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DE LÉON A LA FLANDRE, VIA LA FRANCE- OS LUSIADAS VI-56 – LES LUSIADES – Luís de Camões -Assim diz, e abraçados os amigos

*

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI
CANTO SEXTO

Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS VI-56 LES LUSIADES VI-56

*
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

*

« Assim diz, e abraçados os amigos,
« Ainsi il parla, et, embrassant ses amis,
E tomada licença, enfim se parte:
Prit congé, pour se retirer enfin :…


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AGITATION DU PORT ULYSSEEN- OS LUSIADAS IV-84- LES LUSIADES – LUIS DE CAMOES – « E já no porto da ínclita Ulisseia

*

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-84 LES LUSIADES IV-84
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

**

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« E já no porto da ínclita Ulisseia
« Et déjà dans le port Ulysséen* on remarque
C’um alvoroço nobre, e é um desejo,
Une noble agitation et un vif désir,…




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MANUEL Ier de Portugal
Emmanuel Ier

« Le Ventureux »
31 mai 1469 Alcochete – 13 décembre 1521 Lisbonne
Succède à Jean II le 27 octobre 1495

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Antão Vasques de Almada – OS LUSIADAS IV-25 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES

*

OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-25 LES LUSIADES IV-25
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-25
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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Les préparatifs au combat
L’aile gauche des troupes
Antão Vasques de Almada

*******

« E da outra ala, que a esta corresponde,
« Et sur l’autre aile, à l’aile opposée,
Antão Vasques de Almada é capitão,
  Antão Vasques de Almada est le capitaine,…



**

Traduction Jacky Lavauzelle
Nuno Álvares Pereira

****

OS LUSIADAS CANTO IV

****

Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

**************

**

LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

*********************

Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
*********************


Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

DISCOURS MARTIAL DE Nuno Álvares Pereira – OS LUSIADAS IV-15 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – « Como!Da gente ilustre Portuguesa

*

OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-15  LES LUSIADES IV-15
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-15
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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******

Les préparatifs au combat
Le discours martial de Nuno Álvares Pereira

*******

-« Como!Da gente ilustre Portuguesa
 – « Comment ! De l’illustre peuple portugais
  Há-de haver quem refuse o pátrio Marte?,
 Y aurait-il quelqu’un qui renie notre martiale patrie ?…


 

**

OS LUSIADAS CANTO IV

****

Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

**************

**

LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

*********************

Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

FACE À LA MORT ET À L’OUBLI – SHAKESPEARE SONNET 55 – LV – Not marble, nor the gilded monuments

SONNET de SHAKESPEARE
SHAKESPEARE SONNETS
THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
*


WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE


**

SONNET 55

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE
Not marble, nor the gilded monuments
****

FACE À LA MORT ET À L’OUBLI
***

1598 

**

*

Not marble, nor the gilded monuments
Pas un marbre, pas un majestueux monument
Of princes, shall outlive this powerful rhyme;
Des princes ne survivra à ces vers puissants;…



 

*****************

SHAKESPEARE SONNETS
SONNET LV

LES SONNETS DE SHAKESPEARE SONNETS

LE CHANSONNIER PÉTRARQUE CANZONIERE SONNET 177 (Première Partie) – CLXXVII

*

FRANCESCO PETRARQUE SONNET

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca  Sonetto 177

LE CHANSONNIER PETRARQUE Sonnet 177
CLXXII

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

Rime In vita di Madonna Laura

PRIMA PARTE
Première Partie

177/263

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

[NdT : Traversée de la forêt ardennaise en guerre en 1333. Pétrarque a alors 29 ans. Laure réside en Provence.]

