OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI CANTO SEXTO Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS VI-88 LES LUSIADES VI-88
* LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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Assim foi; porque, tanto que chegaram Cela se passa ainsi : dès qu’elles arrivèrent, A vista delas, logo lhe falecem En les apercevant, aussitôt ils perdirent…
8. September 1804 Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart 8 septembre 1804 – 4 juin 1875
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AUF EIN KIND A UN ENFANT _________________
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Auf ein Kind, A un enfant, das mir eine ausgerissene Haarlocke vorwies qui m’a montré une mèche de cheveux arrachée
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Mein Kind, in welchem Krieg hast du Mon enfant, dans quelle guerre as-tu Die gelben Haare lassen müssen? laissé tes cheveux dorés ? Ein Rosenzweig hat sie im Sprunge dir entrissen! Une branche d’un rosier t’a arrachée cette mèche sur la route !…
LOPE DE VEGA Félix Lope de Vega y Carpio Madrid 25 novembre 1562 – Madrid 27 août 1635
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LE FIL DE L’AMOUR Cual engañado niño que, contento
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Cual engañado niño que, contento, Comme un enfant heureux qui insouciant pintado pajarillo tiene atado, tient dans sa main un oiseau aux vives couleurs, y le deja en la cuerda, confiado, et le laisse à une corde, confiant, tender las alas por el manso viento; déployer ses ailes par un si doux vent ; …
Antun Gustav Matoš
13 juin 1873 Tovarnik – 17 mars 1914 Zagreb
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Gledo sam te sinoć. U snu. Tužan. Mrtvu.
Je te regardais la nuit dernière. Dans mon rêve. Morte. U dvorani kobnoj, u idili cvijeća,
Dans la salle mortuaire, au milieu de fleurs idylliques, Na visokom odru, u agoniji svijeća,
Surélevée, dans l’agonie des bougies, Gotov da ti predam život kao žrtvu.
Prêt, j’étais prêt à te donner ma vie en sacrifice.
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Nisam plako. Nisam. Zapanjen sam stao
Je ne pleurais pas. Non, je ne pleurais pas. Surpris U dvorani kobnoj, punoj smrti krasne,
Dans la salle funéraire, emplie de ta belle mort, Sumnjajući da su tamne oči jasne
Arguant que tes yeux sombres étaient clairs auparavant Odakle mi nekad bolji život sjao.
Par où je vis scintiller une vie meilleure.
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Sve baš, sve je mrtvo: oči dah i ruke,
Tout est mort : les yeux et les mains, Sve što očajanjem htjedoh da oživim
Tout ce que je voulais, c’était revivre par désespoir U slijepoj stravi i u strasti muke,
Cette passion aveugle et passionnée,
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U dvorani kobnoj, mislima u sivim.
Dans la salle funéraire, mes pensées sombraient grises. Samo kosa tvoja još je bila živa,
Seuls tes cheveux étaient encore vivants, Pa mi reče: — Miruj! U smrti se sniva.
Et ils me susurrèrent : « Paix ! Le rêve continue dans la mort ! »
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Napisano u veljači 1906. u Beogradu
Ecrit en février 1906 à Belgrade
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Antun Gustav Matoš LITTERATURE CROATE
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LES CHEVEUX & LA MORT
L’âme qui vit dans les cheveux
Une âme, un souffle, un cœur, vivaient dans ces cheveux,
Puisqu’ils étaient songeurs, animés et sensibles.
Moi, le voyant, j’ai lu de bizarres aveux
Dans le miroitement de leurs yeux invisibles.
La voix morte du spectre à travers son linceul,
Le verbe du silence au fond de l’air nocturne,
Ils l’avaient ! voix unique au monde, que moi seul
J’entendais résonner dans mon cœur taciturne.
Avec la clarté blanche et rose de sa peau
Ils contrastaient ainsi que l’aurore avec l’ombre ;
Quand ils flottaient, c’était le funèbre drapeau
Que son spleen arborait à sa figure sombre.
