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LES PLUS BELLES ŒUVRES DE LA MUSIQUE CONTEMPORAINE

MUSIQUE CONTEMPORAINE
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LES PLUS BELLES
ŒUVRES DE LA
MUSIQUE CONTEMPORAINE

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A partir du tableau de William Bouguereau, Le chant des anges

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Philip Glass
(Musique Minimaliste)

Akhnaten
Opéra
(1983)

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« Je mourrai avant d’avoir écrit toute ma musique. »
Philip Glass

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Steve Reich
(Musique Minimaliste)
(Né le 3 octobre 1936 à New-York)

Proverb
(1995)

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Terry Riley
Terrence Mitchell “Terry” Riley
né le 24 juin 1935 à Colfax en Californie
(Musique Minimaliste)

In C
(1964)
(performed on 2012 Jan. 31 at CEU, Budapest)

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György Ligeti
né en Roumanie à Diciosânmartin/Dicsőszentmárton (aujourd’hui Târnăveni) le 28 mai 1923 – mort le 12 juin 2006 à Vienne.

Le Grand Macabre
(opéra en deux actes)
(1974 et 1977)
Mysteries of the Macabre
( Gothenburg Symphony)
(Performance de Barbara Hannigan)

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Steve Reich

Four Sections
(1987)
(with Kristjan Järvi & MDR Leipzig Radio Symphony Orchestra)

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Philip Glass
(Musique Minimaliste)

Glassworks
(deux flûtes, deux saxophones sopranos, deux saxophones ténors, deux cors, piano/synthétiseur, altos, violoncelles)
(1981)

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Pierre Boulez
né le 26 mars 1925 à Montbrison et mort le 5 janvier 2016 à Baden-Baden

…explosante-fixe…
( « mémorial » pour Igor Stravinsky)
(Première version 1971)
(Ensemble intercontemporain)
(Direction Matthias Pintscher)
(Sophie Cherrier, Marion Ralincourt, flûtes
Emmanuelle Ophèle, flûte MIDI (Musical Instrument Digital Interface))


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Arvo Pärt
(Musique Minimaliste)

Da pacem Domine
(pour chœur mixte ou chœur et orchestre à cordes)
(2004)

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Philip Glass
(Musique Minimaliste)

Le Canyon
The Canyon
(1988)

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« La question de savoir si quelqu’un a besoin de ce que je fais est secondaire. »
György Ligeti

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György Ligeti
né en Roumanie à Diciosânmartin/Dicsőszentmárton (aujourd’hui Târnăveni) le 28 mai 1923 – mort le 12 juin 2006 à Vienne.

Lux æterna
(un chœur à 16 voix)
( Cappella Amsterdam, Daniel Reuss & Susanne Van Els)

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Arvo Pärt
né le 11 septembre 1935 à Paide (Estonie)
(Musique Minimaliste)

Fratres
1977

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John Adams
John Coolidge Adams


El Niño
(opéra en deux actes sous forme d’oratorio – création le 15 décembre 2000 au théâtre du Châtelet à Paris)

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György Ligeti
né en Roumanie à Diciosânmartin/Dicsőszentmárton (aujourd’hui Târnăveni) le 28 mai 1923 – mort le 12 juin 2006 à Vienne.

Requiem
(1963-1965)
(Makeda Monnet, soprano / Victoire Bunel, mezzo-soprano)
(Chœur National Hongrois / Csaba Somos, Chef de chœur
Orchestre du Conservatoire de Paris / Ensemble intercontemporain
Matthias Pintscher, direction)


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Steve Reich

Six Marimbas
(1986)

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Grégoire Hetzel
né en 1972 à Paris

La Chute de Fukuyama
(Opéra – 29 mars 2013)
(Orchestre Philharmonique de Radio-France – Direction : Daniel Harding – Ensemble vocal AEDES)

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Steve Reich

Richter/Excerpt
( The Shed – 2019)

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Olivier Messiaen
né le 10 décembre 1908 à Avignon – mort le 27 avril 1992 à Clichy

Turangalîla-Symphonie
(pour orchestre et deux solistes)
(1946 et 1948)
( Orchestre Philharmonique de Radio France, Myung-Whun Chung, 2008)

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La Nature, trésor inépuisable des couleurs et des sons, des formes et des rythmes, modèle inégalé de développement total et de variation perpétuelle, la Nature est la suprême ressource !
Olivier Messiaen

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John Adams
John Coolidge Adams


Nixon in China
(Opéra en trois actes – 1987)
( English National Opera Chorus and Orchestra – Paul Daniel)

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« Mon œuvre est tournée vers l’homme de l’avenir, vers une ouverture en avant. Tournée vers un homme qui veut voyager dans le cosmos, qui considère cette planète comme un point de départ et un étape, qui comprend qu’il n’est ici qu’en visite pour un bref moment, et uniquement pour apprendre certaines choses ; en réalité, peu de choses : qu’il est extrêmement limité dans sa conscience et dans ses facultés corporelles. Son but est l’au-delà – sans cesse. »
Karlheinz Stockhausen
Ecouter en découvreur
Éditeur Philarmonie de Paris

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Steve Reich

Piano phase
(1967)

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Luciano Berio
né le 24 octobre 1925 à Oneglia (Ligurie) – mort le 27 mai 2003 à Rome
Musique électroacoustique

Folk songs
(1965)
(Stella Doufexis, mezzosoprano)
Direction de Konstantia Gourzi)

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Alban Berg
né le 9 février 1885 Vienne – mort le 24 décembre 1935 Vienne.

