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Aos vinte anos -Soneto – SULLY PRUDHOMME – A VINGT ANS

Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso:
SULLY PRUDHOMME

Sully Prudhomme Traduction Italienne Jacky Lavauzelle
Francisco dos Santos, Salomé, 1917, Lisbonne

*Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

*
SULLY PRUDHOMME
1839-1907


****

Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso
À vingt ans on a l’œil difficile et très fier 
***

**

À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso:
On ne regarde pas la première venue,
Nós não olhamos para a primeira vinda,
  Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
Mas a mulher mais linda!  E, cheio de êxtase ingênuo,
  On prend pour de l’amour le désir né d’hier.
Nós tomamos para o amor o desejo nascido ontem.

*

Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
Mais tarde, depois do aprendizado amargo,
Le prestige insolent des grands yeux diminue,
O prestígio insolente dos olhos grandes diminui,
  Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
E outros, de uma graça anteriormente desconhecida,
Révèlent un trésor plus intime et plus cher.
Revele um tesouro mais íntimo e mais caro.

*

Mais on ne fait jamais que changer d’infortune :
Mas estamos apenas mudando a desgraça:
À l’âge où l’on croyait n’en pouvoir aimer qu’une,
Na idade em que pensamos que só poderíamos amar uma mulher,
 C’est par elle déjà qu’on apprit à souffrir ;
É por ela já que se aprendeu a sofrer;

*

Puis, quand on reconnaît que plus d’une est charmante,
Então, quando reconhecemos que mais de uma é encantadora,
 On sent qu’il est trop tard pour choisir une amante
É tarde demais para escolher um amante
Et que le cœur n’a plus la force de s’ouvrir.
O coração não tem mais força para abrir.

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 SULLY PRUDHOMME
&
LE SYMBOLISME
par Jules Huret

J’ai trouvé M. Sully-Prudhomme, l’auteur de Justice, des Vaines Tendresses et de tant d’autres œuvres poétiques qui l’ont mené à l’Académie française, très préoccupé de la question qui m’amenait près de lui : la signification et la portée du mouvement symboliste.

— Je prépare, en ce moment, m’a-t-il dit, une longue étude où je tâcherai d’analyser les états d’esprit de ces jeunes gens afin de les définir au point de vue poétique. Je ne suis pas encore fixé, j’en suis à la recherche des éléments de mon analyse, et, tenez, j’ai trouvé là-dedans, les Entretiens Politiques et Littéraires, une note importante pour mon étude : l’auteur d’un article confond, dans leur définition, la poésie et l’éloquence. II se trompe, il erre regrettablement, et je crains fort qu’il n’en soit de même pour beaucoup de ces messieurs dans la plupart de leurs théories… Mais, je vous le répète, je ne suis pas encore fixé, et je ne peux me prononcer à présent.

Ce que je puis vous dire, par exemple, après Leconte de Lisle, Mendès, de Hérédia et Coppée, qui vous ont tout dit, c’est que mon oreille n’est pas sensible du tout, du tout, au charme que les novateurs veulent introduire dans leur nouvelle forme de vers. Ils me disent que j’ai l’oreille vieillie, gâtée par la musique des vieux rythmes, c’est possible ! Depuis vingt-cinq ans, trente ans même, je me suis habitué à voir dans le Parnasse la consécration de la vieille versification : il m’a semblé que le Parnasse, en fait de législation poétique, avait apporté la loi, et il se peut très bien que je m’expose à être aussi injuste envers eux que les romantiques envers Lebrun-Pindare et Baour-Lormian ! Aussi, je cherche à m’instruire… Pour savoir si c’est moi qui ai tort, je m’applique à analyser les ressources d’expression dont dispose la versification française. Mais c’est très difficile ! Leurs œuvres ne m’y aident pas du tout. Généralement, n’est-ce pas, on apporte, avec une forme nouvelle, un sens nouveau ? Or, il arrive ceci : c’est que non seulement la musique de leurs vers m’échappe, mais le sens m’en demeure tout à fait obscur, également !