Mille piagge in un giorno et mille rivi
Mille lieux et mille rivières, en un jour,
  mostrato m’à per la famosa Ardenna
M’ont montré dans la célèbre Ardenne
 Amor, ch’a’ suoi le piante e i cori impenna
Amour,  qui aile ses pieds et son cœur…

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca 177
PETRARQUE CANZONIERE
le chansonnier Pétrarque Sonnet 177
canzoniere poet

*******

PETRARQUE CANZONIERE

LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS III-95 LES LUSIADES – Da terra dos Algarves

* Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-95 LES LUSIADES III-95
LITTERATURE PORTUGAISE





Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-95




OS LUSIADAS III-95
A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 95
Strophe 95

III-95

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

******




Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-95
LES LUSIADES III-95

 ******

 

« Da terra dos Algarves, que lhe fora
« De la terre de l’Algarve, qui en dot
 Em casamento dada, grande parte
De mariage avait été reçue , en grande partie…

 

White_Fawn_Drawing Faon Diane

LUIS VAZ DE CAMOES OS LUSIADAS LES LUSIADES

LUIS VAZ DE CAMOES LES LUSIADES III-89 OS LUSIADAS – E se tantos troféus do Mahometa

*Luís de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-89 LES LUSIADES III-89
LITTERATURE PORTUGAISE









Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue








Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-89








OS LUSIADAS III-89

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 89
Strophe 89

III-89

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

******








Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-89
LES LUSIADES III-89

 *****

Sancho Primeiro
Sanche Ier

******

« E se tantos troféus do Mahometa
« Et si tant de trophées face au Mahométan
  
Alevantando vai, também do forte
Il remporte, aussi pour ce qui en est du fougueux…

 

*********************
Luís Vaz de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-89 CAMOES LUSIADES III-89
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************




White_Fawn_Drawing Faon Diane

LUIS VAZ DE CAMOES LES LUSIADES OS LUSIADAS

EMILY DICKINSON (1869) LES DEVOIRS ET LES PLAISIRS DU VENT -THE DUTIES OF THE WIND ARE FEW

POEME D’EMILY DICKINSON
LITTERATURE AMERICAINE

*******

 

EMILY DICKINSON
December 10, 1830 – May 15, 1886
10 décembre 1830 – 15 mai 1886
Amherst, Massachusetts




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 






******




THE DUTIES OF THE WINDS ARE FEW




LES DEVOIRS ET LES PLAISIRS DU VENT

1869

********

The duties of the Wind are few,
Les devoirs du Vent sont peu nombreux :
To cast the ships, at Sea,
Fracasser les navires, en Mer,…

***************

POEME D’EMILY DICKINSON

LE PURGATOIRE DANTE – PURGATORIO CANTO II CHANT II

***
LE PURGATOIRE DANTE

 

LA DIVINE COMEDIE – Divina Commedia
Traduction – Texte Bilingue
LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana

DANTE ALIGHIERI
Firenze 1265 Florence – Ravenna 1321 Ravenne

Portrait de Dante de la Chapelle du Palais de Bargello Florence
Cappella del Podestà Firenze
attribué à Giotto di Bondone
Il ritratto di Dante in un’elaborazione grafica
Détail
& Representación artística del purgatorio
Représentation artistique du purgatoire

***********

Traduction  Traduzione Jacky Lavauzelle

——–



DANTE ALIGHIERI

LA DIVINE COMEDIE
Divina Commedia
1303 – 1321
LE PURGATOIRE
PURGATORIO

CANTO 2
CHANT 2

 ******

Già era ‘l sole a l’orizzonte giunto
Déjà le soleil avait atteint l’horizon
lo cui meridïan cerchio coverchia
où le cercle méridien couvre
   Ierusalèm col suo più alto punto;
Jérusalem à son point le plus élevé ;

*

e la notte, che opposita a lui cerchia,
et la nuit, parcourant le cercle opposé,
uscia di Gange fuor con le Bilance,
sortait du Gange avec les Balances
che le caggion di man quando soverchia; 
qui chutent de ses mains quand elle s’allonge ;

*

sì che le bianche e le vermiglie guance,
qu’alors les blanches et vermeilles joues,
là dov’i’ era, de la bella Aurora
d’où j’étais, de la belle Aurore
per troppa etate divenivan rance.
en vieillissant se changeaient en orange.

*

Noi eravam lunghesso mare ancora,
Nous étions encore non loin de la mer,
come gente che pensa a suo cammino,
Comme ces gens qui pensent à leur route,
che va col cuore e col corpo dimora.
qui y vont avec le cœur et demeurent avec le corps.

