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Aos vinte anos -Soneto – SULLY PRUDHOMME – A VINGT ANS

Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso:
SULLY PRUDHOMME

Sully Prudhomme Traduction Italienne Jacky Lavauzelle
Francisco dos Santos, Salomé, 1917, Lisbonne

*Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

*
SULLY PRUDHOMME
1839-1907


****

Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso
À vingt ans on a l’œil difficile et très fier 
***

**

À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
Aos vinte anos, temos um olhar difícil e orgulhoso:
On ne regarde pas la première venue,
Nós não olhamos para a primeira vinda,
  Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
Mas a mulher mais linda!  E, cheio de êxtase ingênuo,
  On prend pour de l’amour le désir né d’hier.
Nós tomamos para o amor o desejo nascido ontem.

*

Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
Mais tarde, depois do aprendizado amargo,
Le prestige insolent des grands yeux diminue,
O prestígio insolente dos olhos grandes diminui,
  Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
E outros, de uma graça anteriormente desconhecida,
Révèlent un trésor plus intime et plus cher.
Revele um tesouro mais íntimo e mais caro.

*

Mais on ne fait jamais que changer d’infortune :
Mas estamos apenas mudando a desgraça:
À l’âge où l’on croyait n’en pouvoir aimer qu’une,
Na idade em que pensamos que só poderíamos amar uma mulher,
 C’est par elle déjà qu’on apprit à souffrir ;
É por ela já que se aprendeu a sofrer;

*

Puis, quand on reconnaît que plus d’une est charmante,
Então, quando reconhecemos que mais de uma é encantadora,
 On sent qu’il est trop tard pour choisir une amante
É tarde demais para escolher um amante
Et que le cœur n’a plus la force de s’ouvrir.
O coração não tem mais força para abrir.

********************

 SULLY PRUDHOMME
&
LE SYMBOLISME
par Jules Huret

J’ai trouvé M. Sully-Prudhomme, l’auteur de Justice, des Vaines Tendresses et de tant d’autres œuvres poétiques qui l’ont mené à l’Académie française, très préoccupé de la question qui m’amenait près de lui : la signification et la portée du mouvement symboliste.

— Je prépare, en ce moment, m’a-t-il dit, une longue étude où je tâcherai d’analyser les états d’esprit de ces jeunes gens afin de les définir au point de vue poétique. Je ne suis pas encore fixé, j’en suis à la recherche des éléments de mon analyse, et, tenez, j’ai trouvé là-dedans, les Entretiens Politiques et Littéraires, une note importante pour mon étude : l’auteur d’un article confond, dans leur définition, la poésie et l’éloquence. II se trompe, il erre regrettablement, et je crains fort qu’il n’en soit de même pour beaucoup de ces messieurs dans la plupart de leurs théories… Mais, je vous le répète, je ne suis pas encore fixé, et je ne peux me prononcer à présent.

Ce que je puis vous dire, par exemple, après Leconte de Lisle, Mendès, de Hérédia et Coppée, qui vous ont tout dit, c’est que mon oreille n’est pas sensible du tout, du tout, au charme que les novateurs veulent introduire dans leur nouvelle forme de vers. Ils me disent que j’ai l’oreille vieillie, gâtée par la musique des vieux rythmes, c’est possible ! Depuis vingt-cinq ans, trente ans même, je me suis habitué à voir dans le Parnasse la consécration de la vieille versification : il m’a semblé que le Parnasse, en fait de législation poétique, avait apporté la loi, et il se peut très bien que je m’expose à être aussi injuste envers eux que les romantiques envers Lebrun-Pindare et Baour-Lormian ! Aussi, je cherche à m’instruire… Pour savoir si c’est moi qui ai tort, je m’applique à analyser les ressources d’expression dont dispose la versification française. Mais c’est très difficile ! Leurs œuvres ne m’y aident pas du tout. Généralement, n’est-ce pas, on apporte, avec une forme nouvelle, un sens nouveau ? Or, il arrive ceci : c’est que non seulement la musique de leurs vers m’échappe, mais le sens m’en demeure tout à fait obscur, également !

De sorte, ajouta M. Sully Prudhomme, avec un vague sourire, que je me sens dans un état de prostration déplorable…

— Ce jugement, un peu général, s’applique-t-il, demandai-je, à tous indistinctement ?

