რბიან დღეები. სული დაეძებს უშორეს ხაზებს, Courent les jours. L’âme cherche les plus lointaines lignes, სივრცეებს მზეთა უშორესთა სპექტრო ანაზებს, Et le spectre spectaculaire de la lumière du soleil,…
LITTÉRATURE PORTUGAISE POÉSIE PORTUGAISE LITERATURA PORTUGUESA POESIA PORTUGUESA
***** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
Florbela Espanca Flor Bela de Alma da Conceição Poétesse portugaise 8 décembre 1894 – 8 décembre 1930 Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
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LA VIE A VIDA Poème paru dans « Livro de Sóror Saudade« 1923
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Mikhaïl Vroubel, Михаил Александрович Врубель, Утро, Matin, Manhã, 1897
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É vão o amor, o ódio, ou o desdém; Vains sont l’amour, la haine ou le dédain ; Inútil o desejo e o sentimento… Inutiles sont le désir et le sentiment …
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****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
Florbela Espanca Flor Bela de Alma da Conceição Poétesse portugaise 8 décembre 1894 – 8 décembre 1930 Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
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LA HAINE ? Ódio? Poème paru dans « Livro de Sóror Saudade« 1923
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L’Enlèvement de Psyché, William Bouguereau
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Ódio por Ele? Não… Se o amei tanto, De la haine pour lui ? Non … Si je l’ai aimé autant, Se tanto bem lhe quis no meu passado, Si tant de bien dans mon passé je lui voulais,…
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****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
Florbela Espanca Flor Bela de Alma da Conceição Poétesse portugaise 8 décembre 1894 – 8 décembre 1930 Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
QU’IMPORTE ?… QUE IMPORTA ?… Poème paru dans « Livro de Sóror Saudade« 1923
Albert Flamm, Abendstimmung am Rhein, Ambiance du soir sur le Rhin
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Eu era a desdenhosa, a indif’rente. J’étais la méprisante, l’indifférente. Nunca sentira em mim o coração Je n’avais jamais senti mon cœur en moi…
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****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
Florbela Espanca Flor Bela de Alma da Conceição Poétesse portugaise 8 décembre 1894 – 8 décembre 1930 Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
Caspar David Friedrich, Le Voyageur contemplant une mer de nuages, 1818, Hambourg Kunsthalle
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Minh’alma, de sonhar-te, anda perdida. Mon âme, rêvant de toi, s’est perdue. Meus olhos andam cegos de te ver. Mes yeux sont devenus aveugles de te voir…
LITTÉRATURE PORTUGAISE POÉSIE PORTUGAISE LITERATURA PORTUGUESA POESIA PORTUGUESA
****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
Florbela Espanca Flor Bela de Alma da Conceição Poétesse portugaise 8 décembre 1894 – 8 décembre 1930 Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
Poème paru dans « Charneca em Flor » 1930
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Ser Poeta é ser mais alto, é ser maior Être poète, c’est être plus haut, c’est être plus grand Do que os homens! Morder como quem beija! Que les hommes ! Mordre comme l’on donne un baiser !…
Una copla es una composición poética que, por lo general, consiste en cuatro versos (usualmente octosílabos). Une copla est une composition poétique composée généralement de quatre versets (généralement octosyllabique). La copla se retrouve dans de nombreuses chansons populaires espagnoles ainsi que dans la littérature de langue espagnole.
LITTÉRATURE ESPAGNOLE POÉSIE ESPAGNOLE LITERATURA ESPAÑOLA POESÍA ESPAÑOLA
Augusto Ferrán AUGUSTO FERRAN Y FORNIES poeta español Madrid 27 juillet 1835 – Madrid 2 avril 1880 Madrid, 27 de julio de 1835 – Madrid, 2 de abril de 1880 ******************
Le Greco, El Greco Vue de Tolède sous l’orage, 1596-1600, Metropolitan Museum of Art, New York
LA SOLEDAD LA SOLITUDE Recueil 1860 – 1861
I
Las fatigas que se cantan Les fatigues que l’on chante son las fatigas más grandes, sont les plus grandes fatigues,..
II
Al ver en tu sepultura Voir sur ta tombe las siemprevivas tan frescas, ce feuillage persistant si frais,..
III
Los mundos que me rodean Les mondes qui m’entourent…
IV
Los que la cuentan por años Nombreux depuis des années..
VI
Pasé por un bosque y dije: J’ai traversé la forêt et dis : «aquí está la soledad…» « la voici la solitude... »…
VII
Dos males hay en el mundo Deux maux dans le monde que es necesario vencer:…
IX
Yo me marché al campo santo Je suis allé au cimetière y a voces llamé a los muertos, et appelé les morts..
XV
La muerte ya no me espanta; La mort ne me fait plus peur ; tendría más que temer j’aurais plus à craindre… .
