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BLEU – POÈME DE NIKOLOZ BARATACHVILI – ნიკოლოზ ბარათაშვილი – ცისა ფერს, ლურჯსა ფერს… 1841

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POÈME DE NIKOLOZ BARATASHVILI
POÈME DE NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI NIKOLOZ BARATASHVILI
Géorgie
საქართველო

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

 

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI - POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI NIKOLOZ BARATASHVILI

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POÉSIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

NIKOLOZ BARATASHVILI
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი

1817 წლის 4 დეკემბერი – 1844 წლის 21 ოქტომბერი
4 décembre 1817 – 21 octobre 1844

Nikoloz Baratachvili

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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BLEU
ცისა ფერს, ლურჯსა ფერს…
1841

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Ivan Aïvazovski, Débarquement de la flotte de Raïevski à Soubashi,1839

****************

ცისა ფერს, ლურჯსა ფერს,
Le ciel a sa couleur, la couleur bleue,
პირველად ქმნილსა ფერს
La première couleur de la création…


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LA POÉSIE DE NIKOLOZ BARATACHVILI – ნიკოლოზ ბარათაშვილი –

Photo JL
LE MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
sculpture de Boris Tsibadze
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POÈME DE NIKOLOZ BARATASHVILI
POÈME DE NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI NIKOLOZ BARATASHVILI
Géorgie
საქართველო

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

 

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI - POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI NIKOLOZ BARATASHVILI

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POÉSIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

NIKOLOZ BARATASHVILI
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი

1817 წლის 4 დეკემბერი – 1844 წლის 21 ოქტომბერი
4 décembre 1817 – 21 octobre 1844

Nikoloz Baratachvili

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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LA POÉSIE DE
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილის პოეზია
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MEDITATION SUR LES BORDS DU MTKVARI
ფიქრნი მტკვრის პირას
1837

წარვედ წყალის პირს სევდიანი ფიქრთ გასართველად,
Mes pas lourds m’avaient conduit vers les eaux fraîches,
აქ ვეძიებდი ნაცნობს ადგილს განსასვენებლად;
Ici, à la recherche d’un lieu pour me détendre.

Le Mtkvari – Photo JL

NAPOLÉON
ნაპოლეონ
1838

ნაპოლეონმა გარდმოავლო თვალი ფრანციას,
Napoléon tourna ses yeux vers la France,
და თქვა: „აბაო ხელმწიფებამ რა შემიძინა?“
Et dit : « Mon règne, qu’a-t-il réalisé ?« 

Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, Jacques-Louis David, musée du château de Malmaison

LA BOUCLE D’OREILLE
საყურე
O brinco
1839

ვითა პეპელა
Au vif papillon
Uma borboleta rápida, 
არხევს ნელნელა
Fais ralentit son vol
Abrandar o seu voo

BLEU
ცისა ფერს, ლურჯსა ფერს…
1841

ცისა ფერს, ლურჯსა ფერს,
Le ciel a sa couleur, la couleur bleue,
პირველად ქმნილსა ფერს
La première couleur de la création

Ivan Aïvazovski, Débarquement de la flotte de Raïevski à Soubashi,1839

JE VEUX ÊTRE LE SOLEIL
არ უკიჟინო, სატრფოო
1841

არ უკიჟინო, სატრფოო, შენსა მგოსანსა გულისთქმა:
Ne blâme pas, aimée, la folle inspiration du poète :
მოკვდავსა ენას არ ძალუძს უკვდავთა გრძნობათ გამოთქმა!
  Le langage d’un mortel ne peut éclairer les sentiments immortels !

Tableau de Nana Lagidze

LE TOMBEAU DU ROI EREKLE
საფლავი მეფის ირაკლისა
1842

მოვიდრეკ მუხლთა შენს საფლავს წინ, გმირო მხცოვანო,
Je viens à ta tombe à genoux, mon cher héros,
და ცრემლთ დავანთხევ შენს სახელზე, მეფევ ხმოვანო!
Et mes larmes baignent ton nom, ô mon roi !

Heraclius II de Géorgie

LA RIVIERE MTKVARI
ჩინარი
1844

RESHKA
Trilogie Partie I – « Trilogy part – I  » – « ტრილოგია ნაწილი – I » Reshka 05.19.2019
Oil on banner: 80 x 50 cm.
ზეთი ფირფიცარი: 80 x 50 სმ.

განმარტოებულს ფრიალოს კლდეზე სდგას ალვის ხისა ნორჩი ახალი,
Sur la falaise se dresse le long peuplier,
მრავალ-შტოვანი, მაგრილობელი, ჰაეროვანი, ტურფა, მაღალი.
Dont les innombrables branches se balancent, aériennes.

