Mi pura Luz, si olvida el fértil suelo Ma pure Lumière, si tu oublies le sol fertile que Betis enriquece en Occidente, que le Guadalquivir enrichit à l’Ouest, y abre las frías nubes con ardiente et si tu transperces les nuages froids d’ardents rayo, esparciendo en torno el rico velo, rayons, les dispersant de ton puissant voile,..
Alegre, fértil, vario, fresco prado, Joyeuse, fertile, variée, fraîche prairie, tú monte, y bosque d’ árboles hermoso, toi, la montagne, toi, la forêt d’arbres jolis, el uno y otro siempre venturoso, l’un et l’autre toujours enjoués, que de las bellas plantas fue tocado; quand, par de beaux pieds, vous êtes pénétrés ; …
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************** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******************************************** LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA *********************************************
***************** LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA
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L’AMITIÉ ENTRE CERVANTÈS ET FERNANDO DE HERRERA
Au milieu d’occupations si peu dignes de lui, Cervantès cependant n’avait pas dit aux muses le dernier adieu ; il leur conservait un culte secret, et entretenait soigneusement le feu sacré de son génie. La maison du célèbre peintre Francisco Pacheco, maître et beau-père du grand Velazquez, s’ouvrait alors à tous les genres de mérites ; l’atelier de ce peintre, qui cultivait aussi la poésie, était, au dire de Rodrigo Caro, l’académie ordinaire de tous les beaux-esprits de Séville. Cervantès comptait parmi les plus assidus visiteurs, et son portrait figura dans cette précieuse galerie de plus de cent personnages distingués qu’avait tracés et réunis le pinceau du maître. Il se lia d’amitié, dans cette académie, avec l’illustre poëte lyrique Fernando de Herrera, dont ses compatriotes ont presque laissé périr la mémoire, puisqu’on ne connaît ni la date de sa naissance, ni celle de sa mort, ni aucune particularité de sa vie, et dont les œuvres, ou plutôt celles qui restent, furent trouvées par fragments dans les portefeuilles de ses amis. Cervantès, qui fit un sonnet sur la mort d’Herrera, était également l’ami d’un autre poëte, Juan de Jauregui, l’élégant traducteur de l’Aminta du Tasse, dont la copie, égalant l’original, a le rare privilége d’être aussi comptée parmi les œuvres classiques. Le peintre Pacheco cultivait la poésie ; le poëte Jauregui cultivait la peinture, et fit également le portrait de son ami Cervantès.
Miguel de Cervantes Saavedra L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche Notice sur la vie et les ouvrages de Cervantès Traduction par Louis Viardot J.-J. Dubochet 1836 Tome 1
« Os Vândalos, na antiga valentia « Les Vandales, dans leur antique énergie Ainda confiados, se ajuntavam Toujours confiants, se réunissent aussi…
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OS LUSIADAS CANTO IV
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Vasco de Gama par Gregorio Lopes
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LA MORT DU VETERAN CAMOES
Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie. … « Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. » Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir. Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. » Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans. Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….
Charles Magnin Luiz de Camoëns Revue des Deux Mondes Période Initiale, tome 6
De la ciudad moruna De la villemauresque tras las murallas viejas, par-delà lesvieux murs, yo contemplo la tarde silenciosa, je contemplel’après-midi tranquille, a solas con mi sombra y con mi pena. seul avecmon ombreetma peine.
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El río va corriendo, La rivièrecourt entre sombrías huertas au milieu des jardins ombragés y grises olivares, et des oliviers gris, por los alegres campos de Baeza par les champs joyeux de Baeza.
Tienen las vides pámpanos dorados Ils abritent lesvignesauxbranches dorées sobre las rojas cepas. surdes cépages rouges. Guadalquivir, como un alfanje roto Guadalquivir, comme un coutelascassé y disperso, reluce y espejea. et dispersé, brille et miroite.
Lejos, los montes duermen Ailleurs,les montagnesensommeillées envueltos en la niebla,
enveloppées dans la brume, niebla de otoño, maternal; descansan
dans le brouillardde l’automne, maternelle; reste las rudas moles de su ser de piedra les masses grossièresdes êtresde pierre en esta tibia tarde de noviembre, en cechaleureuxaprès-midi de novembre, tarde piadosa, cárdena y violeta. après-midi contemplatif,livideet violet.
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El viento ha sacudido Le venta secoué los mustios olmos de la carretera, la route desormes, levantando en rosados torbellinos dansdes remous tourbillonnent el polvo de la tierra.
la poussière de la terre. La luna está subiendo
la lune se lève amoratada, jadeante y llena.
meurtrie, haletante et pleine.
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Los caminitos blancos
Les chemins blancs se cruzan y se alejan,
se coupent et se fuient, buscando los dispersos caseríos
à la recherche des hameaux disséminés del valle y de la sierra.
de la vallée et de la montagne. Caminos de los campos…
Les chemins du camp …. ¡Ay, ya, no puedo caminar con ella!
Oh non ! Je ne peux marcher avec elle !