XVI
Si mis ojos no te dicen Si mes yeux ne te disent pas …
XVIII
Yo no sé lo que yo tengo, Je ne sais ce que je veux..
XXI
De mirar con demasía A trop chercher…
XXII
Si me quieres como dices, Si tu me veux, comme tu le dis…
XXIII
No os extrañe, compañeros, Ne soyez pas surpris, mes amis, que siempre cante mis penas, que je chante toujours mes peines,…
XXIV
Hace ya muy largos años Depuis longtemps…
XXVI
Mirando al cielo juraste En regardant le ciel, tu as juré…
XXIX
Tu aliento es mi única vida, Ton souffle est ma seule vie,…
XXX
Del fuego que por tu gusto Du feu que pour toi …
XXXI
Pobre me acosté, y en sueños pauvre je me suis endormi et dans mes rêves …
XXXII
¿Cómo quieres que yo queme comment veux-tu que je brûle …
XXXIII
El pájaro que me diste, L’oiseau que tu m’as donné,…
XXXVI
Si os encontráis algún día Si un jour tu te trouves…
XXXVII
Sé que me voy a perder Je sais que je vais me perdre…
XXXXVIII
Tengo deudas en la tierra, J’ai des dettes sur terre, y deudas tengo en el cielo: et des dettes dans le ciel :…
XXXIX
En sueños te contemplaba Dans mes rêves, je t’ai contemplée dentro de la oscuridad, au cœur de l’obscurité, …
Todo comenzó a brillar, Tout a commencé à briller…
XLI
Antes piensa y después habla, Penser avant et parler après,…
XLII
Entre un rosal y una zarza Entre un rosier et un buisson…
XLIV
Cuando se llama a una puerta Quand on appelle à une porte…
LII
El querer es una hoguera La volonté est un feu de joie..
LIII
«Desde Granada a Sevilla, « De Grenade à Séville, …
LIX
¡Ay pobre de mí, que a fuerza Ah ! Pauvre de moi, qui à force…
LX
Ánimo, corazoncito, Courage, mon cœur,…
LVI
En el cielo hay una estrella Il y a dans le ciel une étoile…
LVII
Levántate si te caes, Relève-toi si tu tombes…
LIX
Por la noche pienso en ti, La nuit je pense à toi…
Vivirá en mí tu memoria, Ta mémoire vivra en moi, …
LX
Me desperté a media noche, Je me suis réveillé à minuit, …
LXI
Yo me asomé a un precipicio J’ai regardé un précipice…
LXII
Me han dicho que hay una flor, On m’a dit qu’il existait une fleur,…
LXIII
Las pestañas de tus ojos Les cils de tes yeux…
LXI
Yo no podría sufrir Je ne pourrais souffrir…
LXVI
Los cantares que yo canto Les chansons que je chante…
LXVII
No vayas tan a menudo Ne pars pas si souvent…
LXVIIII
Niño, moriste al nacer; Enfant, mort à la naissance ;…
LXX
Cada vez que sale el sol Chaque fois que le soleil se lève…
LXXIV
Te he vuelto a ver, y no creas Je t’ai revue et je ne crois pas…
LXXV
Sé que me vas a matar Je sais que tu vas me tuer… en vez de darme la vida:
LXXVI
Yo me he querido vengar Je voulais me venger …
LXXVIII
En lo profundo del mar Dans les profondeurs de la mer…
LXXXI
Escuchadme sin reparo; Ecoute bien ceci :…
LXXXII
Ni en la muerte he de encontrar Même dans la mort je ne trouve ….
LXXXIII
En verdad, dos son las cosas En vérité, deux choses …
LXXXV
Cuando el reloj da las horas, Quand l’horloge donne les heures, …
Y el pobre que anda despacio, Et le pauvre, qui lentement marche,…
XCI
Dices que hablo mal de ti, Tu dis que je parle mal de toi,…
XCIII
Morid contentos, vosotros Meurs heureux, toi…
XCVIII
Cuanto más pienso en las cosas, Plus je pense aux choses…
CV
Cuando te mueras te haré Quand tu mourras je te ferai …
CXVII
Ahora que me estás queriendo, Maintenant que tu m’aimes…
CXVIII
La noche oscura ya llega; La nuit noire arrive ;…
CXXV
A la luz de las estrellas A la lumière des étoiles …
CXXII
Tenía los labios rojos, Ses lèvres étaient rouges, …
CXXXI
Si yo pudiera arrancar Si je pouvais arracher …
CXXXIII
¡Ay de mí! Por más que busco Pauvre de moi ! Plus je cherche …
CXXXVIII
Guárdate del agua mansa, Méfiez-vous de l’eau douce,…
CXL
Caminando hacia la muerte En marchant vers la mort…
CXLII
Todo hombre que viene al mundo Tout homme qui vient au monde …
CXLIV dernier copla
Los que quedan en el puerto Ceux qui restent au port…
LOPE DE VEGA Félix Lope de Vega y Carpio Madrid 25 novembre 1562 – Madrid 27 août 1635
RIMES SACRÉES Rimas sacras
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POUR UNE HEURE D’AMOUR No sabe qué es amor quien no te ama
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Ramon Casas, Sífilis, affiche, 1900, Barcelone, musée national d’art de Catalogne
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No sabe qué es amor quien no te ama, Il ne sait pas ce qu’est l’amour celui qui ne t’aime pas, celestial hermosura, esposo bello; beauté céleste, bel époux ; tu cabeza es de oro, y tu cabello ta tête est d’or et tes cheveux como el cogollo que la palma enrama. comme le bourgeon que le palmier recouvre…
Славьте меня! Grâce ! Я великим не чета.