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LE MONUMENT A NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
Boris Tsibadze
TBILISSI
1976

Nikoloz Baratachvili – Photo JL

En 1957, Boris Tsibadze participe au Festival international de la jeunesse et des étudiants de Moscou (« Portrait de la Vierge », Marbre, Galerie de tableaux de la Géorgie). Travaux :
N. Baratashvili (Bronze, 1976, Tbilissi),
Monuments de Pirosmanashvili (1961, pierre noire, musée Pirosmanashvili, Mirzaani)
Vazha Pshavela (arbre, 1963, ministère de la Culture de Géorgie, Tbilissi)
« Peace Guards » (1965, glossaire de la Géorgie)

LE POÈTE – Poème de Caroline PAVLOVA – 1839 – Поэзия Каролины ПАВЛОВОЙ – ПОЭТ

*Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
русская поэтесса
Poétesse Russe
 

 

 


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 Traduction Jacky Lavauzelle  

CAROLINE PAVLOVA
Кароли́на Ка́рловна Па́влова
née Caroline Ianich

10 juillet 1807 Iaroslavl – 2 décembre 1893 Dresde

 

Поэзия Каролины ПАВЛОВОЙ

LA POÉSIE DE CAROLINE PAVLOVA

LE POÈTE 
1839
ПОЭТ

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Он вселенной гость, ему всюду пир,
Il est l’invité de l’univers, il se délecte en tous lieux,
Всюду край чудес;
Partout, des pays miraculeux…





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LA PRIÈRE- POÉSIE DE MIKHAÏL LERMONTOV – 1839 – Поэзия Михаила Лермонтова – Молитва

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LITTÉRATURE RUSSE
POÉSIE RUSSE
Русская литература
Русская поэзия
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Poésie de Mikhaïl Lermontov
Поэзия Михаила Лермонтова
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MIKHAÏL IOURIEVITCH LERMONTOV
Михаи́л Ю́рьевич Ле́рмонтов
3 octobre 1814 Moscou – 15 juillet 1841 Piatigorsk
3 октября 1814 г. Москва – 15 июля 1841 г. Пятигорск

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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LA PRIÈRE
1839
Молитва

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В минуту жизни трудную,
Dans les moments difficiles de la vie,
Теснится ль в сердце грусть,
Quand la tristesse écrase l’âme,
Одну молитву чудную
J’ai cette prière merveilleuse

1839

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POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI (BARATASHVILI)- LA BOUCLE D’OREILLE – 1839 – საყურე – O brinco

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POEME DE NIKOLOZ BARATASHVILI
POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI
LA BOUCLE D’OREILLE – 1839
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI NIKOLOZ BARATASHVILI
Géorgie
საქართველო

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

 

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI - POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI NIKOLOZ BARATASHVILI

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POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

NIKOLOZ BARATASHVILI
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი

1817 წლის 4 დეკემბერი – 1844 წლის 21 ოქტომბერი
4 décembre 1817 – 21 octobre 1844

Nikoloz Baratachvili

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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LA BOUCLE D’OREILLE
საყურე
O brinco
1839

Anselme Feuerbach – Jeune Femme portant une boucle d’oreille – Détail
ვითა პეპელა
vita pepela
Au vif papillon
Uma borboleta rápida, 
არხევს ნელნელა
arkhevs nelnela
Fais ralentit son vol
Abrandar o seu voo…

1839 წ.
Année 1839
Ano de 1839
*****
POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI – LA BOUCLE D’OREILLE – 1839
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

 

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI - LA BOUCLE D'OREILLE - 1839

A Melodia e o Acompanhamento – Théophile GAUTIER – LA MELODIE ET L’ACCOMPAGNEMENT

A Melodia e o Acompanhamento
THEOPHILE GAUTIER

Théophile Gautier Trad Jacky Lavauzelle
Jean-Auguste-Dominique Ingres, L’Odalisque à l’esclave, 1842, huile sur toile, Cambridge, Fogg Art Museum (détail)

*Théophile Gautier Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Théophile Gautier Trad Jacky Lavauzelle
Theophile Gautier, par Auguste de Chatillon, 1839

*
THEOPHILE GAUTIER
1811-1872


****

A Melodia e o Acompanhamento
LA MELODIE ET L’ACCOMPAGNEMENT
23 avril 1869
***

**

Théophile Gautier
Un douzain de sonnets
Una dozzina di sonetti
Œuvres de Théophile Gautier  — Opere di Théophile Gautier
Poésies, Lemerre,
1890, Volume 2