Maurice Rollinat
Les Cheveux
(Extrait)
Le Parnasse contemporain : Recueil de vers nouveaux
1876
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Quand vos cheveux seront redevenus poussière
Quand vos cheveux seront redevenus poussière,
Quand la Mort, l’indomptable et terrible Coursière,
Vous aura remportée au pays des Élus,
Quand vous ne verrez plus, quand vous n’entendrez plus,
Quand la tombe sur vous aura muré sa porte,
Je vous le dis encor, vous ne serez pas morte !
Vous vivrez dans mes vers éclatants qui seront
La confirmation juste de votre front,
Ô vous mon plus beau rêve et ma plus belle femme !
Dans ces chants qui seront les plus purs de mon âme,
Et dans le souvenir lyrique des derniers
Adorateurs du rêve ardent que vous niez,
Et qui longtemps après célébreront vos charmes,
Quand mes yeux en seront encor remplis de larmes.
And the weaver said, « Speak to us of Clothes. »
Et le tisserand dit : «Parle-nous des vêtements. »
And he answered:
Et il répondit :
Your clothes conceal much of your beauty, yet they hide not the unbeautiful.
Vos vêtements cachent une grande partie de votre beauté, mais ils ne cachent pas le laid.
And though you seek in garments the freedom of privacy you may find in them a harness and a chain.
Et si vous cherchez dans les vêtements de la liberté de votre intimité, vous pouvez trouver en eux un harnais et une chaîne.
Would that you could meet the sun and the wind with more of your skin and less of your raiment,
Quel plaisir de rencontrer le soleil et le vent avec plus de votre peau et moins de votre vêtement,
For the breath of life is in the sunlight and the hand of life is in the wind.
En effet, le souffle de la vie est dans la lumière du soleil et la main de la vie est dans le vent.
Some of you say, « It is the north wind who has woven the clothes to wear. »
Certains d’entre vous disent: «C’est le vent du nord qui a filé les vêtements que nous portons. »
But shame was his loom, and the softening of the sinews was his thread.
Mais la honte était son métier à tisser, et le ramollissement du nerf son fil.
And when his work was done he laughed in the forest.
Et quand son travail a été fait, il se mit à rire dans la forêt.
Forget not that modesty is for a shield against the eye of the unclean.
N’oubliez pas que la pudeur est un bouclier contre l’œil de l’impur.
And when the unclean shall be no more, what were modesty but a fetter and a fouling of the mind?
Et quand l’impur ne sera plus, que sera la pudeur sinon une entrave et un encrassement de l’esprit ?
And forget not that the earth delights to feel your bare feet and the winds long to play with your hair.
Et n’oubliez pas que la terre se plaît à sentir vos pieds nus et les vents à jouer avec vos cheveux.
When my arms wrap you round I press Lorsque j’enroulemesbras autour de toi, je presse My heart upon the loveliness Moncœur surla beauté That has long faded from the world;
Qui depuis longtemps a disparudu monde ; The jewelled crowns that kings have hurled Ces joyauxdes couronnesque les rois ont jetés In shadowy pools, when armies fled; Dans de noirs étangs, quand leurs arméess’enfuyaient ; The love-tales wrought with silken thread Cescontesd’amourforgésavec du fil de soie By dreaming ladies upon cloth Par des dames rêvant sur des tissus That has made fat the murderous moth;
Qui ont nourri ensuite la mite meurtrière ; The roses that of old time were Ces rosesqui autrefois étaient Woven by ladies in their hair, Tisséespar les ladies dans leurscheveux, The dew-cold lilies ladies bore
Ceslysrafraîchis par la rosée que nos ladies portaient Through many a sacred corridor À travers de nombreuxcouloirssacrés Where such grey clouds of incense rose Lorsque de telsnuages grisémanaient de l’encensrose That only God’s eyes did not close: Tels que les yeux deDieu jamais ne se fermaient : For that pale breast and lingering hand Pour que cette pâle poitrine etcette mainpersistante Come from a more dream-heavy land, Viennent d’une terreplus pleine de lourds rêves, A more dream-heavy hour than this; D’une heure de plus lourds rêvesque cela ; And when you sigh from kiss to kiss Etlorsque tu soupiresde mesbaisers I hear white Beauty sighing, too, Jel’entendssoupirer cette blanche beauté, aussi,
For hours when all must fade like dew, A ces heuresqui vont disparaîtrecomme la rosée, But flame on flame, and deep on deep, Maisflamme surflamme, et profondeur sur profondeur,
Throne over throne where in half sleep, Trônesur Trôneoù, dansun demi-sommeil, Their swords upon their iron knees, Leursépéessur leursgenouxde fer, Brood her high lonely mysteries. Pensent ses grands mystèressolitaires.
