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YEATS POEMS – Poetry of Yeats – La Poésie de Yeats

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YEATS POEMS

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais

Traduction – Texte Bilingue




Traduction Jacky Lavauzelle

YEATS
1865-1939
Poetry of Yeats La Poésie de Yeats William_Butler_Yeats_by_John_Singer_Sargent_1908 

 








YEATS POEMS
La Poésie de Yeats

 

Poetry of Yeats

A Faery Song – Une Chanson de Fée [The Rose- 1893]
An Acre of Grass – Un Acre d’Herbe [New Poems -1938]
Down by the Salley Gardens – Par les Jardins de Saules – [The Wanderings of Oisin and Other Poems-  1889]
He bids his beloved be at peace – Il demande à sa bien-aimée d’être en paix [The Wind Among The Reeds –  1899]
He remembers forgotten- Il se souvient de la beauté oubliée [The Wind among the Reeds – 1899]
He wishes for the cloths of Heaven – Les Toiles du Ciel [The Wind Among The Reeds – 1899]
Into the Twilight – Dans le Crépuscule [The Wind Among The Reeds –  1899]




Leda and the Swan – Leda et le cygne
Lines written in Dejection – Lignes écrites dans l’Abattement [The Wild Swans at Coole – 1919]




No Second Troy – Pas de deuxième Troie

SAILING TO BYZANTIUM
LA TRAVERSEE VERS BYZANCE

The Cold Heaven – Le Ciel Glacé [Responsibilities – 1914]




The Everlasting Voices – Les Voix Eternelles [The Wind Among The Reeds – 1899]
The Fiddler of Dooney – Le Violoniste de Dooney [The Wind Among The Reeds – 1899]
The Folly of Being Comforted – La Folie d’être réconforté – Version 1902 & Version 1933 [In The Seven Woods – 1904]
The Magi – Les Mages [Responsibilities-1914]
The Man and The Echo – L’Homme et L’Echo
The Mountain Tomb – Le Tombeau de la Montagne [Responsibilities – 1914]
The Rose of The World- La Rose du Monde [The Rose – 1893]




The Scholars – Les Hommes d’Etude [The Wild Swans at Coole – 1919]
The Song of Wandering Aengus – La Chanson d’Aengus l’Errant [The Wind Among the Reeds – 1899]
The Sorrow of Love – La Douleur d’Aimer
I- To a Child dancing in the Wind – A un enfant dansant dans le vent [Responsibilities – 1914]




The Wheel – La Roue [The Tower -1928]
II- Two Years Later – Deux ans plus tard [Responsibilities – 1914]
The Unappeasable Host – L’Implacable Hôte [The Wind Among the Reeds – 1899]




The Wheel – La Boue [The Tower – 1928]
To his Heart, bidding it have no fear – A son cœur, il lui somme d’être sans crainte [The Wind Among The Reeds -1899]
When You Are Old – Quand vous serez vieille [The Rose -1893]




Why does my heart beat so ? – Pourquoi mon cœur bât-il ainsi [The Dreaming of the Bones – 1921]

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Poetry of Yeats La Poésie de Yeats William_Butler_Yeats_by_John_Singer_Sargent_1908

YEATS POEMS

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LA POESIE DE YEATS
VUE
PAR OSCAR WILDE