— D’abord, je ne les connais pas tous ; ils m’ont quelquefois pris pour tête de Turc, et vous avez, d’ailleurs, enregistré leurs aménités à mon endroit. N’est-ce pas l’un d’eux, Charles Morice, qui m’a dit : Si vous étiez un poète ! et qui prend l’air de me breveter poète à l’usage des jeunes filles sentimentales ? Bast ! qu’est-ce que ça me fait ! Il oublie que j’ai écrit Justice et traduit Lucrèce. Mais ça n’a pas d’importance. Dans son livre, La Littérature de tout à l’heure, il y a des choses très bien, d’ailleurs. Mais quel cas voulez-vous que je fasse d’opinions si peu renseignées ?

J’en vois quelques autres ici : Henri de Régnier, par exemple, avec qui je parle souvent de tout cela. C’est celui qui, dans ses vers, chaque fois qu’il condescend à me faire participer à sa pensée, me paraît introduire le plus de musique dans le signe conventionnel du langage, et qui doit être par conséquent le plus apte à exprimer l’indéfinissable.

Oui, insista M. Sully Prudhomme, chaque fois que de Régnier daigne faire un vers qui me soit intelligible, ce vers est superbe, — d’où j’en conclus qu’il pourrait faire un poète supérieur si tous ses vers étaient intelligibles ! Mais, vous me comprenez, quand j’ai un volume de lui devant les yeux, que je cherche à le déchiffrer, je suis dans la situation d’un bonhomme qu’on aurait conduit au milieu d’une immense forêt, en lui disant : « Si tu as soif, il y a une source là, quelque part, cherche. » On en fait un Tantale, quand ce serait si simple de lui dire où elle est, la source. Eh bien ! moi, je lui demande, à de Régnier, de me conduire à son rêve…

Je demandai encore :

— Y a-t-il, selon vous, en dehors des Parnassiens et des symbolistes, une génération de poètes à considérer ?

— Mais, monsieur, n’y a-t-il pas Rouchor, Richepin, le petit Dorchain, Fabié, qui n’ont rien de commun avec nous que de se servir de la langue française telle qu’elle nous est venue de 1830, et d’en faire un usage personnel ? Ce sont là, il me semble, des poètes très originaux, et ce sont précisément des témoins de la puissance d’expression et de la féconde diversité qu’on peut trouver dans la langue poétique actuelle.

Jules Huret
Enquête sur l’évolution littéraire

Bibliothèque-Charpentier, 

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SULLY PRUDHOMME
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Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

A vent’anni – Sonetto di SULLY PRUDHOMME – A VINGT ANS

A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso
SULLY PRUDHOMME

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle
Francisco dos Santos, Salomé, Lisbonne, 1917

*Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle




 

Traduction Jacky Lavauzelle

Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

*
SULLY PRUDHOMME
1839-1907


****

A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso
À vingt ans on a l’œil difficile et très fier 
***

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À vingt ans on a l’œil difficile et très fier :
A vent’anni, abbiamo uno sguardo difficile e orgoglioso:
On ne regarde pas la première venue,
Non guardiamo la prima donna che viene,
  Mais la plus belle ! Et, plein d’une extase ingénue,
Ma solo la donna più bella! E pieno di estasi ingenua,
  On prend pour de l’amour le désir né d’hier.
Si crede che il desiderio nato ieri sia d’amore.

*

Plus tard, quand on a fait l’apprentissage amer,
Più tardi, quando abbiamo fatto un amaro apprendimento,
Le prestige insolent des grands yeux diminue,
Il prestigio insolente dei grandi occhi diminuisce,
  Et d’autres, d’une grâce autrefois méconnue,
E altri, di una grazia precedentemente sconosciuta,
Révèlent un trésor plus intime et plus cher.
Rivela un tesoro più intimo e più costoso.

*

Mais on ne fait jamais que changer d’infortune :
Ma stiamo solo trovando un’altra disgrazia
À l’âge où l’on croyait n’en pouvoir aimer qu’une,
All’età in cui pensavamo di poterne solo amare uno,
 C’est par elle déjà qu’on apprit à souffrir ;
È già da lei che si impara a soffrire;

*

Puis, quand on reconnaît que plus d’une est charmante,
Quindi, quando scopriamo che più di una donna è affascinante,
 On sent qu’il est trop tard pour choisir une amante
È troppo tardi per scegliere un amante
Et que le cœur n’a plus la force de s’ouvrir.
E il cuore non ha più la forza di aprirsi.

