8. September 1804 Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart 8 septembre 1804 – 4 juin 1875
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ISOLEMENT Verborgenheit _________________
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Laß, o Welt, o laß mich sein! Laisse, ô monde, ô laisse-moi ! Locket nicht mit Liebesgaben, Oublie sa vie amoureuse, Laßt dies Herz alleine haben Laisse à ce cœur solitaire Seine Wonne, seine Pein! Son bonheur, sa douleur !…
Voglia mi sprona, Amor mi guida et scorge,
Envie m’éperonne, Amour me guide et me dirige, Piacer mi tira, Usanza mi trasporta,
Plaisir me tire, Coutume me transporte, Speranza mi lusinga et riconforta
Espérance me flatte et me réconforte…
LITTÉRATURE PORTUGAISE POÉSIE PORTUGAISE LITERATURA PORTUGUESA POESIA PORTUGUESA
***** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
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LA VIE A VIDA Poème paru dans « Livro de Sóror Saudade« 1923
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É vão o amor, o ódio, ou o desdém; Vains sont l’amour, la haine ou le dédain ; Inútil o desejo e o sentimento… Inutiles sont le désir et le sentiment …
LITTÉRATURE PORTUGAISE POÉSIE PORTUGAISE LITERATURA PORTUGUESA POESIA PORTUGUESA
****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
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LA HAINE ? Ódio? Poème paru dans « Livro de Sóror Saudade« 1923
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Ódio por Ele? Não… Se o amei tanto, De la haine pour lui ? Non … Si je l’ai aimé autant, Se tanto bem lhe quis no meu passado, Si tant de bien dans mon passé je lui voulais,…
Una copla es una composición poética que, por lo general, consiste en cuatro versos (usualmente octosílabos). Une copla est une composition poétique composée généralement de quatre versets (généralement octosyllabique). La copla se retrouve dans de nombreuses chansons populaires espagnoles ainsi que dans la littérature de langue espagnole.
LITTÉRATURE ESPAGNOLE POÉSIE ESPAGNOLE LITERATURA ESPAÑOLA POESÍA ESPAÑOLA
Augusto Ferrán AUGUSTO FERRAN Y FORNIES poeta español Madrid 27 juillet 1835 – Madrid 2 avril 1880 Madrid, 27 de julio de 1835 – Madrid, 2 de abril de 1880 ******************
LA SOLEDAD LA SOLITUDE Recueil 1860 – 1861
I
Las fatigas que se cantan Les fatigues que l’on chante son las fatigas más grandes, sont les plus grandes fatigues,..
II
Al ver en tu sepultura Voir sur ta tombe las siemprevivas tan frescas, ce feuillage persistant si frais,..
III
Los mundos que me rodean Les mondes qui m’entourent…
IV
Los que la cuentan por años Nombreux depuis des années..
VI
Pasé por un bosque y dije: J’ai traversé la forêt et dis : «aquí está la soledad…» « la voici la solitude... »…
VII
Dos males hay en el mundo Deux maux dans le monde que es necesario vencer:…
IX
Yo me marché al campo santo Je suis allé au cimetière y a voces llamé a los muertos, et appelé les morts..
XV
La muerte ya no me espanta; La mort ne me fait plus peur ; tendría más que temer j’aurais plus à craindre… .
XVI
Si mis ojos no te dicen Si mes yeux ne te disent pas …
XVIII
Yo no sé lo que yo tengo, Je ne sais ce que je veux..
XXI
De mirar con demasía A trop chercher…
XXII
Si me quieres como dices, Si tu me veux, comme tu le dis…
XXIII
No os extrañe, compañeros, Ne soyez pas surpris, mes amis, que siempre cante mis penas, que je chante toujours mes peines,…
XXIV
Hace ya muy largos años Depuis longtemps…
XXVI
Mirando al cielo juraste En regardant le ciel, tu as juré…
XXIX
Tu aliento es mi única vida, Ton souffle est ma seule vie,…
XXX
Del fuego que por tu gusto Du feu que pour toi …
XXXI
Pobre me acosté, y en sueños pauvre je me suis endormi et dans mes rêves …
XXXII
¿Cómo quieres que yo queme comment veux-tu que je brûle …
XXXIII
El pájaro que me diste, L’oiseau que tu m’as donné,…
XXXVI
Si os encontráis algún día Si un jour tu te trouves…
XXXVII
Sé que me voy a perder Je sais que je vais me perdre…
XXXXVIII
Tengo deudas en la tierra, J’ai des dettes sur terre, y deudas tengo en el cielo: et des dettes dans le ciel :…
XXXIX
En sueños te contemplaba Dans mes rêves, je t’ai contemplée dentro de la oscuridad, au cœur de l’obscurité, …
Todo comenzó a brillar, Tout a commencé à briller…
XLI
Antes piensa y después habla, Penser avant et parler après,…
XLII
Entre un rosal y una zarza Entre un rosier et un buisson…
XLIV
Cuando se llama a una puerta Quand on appelle à une porte…
LII
El querer es una hoguera La volonté est un feu de joie..