Sieben frühe Lieder
Sept lieder de jeunesse
(sept lieder pour voix de femme et piano)
(1905-08)
Anne Sofie von Otter

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Terry Riley

Salome Dances for Peace
(1986)
(Carnegie Hall Kronos Quartet Workshop)

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Steve Reich

Music for a Large Ensemble
(1978)

Arnold Schönberg par Egon Schiele, 1917

Arnold Schönberg
né le 13 septembre 1874 à Vienne-mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles

Moses und Aron
Moïse et Aaron

opéra inachevé en trois actes
1954

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« Face à une oeuvre d’art, on ne doit pas rêver, mais s’attacher à en percer la signification. »
Arnold Schönberg

Arnold Schönberg en 1928.

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Karlheinz Stockhausen
né le 22 août 1928 à Mödrath – mort le 5 décembre 2007 à Kürten

Gesang der Jünglinge
(musique électroacoustique)
(1955/1956)
(Diffusée le 30 mai 1956 par les studios de la Westdeutscher Rundfunk)

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Steve Reich

Nagoya Marimbas
(1994)
(Eric Retterer & Shawn Savageau)

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Alban Berg
né le 9 février 1885 Vienne – mort le 24 décembre 1935 Vienne.

Le Concerto à la mémoire d’un ange
concerto pour violon
(1935)
(Création à Barcelone de façon posthume le 19 avril 1936)
(Luc Héry, violon)

Alban Berg par Emil Stumpp

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Dans la hiérarchie artistique, les oiseaux sont les plus grands musiciens qui existent sur notre planète.
Olivier Messiaen

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Olivier Messiaen
né le 10 décembre 1908 à Avignon – mort le 27 avril 1992 à Clichy

Quatuor pour la fin du Temps
(pour violon, violoncelle, clarinette et piano)
Antje Weithaas, Violon & Sol Gabetta, Violoncelle & Sabine Meyer, Clarinette & Bertrand Chamayou, Piano

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Arvo Pärt
(Musique Minimaliste)


Tabula rasa
1977
(orchestre à cordes, deux violons et un piano préparé)

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Luciano Berio
né le 24 octobre 1925 à Oneglia (Ligurie) – mort le 27 mai 2003 à Rome
Musique électroacoustique

Epifanie
Épiphanie
(1961)
(Cathy Berberian, voix)
(Orchestra della RAI di Roma sous la direction de Luciano Berio)

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Jonathan Harvey
né le 3 mai 1939 à Sutton Coldfield, Warwickshire – mort le 4 décembre 2012

Bhakti
(Oeuvre mixte – quinze instruments et pour une bande quadriphonique)
(1982)
(Spectrum – sous la direction de Guy Protheroe)

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John Cage
né le 5 septembre 1912 à Los Angeles – mort le 12 août 1992 à New York,

Dreams
(1948)

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Philip Glass
né le 31 janvier 1937 à Baltimore
(Musique minimaliste)

Einstein on the beach
(1976)

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John Adams
John Coolidge Adams
né le 15 février 1947 à Worcester (Massachusetts)

Doctor Atomic
(Opéra – 2005)
( livret de Peter Sellars, créé le 1er octobre 2005 au San Francisco Opera)

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Terry Riley
Terrence Mitchell “Terry” Riley
né le 24 juin 1935 à Colfax en Californie
(Musique Minimaliste)

Persian Surgery Dervishes
(deux concerts en solo d’orgue électrique, l’un à Los Angeles le 18 avril 1971, l’autre à Paris le 24 mai 1972)

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Luigi Nono
29 janvier 1924 – 8 mai 1990, Venise

Il canto sospeso für Sopran, Alt, Tenor, Chor und Orchester
(Konzerthaus Freiburg, 2017)

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Luciano Berio
né le 24 octobre 1925 à Oneglia (Ligurie) – mort le 27 mai 2003 à Rome
Musique électroacoustique

Sinfonia
Symphonie

(Direction Pierre Boulez)
(31 mai 1995, Chicago Symphony Orchestra)

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Alban Berg
né le 9 février 1885 Vienne – mort le 24 décembre 1935 Vienne.

Wozzeck
(opéra en trois actes – 1912 et 1922)
(création le 14 décembre 1925 au Staatsoper de Berlin sous la direction de Erich Kleiber)
Direction de Fabio Luisi, Philharmonia Zürich, Chor der Oper Zürich
Christian Gerhaher (Wozzeck) & Gun-Brit Barkmin (Marie)

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La classe de composition de Paul Dukas au Conservatoire en 1929
Olivier Messiaen est assis à droite.