*

Ed ecco, qual, sorpreso dal mattino,
Et ici, quand, surpris sur le matin,
per li grossi vapor Marte rosseggia
par les lourdes vapeurs Mars rougeoie
giù nel ponente sovra ’l suol marino,
sur le couchant sur le sol marin,


*

cotal m’apparve, s’io ancor lo veggia,
m’apparut, je la vois à nouveau,
un lume per lo mar venir sì ratto
une lumière de la mer galopant
che ’l muover suo nessun volar pareggia.
qu’aucun autre vol ne peut égaler.

*

 Dal qual com’io un poco ebbi ritratto
Je détournai d’elle un instant mon regard
l’occhio per domandar lo duca mio,
Afin de questionner mon guide,
rividil più lucente e maggior fatto.
Je la revis ensuite et plus lumineuse et plus grande.

*

Poi d’ogne lato ad esso m’appario
Puis de chaque côté m’apparut
un non sapeva che bianco, e di sotto
un je ne sais quoi de blanc, et au-dessous
a poco a poco un altro a lui uscìo.
Peu à peu, il en sortit un autre.

*

Lo mio maestro ancor non facea motto,
Mon maître n’avait pas prononcé encore un seul mot,
mentre che i primi bianchi apparver ali;
quand la première blancheur devenait des ailes ;
allor che ben conobbe il galeotto,
Mais quand il reconnu clairement le pilote,

*

gridò: « Fa, fa che le ginocchia cali.
il cria : « Dépêche-toi, à genoux.
Ecco l’angel di Dio: piega le mani;
 Voici l’Ange de Dieu : joins tes mains !
omai vedrai di sì fatti officiali.
 désormais, tu verras de tels officiers. 


*




Vedi che sdegna li argomenti umani,
 Vois comme il se moque des arguments humains,
sì che remo non vuol, né altro velo
 il ne veut ni rame ni voile
 che l’ali sue, tra liti sì lontani.
il ne veut que ses propres ailes entre les rivages si lointains.

*

Vedi come l’ ha dritte verso ’l cielo,
 Vois comme il les pointe vers le haut du ciel,
 trattando l’aere con l’etterne penne,
 frappant l’air de ses plumes éternelles,
che non si mutan come mortal pelo ».
 qui jamais ne muent comme le poil des mortels ».

*




Poi, come più e più verso noi venne
Puis, comme de plus en plus près de nous s’approchait
l’uccel divino, più chiaro appariva:
l’oiseau divin, il apparaissait plus encore rayonnant
  per che l’occhio da presso nol sostenne,
que l’œil ne pouvait le supporter,

*

ma chinail giuso; e quei sen venne a riva
mais je les baissais ; et il appareilla à terre
 con un vasello snelletto e leggero,
avec un vaisseau rapide et léger,
tanto che l’acqua nulla ne ’nghiottiva.
que nulle eau n’en pouvait en submerger la coque.




*

Da poppa stava il celestial nocchiero,
Le céleste nocher tenait la poupe
tal che faria beato pur descripto;
envahi d’une pure béatitude ;
 e più di cento spirti entro sediero.
à ses côtés, une centaine d’esprits étaient assis.


*

’In exitu Isräel de Aegypto’
‘In exitu Israel de Aegypto »
[Quand Israël sortit d’Egypte]
cantavan tutti insieme ad una voce
scandaient-ils tous ensemble d’une seule voix
con quanto di quel salmo è poscia scripto.
et suivait la suite du psaume.

*

Poi fece il segno lor di santa croce;
Puis il fit le signe de la sainte croix ;
ond’ei si gittar tutti in su la piaggia:
tous se ruèrent sur le rivage:
ed el sen gì, come venne, veloce.
et lui partit, comme il était venu.

*

La turba che rimase lì, selvaggia
La foule paraissait étrangère
parea del loco, rimirando intorno
à ces lieux, regardant tout autour
come colui che nove cose assaggia.
comme celui qui découvre une chose nouvelle.