********************

 SULLY PRUDHOMME
&
LE SYMBOLISME
par Jules Huret

 

J’ai trouvé M. Sully-Prudhomme, l’auteur de Justice, des Vaines Tendresses et de tant d’autres œuvres poétiques qui l’ont mené à l’Académie française, très préoccupé de la question qui m’amenait près de lui : la signification et la portée du mouvement symboliste.

— Je prépare, en ce moment, m’a-t-il dit, une longue étude où je tâcherai d’analyser les états d’esprit de ces jeunes gens afin de les définir au point de vue poétique. Je ne suis pas encore fixé, j’en suis à la recherche des éléments de mon analyse, et, tenez, j’ai trouvé là-dedans, les Entretiens Politiques et Littéraires, une note importante pour mon étude : l’auteur d’un article confond, dans leur définition, la poésie et l’éloquence. II se trompe, il erre regrettablement, et je crains fort qu’il n’en soit de même pour beaucoup de ces messieurs dans la plupart de leurs théories… Mais, je vous le répète, je ne suis pas encore fixé, et je ne peux me prononcer à présent.

Ce que je puis vous dire, par exemple, après Leconte de Lisle, Mendès, de Hérédia et Coppée, qui vous ont tout dit, c’est que mon oreille n’est pas sensible du tout, du tout, au charme que les novateurs veulent introduire dans leur nouvelle forme de vers. Ils me disent que j’ai l’oreille vieillie, gâtée par la musique des vieux rythmes, c’est possible ! Depuis vingt-cinq ans, trente ans même, je me suis habitué à voir dans le Parnasse la consécration de la vieille versification : il m’a semblé que le Parnasse, en fait de législation poétique, avait apporté la loi, et il se peut très bien que je m’expose à être aussi injuste envers eux que les romantiques envers Lebrun-Pindare et Baour-Lormian ! Aussi, je cherche à m’instruire… Pour savoir si c’est moi qui ai tort, je m’applique à analyser les ressources d’expression dont dispose la versification française. Mais c’est très difficile ! Leurs œuvres ne m’y aident pas du tout. Généralement, n’est-ce pas, on apporte, avec une forme nouvelle, un sens nouveau ? Or, il arrive ceci : c’est que non seulement la musique de leurs vers m’échappe, mais le sens m’en demeure tout à fait obscur, également !

De sorte, ajouta M. Sully Prudhomme, avec un vague sourire, que je me sens dans un état de prostration déplorable…

— Ce jugement, un peu général, s’applique-t-il, demandai-je, à tous indistinctement ?

— D’abord, je ne les connais pas tous ; ils m’ont quelquefois pris pour tête de Turc, et vous avez, d’ailleurs, enregistré leurs aménités à mon endroit. N’est-ce pas l’un d’eux, Charles Morice, qui m’a dit : Si vous étiez un poète ! et qui prend l’air de me breveter poète à l’usage des jeunes filles sentimentales ? Bast ! qu’est-ce que ça me fait ! Il oublie que j’ai écrit Justice et traduit Lucrèce. Mais ça n’a pas d’importance. Dans son livre, La Littérature de tout à l’heure, il y a des choses très bien, d’ailleurs. Mais quel cas voulez-vous que je fasse d’opinions si peu renseignées ?

J’en vois quelques autres ici : Henri de Régnier, par exemple, avec qui je parle souvent de tout cela. C’est celui qui, dans ses vers, chaque fois qu’il condescend à me faire participer à sa pensée, me paraît introduire le plus de musique dans le signe conventionnel du langage, et qui doit être par conséquent le plus apte à exprimer l’indéfinissable.