De sorte, ajouta M. Sully Prudhomme, avec un vague sourire, que je me sens dans un état de prostration déplorable…

— Ce jugement, un peu général, s’applique-t-il, demandai-je, à tous indistinctement ?

— D’abord, je ne les connais pas tous ; ils m’ont quelquefois pris pour tête de Turc, et vous avez, d’ailleurs, enregistré leurs aménités à mon endroit. N’est-ce pas l’un d’eux, Charles Morice, qui m’a dit : Si vous étiez un poète ! et qui prend l’air de me breveter poète à l’usage des jeunes filles sentimentales ? Bast ! qu’est-ce que ça me fait ! Il oublie que j’ai écrit Justice et traduit Lucrèce. Mais ça n’a pas d’importance. Dans son livre, La Littérature de tout à l’heure, il y a des choses très bien, d’ailleurs. Mais quel cas voulez-vous que je fasse d’opinions si peu renseignées ?

J’en vois quelques autres ici : Henri de Régnier, par exemple, avec qui je parle souvent de tout cela. C’est celui qui, dans ses vers, chaque fois qu’il condescend à me faire participer à sa pensée, me paraît introduire le plus de musique dans le signe conventionnel du langage, et qui doit être par conséquent le plus apte à exprimer l’indéfinissable.

Oui, insista M. Sully Prudhomme, chaque fois que de Régnier daigne faire un vers qui me soit intelligible, ce vers est superbe, — d’où j’en conclus qu’il pourrait faire un poète supérieur si tous ses vers étaient intelligibles ! Mais, vous me comprenez, quand j’ai un volume de lui devant les yeux, que je cherche à le déchiffrer, je suis dans la situation d’un bonhomme qu’on aurait conduit au milieu d’une immense forêt, en lui disant : « Si tu as soif, il y a une source là, quelque part, cherche. » On en fait un Tantale, quand ce serait si simple de lui dire où elle est, la source. Eh bien ! moi, je lui demande, à de Régnier, de me conduire à son rêve…

Je demandai encore :

— Y a-t-il, selon vous, en dehors des Parnassiens et des symbolistes, une génération de poètes à considérer ?

— Mais, monsieur, n’y a-t-il pas Rouchor, Richepin, le petit Dorchain, Fabié, qui n’ont rien de commun avec nous que de se servir de la langue française telle qu’elle nous est venue de 1830, et d’en faire un usage personnel ? Ce sont là, il me semble, des poètes très originaux, et ce sont précisément des témoins de la puissance d’expression et de la féconde diversité qu’on peut trouver dans la langue poétique actuelle.

Jules Huret
Enquête sur l’évolution littéraire

Bibliothèque-Charpentier, 

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SULLY PRUDHOMME
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Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

A vent’anni – Sonetto di SULLY PRUDHOMME – A VINGT ANS

A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso
SULLY PRUDHOMME

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle
Francisco dos Santos, Salomé, Lisbonne, 1917

*Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

*
SULLY PRUDHOMME
1839-1907


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A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso
À vingt ans on a l’œil difficile et très fier 
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À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso:
On ne regarde pas la première venue,
Non guardiamo la prima donna che viene,
  Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
Ma solo la donna più bella! E pieno di estasi ingenua,
  On prend pour de l’amour le désir né d’hier.
Si crede che il desiderio nato ieri sia d’amore.

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Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
Più tardi, quando abbiamo fatto un amaro apprendimento,
Le prestige insolent des grands yeux diminue,
Il prestigio insolente dei grandi occhi diminuisce,
  Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
E altri, di una grazia precedentemente sconosciuta,
Révèlent un trésor plus intime et plus cher.
Rivela un tesoro più intimo e più costoso.