*

Da tutte parti saettava il giorno
De tous côtés, pointait la lueur
lo sol, ch’avea con le saette conte
du soleil, qui avait, par sa foudre cinglante,
di mezzo ’l ciel cacciato Capricorno,
du milieu du ciel, chassé le Capricorne,





*

quando la nova gente alzò la fronte
Lorsque les nouveaux arrivants levèrent leurs visages
 ver’ noi, dicendo a noi: « Se voi sapete,
vers nous, en nous disant : « Si vous savez,
mostratene la via di gire al monte ».
Montrez-nous le chemin jusqu’à la montagne « .




*

E Virgilio rispuose: « Voi credete
Et Virgile répondit: « Vous croyez
forse che siamo esperti d’esto loco;
Que nous connaissons ces lieux ;
ma noi siam peregrin come voi siete.
nous sommes des pèlerins tout comme vous.

*

Dianzi venimmo, innanzi a voi un poco,
Nous sommes arrivés ici peu avant vous,
per altra via, che fu sì aspra e forte,
par une autre route,  si rude et escarpée,
 che lo salire omai ne parrà gioco ».
que grimper désormais nous paraîtrait un jeu».

*

gridò: « Fa, fa che le ginocchia cali.
Il a crié: « Dépêche-toi, à genoux !
 
Ecco l’angel di Dio: piega le mani;
Voici l’Ange de Dieu : joins tes mains ;
  omai vedrai di sì fatti officiali.
désormais, tu verras d’autres officiels de la sorte.

*




Vedi che sdegna li argomenti umani,
Vois comme il se moque des arguments humains,
sì che remo non vuol, né altro velo
il ne veut ni rame ni voile
 che l’ali sue, tra liti sì lontani.
 Que ses propres ailes, entre les lointains rivages.


*

Vedi come l’ ha dritte verso ’l cielo,
Vois comme il les pointe vers le haut du ciel,
  trattando l’aere con l’etterne penne,
Frappant l’air avec ses plumes éternelles,
che non si mutan come mortal pelo ».
  Qui ne poussent pas comme un mortel poil».

*




L’anime, che si fuor di me accorte,
Les âmes qui avaient remarqué,
per lo spirare, ch’i’ era ancor vivo,
que je respirais encore, que j’étais encore en vie,
maravigliando diventaro smorte.
pâlir d’étonnement.

*

E come a messagger che porta ulivo
Et comme à messager portant l’olivier
tragge la gente per udir novelle,
Les gens se pressent pour entendre les nouvelles,
 e di calcar nessun si mostra schivo,
et personne n’a plus de peur de la foule,

*




così al viso mio s’affisar quelle
ainsi sur mon visage se fixèrent
anime fortunate tutte quante,
les âmes  fortunées attentives,
  quasi oblïando d’ire a farsi belle.
oubliant presque d’aller se faire belles.

*

Io vidi una di lor trarresi avante
Une d’entre elles se détacha des autres
per abbracciarmi, con sì grande affetto,
pour m’embrasser, avec tant d’affection,
che mosse me a far lo somigliante.
qu’elle m’incita à en faire autant.

*

Ohi ombre vane, fuor che ne l’aspetto!
O vaines ombres, sauf en apparence !
tre volte dietro a lei le mani avvinsi,
trois fois derrière elle je posai mes bras,
e tante mi tornai con esse al petto.
mais toujours je les ramenai sur ma poitrine.


*

Di maraviglia, credo, mi dipinsi;
Je pense que l’étonnement se voyait sur mon visage ;
 
per che l’ombra sorrise e si ritrasse,
sur quoi l’ombre sourit et prit la fuite ;
  e io, seguendo lei, oltre mi pinsi.
et moi, la suivant, je la dépassai.

*

Soavemente disse ch’io posasse;
Doucement, elle me dit d’arrêter ;
allor conobbi chi era, e pregai
je la reconnus alors, et je la priai
che, per parlarmi, un poco s’arrestasse.
que de parler un peu avec moi.