********************

La beauté, dans la femme, est une mélodie
A beleza, na mulher, é uma melodia
Dont la toilette n’est que l’accompagnement.
Cujos efeitos são apenas o acompanhamento.
Vous avez la beauté. — Sur ce motif charmant,
Você tem beleza. – Neste motivo encantador,
À chercher des accords votre goût s’étudie :
Ao procurar acordes, seu gosto é especialista:

*

Tantôt c’est un corsage à la coupe hardie
  Às vezes é um corpete com um corte ousado
  Qui s’applique au contour, comme un baiser d’amant ;
Que se aplica ao contorno, como o beijo de um amante;
Tantôt une dentelle au feston écumant,
Às vezes, uma folha de renda espumante,
  Une fleur, un bijou qu’un reflet incendie.
Uma flor, uma jóia que um brilho vai queimar.

*

La gaze et le satin ont des soirs triomphants ;
Gaze e cetim têm noites triunfantes;
 D’autres fois une robe, avec deux plis de moire,
Outras vezes um vestido, com duas dobras de madrepérola,
Aux épaules vous met deux ailes de victoire.
Nos ombros, desenha duas asas da vitória.

*

Mais de tous ces atours, ajustés ou bouffants,
Mas de todos esses enfeites, ajustados ou bufantes,
Orchestre accompagnant votre grâce suprême,
Orquestra acompanhando sua suprema graça,
Le cœur, comme d’un air, ne retient que le thème !
O coração, como de um ar, retém apenas o tema!

THEOPHILE GAUTIER
par
Jules Barbey d’Aurevilly

Depuis longtemps M. Gautier est un de ces Inattaquables officiels. Il jouit parmi les lettres d’une espèce de canonicat de popularité douce, car il ne s’y mêle rien de politique ni d’orageux, comme dans la popularité de Madame George Sand ou de M. Victor Hugo. Pour ma part, je ne crois pas l’avoir beaucoup troublée, cette popularité tranquille. J’ai toujours rendu pleine justice à M. Théophile Gautier. Quand il publia ses dernières poésies, — Émaux et Camées, — je consacrai, dans ce livre des Hommes et des Œuvres, une longue étude à ce talent savant et laborieux. Et cependant, si aujourd’hui, à propos d’un livre qu’il m’est impossible d’admirer, je veux prendre exactement la mesure de ce talent, et si j’ose introduire mes petites réserves sur des procédés d’exécution dont je connais la profondeur et la portée, dussé-je m’adresser aux esprits les plus connaisseurs, ayant au fond la conviction que la critique que je me permets est fondée ! je n’en entendrai pas moins partir de toutes parts le cri du désarmement : pourquoi dire du mal de ce pauvre Gautier, qui est si bienveillant ? Et au nom de la bienveillance, qualité très-charmante mais nullement littéraire, je verrai s’élever contre moi une inviolabilité sur laquelle je ne comptais pas ! Telle est la force du préjugé et encore plus des relations, chez un peuple qui croit peut-être toujours au mot de Lafayette : « L’insurrection est le plus saint des devoirs, » mais qui ne l’admet pas en littérature. Eh bien ! franchement, je dis que pareille chose passe la permission. Je dis que, si on se permet de telles fins de non-recevoir dans l’examen des œuvres littéraires, nous n’avons plus le droit de rire du vers de Boileau :

Attaquer Chapelain ! Mais c’est un si bon homme !

et qu’il est plus que temps, pour l’honneur de tous, d’en finir avec ce capitonnage dérisoire du même mot qu’on répète contre la Critique, surtout quand il s’agit d’un homme qui ne demande pas quartier, lui, et qui a bien assez de talent pour entendre une fois la vérité, — ce qui le changera !

Jules Barbey d’Aurevilly
Les Œuvres et les Hommes
Amyot, éditeur, 1865
4ème partie- Les Romanciers

*******************************
THEOPHILE GAUTIER
*

Théophile Gautier Trad Italienne Jacky Lavauzelle

Melodia e accompagnamento – La Mélodie et l’Accompagnement Théophile GAUTIER

Melodia e accompagnamento
THEOPHILE GAUTIER

Théophile Gautier Jacky Lavauzelle
Jean-Auguste-Dominique Ingres, L’Odalisque à l’esclave, 1842, huile sur toile, Cambridge, Fogg Art Museum (détail)

*Théophile Gautier Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Théophile Gautier Trad Jacky Lavauzelle
Theophile Gautier, par Auguste de Chatillon, 1839

