OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI CANTO SEXTO Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS VI-68 LES LUSIADES VI-68
* LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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« Mas dizem que, contudo, o grã Magriço, « Mais il est dit, cependant, que le grand Magriço, Desejoso de ver as coisas grandes, Désireux de voir de grandes choses,…
« E já no porto da ínclita Ulisseia « Et déjà dans le port Ulysséen* on remarque C’um alvoroço nobre, e é um desejo, Une noble agitation et un vif désir,…
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MANUEL Ier de Portugal Emmanuel Ier
« Le Ventureux » 31 mai 1469 Alcochete – 13 décembre 1521 Lisbonne Succède à Jean II le 27 octobre 1495
Les préparatifs au combat Le discours martial de Nuno Álvares Pereira
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-« Como!Da gente ilustre Portuguesa – « Comment ! De l’illustre peuple portugais Há-de haver quem refuse o pátrio Marte?, Y aurait-il quelqu’un qui renie notre martiale patrie ?…
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OS LUSIADAS CANTO IV
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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LA MORT DU VETERAN CAMOES
Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie. … « Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. » Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir. Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. » Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans. Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….
Charles Magnin Luiz de Camoëns Revue des Deux Mondes Période Initiale, tome 6
[NdT : Traversée de la forêt ardennaise en guerre en 1333. Pétrarque a alors 29 ans. Laure réside en Provence.]
Mille piagge in un giorno et mille rivi Millelieux et mille rivières, en un jour, mostrato m’à per la famosa Ardenna M’ont montré dans la célèbre Ardenne Amor, ch’a’ suoi le piante e i cori impenna Amour, qui aile ses pieds et son cœur…
« Da terra dos Algarves, que lhe fora « De la terre de l’Algarve, qui en dot Em casamento dada, grande parte De mariage avait été reçue , en grande partie…
« Mas o Príncipe Alfonso, que desta arte « Mais le prince Alphonse, qui Se chamava, do avô tomando o nome, S’appelait ainsi car de son grand-père il avait pris le nom,…
« Em torno o cerca o Reino Neptunino, « Tout autour, le Royaume de Neptune, le cerne Co’os muros naturais por outra parte; De parois naturelles d’autre part ;…
« Entre o remoto Istro e o claro Estreito, «Entre le lointain Ister* le Détroit prestigieux**, Aonde Hele deixou co’o nome a vida, Où Hellé** laissa et son nom et sa vie,…
LUIS DE CAMOES LES LUSIADES II-69 OS LUSIADAS II-69
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Não é o outro que fica tão manhoso; L’autre n’en est pas moins sournois ; Mas nas mãos vai cair do Lusitano, Mais il tombe dans les mains des Lusitaniens,…
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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( Extrait ) Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens. ….