
ve výši hvězdy, světelné kalichy nesmírné,
Là-haut, les étoiles dans d’infinies coupes de lumière,
  dýchaly těžkou vůni nadzemských vegetací;
respiraient les lourdes fragrances de la végétation céleste ;
a ruce bratří mých, jak při smrti na prsou zkřížené,
Et ici les mains de mes frères, comme crucifiées sur leur poitrine,
ležely tiché a zklamané a jako kámen ztížené,
silencieuses, meurtries, inertes comme une pierre,
zlomeny prací.
brisés par le travail.

Však jejich ruce duchové k hvězdám se rozepjaly,
Mais leurs mains spirituelles reliaient les étoiles,
miliony duší na zemi a ve všech světech objaly
embrassant des millions d’âmes dans l’étendue du monde
a dlouhý oddech radostných procitnutí,
un réveil joyeux les attendait,
sváteční vření věčného města,
une fête solennelle dans la Ville Eternelle,
duchových křídel šumění, hra větrů v mystickém osení,
le bruissement des ailes de l’Esprit, le vent serpentant les plants mystiques
orchestrů neviditelných zapění
Des airs d’orchestres évanescents
zdvíhlo se v taktu jejích tajuplného gesta
suivaient les courbes célestes de leurs gestes mystérieux