Je ne fais pas le poids. Я над всем, что сделано,
Moi, sur tout ce qui est fait, ставлю «nihil».
Je mets un «nihil».
O sages standing in God’s holy fire O sages, debout devant le saint feu de Dieu As in the gold mosaic of a wall,
Comme une mosaïque d’or sur un mur, Come from the holy fire, perne in a gyre,
Sortez du feu sanctifié, rentrez dans le gyre océanique , And be the singing-masters of my soul.
Et soyez les maîtres-chanteurs de mon âme. Consume my heart away; sick with desire
Consumez mon cœur ; malade par le désir And fastened to a dying animal
Et attaché à un animal mourant It knows not what it is; and gather me
Il ne sait pas ce que qu’il est ; et prenez-moi Into the artifice of eternity.
Dans l’artifice de l’éternité.
Les livres de poésie des jeunes écrivains sont d’ordinaire des billets qui ne sont jamais payés.
Néanmoins, on rencontre de temps en temps un volume si supérieur à la moyenne, qu’on résiste à grand’peine à la tentation attrayante de prophétiser étourdîment un bel avenir pour son auteur.
Le livre de M. Yeats : Les Voyages d’Oisin est certainement un de ceux-là.
Ici nous trouvons un noble sujet noblement traité, la délicatesse de l’instinct poétique, et la richesse d’imagination.
Une bonne partie de l’œuvre est inégale, peu soutenue, il faut le reconnaître.
M. Yeats n’essaie pas de dépasser Wordworth en enfance, nous sommes heureux de le dire, mais de temps à autre il réussit à « surpasser Keats en brillant » et il y a, çà et là, dans son livre des choses d’une étrange crudité, des endroits d’une recherche irritante. Mais dans les meilleurs passages, il est excellent.
S’il n’a pas la grandiose simplicité de la facture épique, il a au moins quelque chose de la largeur de vision qui appartient au caractère épique.
Il ne diminue point la stature des grands héros de la mythologie celtique.
Il est très naïf, très primitif et parle de ses géants de l’air d’un enfant.
Voici un passage caractéristique du récit où Oisin revient de l’Île de l’oubli. Et je suivis les bords de la mer, où tout est nu et gris, sable gris sur le vert des gazons, et sur les arbres imprégnés d’eau, qui suintent et penchent du côté de la terre, comme s’ils avaient hâte de partir, comme une armée de vieillards soupirant après le repos loin de la plainte des mers. Les flocons d’écume fuirent longtemps autour de moi ; les vents fuirent loin de l’étendue emportant l’oiseau dans leurs plis, et je ne sus point, plongé dans mes pensées à l’écart, quand ils gelèrent l’étoffe sur mon corps comme une cuirasse fortement rivée, Car la Souvenance, dressant sa maigreur, gémit dans les portes de mon cœur, jusqu’à ce que chargeant les vents du matin, une odeur de foin fraîchement coupé, arriva, mon front s’inclina très bas, et mes larmes tombèrent comme des baies. Plus tard ce fut un son, à demi perdu dans le son d’un rivage lointain. C’était la grande barnacle qui appelait, et plus tard les bruns vents de la côte. Si j’étais comme je fus jadis, les fers d’or écrasant le sable et les coquillages, venant de la mer, comme le matin avec des lèvres rouges murmurant un chant, ne toussant pas, ma tête sur les genoux, et priant, et irrité contre les cloches, je ne laisserais à aucun saint sa tête sur son corps, lors même que ses terres seraient grandes et fortes. M’éloignant des houles qui s’allumaient, je suivis un sentier de cheval, m’étonnant beaucoup de voir de tous côtés, faites de roseaux et de charpentes des églises surmontées d’une cloche, et le cairn sacré et la terre sans gardiens, et une petite et faible populace courbée, le pic et la bêche à la main.
Dans un ou deux endroits, la mélodie est fautive, la construction est parfois trop embrouillée, et le mot de populace du dernier vers est mal choisi, mais quand tout cela est dit, il est impossible de ne pas sentir dans ces stances la présence du véritable esprit poétique.
Oscar Wilde
Derniers essais de littérature et d’esthétique
Trois Nouveaux Poètes
1913