*
THEOPHILE GAUTIER
1811-1872


****

MELODIA E ACCOMPAGNAMENTO
LA MELODIE ET L’ACCOMPAGNEMENT
23 avril 1869
***

**

Théophile Gautier
Un douzain de sonnets
Una dozzina di sonetti
Œuvres de Théophile Gautier  — Opere di Théophile Gautier
Poésies, Lemerre,
1890, Volume 2

********************

La beauté, dans la femme, est une mélodie
La bellezza, nella donna, è una melodia
Dont la toilette n’est que l’accompagnement.
Il cui abbigliamento è solo l’accompagnamento.
Vous avez la beauté. — Sur ce motif charmant,
Hai la bellezza. – Su questo bel motivo,
À chercher des accords votre goût s’étudie :
Per cercare accordi, il tuo gusto è raffinato :

*

Tantôt c’est un corsage à la coupe hardie
A volte è un corpetto con un taglio audace
  Qui s’applique au contour, comme un baiser d’amant ;
Che si applica al contorno, come il bacio di un amante;
Tantôt une dentelle au feston écumant,
A volte un foglio di pizzo schiumoso,
  Une fleur, un bijou qu’un reflet incendie.
Un fiore, un gioiello infiammato seguente di un riflesso.

*

La gaze et le satin ont des soirs triomphants ;
Garza e raso hanno serate trionfanti;
 D’autres fois une robe, avec deux plis de moire,
Altre volte un vestito, con due pieghe di moiré,
Aux épaules vous met deux ailes de victoire.
Sulle spalle, disegna due ali di vittoria.

*

Mais de tous ces atours, ajustés ou bouffants,
Ma di tutti questi ornamenti, aggiustati o bouffant,
Orchestre accompagnant votre grâce suprême,
Orchestra che accompagna la tua suprema grazia,
Le cœur, comme d’un air, ne retient que le thème !
Il cuore, come una canzone, conserva solo il tema!

THEOPHILE GAUTIER
par
Jules Barbey d’Aurevilly

Depuis longtemps M. Gautier est un de ces Inattaquables officiels. Il jouit parmi les lettres d’une espèce de canonicat de popularité douce, car il ne s’y mêle rien de politique ni d’orageux, comme dans la popularité de Madame George Sand ou de M. Victor Hugo. Pour ma part, je ne crois pas l’avoir beaucoup troublée, cette popularité tranquille. J’ai toujours rendu pleine justice à M. Théophile Gautier. Quand il publia ses dernières poésies, — Émaux et Camées, — je consacrai, dans ce livre des Hommes et des Œuvres, une longue étude à ce talent savant et laborieux. Et cependant, si aujourd’hui, à propos d’un livre qu’il m’est impossible d’admirer, je veux prendre exactement la mesure de ce talent, et si j’ose introduire mes petites réserves sur des procédés d’exécution dont je connais la profondeur et la portée, dussé-je m’adresser aux esprits les plus connaisseurs, ayant au fond la conviction que la critique que je me permets est fondée ! je n’en entendrai pas moins partir de toutes parts le cri du désarmement : pourquoi dire du mal de ce pauvre Gautier, qui est si bienveillant ? Et au nom de la bienveillance, qualité très-charmante mais nullement littéraire, je verrai s’élever contre moi une inviolabilité sur laquelle je ne comptais pas ! Telle est la force du préjugé et encore plus des relations, chez un peuple qui croit peut-être toujours au mot de Lafayette : « L’insurrection est le plus saint des devoirs, » mais qui ne l’admet pas en littérature. Eh bien ! franchement, je dis que pareille chose passe la permission. Je dis que, si on se permet de telles fins de non-recevoir dans l’examen des œuvres littéraires, nous n’avons plus le droit de rire du vers de Boileau :

Attaquer Chapelain ! Mais c’est un si bon homme !

et qu’il est plus que temps, pour l’honneur de tous, d’en finir avec ce capitonnage dérisoire du même mot qu’on répète contre la Critique, surtout quand il s’agit d’un homme qui ne demande pas quartier, lui, et qui a bien assez de talent pour entendre une fois la vérité, — ce qui le changera !