*




Rispuosemi: « Così com’io t’amai
Elle me réponduit : « comme je t’ai aimé
nel mortal corpo, così t’amo sciolta:
Dans le corps mortel, mais je t’aime libérée de ce corps :
però m’arresto; ma tu perché vai? »
cependant, je m’arrête; mais toi pourquoi vas-tu ? « 

*

« Casella mio, per tornar altra volta
« Mon Casella ! c’est pour revenir encore
 
là dov’io son, fo io questo vïaggio »,
 de là d’où je suis, que je fais ce voyage,  »
diss’io; « ma a te com’è tanta ora tolta? »
lui dis-je ; « Mais pourquoi avoir pris tant de temps ? »

*

Ed elli a me: « Nessun m’è fatto oltraggio,
Et lui me dit alors : « aucun outrage ne m’a été fait,
  se quei che leva quando e cui li piace,
quand celui qui prend qui il veut et quand il veut,
 più volte m’ ha negato esto passaggio;
me refusa à plusieurs reprises le passage ;

*

ché di giusto voler lo suo si face:
car sa volonté profonde est juste ;
 
veramente da tre mesi elli ha tolto
il a vraiment depuis trois mois fait monter 
  chi ha voluto intrar, con tutta pace.
ceux qui le voulaient et cela très sereinement.




*

Ond’io, ch’era ora a la marina vòlto
et moi, qui maintenant m’étais tourné vers ce rivage
dove l’acqua di Tevero s’insala,
 où les eaux du Tibre se salent,
benignamente fu’ da lui ricolto.
Bénignement il m’a reçu.




A quella foce ha elli or dritta l’ala,
Ses ailes dominent désormais l’embouchure,
però che sempre quivi si ricoglie
 car en ce lieu toujours il recueille
qual verso Acheronte non si cala ».
ceux qui ne descendent pas vers l’Achéron ».

*

E io: « Se nuova legge non ti toglie
Et moi : « Si une nouvelle loi ne t’a pas enlevé
 
memoria o uso a l’amoroso canto
 la mémoire ou la pratique de la chanson galante
  che mi solea quetar tutte mie doglie,
qui calmait d’habitude tous mes désirs,




*

di ciò ti piaccia consolare alquanto
qu’il serait bon que tu consoles un peu
l’anima mia, che, con la sua persona
mon âme, qui, avec le corps
venendo qui, è affannata tanto! ».
est venue au coeur de tant de détresse ».


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’Amor che ne la mente mi ragiona’
« Amour qui en mon âme raisonne »
cominciò elli allor sì dolcemente,
chanta-t-il si mélodieusement ;
che la dolcezza ancor dentro mi suona.
combien cette douce mélodie retentit toujours en moi.

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Lo mio maestro e io e quella gente
Mon maître et moi et ces gens
 ch’eran con lui parevan sì contenti,
qui étaient là avec lui, étions satisfaits
come a nessun toccasse altro la mente.
comme si rien d’autre ne pouvait toucher l’esprit.

*

Noi eravam tutti fissi e attenti
Nous prêtions tous une attentive oreille
 
a le sue note; ed ecco il veglio onesto
dans ses notes ; et voici alors que le vénérable
gridando: « Che è ciò, spiriti lenti?
cria : « Qu’est-ce  donc là, esprits indolents ?




*

qual negligenza, quale stare è questo?
Quelle négligence en tout ceci ?
Correte al monte a spogliarvi lo scoglio
Courez vers la montagne pour enlever les souillures de vos péchés
ch’esser non lascia a voi Dio manifesto ».
qui empêchent qu’à vous Dieu ne se manifeste ».

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Come quando, cogliendo biado o loglio,
Comme dans la collecte du grain ou de la paille,
 
li colombi adunati a la pastura,
Les colombes partent ensemble dans les pâtures,
queti, sanza mostrar l’usato orgoglio,
sans montrer de fierté ordinaire,

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se cosa appare ond’elli abbian paura,
si une chose apparaît provoquant de la peur,
subitamente lasciano star l’esca,
elles laissent tomber subitement l’appât,
attention;perch’assaliti son da maggior cura;
car assaillies par une plus grande préoccupation ;

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così vid’io quella masnada fresca
ainsi, je vis cette nouvelle troupe
lasciar lo canto, e fuggir ver’ la costa,
cesser le chant et fuir vers la côte,
com’om che va, né sa dove rïesca;
comme un homme totalement désorienté ;




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né la nostra partita fu men tosta.
et notre départ ne fut pas moins précipité.

 

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LE PURGATOIRE DANTE