Les livres de poésie des jeunes écrivains sont d’ordinaire des billets qui ne sont jamais payés.
Néanmoins, on rencontre de temps en temps un volume si supérieur à la moyenne, qu’on résiste à grand’peine à la tentation attrayante de prophétiser étourdîment un bel avenir pour son auteur.
Le livre de M. Yeats : Les Voyages d’Oisin est certainement un de ceux-là.
Ici nous trouvons un noble sujet noblement traité, la délicatesse de l’instinct poétique, et la richesse d’imagination.
Une bonne partie de l’œuvre est inégale, peu soutenue, il faut le reconnaître.
M. Yeats n’essaie pas de dépasser Wordworth en enfance, nous sommes heureux de le dire, mais de temps à autre il réussit à « surpasser Keats en brillant » et il y a, çà et là, dans son livre des choses d’une étrange crudité, des endroits d’une recherche irritante. Mais dans les meilleurs passages, il est excellent.
S’il n’a pas la grandiose simplicité de la facture épique, il a au moins quelque chose de la largeur de vision qui appartient au caractère épique.
Il ne diminue point la stature des grands héros de la mythologie celtique.
Il est très naïf, très primitif et parle de ses géants de l’air d’un enfant.
Voici un passage caractéristique du récit où Oisin revient de l’Île de l’oubli.
  Et je suivis les bords de la mer, où tout est nu et gris,
    sable gris sur le vert des gazons, et sur les arbres imprégnés d’eau,
    qui suintent et penchent du côté de la terre, comme s’ils avaient hâte de partir,
    comme une armée de vieillards soupirant après le repos loin de la
      plainte des mers.
    Les flocons d’écume fuirent longtemps autour de moi ; les vents fuirent loin de l’étendue
    emportant l’oiseau dans leurs plis, et je ne sus point, plongé dans mes
      pensées à l’écart,
    quand ils gelèrent l’étoffe sur mon corps comme une cuirasse fortement rivée,
    Car la Souvenance, dressant sa maigreur, gémit dans les portes de mon cœur,
    jusqu’à ce que chargeant les vents du matin, une odeur de foin fraîchement coupé,
    arriva, mon front s’inclina très bas, et mes larmes tombèrent comme des baies.
    Plus tard ce fut un son, à demi perdu dans le son d’un rivage lointain.
    C’était la grande barnacle qui appelait, et plus tard les bruns vents de la côte.
    Si j’étais comme je fus jadis, les fers d’or écrasant le sable et les coquillages,
venant de la mer, comme le matin avec des lèvres rouges murmurant un chant,
    ne toussant pas, ma tête sur les genoux, et priant, et irrité contre les cloches,
    je ne laisserais à aucun saint sa tête sur son corps, lors même que ses terres seraient grandes et fortes.
     M’éloignant des houles qui s’allumaient, je suivis un sentier de cheval,
    m’étonnant beaucoup de voir de tous côtés, faites de roseaux et de charpentes
    des églises surmontées d’une cloche, et le cairn sacré et la terre sans gardiens,
    et une petite et faible populace courbée, le pic et la bêche à la main.

Dans un ou deux endroits, la mélodie est fautive, la construction est parfois trop embrouillée, et le mot de populace du dernier vers est mal choisi, mais quand tout cela est dit, il est impossible de ne pas sentir dans ces stances la présence du véritable esprit poétique.

Oscar Wilde
Derniers essais de littérature et d’esthétique
Trois Nouveaux Poètes
1913

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YEATS POEMS

He remembers forgotten beauty Poème de Yeats (1899)- Il se souvient de la beauté oubliée

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise


HE REMEMBERS FORGOTTEN BEAUTY

 

YEATS
1865-1939

[the wind among the reeds- 1899]


He remembers forgotten beauty
poem
Il se souvient de la beauté oubliée

1899

When my arms wrap you round I press
Lorsque j’enroule mes bras autour de toi, je presse
My heart upon the loveliness
Mon cœur sur la beauté
That has long faded from the world;
Qui depuis longtemps a disparu du monde ;
The jewelled crowns that kings have hurled
Ces joyaux des couronnes que les rois ont jetés
In shadowy pools, when armies fled;
Dans de noirs étangs, quand leurs armées s’enfuyaient ;
The love-tales wrought with silken thread
Ces contes d’amour forgés avec du fil de soie
By dreaming ladies upon cloth
Par des dames rêvant sur des tissus
That has made fat the murderous moth;