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Mais on ne fait jamais que changer d’infortune :
Ma stiamo solo trovando un’altra disgrazia
À l’âge où l’on croyait n’en pouvoir aimer qu’une,
All’età in cui pensavamo di poterne solo amare uno,
 C’est par elle déjà qu’on apprit à souffrir ;
È già da lei che si impara a soffrire;

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Puis, quand on reconnaît que plus d’une est charmante,
Quindi, quando scopriamo che più di una donna è affascinante,
 On sent qu’il est trop tard pour choisir une amante
È troppo tardi per scegliere un amante
Et que le cœur n’a plus la force de s’ouvrir.
E il cuore non ha più la forza di aprirsi.

********************

 SULLY PRUDHOMME
&
LE SYMBOLISME
par Jules Huret

 

J’ai trouvé M. Sully-Prudhomme, l’auteur de Justice, des Vaines Tendresses et de tant d’autres œuvres poétiques qui l’ont mené à l’Académie française, très préoccupé de la question qui m’amenait près de lui : la signification et la portée du mouvement symboliste.

— Je prépare, en ce moment, m’a-t-il dit, une longue étude où je tâcherai d’analyser les états d’esprit de ces jeunes gens afin de les définir au point de vue poétique. Je ne suis pas encore fixé, j’en suis à la recherche des éléments de mon analyse, et, tenez, j’ai trouvé là-dedans, les Entretiens Politiques et Littéraires, une note importante pour mon étude : l’auteur d’un article confond, dans leur définition, la poésie et l’éloquence. II se trompe, il erre regrettablement, et je crains fort qu’il n’en soit de même pour beaucoup de ces messieurs dans la plupart de leurs théories… Mais, je vous le répète, je ne suis pas encore fixé, et je ne peux me prononcer à présent.

Ce que je puis vous dire, par exemple, après Leconte de Lisle, Mendès, de Hérédia et Coppée, qui vous ont tout dit, c’est que mon oreille n’est pas sensible du tout, du tout, au charme que les novateurs veulent introduire dans leur nouvelle forme de vers. Ils me disent que j’ai l’oreille vieillie, gâtée par la musique des vieux rythmes, c’est possible ! Depuis vingt-cinq ans, trente ans même, je me suis habitué à voir dans le Parnasse la consécration de la vieille versification : il m’a semblé que le Parnasse, en fait de législation poétique, avait apporté la loi, et il se peut très bien que je m’expose à être aussi injuste envers eux que les romantiques envers Lebrun-Pindare et Baour-Lormian ! Aussi, je cherche à m’instruire… Pour savoir si c’est moi qui ai tort, je m’applique à analyser les ressources d’expression dont dispose la versification française. Mais c’est très difficile ! Leurs œuvres ne m’y aident pas du tout. Généralement, n’est-ce pas, on apporte, avec une forme nouvelle, un sens nouveau ? Or, il arrive ceci : c’est que non seulement la musique de leurs vers m’échappe, mais le sens m’en demeure tout à fait obscur, également !

De sorte, ajouta M. Sully Prudhomme, avec un vague sourire, que je me sens dans un état de prostration déplorable…

— Ce jugement, un peu général, s’applique-t-il, demandai-je, à tous indistinctement ?

— D’abord, je ne les connais pas tous ; ils m’ont quelquefois pris pour tête de Turc, et vous avez, d’ailleurs, enregistré leurs aménités à mon endroit. N’est-ce pas l’un d’eux, Charles Morice, qui m’a dit : Si vous étiez un poète ! et qui prend l’air de me breveter poète à l’usage des jeunes filles sentimentales ? Bast ! qu’est-ce que ça me fait ! Il oublie que j’ai écrit Justice et traduit Lucrèce. Mais ça n’a pas d’importance. Dans son livre, La Littérature de tout à l’heure, il y a des choses très bien, d’ailleurs. Mais quel cas voulez-vous que je fasse d’opinions si peu renseignées ?

J’en vois quelques autres ici : Henri de Régnier, par exemple, avec qui je parle souvent de tout cela. C’est celui qui, dans ses vers, chaque fois qu’il condescend à me faire participer à sa pensée, me paraît introduire le plus de musique dans le signe conventionnel du langage, et qui doit être par conséquent le plus apte à exprimer l’indéfinissable.

