Io amai sempre, et amo forte anchora, J’ai toujours aimé et j’aime toujours et son per amar piú di giorno in giorno et j’aimerai plus de jour en jour quel dolce loco, ove piangendo torno ce doux lieu, où je pleure, me retournant,…
Périclès Pantazis, Περικλής Πανταζής, Χιονισμένο τοπίο, Paysage enneigé , E. Galerie Averoff, Musée Averoff,, Pinacothèque E. Averoff, Metsovo, Epire
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Κι αν δεν μπορείς να κάμεις την ζωή σου όπως την θέλεις,
Et si tu ne peux pas avoir la vie que tu désires, τούτο προσπάθησε τουλάχιστον
tout du moins, essaie όσο μπορείς: μην την εξευτελίζεις
aussi longtemps que tu le peux de l’avoir : ne te perds pas μες στην πολλή συνάφεια του κόσμου,
Dans la confusion du monde, μες στες πολλές κινήσεις κι ομιλίες.
dans des gestes et discours inutiles.
*
Μην την εξευτελίζεις πηαίνοντάς την,
Ne t’égare pas dans des aventures fiévreuses, γυρίζοντας συχνά κ’ εκθέτοντάς την
en participant à tout et en t’exposant στων σχέσεων και των συναναστροφών
à d’inutiles relations et contacts την καθημερινήν ανοησία,
jusqu’à la folie quotidienne, ώς που να γίνει σα μια ξένη φορτική.
jusqu’à ce que tu deviennes à toi-même un étrange étranger.
Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.
…
Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…
Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844
***
Καβάφης
Constantin Cavafy Έλληνα ποιητή
Cavafy Poèmes
-Τι περιμένουμε στην αγορά συναθροισμένοι;
-Ensemble, qu’attendons-nous sur l’agora ? Είναι οι βάρβαροι να φθάσουν σήμερα.
Aujourd’hui, il paraît qu’une bande de barbares bientôt déferlera.
*
-Γιατί μέσα στην Σύγκλητο μιά τέτοια απραξία;
-Pourquoi rien ne vient du Sénat ? Τι κάθοντ’ οι Συγκλητικοί και δεν νομοθετούνε;
Pourquoi nos sénateurs ne légifèrent donc pas ?
*
-Γιατί οι βάρβαροι θα φθάσουν σήμερα.
– Car les barbares aujourd’hui arriveront. Τι νόμους πια θα κάμουν οι Συγκλητικοί;
Quelles lois peut-on faire maintenant ? Οι βάρβαροι σαν έλθουν θα νομοθετήσουν.
Les barbares à leur tour légiféreront.
*
-Γιατί ο αυτοκράτωρ μας τόσο πρωί σηκώθη,
-Pourquoi notre empereur s’est-il ce matin levé, και κάθεται στης πόλεως την πιο μεγάλη πύλη
et est parti à la plus grande porte et s’est assis tout devant, στον θρόνο επάνω, επίσημος, φορώντας την κορώνα;
sur le trône, avec sa tête couronnée ?
*
-Γιατί οι βάρβαροι θα φθάσουν σήμερα.
– Car les barbares arriveront aujourd’hui. Κι ο αυτοκράτωρ περιμένει να δεχθεί
Et l’empereur attend de recevoir ici τον αρχηγό τους. Μάλιστα ετοίμασε
avec les honneurs leur chef. Il a rédigé pour l’occasion για να τον δώσει μια περγαμηνή. Εκεί
un parchemin à lui remettre. Là s’y trouvent les fonctions τον έγραψε τίτλους πολλούς κι ονόματα.
et les titres des dignitaires.
*
-Γιατί οι δυό μας ύπατοι κ’ οι πραίτορες εβγήκαν
-Nos deux consuls et nos préteurs se sont présentés σήμερα με τες κόκκινες, τες κεντημένες τόγες·
aujourd’hui accoutrés de leurs toges rouges brodées ; γιατί βραχιόλια φόρεσαν με τόσους αμεθύστους,
les bracelets avec grande ostentation étaient par eux portés , και δαχτυλίδια με λαμπρά γυαλιστερά σμαράγδια·
et des anneaux avec des émeraudes brillantes par eux affichés ; γιατί να πιάσουν σήμερα πολύτιμα μπαστούνια
des bâtons de valeur aujourd’hui sont présentés μ’ ασήμια και μαλάματα έκτακτα σκαλισμένα;
d’argent et d’or extraordinairement sculptés ?
*
Γιατί οι βάρβαροι θα φθάσουν σήμερα·
Car ils arriveront aujourd’hui les barbares και τέτοια πράγματα θαμπόνουν τους βαρβάρους.
et de telles choses impressionneront nos barbares.