Qui ont nourri ensuite la mite meurtrière ;
The roses that of old time were
Ces roses qui autrefois étaient
Woven by ladies in their hair,
Tissées par les ladies dans leurs cheveux,
The dew-cold lilies ladies bore
Ces lys rafraîchis par la rosée que nos ladies portaient
Through many a sacred corridor
À travers de nombreux couloirs sacrés
Where such grey clouds of incense rose
Lorsque de tels nuages gris émanaient de l’encens rose
That only God’s eyes did not close:
Tels que les yeux de Dieu jamais ne se fermaient :
For that pale breast and lingering hand
Pour que cette pâle poitrine et cette main persistante
Come from a more dream-heavy land,
Viennent d’une terre plus pleine de lourds rêves,
A more dream-heavy hour than this;
D’une heure de plus lourds rêves que cela ;
And when you sigh from kiss to kiss
Et lorsque tu soupires de mes baisers
I hear white Beauty sighing, too,
Je l’entends soupirer cette blanche beauté, aussi,




For hours when all must fade like dew,
A ces heures qui vont disparaître comme la rosée,
But flame on flame, and deep on deep,
Mais flamme sur flamme, et profondeur  sur profondeur,




Throne over throne where in half sleep,
Trône sur Trône où, dans un demi-sommeil,
Their swords upon their iron knees,
Leurs épées sur leurs genoux de fer,
Brood her high lonely mysteries.
Pensent ses grands mystères solitaires.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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He remembers forgotten beauty Yeats 1899

THE SONG OF WANDERING AENGUS Yeats Texte & Traduction- La Chanson d’Aengus l’Errant

 

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

The Song of Wandering aengus Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

YEATS
1865-1939

[The Wind Among The Reeds – 1899]


THE SONG OF WANDERING AENGUS
poem
La Chanson d’Aengus l’Errant
[Poème]

 

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I went out to the hazel wood,
Je suis sorti au bois de noisetiers,
Because a fire was in my head,
Car un feu était dans ma tête,
And cut and peeled a hazel wand,
Et j’ai coupé et pelé une baguette de noisetier,
And hooked a berry to a thread;
Et puis accroché une baie à un fil ;
And when white moths were on the wing,
Et quand les papillons blancs s’envolèrent,
And moth-like stars were flickering out,
Et ce fut comme si les étoiles vacillaient,
I dropped the berry in a stream
Je laissai tomber la baie dans un ruisseau
And caught a little silver trout.
Et je pris alors une petite truite argentée.

When I had laid it on the floor
Quand je l’eus posé sur le sol
I went to blow the fire a-flame,
Je suis allé souffler sur le feu,
But something rustled on the floor,
Mais quelque chose bruissait au sol,
And someone called me by my name:
Et quelqu’un m’appela par mon nom:
It had become a glimmering girl
La truite était devenue une fille scintillante
With apple blossom in her hair
Avec une fleur de pommier dans ses cheveux
Who called me by my name and ran
Qui m’appela par mon nom puis couru
And faded through the brightening air.
Et disparu dans l’air illuminé.

Though I am old with wandering
Bien que je sois devenu un vieil errant
Through hollow lands and hilly lands,
Traversant les terres plates et les terres vallonnées,
I will find out where she has gone,
Je veux savoir où elle a disparu,
And kiss her lips and take her hands;
Et embrasser ses lèvres et lui prendre les mains ;
And walk among long dappled grass,
Et marcher dans les hautes herbes fleuries,
And pluck till time and times are done,
Et cueillir désormais jusqu’à la fin des temps,
The silver apples of the moon,
Les pommes d’argent de la lune,
The golden apples of the sun.
Les pommes d’or du soleil.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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The Song of Wandering Aengus Yeats

HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN Yeats Texte & Traduction

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 [The Wind Among The Reeds – 1899]

YEATS
1865-1939


HE WISHES FOR THE CLOTHS OF HEAVEN
poem
Les Toiles du Ciel
[Poème]