Oui, insista M. Sully Prudhomme, chaque fois que de Régnier daigne faire un vers qui me soit intelligible, ce vers est superbe, — d’où j’en conclus qu’il pourrait faire un poète supérieur si tous ses vers étaient intelligibles ! Mais, vous me comprenez, quand j’ai un volume de lui devant les yeux, que je cherche à le déchiffrer, je suis dans la situation d’un bonhomme qu’on aurait conduit au milieu d’une immense forêt, en lui disant : « Si tu as soif, il y a une source là, quelque part, cherche. » On en fait un Tantale, quand ce serait si simple de lui dire où elle est, la source. Eh bien ! moi, je lui demande, à de Régnier, de me conduire à son rêve…

Je demandai encore :

— Y a-t-il, selon vous, en dehors des Parnassiens et des symbolistes, une génération de poètes à considérer ?

— Mais, monsieur, n’y a-t-il pas Rouchor, Richepin, le petit Dorchain, Fabié, qui n’ont rien de commun avec nous que de se servir de la langue française telle qu’elle nous est venue de 1830, et d’en faire un usage personnel ? Ce sont là, il me semble, des poètes très originaux, et ce sont précisément des témoins de la puissance d’expression et de la féconde diversité qu’on peut trouver dans la langue poétique actuelle.

Jules Huret
Enquête sur l’évolution littéraire

Bibliothèque-Charpentier, 

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SULLY PRUDHOMME
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Sully Prudhomme Trad Italienne Jacky Lavauzelle

FRANCISCO DOS SANTOS – SUR LES PAS DE DOS SANTOS A LISBONNE – Nos passos de Dos Santos em Lisboa

FRANCISCO DOS SANTOS
LISBOA – LISBONNE





Francisco dos Santos

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Photo Jacky Lavauzelle

 




 SUR LES PAS DE FRANCISCO DOS SANTOS A LISBONNE
Nos passos de Dos Santos em Lisboa

 

Francisco dos Santos
Sintra, 22 de Outubro de 1878 — 27 de Junho de 1930
22 octobre 1878- 27 juin 1930
Morreu em plena actividade de trabalho
Il meurt en plein travail à 51 ans

Escultor e pintor português
Sculpteur et peintre portugais

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Nous partons aujourd’hui à la recherche des œuvres de Francisco dos Santos parsemées de-ci de-là dans la capitale portugaise. A la lumière des marques du burin laissées par ce grand Portugais. Grand Portugais à la manière dont Pessoa décrivait Manuel Peres Vigário :

« Por isso é com ternura que relembro o feito deste grande português, e me figuro, em devaneio, que, se há um céu para os hábeis, como constou que o havia para os bons, ali lhe não deve ter faltado o acolhimento dos próprios grandes mestres da Realidade – nem um leve brilho de olhos de Macchiavelli ou Guicciardini, nem um sorriso momentâneo de George Savile, Marquês de Halifax. »
« Pour cela, c’est avec tendresse que je rappelle les faits de ce grand Portugais, et j’imagine, en rêve, que, s’il se retrouve dans le paradis pour les habiles, comme il en existe un pour les bons, là, il ne manquera pas d’être accueilli par les grands maître de la Réalité -sans un éclat de lumière dans les yeux de Machiavel ou de Guicciardini, ni avec un sourire complice de George Saville, marquis de Halifax. »
(Traduction J Lavauzelle)
Cliquer ici pour retrouver le texte intégral

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ESTATUA – STATUE
Salomé
1917

Wikipédia note dans sa version portugaise : « Na pintura, assinale-se a sensualidade dos seus nus femininos. » (« En peinture, notez la sensualité de ses nus féminins. »)
Il y a pourtant autant de sensualité dans ses sculptures de nus féminins que dans ses peintures.

Salomé – Francisco dos Santos Museu do Chiado – Musée du Chiado

Não ha mulher mais pallida e mais fria,
Il n’y a pas de femme plus pâle et plus froide,
 E o seu olhar azul vago e sereno
Et son regard bleu, vague et serein
 Faz como o effeito d’um luar ameno
Fait comme l’effet d’une douce lueur
 Na sua tez que é morbida e macia. 
Sur votre teint morbide et tendre.

António Gomes Leal
Os Brilhantes
Traduction J Lavauzelle

Salomé – Francisco dos Santos Museu do Chiado – Musée du Chiado
Salomé – Francisco dos Santos Museu do Chiado – Musée du Chiado
Salomé – Francisco dos Santos Museu do Chiado – Musée du Chiado

« com vistas fascinadas… « 

Museu do Chiado – Musée du Chiado
Mármore  Marbre 45 × 76 × 40 cm
assinado e datado – Signé et daté

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Monumento ao Marquês de Pombal, Lisboa
Le Monument à Marques de Pombal
Monument à Marques de Pombal – Francisco dos Santos
Monument à Marques de Pombal – Francisco dos Santos
Monument à Marques de Pombal – Francisco dos Santos
Monument à Marques de Pombal – Francisco dos Santos
Monument à Marques de Pombal – Francisco dos Santos
Monument à Marques de Pombal – Francisco dos Santos

« O sofrimento do “hebreu errante”, o apátrida que é perseguido nas nações onde se hospeda, privado de exercer os mandamentos da sua fé, não é um mito, mas uma realidade histórica. No séc. XII, a Igreja Católica criou o Tribunal da Santa Inquisição para combater várias heresias (albingenses e cátaros, principalmente). Na península ibérica, a Inquisição atuou também contra os chamados “cristão-novos”, os hebreus que eram obrigados a renunciar ao Judaísmo e forçados a aderir ao Catolicismo. Da Espanha e de Portugal a perseguição contra os judeus chegou também ao Brasil e a outros países da América Latina. As penalidades iam do confisco dos bens, até à prisão e à condenação à morte. Essa infâmia só terminou na tradição lusitana com a Reforma do Marques de Pombal (1699-1782). »
« La souffrance du «juif errant», l’apatride qui est persécuté dans les nations où il séjourne, privé des commandements de sa foi, n’est pas un mythe mais une réalité historique. Au XIIe siècle, l’Église Catholique a créé le Tribunal de la Sainte Inquisition pour lutter contre diverses hérésies (Albigeoise et Cathare, principalement). Dans la péninsule ibérique, l’Inquisition a également agi contre les soi-disant «nouveaux chrétiens», ces Hébreux qui ont été forcés de renoncer au judaïsme et ont été contraints de se convertir au catholicisme. De l’Espagne et du Portugal, la persécution contre les Juifs a également atteint le Brésil et d’autres pays d’Amérique latine. Les sanctions alors vont de la confiscation des biens à l’emprisonnement, voire la mort. Cette infamie n’a pris fin que dans la tradition lusitanienne avec la Réforme du marquis de Pombal (1699-1782). »
Pensar é preciso por Salvatore D’ Onofrio
O Judaísmo depois de Cristo
Trad. J Lavauzelle

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Prometeu
No Jardim Constantino, Lisboa
Prométhée au Jardin Constantino à Lisbonne
Le bienfaiteur de la race humaine

O Jardim Constantino

Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino
Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino

« Tes coups n’auront porté que sur un peu d’argile ;
Libre dans les liens de cette chair fragile,
L’âme de Prométhée échappe à ta fureur.
Sous l’ongle du vautour qui sans fin me dévore,
Un invisible amour fait palpiter encore
Les lambeaux de mon cœur. »
Louise-Victorine Ackermann
Poésies philosophiques
Œuvres de L. Ackermann
Editions Alphonse Lemerre 1885

Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino

« PROMÉTHÉE
Aux dieux ? Je ne suis pas un dieu, et je me crois autant que l’un de vous. Infinis ?… Tout-puissants ?… Que pouvez-vous ! Pouvez-vous resserrer en balle dans ma main le vaste espace du ciel et de la terre ? Pouvez-vous me séparer de moi-même ? Pouvez-vous m’étendre, me déployer en un monde ? »
(Prométhée à Mercure)
Johann Wolfgang von Goethe
PROMÉTHÉE
Traduction par Jacques Porchat .
Théâtre de Goethe, Librairie de L. Hachette et Cie, 1860, tome I

Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino

« PROMÉTHÉE.

Lorsque, tout ébranlée dans la dernière profondeur de ton être, tu sens tout ce que la joie et la douleur t’ont jamais fait éprouver, ton cœur se gonfle dans l’orage, il veut se soulager par les larmes, et il accroît son ardeur, et en toi tout résonne, tout tremble et frémit et tous tes sens défaillissent ; et il te semble défaillir toi-même et tu succombes ; et autour de toi tout se plonge dans la nuit, et toi, dans le sentiment toujours plus vif de toi-même, tu embrasses un monde et tu meurs.
(PROMÉTHÉE à PANDORE)
Johann Wolfgang von Goethe
PROMÉTHÉE
Traduction par Jacques Porchat .
Théâtre de Goethe, Librairie de L. Hachette et Cie, 1860, tome I

Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino

« Quand le Titan roula des voûtes immortelles,
Foudroyé par le bras du Kronide irrité,
Les pleurs ne mouillaient point ses farouches prunelles.
Il se sentait vaincu, mais toujours indompté. »
José-Maria de Heredia
Prométhée
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux, Slatkine Reprints, 1971, I. 1866

Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino

« Sous l’ongle du vautour à ses flancs incrusté,
Il amassait en lui les douleurs fraternelles,
Et gardait sur son front, meurtri de grands coups d’ailes,
L’espoir de la vengeance et de la liberté, »
José-Maria de Heredia
Prométhée
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux, Slatkine Reprints, 1971, I. 1866

Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino
Prometeu Prométhée Francisco dos Santos – Lisboa O Jardim Constantino

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ESTATUA – STATUE
António Gomes Leal
6 juin 1848 – 29 janvier 1921
6 de junho de 1848 — 29 de janeiro de 1921
Antonio Gomes Leal par Rafael Bordalo Pinheiro
Antonio Gomes Leal par Rafael Bordalo Pinheiro
Escultura mortuária Poeta para o túmulo de Gomes Leal, no Cemitério do Alto de São João, em Lisboa
Sculpture mortuaire pour la tome de Gomes Leal au Cimetière
Cemitério do Alto de São João
Cemitério do Alto de São João
Cemitério do Alto de São João Lisboa
Cemitério do Alto de São João Lisboa
Cemitério do Alto de São João Lisboa
Túmulo de Gomes Leal – Tombe de Gomes Leal – Francisco dos Santos
Túmulo de Gomes Leal – Tombe de Gomes Leal – Francisco dos Santos
Túmulo de Gomes Leal – Tombe de Gomes Leal – Francisco dos Santos
Túmulo de Gomes Leal – Tombe de Gomes Leal – Francisco dos Santos
Túmulo de Gomes Leal – Tombe de Gomes Leal – Francisco dos Santos

Deixa escrever-te, verde mar antigo,
Laisse-moi t’écrire, verte mer antique
 Largo Oceano, velho deus limoso,
Large Océan, vieux dieu limoneux,
 Coração sempre lyrico, choroso,
Cœur toujours lyrique, larmoyant,
 E terno visionario, meu amigo!
Et tendre visionnaire, mon ami !

 Das bandas do poente lamentoso
Des bandes de l’Ouest se lamentent
Quando o vermelho sol vae ter comtigo,
Quand le soleil rouge vient à toi,
  – Nada é mais grande, nobre e doloroso,
– Rien n’est plus grand, plus noble et plus douloureux,
   Do que tu, – vasto e humido jazigo!
Que toi, – voûte vaste et humide !

 Nada é mais triste, tragico e profundo!
Rien est plus triste, tragique et profond !
Ninguem te vence ou te venceu no mundo!…
Personne ne te surpasse ni ne t’a vaincu dans le monde !…
 Mas tambem, quem te poude consollar?!
Mais aussi, qui peut te consoler ?§

 Tu és Força, Arte, Amor, por excellencia! –
Tu es la Force, l’Amour, par excellence ! –
E, comtudo, ouve-o aqui, em confidencia;
Et pourtant, écoute-le ici, en confidence :
– A Musica é mais triste inda que o Mar!
– LaM usique est plus triste que la Mer !

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PARCOURS DE FRANCISCO DOS SANTOS

Escola de Belas-Artes de Lisboa em 1893
Ecole des Beaux-Arts de Lisbonne en 1893
Escola de Belas Artes de Paris em 1903
Ecole des Beaux-Arts de Paris en 1903
Rome 1906
Regressou a Portugal em 1909
Retour au Portugal en 1909
Primeiro futebolista português a jogar no estrangeiro
Premier joueur de football portugais à jouer à l’étranger (La Lazio de Rome)

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FRANCISCO DOS SANTOS
LISBOA – LISBONNE





Francisco dos Santos

FRANCISCO DOS SANTOS

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