Olivier Messiaen
né le 10 décembre 1908 à Avignon – mort le 27 avril 1992 à Clichy

Fête des belles eaux
(1937)

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Karlheinz Stockhausen
né le 22 août 1928 à Mödrath – mort le 5 décembre 2007 à Kürten

Kontakte
(musique électroacoustique)
(1960)

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Steve Reich

Eight Lines
(1983)
Première version : Octet
(1979)

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« La musique, c’est le drame, c’est le pathétique, c’est la mort… Si la musique n’est pas ça, si elle n’est pas le dépassement jusqu’aux limites, elle n’est rien.« 
Jean Barraqué

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Jean Barraqué
Jean-Henri-Alphonse Barraqué
né le 17 janvier 1928 à Puteaux – mort le 17 août 1973 à Paris

Sonate pour violon
(Rachel Field)

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Krzysztof Penderecki
23 novembre 1933 à Dębica – mort le 29 mars 2020 à Cracovie
Compositeur polonais

Cadenza
(1984)
pour alto solo
(Laura Liu)

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Philip Glass
né le 31 janvier 1937 à Baltimore

Musique en douze parties
Music in Twelve Parts
(Composé entre 1971 et 1974)

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La famille Schönberg (1907) par Richard Gerstl.


Arnold Schönberg
né le 13 septembre 1874 à Vienne-mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles

Erwartung
Op. 17
(1909)
( Alessandra Marc, soprano)
(Staatskapelle Dresden conducted – Giuseppe Sinopoli)

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Luigi Nono
29 janvier 1924 – 8 mai 1990, Venise

La Lontananza Nostalgica Utopica Futura
(1988-1989)

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Lorenzo Ferrero
(né en 1951 à Turin)

Charlotte Corday
( opéra en trois actes de Lorenzo Ferrero sur un livret italien de Giuseppe Di Leva – création le 21 février 1989 au Teatro dell’Opera di Roma)

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Terry Riley
(Musique Minimaliste)

A Rainbow in Curved Air
(1969)
(orgue électronique et bande magnétique)

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Henryk Mikołaj Górecki
né le 6 décembre 1933 dans le village de Czernica, gmina Gaszowice, voïvodie de Silésie, au sud de la Pologne – mort le 12 novembre 2010 à Katowice

Symphony No. 3
Op. 36 (1976)
« Symphonie des chants plaintifs »
(pour soprano solo et orchestre)
( Zofia Kilanowicz)

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Krzysztof Penderecki
23 novembre 1933 à Dębica – mort le 29 mars 2020 à Cracovie
Compositeur polonais

Requiem polonais
Polish Requiem
( 1980 et 1984, et révisé en 1993.)

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Charles Edward Ives

Charles Edward Ives
20 octobre 1874, Danbury (Connecticut) – 19 mai 1954 New York

The Unanswered Question,
La Question sans réponse

(  œuvre pour ensemble de cordes, trompette solo et quatuor à vent)
1908

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Jean Barraqué
Jean-Henri-Alphonse Barraqué
né le 17 janvier 1928 à Puteaux – mort le 17 août 1973 à Paris

Séquence
(1950-1955)
(Joséphine Nendrick, Soprano)

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Alban Berg
né le 9 février 1885 Vienne – mort le 24 décembre 1935 Vienne.

Lulu
(opéra dodécaphonique)
(Arleen Auger, soprano, City of Birmingham Symphony Orchestra, Simon Rattle, directeur)

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Pierre Boulez
né le 26 mars 1925 à Montbrison et mort le 5 janvier 2016 à Baden-Baden

Le Marteau Sans Maître
(pour voix et six instruments)
(d’après des poèmes tirés du Marteau sans maître de René Char)
(1954)

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Benjamin Britten


Benjamin Britten
né le 22 novembre 1913 Lowestoft (Suffolk) – mort le 4 décembre 1976 Aldeburgh

Death in Venice
La Mort à Venise
(Opéra – 1973)

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Philip Glass
(Musique Minimaliste)

Music from The Hours
( Michael Riesman & Nico Muhly)

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Krzysztof Penderecki
23 novembre 1933 à Dębica – mort le 29 mars 2020 à Cracovie
Compositeur polonais

Thrène à la mémoire des victimes d’Hiroshima
Threnody for the Victims of Hiroshima

(1960)

Hiroshima après le bombardement.

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Aaron Copland


Aaron Copland
14 novembre1900 Brooklyn (New York) – 2 décembre 1990 Tarrytown (New York)

Appalachian Spring
ballet composé en 1944.
(créé le 30 octobre 1944 à la Library of Congress de Washington)

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Philip Glass

Metamorphosis
(1988)


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Arvo Pärt

Für Alina

(œuvre fondatrice du style tintinnabuli)
(1976)

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Edgar Varèse
né à Paris le 22 décembre 1883 – mort à New York le 6 novembre 1965

Poème électronique
(pièce de musique électroacoustique – Création le 2 mai 1958 à Bruxelles)

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Iannis Xenakis
né le 29 mai 1922 à Brăila en Roumanie et mort le 4 février 2001 à Paris

Metastasis
(Metastaseis B’)
(1953-1954)
(pour un orchestre de 61 instrumentistes)
(Elle fut créée le 16 octobre 1955 au Festival de Donaueschingen, en Allemagne, sous la direction de Hans Rosbaud)