Jules Barbey d’Aurevilly
Les Œuvres et les Hommes
Amyot, éditeur, 1865
4ème partie- Les Romanciers

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THEOPHILE GAUTIER
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Théophile Gautier Trad Italienne Jacky Lavauzelle

LE PALAIS HANTE Edgar Allan POE Poème The Haunted Palace – 1839

EDGAR ALLAN POE POEME
LITTERATURE AMERICAINE

EDGAR ALLAN POE POEME Traduction Jacky Lavauzelle*******

EDGAR ALLAN POE POEME Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Montage

EDGAR ALLAN POE
1809-1849




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


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EDGAR ALLAN POE POEME

*********




 The Haunted Palace
LE PALAIS HANTE

 

 *1839*

*****

Edgar Allan Poe Poème Trad Jacky Lavauzelle
Photo Jacky Lavauzelle

 

**

In the greenest of our valleys
Dans la plus verte de nos vallées
By good angels tenanted,
Par de bons anges loués,
Once a fair and stately palace—
Il y avait un palais fier et majestueux
Radiant palace—reared its head.
Qui dressait sa tête – Ô palais radieux !
In the monarch Thought’s dominion,
Possession du monarque de la Pensée,
   It stood there!
Là, il dominait !
Never seraph spread a pinion
Jamais séraphin ne répandit de plume
Over fabric half so fair!
Sur une toile deux fois moins belle !

*

Banners yellow, glorious, golden,
Bannières jaunes, glorieuses, dorées,
On its roof did float and flow
Sur son toit flottaient et coulaient
(This—all this—was in the olden
(Ceci-tout cela – dans un autre temps
Time long ago)
Il y a si longtemps)
And every gentle air that dallied,
Et chaque air suave qui badinait,
In that sweet day,
En cette douce journée,
Along the ramparts plumed and pallid,
Le long des remparts blafards et empanachés,
A wingèd odor went away.
Sur une odeur ailée repartait.

*

Wanderers in that happy valley,
Les étrangers dans cette vallée heureuse,
 Through two luminous windows, saw
Par deux fenêtres lumineuses,
 Spirits moving musically
Des esprits se déplaçant musicalement, regardaient,
To a lute’s well-tunèd law,
Sous la loi d’un luth bien accordé,
Round about a throne where, sitting,
Autour d’un trône où, assis,
 Porphyrogene!
Porphyrogénète !
 In state his glory well befitting,
Dans un état conforme à sa gloire, ainsi
The ruler of the realm was seen.
Le souverain du royaume de tous était vu. 

*

And all with pearl and ruby glowing
Perle et rubis se répandaient
Was the fair palace door,
Sur la porte du majestueux palais,
Through which came flowing, flowing, flowing
A travers laquelle coulait, coulait, coulait
And sparkling evermore,
Et étincelant toujours,
 A troop of Echoes, whose sweet duty
Une troupe d’Echos, dont le doux devoir
Was but to sing,
Se résumait à chanter,
In voices of surpassing beauty,
Avec des voix d’une incomparable beauté,
 The wit and wisdom of their king.
L’esprit et la sagesse de leur roi.

*

But evil things, in robes of sorrow,
Mais des choses mauvaises, en robes de chagrin,
Assailed the monarch’s high estate;
Assaillirent le grand pouvoir du monarque ;
 (Ah, let us mourn!—for never morrow
(Ah ! Pleurons ! Plus jamais
Shall dawn upon him, desolate!)
Le jour ne viendra sur lui, désolé !
And round about his home the glory
Et autour de sa maison, la gloire
 That blushed and bloomed
Qui l’irradiait et le fleurissait
Is but a dim-remembered story
N’est plus qu’une histoire ignorée
Of the old time entombed.
D’un ancien temps oublié.

*

And travellers, now, within that valley,
Et les voyageurs, désormais, dans cette vallée,
Through the red-litten windows see
Par les fenêtres rougeâtre regardent
Vast forms that move fantastically
De vastes formes qui se meuvent fantastiquement
To a discordant melody;
Dans une mélodie discordante ;
 While, like a ghastly rapid river,
Alors que, comme une rapide rivière horrible,
Through the pale door
À travers la pâle porte
A hideous throng rush out forever,
Une foule hideuse se précipite pour toujours,
 And laugh—but smile no more.
Et rit, mais elle, ne sourit plus.

***************

LES PERSONNAGES D’EDGAR POE
PAR
CHARLES BAUDELAIRE

Les personnages de Poe, ou plutôt le personnage de Poe, l’homme aux facultés suraiguës, l’homme aux nerfs relâchés, l’homme dont la volonté ardente et patiente jette un défi aux difficultés, celui dont le regard est tendu avec la roideur d’une épée sur des objets qui grandissent à mesure qu’il les regarde, — c’est Poe lui-même. — Et ses femmes, toutes lumineuses et malades, mourant de maux bizarres et parlant avec une voix qui ressemble à une musique, c’est encore lui ; ou du moins, par leurs aspirations étranges, par leur savoir, par leur mélancolie inguérissable, elles participent fortement de la nature de leur créateur. Quant à sa femme idéale, à sa Titanide, elle se révèle sous différents portraits éparpillés dans ses poésies trop peu nombreuses, portraits, ou plutôt manières de sentir la beauté, que le tempérament de l’auteur rapproche et confond dans une unité vague mais sensible, et où vit plus délicatement peut-être qu’ailleurs cet amour insatiable du Beau, qui est son grand titre, c’est-à-dire le résumé de ses titres à l’affection et au respect des poëtes.