Oui, insista M. Sully Prudhomme, chaque fois que de Régnier daigne faire un vers qui me soit intelligible, ce vers est superbe, — d’où j’en conclus qu’il pourrait faire un poète supérieur si tous ses vers étaient intelligibles ! Mais, vous me comprenez, quand j’ai un volume de lui devant les yeux, que je cherche à le déchiffrer, je suis dans la situation d’un bonhomme qu’on aurait conduit au milieu d’une immense forêt, en lui disant : « Si tu as soif, il y a une source là, quelque part, cherche. » On en fait un Tantale, quand ce serait si simple de lui dire où elle est, la source. Eh bien ! moi, je lui demande, à de Régnier, de me conduire à son rêve…

Je demandai encore :

— Y a-t-il, selon vous, en dehors des Parnassiens et des symbolistes, une génération de poètes à considérer ?

— Mais, monsieur, n’y a-t-il pas Rouchor, Richepin, le petit Dorchain, Fabié, qui n’ont rien de commun avec nous que de se servir de la langue française telle qu’elle nous est venue de 1830, et d’en faire un usage personnel ? Ce sont là, il me semble, des poètes très originaux, et ce sont précisément des témoins de la puissance d’expression et de la féconde diversité qu’on peut trouver dans la langue poétique actuelle.

Jules Huret
Enquête sur l’évolution littéraire

Bibliothèque-Charpentier, 

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SULLY PRUDHOMME
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Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

Vie de saint Jean-Baptiste – CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON

Vie de saint Jean-Baptiste
FRANCE – LYON

CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE
(ABSIDE)

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

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PANNEAU
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE

Le panneau de la Rédemption se trouve dans l’abside (du grec ἁψίς – la voûte, l’arcade) de la cathédrale Saint-Jean à gauche de celui relatant la vie de Jean-Baptiste.

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Renaud II de Forez
archevêque de Lyon de 1193 à 1226
Donateur du vitrail

Photo Jacky Lavauzelle
Renaud II de Forez Archevêque de Lyon

« Il convenait de consacrer au saint Précurseur, patron de la Primatiale, l’une des principales verrières de l’abside. Ce vitrail, arrivé jusqu’à nous dans son intégrité, est d’un intérêt exceptionnel, car la présence du donateur nous marque la date de son exécution et de celle des vitraux qui l’accompagnent.
Le donateur du vitrail : un évêque revêtu du costume épiscopal offre à sa cathédrale la verrière qu’il tient dans ses mains. Derrière lui, un clerc porte la crosse. Au bas du vitrail, simplement figuré par des ornements géométraux, on lit aldrain.  A n’en pas douter, il s’agit de Renaud II de Forez, archevêque de Lyon de 1193 à 1226, dont les généreuses donations en faveur de sa cathédrale sont connues par l’Obituaire. « 

Lucien Bégule
Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise
A. Rey, 1911

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L’ANNONCE A ZACHARIE
L’ange annonce à Zacharie la naissance d’un fils

Cathédrale St Jean Lyon Photo Jacky Lavauzelle
L’Annonce à Zacharie par Gabriel

8 Or, pendant que Zacharie s’acquittait devant Dieu des fonctions sacerdotales, dans l’ordre de sa classe,
9 il fut désigné par le sort, selon la coutume observée par les prêtres, pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y offrir l’encens.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prière à l’heure de l’encens.
11 Mais un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 Zacharie, en le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit.
13 Mais l’ange lui dit :  » Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée ; ta femme Elisabeth te donnera un fils que tu appelleras Jean.
14 Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance ;15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni rien qui enivre, car il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère.
16 Il convertira beaucoup d’enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 et lui-même marchera devant lui, dans l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les indociles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple parfait.  »
18 Zacharie dit à l’ange :  » A quoi reconnaîtrai-je que cela sera ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.  »
19 L’ange lui répondit :  » Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle.
20 Et voici que tu seras muet et ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps.  »
21 Cependant le peuple attendait Zacharie, et il s’étonnait qu’il demeurât si longtemps dans le sanctuaire.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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LA NAISSANCE DE JEAN-BAPTISTE