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Philip Glass

Pruit Igoe
(de Koyaanisqatsi)

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Jean Barraqué
Jean-Henri-Alphonse Barraqué
né le 17 janvier 1928 à Puteaux – mort le 17 août 1973 à Paris

Sonate pour piano
(w/ score)
(1950/52)

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« Une grande œuvre est essentiellement inachevée ; susceptible d’évolution, elle suppose, dans sa passivité et son indifférence, la métamorphose. Toujours vivante, elle sait s’inscrire aussi bien par ses ombres que par ses lumières. »
Jean Barraqué, À propos de l’œuvre de Claude Debussy

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Peter Eötvös

Trois sœurs
Three sisters
(Opéra)
(Albert Schagidullin
Orchestre de l’Opéra de Lyon, Kent Nagano)

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Steve Reich

Clapping Music
(1972)

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Lorenzo Ferrero
né en 1951 à Turin

Risorgimento!
(Opéra – 2011)
(livret italien de Dario Oliveri, création le 26 mars 2011)

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La Monte Young
né le 14 octobre 1935

The Well-Tuned Piano
(composée à partir de 1964 jusqu’à maintenant)

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George Benjamin
né le 31 janvier 1960 à Londres

Written on Skin
(Opéra – 2012)
(Festival d’Aix en Provence 2012 – mise en scène de Katie Mitchell)

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John Cage

Bird Cage
(1972)

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Charles Edward Ives

A Set of Pieces for Theatre Orchestra
(1906/1911)
(Orpheus Chamber Orchestra – Gilbert Kalish)

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Pierre Boulez

Structures I
pour deux pianos
(1951)
Structures II
pour deux pianos
(1956-1961)

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Philip Glass

Complete Piano Etudes

(Jeroen van Veen, piano)

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Pierre Schaeffer & Pierre Henry
Pierre Schaeffer (né à Nancy le 14 août 1910, et mort aux Milles, près d’Aix-en-Provence, le 19 août 1995)
Pierre Henry ( né le 9 décembre 1927 à Paris et mort le 5 juillet 2017 à Paris)

Symphonie pour un homme seul
(musique concrète)
(en concert le 18 mars 1950 à l’École normale de musique de Paris)

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Tristan Murail
(Musique spectrale)
né au Havre le 11 mars 1947

Gondwana
(Pour orchestre)
(1980)

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Gérard Grisey
né à Belfort le 17 juin 1946 – mort à Paris le 11 novembre 1998
(Musique spectrale)

Les Espaces Acoustiques
(Cycle de six pièces)
(1974-1985)

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Edgard Varèse
né à Paris le 22 décembre 1883 – mort à New York le 6 novembre 1965

Ionisation
(pour 13 percussions dont 1 piano)
(Ensemble intercontemporain)
(1931)

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Francesco Filidei
né en 1973 à Pise, en Toscane

L’Inondation
(Opéra – 2018)

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Pierre Boulez

Figures-Doubles-Prismes

(1964/68)

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Tristan Murail
(Musique spectrale)

Time and Again
(Pour orchestre)
1985

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Sylvano Bussotti
né à Florence le 1er octobre 1931

Five Piano Pieces for David Tudor No.3
pour piano
(Interprète & Performance: Hyun-Mook Lim)

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Luigi Russolo

Luigi Russolo

Risveglio di una Città

Luigi Russolo, intonarumori, 1913.



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MONT FUJI – 1917 – POÈME DE MIKHAIL KOUZMINE – Михаи́л Алексе́евич Кузми́н – Фузии в блюдечке

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*Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
*

Кузмин на портрете Ю. П. Анненкова (1919)
Portrait de Kouzmine par Georges Annenkov en 1919


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

Traduction Jacky Lavauzelle 

MIKHAÏL KOUZMINE

 Михаи́л Алексе́евич Кузми́н

 

 6 octobre 1872 Iaroslavl – 1er mars 1936 Leningrad

 

Поэзия Михаила Кузьмина

LA POÉSIE DE MIKHAÏL KOUZMINE

 

MONT FUJI
1917
Фузии в блюдечке

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Сквозь чайный пар я вижу гору Фузий,
À travers la vapeur de thé, je vois le mont Fuji,
На желтом небе золотой вулкан.
Dans le ciel jaune se trouve le volcan doré.
Как блюдечко природу странно узит!
Comme il est étrange de retrouver cette nature !
Но новый трепет мелкой рябью дан.
Mais un nouveau frisson est donné dans de fragiles ondulations.
Как облаков продольных паутинки
Comme les fines toiles des nuages
Пронзает солнце с муравьиный глаз,
Sont transpercés par un soleil pas plus grand qu’un œil de fourmi,
А птицы-рыбы, черные чаинки,
Et des oiseaux-poissons, les feuilles de thé noir,
Чертят лазури зыблемый топаз!
Dessinant une topaze azur imparable !