One that is ever kind said yesterday: Une femme qui a toujours été bienveillante m’a déclaré hier: “Your well beloved’s hair has threads of grey, « Les cheveux de votre bien-aiméeont des filsgris, And little shadows come about her eyes; Et de petites ombresapparaissent autour de sesyeux; Time can but make it easier to be wise, Le temps ne peut querendre plus faciled’être sage, Though now it’s hard, till trouble is at an end;
Bien que maintenant ce soit difficile, jusqu’à ce que ce que le trouble se termine ; And so be patient, be wise and patient, friend.” Maissois patient, sois sage etpatient,ami.« But heart, there is no comfort, not a grain; Mais pour le cœur, il n’y a pas de réconfort,pas un grain; Time can but make her beauty over again: Le temps peutfaire que sa beautérenaisse : Because of that great nobleness of hers; En raison de cettegrande noblessequi est la sienne; The fire that stirs about her, when she stirs Le feu qu’elle suscite autour d’elle, quand elle se meut, Burns but more clearly. O she had not these ways,
N’en brûlera que plus clairement. Oelle n’avaitpascesmanières When all the wild Summer was in her gaze.
Quand toute l’ardeur de l’étéétaitdansson regard. O heart! O heart! If she’d but turn her head, O cœur!Ocœur!Si elle tournait la tête, You’d know the folly of being comforted. Tu saurais la folied’êtreréconforté.
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VERSION 1933
One that is ever kind said yesterday: Une femme qui a toujours été bienveillante m’a déclaré hier: “Your well beloved’s hair has threads of grey, « Les cheveux de votre bien-aiméeont des filsgris, And little shadows come about her eyes; Et de petites ombresapparaissent autour de sesyeux; Time can but make it easier to be wise, Le temps ne peut querendre plus faciled’être sage, Though now it seems impossible, and so Bien que maintenant cela semble impossible, et ainsi All that you need is patience.’ Tout ce dont vous avez besoin : c’estla patience. « Heart cries, `No,
Le cœur crie : `Non, I have not a crumb of comfort, not a grain. Je n’ai pasune miette de réconfort,pas un grain. Time can but make her beauty over again: Le temps peutfaire que sa beautérenaisse : Because of that great nobleness of hers
En raison de cettegrande noblessequi est la sienne The fire that stirs about her, when she stirs, Le feu qu’elle susciteautour d’elle,quand ellese meut, Burns but more clearly. O she had not these ways N’en brûlera que plus clairement. Oelle n’avaitpascesmanières When all the wild summer was in her gaze.’
Quand toute l’ardeur de l’étéétaitdansson regard. »
O heart! O heart! If she’d but turn her head,
O cœur!Ocœur!Si elle tournait la tête, You’d know the folly of being comforted. Tu saurais la folied’êtreréconforté.
William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry Littérature Anglaise – Poésie Anglaise
YEATS
1865-1939
[The Wind Among The Reeds – 1899]
– THE SONG OF WANDERING AENGUS poem La Chanson d’Aengus l’Errant
[Poème]
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I went out to the hazel wood, Je suis sorti au boisde noisetiers, Because a fire was in my head, Car unfeu étaitdans ma tête, And cut and peeled a hazel wand, Et j’ai coupé etpeléunebaguette de noisetier, And hooked a berry to a thread; Et puis accrochéune baieà un fil ; And when white moths were on the wing, Et quand les papillons blancss’envolèrent, And moth-like stars were flickering out, Et ce fut comme si les étoiles vacillaient, I dropped the berry in a stream Je laissai tomberla baiedans un ruisseau And caught a little silver trout. Et je pris alors une petite truite argentée.