Charles Baudelaire
Edgar Poe, sa vie et ses œuvres
1856
Histoires extraordinaires
Michel Lévy fr.
*********************************

EDGAR ALLAN POE POEME 

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle EDGAR ALLAN POE POEME

LA POESIE D’EDGAR ALLAN POE

LA POESIE D’EDGAR ALLAN POE
LITTERATURE AMERICAINE

Edgar Allan Poe Traduction Jacky Lavauzelle*******

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Montage

EDGAR ALLAN POE
1809-1849




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


****

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LA POESIE D’EDGAR ALLAN POE

*****

A DREAM WITHIN A DREAM
UN RÊVE DANS UN RÊVE 
1849

Take this kiss upon the brow!
Tiens ce baiser sur le front !
And, in parting from you now,
Et, en te quittant à présent,

Photo et traduction Jacky Lavauzelle

**

BRIDAL BALLAD
BALLADE NUPTIALE

The ring is on my hand,
L’anneau est à ma main,
  And the wreath is on my brow;
Et la couronne à mon front ;

Edgar Allan Poe Trad Jacky Lavauzelle

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EULALIE
(1845)

I dwelt alone
Je demeurais seul
In a world of moan,
Dans un monde de gémissements,

Van Gogh Edgar Allan Poe Jacky Lavauzelle

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THE HAPPIEST DAY
LE JOUR LE PLUS HEUREUX
1827

The happiest day – the happiest hour
Le jour le plus heureux – l’heure la plus heureuse
My sear’d and blighted heart hath known,
Mon coeur consumé et brisé l’a connue,

Tableau et Traduction Jacky Lavauzelle

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THE HAUNTED PALACE
LE PALAIS HANTE
1839

In the greenest of our valleys
Dans la plus verte de nos vallées
By good angels tenanted,
Par de bons anges loués,

photo et traduction Jacky Lavauzelle

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SILENCE
1838

There are some qualities—some incorporate things,
Il y a certaines qualités – certaines choses incorporelles,
That have a double life, which thus is made
Avec une double vie, qui est faite

Photo Jacky Lavauzelle

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TO HELEN
A HELENE
1831

Helen, thy beauty is to me
Hélène, ta beauté est pour moi
Like those Nicéan barks of yore,
Ces barques Nicéennes d’autrefois,

To Helen Edgar Allan Poe Traduction Jacky Lavauzelle

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TO ONE IN PARADISE
À QUELQU’UN AU PARADIS

Edgar Poe Poème Trad Jacky Lavauzelle
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LA VALLEE DES TROUBLES
The Valley of Unrest

Poe trad Jacky Lavauzelle*****************************

POE PAR BAUDELAIRE

LES PERSONNAGES DE POE

Les personnages de Poe, ou plutôt le personnage de Poe, l’homme aux facultés suraiguës, l’homme aux nerfs relâchés, l’homme dont la volonté ardente et patiente jette un défi aux difficultés, celui dont le regard est tendu avec la roideur d’une épée sur des objets qui grandissent à mesure qu’il les regarde, — c’est Poe lui-même. — Et ses femmes, toutes lumineuses et malades, mourant de maux bizarres et parlant avec une voix qui ressemble à une musique, c’est encore lui ; ou du moins, par leurs aspirations étranges, par leur savoir, par leur mélancolie inguérissable, elles participent fortement de la nature de leur créateur. Quant à sa femme idéale, à sa Titanide, elle se révèle sous différents portraits éparpillés dans ses poésies trop peu nombreuses, portraits, ou plutôt manières de sentir la beauté, que le tempérament de l’auteur rapproche et confond dans une unité vague mais sensible, et où vit plus délicatement peut-être qu’ailleurs cet amour insatiable du Beau, qui est son grand titre, c’est-à-dire le résumé de ses titres à l’affection et au respect des poëtes.