*

Весенний мир вместится в малом мире:
Le monde du printemps se tient dans ce petit monde :
Запахнут миндали, затрубит рог,
Sentez les amandes, écoutez la corne
И весь залив, хоть будь он вдвое шире,
Et toute la baie, même si elle était deux fois plus large,
фарфоровый обнимет ободок.
Embrasse la bordure de la porcelaine.
Но ветка неожиданной мимозы,
Mais une branche de mimosa inattendu,
Рассекши небеса, легла на них, —
Divise le ciel, allongez-vous dessus,
Так на страницах философской прозы
Alors, sur les pages de prose philosophique
Порою заблестит влюбленный стих.
Parfois, un couplet amoureux brille.




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1917

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Кузмин на портрете Н. Радлова (1926)Николай Эрнестович Радлов
Portrait de 1926 de Kouzmine par
Nikolai Ernestovich Radlov
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ULYSSE EST REVENU – Poésie d’Ossip MANDELSTAM – 1917- Поэзия Осипа Мандельштама – Золотистого мёда струя из бутылки текла

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LITTÉRATURE RUSSE
POÉSIE RUSSE
Русская литература
Русская поэзия
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Poésie de Ossip Mandelstam
Поэзии Осип Мандельштам
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Ossip Emilievitch Mandelstam
О́сип Эми́льевич Мандельшта́м
2/3 janvier 1891 Varsovie – 27 décembre 1938 Vladivostok
2/3 января 1891 Варшава — 27 декабря 1938

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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ULYSSE EST REVENU
1917
Золотистого мёда струя из бутылки текла

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посвящается Вере и Сергею Судейкиным
A Vera et à Sergueï Soudeïkine

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Золотистого мёда струя из бутылки текла
Un ruisseau de miel doré coulait d’une bouteille
Так тягуче и долго, что молвить хозяйка успела:
Si visqueux et si lourd que l’hôtesse réussi à dire :…

1917

FÊTE D’OCTOBRE- POEME DE ZINAÏDA HIPPIUS -Поэзия Зинаиды Гиппиус – Веселье

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LITTÉRATURE RUSSE
POÉSIE RUSSE
Русская литература
Русская поэзия
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Poésie de Zinaïda Hippius
Поэзия Зинаиды Гиппиус
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Zinaïda Nicolaïevna Hippius
Зинаи́да Никола́евна Ги́ппиус

8 novembre 1869 Beliov Russie – 9 septembre 1945 Paris,
8 ноября 1869 Белёв, Российская империя — 9 сентября 1945 Париж Франция

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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FÊTE D’OCTOBRE
1917
Веселье
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Блевотина войны – октябрьское веселье!
Quel vomi de la guerre – cette fête d’octobre !
От этого зловонного вина
De ce vin puant…

29 октября 1917
29 octobre 1917

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LA VOIX DE L’HOMME – Poème de ANNA AKHMATOVA – 1917 – И мнится — голос человека

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Poésie d’Anna Akhmatova
Поэзия Анны Ахматовой

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Натан Исаевич Альтман,Natan Altman Портрет А. А. Ахматовой, Portrait d’Anna Akhmatova, 1914, Русский музей, Musée Russe, Saint-Pétersbourg, Санкт-Петербург

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LITTÉRATURE RUSSE
POÉSIE RUSSE
Русская литература

Русская поэзия
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Anna Akhmatova
Анна Ахматова

11 juin 1889 Odessa – 5 mars 1966 Moscou
11 июня 1889 Одесса – 5 марта 1966, Домодедово, Московская область, СССР

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LA VOIX DE L’HOMME
1917
И мнится — голос человека
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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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И мнится — голос человека
Et elle n’a jamais pénétré – la voix de l’homme
Здесь никогда не прозвучит,
Et elle ne résonnera jamais ici,…


1917. Слепнево
1917 – Slepnevo

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Poésie d’Anna Akhmatova
Поэзия Анны Ахматовой

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SEULE – Poème de Marina Tsvétaïeva – Марина Ивановна Цветаева – 1917

Traduction Jacky Lavauzelle João da Cruz e Sousa
João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

LITTÉRATURE RUSSE
POÉSIE RUSSE
Русская литература

Русская поэзия


TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE


L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Par-Pierre-Choumoff.jpg.
Marina Tsvétaïeva – photo de Pierre Choumoff ( Пётр Ива́нович Шу́мов )

Marina Ivanovna Tsvetaïeva
Марина Ивановна Цветаева

poétesse russe
русская поэтесса
Moscou 26 septembre 1892 – Ielabouga 31 août 1941
26 сентября 1892, Москва — 31 августа 1941, Елабуга

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SEULE
1917
Новый год я встретила одна
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LEVAN CHOGOSHVILI ,ლევან ჭოღოშვილი, Tbilissi – Détail

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Новый год я встретила одна.
Nouvel An, je suis seule.
Я, богатая, была бедна,
Moi, la riche, j’étais pauvre,…


31 декабря 1917
31 décembre 1917

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Poésie de Marina Tsvétaïéva
Поэзия Марины Чветаевой

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Marina Tsvétaïeva en 1924
João da Cruz e Sousa Traduction Jacky Lavauzelle

LE COUTEAU CARNIVORE Poème de Miguel Hernández – Un carnívoro cuchillo – 1934/1935

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Miguel Hernández
(30 octobre 1910 Orihuela, province d’Alicante – 28 mars 1942 Alicante)
(Orihuela, 30 de octubre de 1910-Alicante, 28 de marzo de 1942)
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El rayo que no cesa
(1934-1935)

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LE COUTEAU CARNIVORE
Un carnívoro cuchillo

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Juan Gris – Compotier et nappe à carreaux (1917)
Musée Guggenheim

Un carnívoro cuchillo
Un couteau carnivore,
de ala dulce y homicida
aile douce et homicide,
sostiene un vuelo y un brillo
soutient son vol et son éclat
alrededor de mi vida.
autour de ma vie …

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POEMES DE MIGUEL HERNANDEZ
POEMAS DE MIGUEL HERNANDEZ

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Aos vinte anos -Soneto – SULLY PRUDHOMME – A VINGT ANS

Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso:
SULLY PRUDHOMME

Sully Prudhomme Traduction Italienne Jacky Lavauzelle
Francisco dos Santos, Salomé, 1917, Lisbonne

*Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

*
SULLY PRUDHOMME
1839-1907


****

Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso
À vingt ans on a l’œil difficile et très fier 
***

**

À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso:
On ne regarde pas la première venue,
Nós não olhamos para a primeira vinda,
  Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
Mas a mulher mais linda!  E, cheio de êxtase ingênuo,
  On prend pour de l’amour le désir né d’hier.
Nós tomamos para o amor o desejo nascido ontem.

*

Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
Mais tarde, depois do aprendizado amargo,
Le prestige insolent des grands yeux diminue,
O prestígio insolente dos olhos grandes diminui,
  Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
E outros, de uma graça anteriormente desconhecida,
Révèlent un trésor plus intime et plus cher.
Revele um tesouro mais íntimo e mais caro.

*

Mais on ne fait jamais que changer d’infortune :
Mas estamos apenas mudando a desgraça:
À l’âge où l’on croyait n’en pouvoir aimer qu’une,
Na idade em que pensamos que só poderíamos amar uma mulher,
 C’est par elle déjà qu’on apprit à souffrir ;
É por ela já que se aprendeu a sofrer;

*

Puis, quand on reconnaît que plus d’une est charmante,
Então, quando reconhecemos que mais de uma é encantadora,
 On sent qu’il est trop tard pour choisir une amante
É tarde demais para escolher um amante
Et que le cœur n’a plus la force de s’ouvrir.
O coração não tem mais força para abrir.

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 SULLY PRUDHOMME
&
LE SYMBOLISME
par Jules Huret

J’ai trouvé M. Sully-Prudhomme, l’auteur de Justice, des Vaines Tendresses et de tant d’autres œuvres poétiques qui l’ont mené à l’Académie française, très préoccupé de la question qui m’amenait près de lui : la signification et la portée du mouvement symboliste.

— Je prépare, en ce moment, m’a-t-il dit, une longue étude où je tâcherai d’analyser les états d’esprit de ces jeunes gens afin de les définir au point de vue poétique. Je ne suis pas encore fixé, j’en suis à la recherche des éléments de mon analyse, et, tenez, j’ai trouvé là-dedans, les Entretiens Politiques et Littéraires, une note importante pour mon étude : l’auteur d’un article confond, dans leur définition, la poésie et l’éloquence. II se trompe, il erre regrettablement, et je crains fort qu’il n’en soit de même pour beaucoup de ces messieurs dans la plupart de leurs théories… Mais, je vous le répète, je ne suis pas encore fixé, et je ne peux me prononcer à présent.

Ce que je puis vous dire, par exemple, après Leconte de Lisle, Mendès, de Hérédia et Coppée, qui vous ont tout dit, c’est que mon oreille n’est pas sensible du tout, du tout, au charme que les novateurs veulent introduire dans leur nouvelle forme de vers. Ils me disent que j’ai l’oreille vieillie, gâtée par la musique des vieux rythmes, c’est possible ! Depuis vingt-cinq ans, trente ans même, je me suis habitué à voir dans le Parnasse la consécration de la vieille versification : il m’a semblé que le Parnasse, en fait de législation poétique, avait apporté la loi, et il se peut très bien que je m’expose à être aussi injuste envers eux que les romantiques envers Lebrun-Pindare et Baour-Lormian ! Aussi, je cherche à m’instruire… Pour savoir si c’est moi qui ai tort, je m’applique à analyser les ressources d’expression dont dispose la versification française. Mais c’est très difficile ! Leurs œuvres ne m’y aident pas du tout. Généralement, n’est-ce pas, on apporte, avec une forme nouvelle, un sens nouveau ? Or, il arrive ceci : c’est que non seulement la musique de leurs vers m’échappe, mais le sens m’en demeure tout à fait obscur, également !

De sorte, ajouta M. Sully Prudhomme, avec un vague sourire, que je me sens dans un état de prostration déplorable…

— Ce jugement, un peu général, s’applique-t-il, demandai-je, à tous indistinctement ?