LIII
«Desde Granada a Sevilla, « De Grenade à Séville, …
LIX
¡Ay pobre de mí, que a fuerza Ah ! Pauvre de moi, qui à force…
LX
Ánimo, corazoncito, Courage, mon cœur,…
LVI
En el cielo hay una estrella Il y a dans le ciel une étoile…
LVII
Levántate si te caes, Relève-toi si tu tombes…
LIX
Por la noche pienso en ti, La nuit je pense à toi…
Vivirá en mí tu memoria, Ta mémoire vivra en moi, …
LX
Me desperté a media noche, Je me suis réveillé à minuit, …
LXI
Yo me asomé a un precipicio J’ai regardé un précipice…
LXII
Me han dicho que hay una flor, On m’a dit qu’il existait une fleur,…
LXIII
Las pestañas de tus ojos Les cils de tes yeux…
LXI
Yo no podría sufrir Je ne pourrais souffrir…
LXVI
Los cantares que yo canto Les chansons que je chante…
LXVII
No vayas tan a menudo Ne pars pas si souvent…
LXVIIII
Niño, moriste al nacer; Enfant, mort à la naissance ;…
LXX
Cada vez que sale el sol Chaque fois que le soleil se lève…
LXXIV
Te he vuelto a ver, y no creas Je t’ai revue et je ne crois pas…
LXXV
Sé que me vas a matar Je sais que tu vas me tuer… en vez de darme la vida:
LXXVI
Yo me he querido vengar Je voulais me venger …
LXXVIII
En lo profundo del mar Dans les profondeurs de la mer…
LXXXI
Escuchadme sin reparo; Ecoute bien ceci :…
LXXXII
Ni en la muerte he de encontrar Même dans la mort je ne trouve ….
LXXXIII
En verdad, dos son las cosas En vérité, deux choses …
LXXXV
Cuando el reloj da las horas, Quand l’horloge donne les heures, …
Y el pobre que anda despacio, Et le pauvre, qui lentement marche,…
XCI
Dices que hablo mal de ti, Tu dis que je parle mal de toi,…
XCIII
Morid contentos, vosotros Meurs heureux, toi…
XCVIII
Cuanto más pienso en las cosas, Plus je pense aux choses…
CV
Cuando te mueras te haré Quand tu mourras je te ferai …
CXVII
Ahora que me estás queriendo, Maintenant que tu m’aimes…
CXVIII
La noche oscura ya llega; La nuit noire arrive ;…
CXXV
A la luz de las estrellas A la lumière des étoiles …
CXXII
Tenía los labios rojos, Ses lèvres étaient rouges, …
CXXXI
Si yo pudiera arrancar Si je pouvais arracher …
CXXXIII
¡Ay de mí! Por más que busco Pauvre de moi ! Plus je cherche …
CXXXVIII
Guárdate del agua mansa, Méfiez-vous de l’eau douce,…
CXL
Caminando hacia la muerte En marchant vers la mort…
CXLII
Todo hombre que viene al mundo Tout homme qui vient au monde …
CXLIV dernier copla
Los que quedan en el puerto Ceux qui restent au port…
Mine eye hath play’d the painter and hath steel’d, Mon oeil a joué au peintre en traçant Thy beauty’s form in table of my heart;
La forme de ta beauté sur mon cœur ;…
INTERMEZZO LYRIQUE
der Schemel Le Tabouret
Heinrich Heine
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XXXIII
(Der Kopf spricht:)
La tête parle et dit :
Ach, wenn ich nur der Schemel wär’,
Ah, si j’étais le tabouret, seulement, Worauf der Liebsten Füße ruhn!
Où les pieds de ma tendre aimée reposent ! Und stampfte sie mich noch so sehr,
Et elle pourrait à sa guise me piétiner, Ich wollte doch nicht klagen thun.
Aucune plainte ne sortirait.
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(Das Herz spricht:)
Le cœur parle et dit :
Ach, wenn ich nur das Kißchen wär’,
Ah, si j’étais la pelote, seulement, Wo sie die Nadeln steckt hinein!
Où elle plante les aiguilles ! Und stäche sie mich noch so sehr,
Elle pourrait à sa guise me piquer, Ich wollte mich der Stiche freu’n.
Que du point je me réjouirais.
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(Das Lied spricht:)
La chanson parle et dit :
Ach, wär’ ich nur das Stück Papier,
Ah, si j’étais le morceau de papier, seulement Das sie als Papillote braucht!
Qu’elle prend pour ses papillotes ! Ich wollte heimlich flüstern ihr
Je lui murmurerais en secret In’s Ohr, was in mir lebt und haucht.
Dans l’oreille, ce qui vit et ce qui respire en moi.
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XXXIII
der Schemel
HEINRICH HEINE
INTERMEZZO LYRIQUE
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LA POESIE DE HEINRICH HEINE
A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzoest pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».
René Doumic Revue littéraire La poésie de Henri Heine d’après un livre récent Revue des Deux Mondes 4e période tome 140 1897 pp. 457-468
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INTERMEZZO LYRIQUE
XXXIII
der Schemel – le Tabouret
HEINRICH HEINE
O poeta é um fingidor.
Le poète est un dissimulateur. Finge tão completamente
Il feint si totalement Que chega a fingir que é dor
Qu’il en vient même à feindre la douleur…