57 Cependant, le temps s’accomplit où Elisabeth devait enfanter, et elle mit au monde un fils.
58 Ses voisins et ses parents, ayant appris que le Seigneur avait signalé en elle sa miséricorde, se réjouissaient avec elle.
59 Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils le nommaient Zacharie d’après le nom de son père.
60 Mais sa mère, prenant la parole :  » Non, dit-elle, mais il s’appellera Jean.  »
61 Ils lui dirent :  » Il n’y a personne dans votre famille qui soit appelé de ce nom.  »
62 Et ils demandaient par signe à son père comment il voulait qu’on le nommât.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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ZACHARIE ECRIT LE NOM DE JEAN SUR UNE TABLETTE

63 S’étant fait apporter une tablette, il écrivit :  » Jean est son nom  » ; et tous furent dans l’étonnement.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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SALOME, FILLE D’HERODIADE, DANSANT DEVANT HERODE, AVANT DE DEMANDER LA TÊTE DE JEAN-BAPTISTE

Photo Jacky Lavauzelle La Vie de Saint Jean-Baptiste
Salomé, fille d’Hérodiade, dansant devant Hérode (détail)

1 En ce temps-là, Hérode le Tétrarque apprit ce qui se publiait de Jésus.
2 Et il dit à ses serviteurs :  » C’est Jean-Baptiste ! Il est ressuscité des morts : voilà pourquoi des miracles s’opèrent par lui.  »
3 Car Hérode ayant fait arrêter Jean, l’avait chargé de chaînes et jeté en prison, à cause d’Hérodiade, femme de son frère Philippe,
4 parce que Jean lui disait :  » Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme.  »
5 Volontiers il l’eût fait mourir, mais il craignait le peuple, qui regardait Jean comme un prophète.
6 Or, comme on célébrait le jour de naissance d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa devant les convives et plut à Hérode,
7 de sorte qu’il promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait.
8 Elle, instruite d’abord par sa mère :  » Donne-moi, dit-elle, ici sur un plateau, la tête de Jean-Baptiste.  »
9 Le roi fut contristé ; mais à cause de son serment et de ses convives, il commanda qu’on la lui donnât,
10 et il envoya décapiter Jean dans sa prison.
11 Et la tête, apportée sur un plateau, fut donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
12 Les disciples de Jean vinrent prendre le corps et lui donnèrent la sépulture ; puis ils allèrent en informer Jésus.

La Bible
Évangile selon Saint Matthieu
Chapitre XIV
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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La décollation de saint Jean

LA DÉCOLLATION
Un mot utilisé pour le martyre de Saint Jean-Baptiste
Par l’Encyclopédie

« Ce mot n’est guère d’usage en françois que pour exprimer le martyre de S. Jean-Baptiste, à qui Hérode, comme on sait, fit couper la tête. Il se dit même moins fréquemment du martyre de ce saint, que de la fête qu’on célebre en mémoire de ce martyre, ou des tableaux de S. Jean dans lesquels la tête est représentée séparée du tronc.
On dit qu’un ambassadeur de France à Constantinople, montroit un jour à Mahomet II. une décollation de S. Jean admirablement représentée ; le grand-seigneur n’y trouvoit d’autre défaut, sinon que le peintre n’avoit pas observé que quand un homme est décapité, la peau se retire un peu en arriere. Le prince voulant en convaincre l’ambassadeur, fit à l’instant décapiter un homme & apporter la tête, afin de servir de preuve de ce qu’il disoit. Tel est le récit de Catherinot, traité de la Peinture. Mais il est très-douteux que ce fait soit arrivé à un ambassadeur de France : on prétend que ce fut à Jacques Bellin, fameux peintre de Venise, que cette avanture arriva. Chambers. (G) »
Edme-François Mallet
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 4

 

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LA VIE DE JEAN-BAPTISTE

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LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle