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LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA – LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA

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Littérature espagnole
Literatura española
Poésie espagnole
Poesía española
Soneto
Sonnet

FERNANDO DE HERRERA
Séville 1534 – Séville 1597

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA
LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA

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LES VAGUES DE LA MER
DEL MAR LAS ONDAS QUEBRANTARSE VIA

William Turner, Le Naufrage du Minotaure, 1810

Del mar las ondas quebrantarse vía
Je voyais les vagues de la mer se briser
en las desnudas peñas, desde el puerto;
 sur les rochers dénudés, depuis le port

****

DANS UN PROFOND DÉTROIT
AL MAR DESIERTO EN EL PROFUNDO ESTRECHO

William Turner, Pêcheurs en mer, 1796

Al mar desierto en el profundo estrecho
Vers la mer désertique, dans un profond détroit
entre las duras rocas, con mi nave
entre les sévères rochers, avec mon navire

****

BLANC
Ahora, que cubrió de blanco hielo

Kasimir Malevitch, Carré blanc sur fond blanc, White on White, 1918


Ahora, que cubrió de blanco hielo
Maintenant, la blanche glace couvre
el oro la hermosa aurora mía,
l’or de la belle mine de l’aurore

****

MA PURE LUMIERE
MI PURA LUZ

Caspar David Friedrich, Lever de lune sur la mer, 1821
Musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg

Mi pura Luz, si olvida el fértil suelo
Ma pure Lumière, si tu oublies le sol fertile
que Betis enriquece en Occidente,
 que le Guadalquivir enrichit à l’Ouest,

****

SOLEIL ROUGE
Rojo sol que con hacha luminosa

(Sonnet – Soneto)

Fernando de Herrera Artgitato Soleil Rouge Rojo Sol que scarlet-sunset-1830 Turner

Rojo sol que con hacha luminosa
Soleil rouge qui, d’une torche flamboyante,
coloras el purpúreo alto cielo,
colore d’une couleur pourpre les hauteurs des cimes,

*****

AQUI YO VI EL LUCIENTE Y PURO VELO
LE VOILE

Antonio Palomino, Alegoría del aire, Musée du Prado, Madrid

Aquí yo vi el luciente y puro velo
Ici j’ai vu le voile brillant et pur
por los hermosos hombros esparcido,
par de belles épaules dispersé,

*****

LAS HEBRAS DE ORO PURO
LES BRINS D’OR PUR

Santiago Rusiñol, Le patio bleu

Las hebras de oro puro que la frente
Les brins d’or pur, ton front
cercan en ricas vueltas, do el tirano
les abrite en abondantes volutes, le tyran

****

POR ESTRECHO CAMINO
PAR UN CHEMIN ÉTROIT

Albert Bierstadt, Estes Park, Colorado, Whyte’s Lake, 1877

Por estrecho camino, al sol abierto
Par un chemin étroit, offert au soleil,
de espinas y de abrojos mal sembrado,
d’épines et des ronciers parsemé,

*****

LA FORCE DU DESIR
¿Quién rompe mi reposo?

August Macke, Arbre dans un champ de blé, 1907

¿Quién rompe mi reposo? ¿Quién desata
Qui brise mon repos ? Qui délie
el dulce sueño al corazón cansado?
Le doux rêve de mon cœur fatigué ?

****

GUADALQUIVIR
Alegre, fértil, vario, fresco prado

Alegre, fértil, vario, fresco prado,
Joyeuse, fertile, variée, fraîche prairie,
tú monte, y bosque d’ árboles hermoso,
toi, la montagne, toi, la forêt d’arbres jolis

****

MA TRISTE MEMOIRE
Si a mi triste memoria en hondo olvido

Francisco de Zurbarán, Saint François en extase,1658, Alte Pinakothek, Munich

Si a mi triste memoria en hondo olvido
Si, dans un oubli profond, ma triste mémoire
desierta sepultase sombra oscura,
avait enterré la déserte ombre noire,

****

LE TRAVAIL DE PHIDIAS
un capitán valeroso

(El trabajo de Fidia ingenioso)
(Le travail de l’ingénieux Phidias)

Statue chryséléphantine de Zeus à Olympie
Le Jupiter olympien ou l’art de la sculpture antique, Gravure, Quatremère de Quincy, 1815

El trabajo de Fidia ingenioso,
Le travail de l’ingénieux Phidias,
que a Júpiter Olimpio dio la gloria,
que le Jupiter Olympien a rendu célèbre,

*****

LÀ OÙ LA BEAUTÉ FLEURIT
Aquí donde florece la belleza

Cupidon, William Adolphe Bouguereau

Aquí donde florece la belleza,
Là où la beauté fleurit,
en cuyo dulce fuego el Amor prueba
dans le feu où l’amour éprouve

*****
LA CRUAUTÉ DE L’AMOUR
Después que en mí tentaron su crudeza

Joaquín Sorolla
Joaquín Sorolla y Bastida
Académie d’homme, musée des beaux-arts de Valence, Espagne

1887
Academia de los Hombres, Museo de Bellas Artes de Valencia, España

Después que en mí tentaron su crudeza
Après qu’en moi j’ai subi la cruauté
de Amor y vos las flechas y los ojos,
 de l’Amour et ses flèches et ses yeux,

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LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA
LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA

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L’AMITIÉ ENTRE CERVANTÈS ET FERNANDO DE HERRERA

Au milieu d’occupations si peu dignes de lui, Cervantès cependant n’avait pas dit aux muses le dernier adieu ; il leur conservait un culte secret, et entretenait soigneusement le feu sacré de son génie. La maison du célèbre peintre Francisco Pacheco, maître et beau-père du grand Velazquez, s’ouvrait alors à tous les genres de mérites ; l’atelier de ce peintre, qui cultivait aussi la poésie, était, au dire de Rodrigo Caro, l’académie ordinaire de tous les beaux-esprits de Séville. Cervantès comptait parmi les plus assidus visiteurs, et son portrait figura dans cette précieuse galerie de plus de cent personnages distingués qu’avait tracés et réunis le pinceau du maître. Il se lia d’amitié, dans cette académie, avec l’illustre poëte lyrique Fernando de Herrera, dont ses compatriotes ont presque laissé périr la mémoire, puisqu’on ne connaît ni la date de sa naissance, ni celle de sa mort, ni aucune particularité de sa vie, et dont les œuvres, ou plutôt celles qui restent, furent trouvées par fragments dans les portefeuilles de ses amis. Cervantès, qui fit un sonnet sur la mort d’Herrera, était également l’ami d’un autre poëte, Juan de Jauregui, l’élégant traducteur de l’Aminta du Tasse, dont la copie, égalant l’original, a le rare privilége d’être aussi comptée parmi les œuvres classiques. Le peintre Pacheco cultivait la poésie ; le poëte Jauregui cultivait la peinture, et fit également le portrait de son ami Cervantès.

Miguel de Cervantes Saavedra
L’Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche
Notice sur la vie et les ouvrages de Cervantès
Traduction par Louis Viardot
J.-J. Dubochet
1836 Tome 1


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MIGUEL DE CERVANTES – BNE MADRID – Мигель де Сервантес – 塞万提斯

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CERVANTES
Miguel de Cervantes Saavedra
Мигель де Сервантес

塞万提斯
1547-1616
CERVANTES BNE

BNE Biblioteca Nacional de España Biblitothèque Nationale d'Espagne Artgitato Madrid Cervantes

 

 DON QUIJOTE DE LA MANCHA
El ingenioso hidalgo don Quijote de la Mancha
DON QUICHOTTE de la Manche

Miguel de Cervantès

Prólogo
Prologue

Don Quijote Don Quichotte Miguel de Cervantes Prologo Prologue Artgitato Traduction Française

Desocupado lector: sin juramento me podrás creer que quisiera que este libro, como hijo del entendimiento, fuera el más hermoso, el más gallardo y más discreto que pudiera imaginarse. Pero no he podido yo contravenir al orden de naturaleza, que en ella cada cosa engendra su semejante.
Lecteur inoccupé sans serment aucun, crois-moi, j’aurais envie que ce livre, comme fruit de l’entendement, soit le plus beau, le plus brave et le plus fin que l’on puisse imaginer. Mais je ne pouvais pas violer l’ordre de la nature, qui veut que chaque chose engendre son semblable.
Y, así, ¿qué podía engendrar el estéril y mal cultivado ingenio mío, sino la historia de un hijo seco, avellanado, antojadizo y lleno de pensamientos varios y nunca imaginados de otro alguno, bien como quien se engendró en una cárcel, donde toda incomodidad tiene su asiento y donde todo triste ruido hace su habitación?
Et donc, que pouvait engendrer un  stérile et inculte talent comme le mien, sinon l’histoire d’un fils maigre, rabougri, fantasque et plein de pensées étranges et inimaginables, comme ce qui a été engendré dans une prison où tout inconfort a son siège et où tout triste bruit a son habitation ?
El sosiego, el lugar apacible, la amenidad de los campos, la serenidad de los cielos, el murmurar de las fuentes, la quietud del espíritu son grande parte para que las musas más estériles se muestren fecundas y ofrezcan partos al mundo que le colmen de maravilla y de contento.
La paix, le calme, l’aménité des champs, la sérénité des cieux, le murmure des fontaines, un esprit calme sont de grands secours aux muses les plus stériles et fertiles qui apportent alors au monde des fruits merveilleux et plaisants.
Acontece tener un padre un hijo feo y sin gracia alguna, y el amor que le tiene le pone una venda en los ojos para que no vea sus faltas, antes las juzga por discreciones y lindezas y las cuenta a sus amigos por agudezas y donaires.
Il arrive à un père d’engendrer un enfant laid et sans grâce, mais l’amour lui bande les yeux de peur qu’il ne voit ses défauts, il les juge pour des subtilités et des finesses et en parle à ses amis comme des expressions d’intelligence et de malice.
Pero yo, que, aunque parezco padre, soy padrastro de don Quijote, no quiero irme con la corriente del uso, ni suplicarte casi con las lágrimas en los ojos, como otros hacen, lector carísimo, que perdones o disimules las faltas que en este mi hijo vieres, que ni eres su pariente ni su amigo, y tienes tu alma en tu cuerpo y tu libre albedrío como el más pintado, y estás en tu casa, donde eres señor della, como el rey de sus alcabalas, y sabes lo que comúnmente se dice, que «debajo de mi manto, al rey mato», todo lo cual te esenta y hace libre de todo respecto y obligación, y, así, puedes decir de la historia todo aquello que te pareciere, sin temor que te calunien por el mal ni te premien por el bien que dijeres della.
Mais moi, bien que je ne sois pas le père, je suis seulement le beau-père de Don Quichotte, je ne souhaite pas suivre cet usage courant, et te prier, presque les larmes aux yeux, comme les autres, cher lecteur, de pardonner ou de dissimuler les défauts de mon fils. Puisque tu n’es ni un parent, ni un ami, et que tu as ton âme dans ton corps et ta volonté libre comme tout un chacun, et tu vis dans ta maison, où tu en es le seigneur, comme le roi de ses impôts, et tu sais comme il est dit communément que « sous ma robe, je tue le roi, » tout ce qui fait que tu es exempté envers moi de respect et que tu es libre de toute obligation, et, ainsi, tu raconteras de l’histoire tout ce qui te semblera bon pour toi, sans crainte d’être calomnié par le mal ni récompensé pour le bien que tu diras d’elle.