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L’accord de l’homme et du poète

L’ardeur même avec laquelle il se jette dans le grotesque pour l’amour du grotesque et dans l’horrible pour l’amour de l’horrible, me sert à vérifier la sincérité de son œuvre et l’accord de l’homme avec le poëte. — J’ai déjà remarqué que, chez plusieurs hommes, cette ardeur était souvent le résultat d’une vaste énergie vitale inoccupée, quelquefois d’une opiniâtre chasteté, et aussi d’une profonde sensibilité refoulée. La volupté surnaturelle que l’homme peut éprouver à voir couler son propre sang, les mouvements soudains, violents, inutiles, les grands cris jetés en l’air, sans que l’esprit ait commandé au gosier, sont des phénomènes à ranger dans le même ordre.

la phosphorescence de la pourriture et la senteur de l’orage

Au sein de cette littérature où l’air est raréfié, l’esprit peut éprouver cette vague angoisse, cette peur prompte aux larmes et ce malaise du cœur qui habitent les lieux immenses et singuliers. Mais l’admiration est la plus forte, et d’ailleurs l’art est si grand ! Les fonds et les accessoires y sont appropriés aux sentiments des personnages. Solitude de la nature ou agitation des villes, tout y est décrit nerveusement et fantastiquement. Comme notre Eugène Delacroix, qui a élevé son art à la hauteur de la grande poésie, Edgar Poe aime à agiter ses figures sur des fonds violâtres et verdâtres où se révèlent la phosphorescence de la pourriture et la senteur de l’orage. La nature dite inanimée participe de la nature des êtres vivants, et, comme eux, frissonne d’un frisson surnaturel et galvanique. L’espace est approfondi par l’opium ; l’opium y donne un sens magique à toutes les teintes, et fait vibrer tous les bruits avec une plus significative sonorité. Quelquefois, des échappées magnifiques, gorgées de lumière et de couleur, s’ouvrent soudainement dans ses paysages, et l’on voit apparaître au fond de leurs horizons des villes orientales et des architectures, vaporisées par la distance, où le soleil jette des pluies d’or.

Charles Baudelaire
Edgar Poe, sa vie et ses œuvres
1856
Histoires extraordinaires
Michel Lévy fr.

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LA POESIE D’EDGAR ALLAN POE

Poésie Traduction Jacky Lavauzelle Edgar Allan Poe

MES PENSEES de Taras CHEVTCHENKO – MEUS PENSAMENTOS de Taras SHEVCHENKO – Кобзар – Kobzar

 

*
Taras Chevtchenko
Taras Shevchenko
Тарас Григорович Шевченко
Вірші Тараса Шевченка
Кобзар – Kobzar
JAN HUS L'HERETIQUE de Taras Chevtchenko - Trad Jacky Lavauzelle - Вірші Тараса Шевченка

 


 TRADUCTION FRANCAISE & PORTUGAISE
Tradução Francês e Português
JACKY LAVAUZELLE

 
 Тарас Григорович Шевченко
TARAS CHEVTCHENKO
Taras Shevchenko
25 février 1814 Moryntsi (près de Tcherkassy) – 26 février 1861 Saint-Pétersbourg

Тарас Григорович Шевченко Taras Chevtchenko Тарас Григорович Шевченко Taras Chevtchenko


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Poème – Poema – вірш
Вірші Тараса Шевченка
Os poemas de Taras Shevchenko
Les Poèmes de Taras Chevtchenko
*
Кобзар – Kobzar

Думи мої, думи мої
MES PENSEES
MEUS PENSAMENTOS
1839
 **

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Autoportrait en soldat en exil

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Думи мої, думи мої,
Mes pensées, mes pensées
Meus pensamentos, meus pensamentos
Лихо мені з вами!
Combien vous me torturez !
Quanto você me tortura!
Нащо стали на папері
Pourquoi vous alignez-vous sur ma page
Por que você se alinha na minha página
Сумними рядами?..
En lignes si tristes ? …
Em linhas tão tristes? …
Чом вас вітер не розвіяв
Pourquoi le vent ne vous a-t-il pas éparpillées
Por que o vento não te dispersou
В степу, як пилину?
Dans la steppe, comme de la vulgaire poussière ?
Na estepe como poeira comum?
Чом вас лихо не приспало,
Pourquoi ne vous êtes vous pas assoupies
Por que você não adormeceu
Як свою дитину?..
Comme l’enfant dans son berceau ? …
Como a criança em seu berço? …

*

Бо вас лихо на світ на сміх породило,
Le malheur, moqueur, les a fait naître,
A desgraça, rindo, deu à luz a eles,
Поливали сльози… чом не затопили,
En les arrosant de larmes… Pourquoi ne vous ont-elles pas inondées,
Tomando-as de lágrimas … Por que elas não te inundaram,
Не винесли в море, не розмили в полі?…
Emportées vers la mer, enfouies dans la steppe ?
Por que eles não te levaram para o mar ou foram enterrados nas estepes?
Не питали б люде, що в мене болить,
Personne ne me demanderait ce qui me blesse
Ninguém me perguntaria o que me machuca
Не питали б, за що проклинаю долю,
Ni pourquoi je maudis mon sort,
Nem por que eu amaldiçoo meu destino
Чого нуджу світом? «Нічого робить»,—
Ni pourquoi j’erre dans le monde ? « Je m’en moque »,
Nem por que estou vagando no mundo? « Eu não me importo »,
Не сказали б на сміх…
Ils n’en parleraient plus ainsi en se moquant …
Eles não falavam dessa maneira tirando sarro …