*
-Γιατί κ’ οι άξιοι ρήτορες δεν έρχονται σαν πάντα
-Pourquoi ne viennent-ils pas comme toujours, nos orateurs de renom να βγάλουνε τους λόγους τους, να πούνε τα δικά τους;
faire leurs propres sermons ?
*
Γιατί οι βάρβαροι θα φθάσουν σήμερα·
Car les barbares arriveront aujourd’hui κι αυτοί βαριούντ’ ευφράδειες και δημηγορίες.
et leur éloquence et de leur sermon les ennuient.
*
-Γιατί ν’ αρχίσει μονομιάς αυτή η ανησυχία
-Pourquoi cette inquiétude d’emblée κ’ η σύγχυσις. (Τα πρόσωπα τι σοβαρά που έγιναν).
et cette confusion. Que de personnes tracassées ! Γιατί αδειάζουν γρήγορα οι δρόμοι κ’ οι πλατέες,
Pourquoi les rues et les places se vident-elles si précipitamment, κι όλοι γυρνούν στα σπίτια τους πολύ συλλογισμένοι;
et pourquoi tous rentrent-ils dans leurs maisons comme absents ?
*
Γιατί ενύχτωσε κ’ οι βάρβαροι δεν ήλθαν. Cette nuit, en fait, les barbares ne sont pas venus. Και μερικοί έφθασαν απ’ τα σύνορα,
Et certains, qui venaient de la frontière, και είπανε πως βάρβαροι πια δεν υπάρχουν.
ont dit que les barbares n’existaient plus.
*
Και τώρα τι θα γένουμε χωρίς βαρβάρους.
Et maintenant, qu’arrivera-t-il sans les barbares ? Οι άνθρωποι αυτοί ήσαν μιά κάποια λύσις.
Eux qui étaient une solution !
Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.
…
Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…
Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844
Είπες· «Θα πάγω σ’ άλλη γη, θα πάγω σ’ άλλη θάλασσα.
Tu as dit ceci : « Je vais vers un autre pays, vers une autre mer. « Μια πόλις άλλη θα βρεθεί καλλίτερη από αυτή. Où, une ville différente, une ville meilleure, je trouverai. Κάθε προσπάθεια μου μια καταδίκη είναι γραφτή· Une peine et une douleur, chaque effort que je fais ; κ’ είν’ η καρδιά μου — σαν νεκρός — θαμένη. mon cœur est mort – mort et enterré. Ο νους μου ως πότε μες στον μαρασμόν αυτόν θα μένει. Mon esprit quand je suis ici se retrouve au cœur de ce lieu désolé. Όπου το μάτι μου γυρίσω, όπου κι αν δω Partout où mon œil se pose, partout je vois ερείπια μαύρα της ζωής μου βλέπω εδώ, les tristes et sombres ruines de ma vie, où ma foi που τόσα χρόνια πέρασα και ρήμαξα και χάλασα.» j’ai passé tant d’années, où je l’ai ruinée, où je l’ai brisée. »
*
Καινούριους τόπους δεν θα βρεις, δεν θάβρεις άλλες θάλασσες.
D’autres lieux, d’autres mers, tu ne trouveras. Η πόλις θα σε ακολουθεί. Στους δρόμους θα γυρνάς
La ville te poursuivra. Au travers des rues, tu erreras τους ίδιους. Και στες γειτονιές τες ίδιες θα γερνάς·
Et dans tes quartiers tu vieilliras ; και μες στα ίδια σπίτια αυτά θ’ ασπρίζεις.
et dans ces mêmes maisons, grisonnant, tu deviendras. Πάντα στην πόλι αυτή θα φθάνεις. Για τα αλλού — μη ελπίζεις—
Toujours, dans cette ville, tu reviendras. Pour les autres villes, n’espère pas – δεν έχει πλοίο για σε, δεν έχει οδό.
car de bateau pour toi, de traversée, pour toi, il n’y aura. Έτσι που τη ζωή σου ρήμαξες εδώ
Alors ta vie, celle que tu as brisée en ce lieu, στην κώχη τούτη την μικρή, σ’ όλην την γη την χάλασες.
dans cette petite maison, tu l’as brisée en tout lieu.
Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.
…
Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…
Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844
« E com seus filhos e mulher se parte « Et avec ses fils et son épouse, ils partent A alevantar com eles a fiança, Debout se livrer comme caution, Descalços e despidos, de tal arte,…
« Mas o leal vassalo, conhecendo « Mais le fidèle vassal, sachant Que seu senhor não tinha resistência, Que son maître n’avait que trop peu de résistance,…
« Eis se ajunta o soberbo Castelhano, « Ici se joignent les superbes Castillans, Para vingar a injúria de Teresa, Pour venger l’insulte faite à Thérèse,…