— D’abord, je ne les connais pas tous ; ils m’ont quelquefois pris pour tête de Turc, et vous avez, d’ailleurs, enregistré leurs aménités à mon endroit. N’est-ce pas l’un d’eux, Charles Morice, qui m’a dit : Si vous étiez un poète ! et qui prend l’air de me breveter poète à l’usage des jeunes filles sentimentales ? Bast ! qu’est-ce que ça me fait ! Il oublie que j’ai écrit Justice et traduit Lucrèce. Mais ça n’a pas d’importance. Dans son livre, La Littérature de tout à l’heure, il y a des choses très bien, d’ailleurs. Mais quel cas voulez-vous que je fasse d’opinions si peu renseignées ?

J’en vois quelques autres ici : Henri de Régnier, par exemple, avec qui je parle souvent de tout cela. C’est celui qui, dans ses vers, chaque fois qu’il condescend à me faire participer à sa pensée, me paraît introduire le plus de musique dans le signe conventionnel du langage, et qui doit être par conséquent le plus apte à exprimer l’indéfinissable.

Oui, insista M. Sully Prudhomme, chaque fois que de Régnier daigne faire un vers qui me soit intelligible, ce vers est superbe, — d’où j’en conclus qu’il pourrait faire un poète supérieur si tous ses vers étaient intelligibles ! Mais, vous me comprenez, quand j’ai un volume de lui devant les yeux, que je cherche à le déchiffrer, je suis dans la situation d’un bonhomme qu’on aurait conduit au milieu d’une immense forêt, en lui disant : « Si tu as soif, il y a une source là, quelque part, cherche. » On en fait un Tantale, quand ce serait si simple de lui dire où elle est, la source. Eh bien ! moi, je lui demande, à de Régnier, de me conduire à son rêve…

Je demandai encore :

— Y a-t-il, selon vous, en dehors des Parnassiens et des symbolistes, une génération de poètes à considérer ?

— Mais, monsieur, n’y a-t-il pas Rouchor, Richepin, le petit Dorchain, Fabié, qui n’ont rien de commun avec nous que de se servir de la langue française telle qu’elle nous est venue de 1830, et d’en faire un usage personnel ? Ce sont là, il me semble, des poètes très originaux, et ce sont précisément des témoins de la puissance d’expression et de la féconde diversité qu’on peut trouver dans la langue poétique actuelle.

Jules Huret
Enquête sur l’évolution littéraire

Bibliothèque-Charpentier, 

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SULLY PRUDHOMME
*

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

A vent’anni – Sonetto di SULLY PRUDHOMME – A VINGT ANS

A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso
SULLY PRUDHOMME

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle
Francisco dos Santos, Salomé, Lisbonne, 1917

*Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

*
SULLY PRUDHOMME
1839-1907


****

A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso
À vingt ans on a l’œil difficile et très fier 
***

**

À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso:
On ne regarde pas la première venue,
Non guardiamo la prima donna che viene,
  Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
Ma solo la donna più bella! E pieno di estasi ingenua,
  On prend pour de l’amour le désir né d’hier.
Si crede che il desiderio nato ieri sia d’amore.

*

Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
Più tardi, quando abbiamo fatto un amaro apprendimento,
Le prestige insolent des grands yeux diminue,
Il prestigio insolente dei grandi occhi diminuisce,
  Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
E altri, di una grazia precedentemente sconosciuta,
Révèlent un trésor plus intime et plus cher.
Rivela un tesoro più intimo e più costoso.

*

Mais on ne fait jamais que changer d’infortune :
Ma stiamo solo trovando un’altra disgrazia
À l’âge où l’on croyait n’en pouvoir aimer qu’une,
All’età in cui pensavamo di poterne solo amare uno,
 C’est par elle déjà qu’on apprit à souffrir ;
È già da lei che si impara a soffrire;

*

Puis, quand on reconnaît que plus d’une est charmante,
Quindi, quando scopriamo che più di una donna è affascinante,
 On sent qu’il est trop tard pour choisir une amante
È troppo tardi per scegliere un amante
Et que le cœur n’a plus la force de s’ouvrir.
E il cuore non ha più la forza di aprirsi.

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 SULLY PRUDHOMME
&
LE SYMBOLISME
par Jules Huret

 

J’ai trouvé M. Sully-Prudhomme, l’auteur de Justice, des Vaines Tendresses et de tant d’autres œuvres poétiques qui l’ont mené à l’Académie française, très préoccupé de la question qui m’amenait près de lui : la signification et la portée du mouvement symboliste.

— Je prépare, en ce moment, m’a-t-il dit, une longue étude où je tâcherai d’analyser les états d’esprit de ces jeunes gens afin de les définir au point de vue poétique. Je ne suis pas encore fixé, j’en suis à la recherche des éléments de mon analyse, et, tenez, j’ai trouvé là-dedans, les Entretiens Politiques et Littéraires, une note importante pour mon étude : l’auteur d’un article confond, dans leur définition, la poésie et l’éloquence. II se trompe, il erre regrettablement, et je crains fort qu’il n’en soit de même pour beaucoup de ces messieurs dans la plupart de leurs théories… Mais, je vous le répète, je ne suis pas encore fixé, et je ne peux me prononcer à présent.