*

Квіти мої, діти!
Mes fleurs, mes enfants !
Minhas flores, meus filhos!
Нащо ж вас кохав я, нащо доглядав?
Pourquoi vous avoir aimées, pourquoi vous avoir élevées ?
Por que você ama, por que você se levantou?
Чи заплаче серце одно на всім світі,
Y a-t-il un cœur dans le monde entier
Existe um coração no mundo inteiro?
Як я з вами плакав?.. Може, і вгадав…
Pour vous pleurer ainsi ? .. Peut-être ai-je deviné …
Chorar tanto assim? .. Talvez eu tenha adivinhado …
Може, найдеться дівоче
Peut-être y a-t-il une fille,
Talvez haja uma garota
  Серце, карі очі,
Cœur tendre, yeux bruns,
Coração mole, olhos castanhos,
Що заплачуть на сі думи,—
Qui pleure sur ces pensées,
Quem chora sobre esses pensamentos?
Я більше не хочу.
Moi, je ne veux plus !
Eu não quero mais!
Одну сльозу з очей карих —
Une larme des yeux noirs de cette demoiselle,
Uma lágrima dos olhos negros desta jovem
І пан над панами!
Et le seigneur des seigneurs, je deviendrais !
E o senhor dos senhores eu me tornaria!
Думи мої, думи мої,
Mes pensées, mes pensées
Meus pensamentos, meus pensamentos
Лихо мені з вами!
Combien vous me torturez !
Quanto você me tortura!

*

За карії оченята,
Pour les beaux yeux malicieux
За чорнії брови
Sous de noirs sourcils
Серце рвалося, сміялось,
Mon cœur s’est emporté, léger,
Виливало мову,
Il a chanté la langue,
Виливало, як уміло,
Il a chanté, habilement,
За темнії ночі,
L’obscurité de la nuit,
За вишневий сад зелений,
Les verts cerisiers sombres du verger,
За ласки дівочі…
Les douces caresses de la jeune fille…
За степи та за могили,
Les steppes et les monticules funéraires,
Що на Україні,
Par l’Ukraine,
Серце мліло, не хотіло
Mon cœur ne voulait plus
Співать на чужині…
Chanter dans un autre pays…

(…)

 

*

Думи мої, думи мої,
Mes pensées, mes pensées
Meus pensamentos, meus pensamentos
 Квіти мої, діти!
Mes fleurs, mes enfants!
Minhas flores, meus filhos!
 Виростав вас, доглядав вас,—
Je vous ai éduquées en prenant soin de vous,
Educando-se e cuidando de si mesmo,
Де ж мені вас діти?
Et maintenant ?
E agora?
  В Україну ідіть, діти!
Partez en Ukraine, mes enfants !
Vá para a Ucrânia, meus filhos!
 В нашу Україну,
Dans notre Ukraine,
Na nossa Ucrânia,
Попідтинню, сиротами,
Comme des orphelins, à travers les chemins de traverse,
Como órfãos,
А я — тут загину.
Et moi, moi je vais mourir ici.
E eu vou morrer aqui.
Там найдете щире серце
Vous trouverez là-bas un cœur sincère
Você vai encontrar lá um coração sincero
І слово ласкаве,
Et de tendres mots
E palavras carinhosas
Там найдете щиру правду,
Là, vous trouverez la pure vérité,
Lá você encontrará a pura verdade,
А ще, може, й славу…
Et aussi, peut-être, la gloire …
E também, talvez, glória …

*

Привітай же, моя ненько,
Accepte, ma tendre
Aceite ,meu doce
Моя Україно,
Ma chère Ukraine,
Minha querida Ucrânia,
Моїх діток нерозумних,
Mes innocents enfants
Minhas crianças inocentes
Як свою дитину.
Comme si c’était les tiens.
Como se fosse seu.

1839, С.-Петербург
1839 – Saint-Pétersbourg
1839 – São Petersburgo

 

**

 

Taras Chevtchenko
Taras Shevchenko
Тарас Григорович Шевченко
Вірші Тараса Шевченка
JAN HUS L'HERETIQUE de Taras Chevtchenko - Trad Jacky Lavauzelle

 


 TRADUCTION FRANCAISE & PORTUGAISE
Tradução Francês e Português
JACKY LAVAUZELLE