He wishes for the cloths of Heaven Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

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Had I the heavens’ embroidered cloths,
Si j’avais les toiles brodées des cieux,
  Enwrought with golden and silver light,
Forgées d’une lumière d’or et d’argent,
The blue and the dim and the dark cloths
Les bleues, les sombres et les noires toiles
 Of night and light and the half-light,
De la nuit et de la lumière et de la pénombre,
 I would spread the cloths under your feet:
Je souhaiterais les étendre sous vos pieds :
  But I, being poor, have only my dreams;
Mais moi, étant pauvre, je ne dispose que de mes rêves;
I have spread my dreams under your feet;
J’ai donc répandu mes rêves sous vos pieds;
  Tread softly because you tread on my dreams.
Marchez doucement parce que vous marchez sur mes rêves.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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He wishes for the cloths of heaven Yeats

THE EVERLASTING VOICES Yeats – Texte & Traduction-LES VOIX ETERNELLES

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

YEATS
1865-1939

[The Wind Among The Reeds –  1899]


THE EVERLASTING VOICES
poem
Les Voix Eternelles
[Poème]

The Everlasting Voices Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais Les Voix Eternelles

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O sweet everlasting Voices, be still; 
Ô douces voix éternelles, silence !
Go to the guards of the heavenly fold
Allez vers les gardiens des troupeaux célestes
And bid them obeying your will,
Et conduisez ces pas errants à votre guise,
Flame under flame, till Time be no more; 
Flammes contre flammes, jusqu’à ce que le Temps ne soit plus ;
Have you not heard that our hearts are old, 
N’avez-vous pas entendu dire que nos cœurs sont vieux,
That you call in birds, in wind on the hill, 
Vous qui appelez en chant d’oiseaux, dans le vent sur la colline,
In shaken boughs, in tide on the shore?
Dans les branches secouées, dans la marée sur le rivage?
O sweet everlasting Voices, be still.
Ô douces voix éternelles, silence !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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The everlasting voices Yeats

THE UNAPPEASABLE HOST Poem Yeats Texte & Traduction du poème de Yeats – L’IMPLACABLE HÔTE

William Butler Yeats
English literature
English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise
 

YEATS
1865-1939

[The Wind Among the Reeds
1899]


THE UNAPPEASABLE HOST
poem
L’IMPLACABLE HÔTE
poème

THE UNAPPEASABLE HOST Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais L'IMPLACABLE HÔTE

 

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The Danaan children laugh, in cradles of wrought gold,
Les enfants des dieux grecs rient dans des berceaux d’or forgé,
And clap their hands together, and half close their eyes,
Et frappent leurs mains ensemble, et à moitié ferment leurs yeux,
For they will ride the North when the ger-eagle flies,
Car ils chevaucheront vers le Nord quand les faucons voleront,
With heavy whitening wings, and a heart fallen cold:
Avec des lourdes ailes blanchies, et un cœur devenu glacial :
I kiss my wailing child and press it to my breast,
Je baise mon enfant en pleurs et l’appuie contre ma poitrine,
And hear the narrow graves calling my child and me.
Et j’entends les tombes étroites nous appelant mon enfant et moi.
Desolate winds that cry over the wandering sea;
Vents désolées qui pleurent sur la mer instable ;
Desolate winds that hover in the flaming West;
Vents désolées qui planent dans l’Ouest flamboyant ;
Desolate winds that beat the doors of Heaven, and beat
Vents désolées qui frappent aux portes du Ciel, et frappent
The doors of Hell and blow there many a whimpering ghost;
Aux portes de l’Enfer et soufflent un fantôme gémissant;
O heart the winds have shaken, the unappeasable host
Ô cœur que les vents ont ébranlél’implacable hôte 
Is comelier than candles at Mother Mary’s feet.
est plus superbe que les bougies aux pieds de la Vierge Marie.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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 The Unappeasable Host poem Yeats