Ce que je puis vous dire, par exemple, après Leconte de Lisle, Mendès, de Hérédia et Coppée, qui vous ont tout dit, c’est que mon oreille n’est pas sensible du tout, du tout, au charme que les novateurs veulent introduire dans leur nouvelle forme de vers. Ils me disent que j’ai l’oreille vieillie, gâtée par la musique des vieux rythmes, c’est possible ! Depuis vingt-cinq ans, trente ans même, je me suis habitué à voir dans le Parnasse la consécration de la vieille versification : il m’a semblé que le Parnasse, en fait de législation poétique, avait apporté la loi, et il se peut très bien que je m’expose à être aussi injuste envers eux que les romantiques envers Lebrun-Pindare et Baour-Lormian ! Aussi, je cherche à m’instruire… Pour savoir si c’est moi qui ai tort, je m’applique à analyser les ressources d’expression dont dispose la versification française. Mais c’est très difficile ! Leurs œuvres ne m’y aident pas du tout. Généralement, n’est-ce pas, on apporte, avec une forme nouvelle, un sens nouveau ? Or, il arrive ceci : c’est que non seulement la musique de leurs vers m’échappe, mais le sens m’en demeure tout à fait obscur, également !

De sorte, ajouta M. Sully Prudhomme, avec un vague sourire, que je me sens dans un état de prostration déplorable…

— Ce jugement, un peu général, s’applique-t-il, demandai-je, à tous indistinctement ?

— D’abord, je ne les connais pas tous ; ils m’ont quelquefois pris pour tête de Turc, et vous avez, d’ailleurs, enregistré leurs aménités à mon endroit. N’est-ce pas l’un d’eux, Charles Morice, qui m’a dit : Si vous étiez un poète ! et qui prend l’air de me breveter poète à l’usage des jeunes filles sentimentales ? Bast ! qu’est-ce que ça me fait ! Il oublie que j’ai écrit Justice et traduit Lucrèce. Mais ça n’a pas d’importance. Dans son livre, La Littérature de tout à l’heure, il y a des choses très bien, d’ailleurs. Mais quel cas voulez-vous que je fasse d’opinions si peu renseignées ?

J’en vois quelques autres ici : Henri de Régnier, par exemple, avec qui je parle souvent de tout cela. C’est celui qui, dans ses vers, chaque fois qu’il condescend à me faire participer à sa pensée, me paraît introduire le plus de musique dans le signe conventionnel du langage, et qui doit être par conséquent le plus apte à exprimer l’indéfinissable.

Oui, insista M. Sully Prudhomme, chaque fois que de Régnier daigne faire un vers qui me soit intelligible, ce vers est superbe, — d’où j’en conclus qu’il pourrait faire un poète supérieur si tous ses vers étaient intelligibles ! Mais, vous me comprenez, quand j’ai un volume de lui devant les yeux, que je cherche à le déchiffrer, je suis dans la situation d’un bonhomme qu’on aurait conduit au milieu d’une immense forêt, en lui disant : « Si tu as soif, il y a une source là, quelque part, cherche. » On en fait un Tantale, quand ce serait si simple de lui dire où elle est, la source. Eh bien ! moi, je lui demande, à de Régnier, de me conduire à son rêve…

Je demandai encore :

— Y a-t-il, selon vous, en dehors des Parnassiens et des symbolistes, une génération de poètes à considérer ?

— Mais, monsieur, n’y a-t-il pas Rouchor, Richepin, le petit Dorchain, Fabié, qui n’ont rien de commun avec nous que de se servir de la langue française telle qu’elle nous est venue de 1830, et d’en faire un usage personnel ? Ce sont là, il me semble, des poètes très originaux, et ce sont précisément des témoins de la puissance d’expression et de la féconde diversité qu’on peut trouver dans la langue poétique actuelle.

Jules Huret
Enquête sur l’évolution littéraire

Bibliothèque-Charpentier, 

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SULLY PRUDHOMME
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Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

LA BEAUTE – Poème de Constantin Cavafis – Καβάφης – Έτσι πολύ ατένισα

Poème de Constantin Cavafis
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

Έτσι πολύ ατένισα
LA BEAUTE
1917  

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Cavafy Trad Jacky Lavauzelle Ingres
Jean-Auguste-Dominique Ingres, La Grande Odalisque,1814, musée du Louvre

 

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Την εμορφιά έτσι πολύ ατένισα,
La beauté m’a tant submergé,
που πλήρης είναι αυτής η όρασίς μου.
que ma vision pour toujours en est changée.
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Γραμμές του σώματος. Κόκκινα χείλη. Μέλη ηδονικά.
Lignes des corps. Lèvres rouges. Membres jouisseurs.
Μαλλιά σαν από αγάλματα ελληνικά παρμένα∙
Cheveux de statues grecques,
πάντα έμορφα, κι αχτένιστα σαν είναι,
toujours superbes, indescriptibles,
και πέφτουν, λίγο, επάνω στ’ άσπρα μέτωπα.
retombant à peine sur un front blanc.
Πρόσωπα της αγάπης, όπως τα ‘θελεν
Des visages d’amour, comme le voulait
η ποίησίς μου… μες στες νύχτες της νεότητός μου,
ma poésie … dans les nuits de ma jeunesse,
μες στες νύχτες μου, κρυφά συναντημένα…
dans mes nuits, secrètement rencontrés …

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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