When I had laid it on the floor Quand jel’eus posésur le sol I went to blow the fire a-flame, Je suis allé souffler surle feu, But something rustled on the floor, Mais quelque chosebruissaitau sol, And someone called me by my name: Et quelqu’unm’appelapar mon nom: It had become a glimmering girl La truite était devenueune fillescintillante With apple blossom in her hair Avec une fleur de pommierdans ses cheveux Who called me by my name and ran Quim’appela parmon nom puis couru And faded through the brightening air. Etdisparudans l’airilluminé.
Though I am old with wandering Bien que jesois devenu un vieil errant Through hollow lands and hilly lands, Traversant lesterresplates et lesterres vallonnées, I will find out where she has gone, Je veux savoir où ellea disparu, And kiss her lips and take her hands; Etembrasserses lèvres etlui prendre les mains ; And walk among long dappled grass, Etmarcher dans les hautes herbes fleuries, And pluck till time and times are done, Etcueillir désormais jusqu’à la fin des temps, The silver apples of the moon, Les pommesd’argent dela lune, The golden apples of the sun. Lespommes d’ordu soleil.
William Butler Yeats
English literature English poetry Littérature Anglaise – Poésie Anglaise
YEATS
1865-1939
[The Wind Among The Reeds – 1899]
– HE BIDS HIS BELOVED BE AT PEACE poem Il demande à sa bien-aimée d’être en paix
[Poème]
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I hear the Shadowy Horses, their long manes a-shake, J’entends lesChevauxdes Ombres, leurslongues crinièresqui s’agitent, Their hoofs heavy with tumult, their eyes glimmering white; Leurssabotslourds dans le tumulte, leurs yeuxscintillants blancs ; The North unfolds above them clinging, creeping night, Le Nordse déroule au-dessus d’eux accrochant la nuit qui s’étend, The East her hidden joy before the morning break, L’Est et ses joies masquées avant la rupture matinale The West weeps in pale dew and sighs passing away, L’Ouestpleureen pâle roséeetdisparaît dans un soupir, The South is pouring down roses of crimson fire: Le Suddéverse les rosespourpres en feu : O vanity of Sleep, Hope, Dream, endless Desire, Ô vanité deSommeil, d’Espoir, de Rêve, de Désir sans fin, The Horses of Disaster plunge in the heavy clay: LesChevauxdu Désastre s’enfoncent dans le lourd argile : Beloved, let your eyes half close, and your heart beat Bien-aimée, laisse tes yeuxmi-clos, et ton cœur battre Over my heart, and your hair fall over my breast, Sur mon cœur, et tes cheveux tomber surma poitrine, Drowning love’s lonely hour in deep twilight of rest, Noyant l’heuresolitairede l’amourdans un profondcrépusculede repos, And hiding their tossing manes and their tumultuous feet. Etcachantces crinièresdéchaînées et leurstumultueux sabots.
Luis de Góngora y Argote
Literaturaespañola – Littérature Espagnole Siècle d’or espagnol -Siglo de Oro
Luis de Góngora y Argote
1561-1627
Sonetos – Sonnets
Peinaba al sol Belisa sus Cabellos
1620
Peinaba al sol Belisa sus cabellos
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Bélise peignaitses cheveuxau soleil
Peinaba al sol Belisa sus cabellos
Bélise peignaitses cheveuxau soleil con peine de marfil, con mano bella, avec un peigneen ivoire, de sa bellemain, mas no se parecía el peine en ella mais le peigne se voyait moins como se escurecía el sol en ellos. que le soleil qui se ternissait en eux…