Image illustrative de l'article Don Quichotte

Solo quisiera dártela monda y desnuda, sin el ornato de prólogo, ni de la inumerabilidad y catálogo de los acostumbrados sonetos, epigramas y elogios que al principio de los libros suelen ponerse. Porque te sé decir que, aunque me costó algún trabajo componerla, ninguno tuve por mayor que hacer esta prefación que vas leyendo.
J’aurais aimé te la livrer nue, sans les fioritures du prologue, ou le catalogue innombrable des sonnets coutumiers, épigrammes et louanges dont l’usage veut qu’en début des livres ils soient fixés. Parce que je dois te dire que si la composition m’a coûté un peu de travail, un plus important encore a été nécessaire à la préface que tu lis à présent.
Muchas veces tomé la pluma para escribille, y muchas la dejé, por no saber lo que escribiría; y estando una suspenso, con el papel delante, la pluma en la oreja, el codo en el bufete y la mano en la mejilla, pensando lo que diría, entró a deshora un amigo mío, gracioso y bien entendido, el cual, viéndome tan imaginativo, me preguntó la causa, y, no encubriéndosela yo, le dije que pensaba en el prólogo que había de hacer a la historia de don Quijote, y que me tenía de suerte que ni quería hacerle, ni menos sacar a luz las hazañas de tan noble Caballero.
Plusieurs fois, je pris ma plume pour écrire, et souvent le l’ai laissée, ne sachant pas ce que j’allais écrire ; et un jour, le papier devant moi, avec une plume à l’oreille, le coude sur le bureau et la main sur sa joue, en pensant à ce que je dirais, est venu, à l’improviste, un de mes amis, drôle et spirituel, qui, me voyant, m’a demandé la cause de ma préoccupation. Je lui ai dit que je pensais au prologue qu’il faudrait pour l’histoire de Don Quichotte, et j’en étais si découragé que je ne souhaitais plus la faire ni de mettre au grand jour les exploits de notre noble chevalier.

-Porque ¿cómo queréis vos que no me tenga confuso el qué dirá el antiguo legislador que llaman vulgo cuando vea que, al cabo de tantos años como ha que duermo en el silencio del olvido, salgo ahora, con todos mis años a cuestas, con una leyenda seca como un esparto, ajena de invención, menguada de estilo, pobre de concetos y falta de toda erudición y doctrina, sin acotaciones en las márgenes y sin anotaciones en el fin del libro, como veo que están otros libros, aunque sean fabulosos y profanos, tan llenos de sentencias de Aristóteles, de Platón y de toda la caterva de filósofos, que admiran a los leyentes y tienen a sus autores por hombres leídos, eruditos y elocuentes? Pues ¿qué, cuando citan la Divina Escritura?
« Comment ne pas être dérouté par ce pensera le public, antique législateur, quand il verra que, après tant d’années, moi qui dormais dans le silence de l’oubli, je viens maintenant, avec toutes mes années derrière moi, avec une légende sèche comme un jonc, oublieux de l’innovation, le style diminué, pauvre d’esprit et manquant et d’érudition et de doctrine, sans annotations sur les marges, sans notes à la fin du livre, comme je vois dans d’autres livresmême quand ils sont fabuleux et profanes, remplis de citations d‘Aristote, de Platon et de toute le troupe des philosophes, qu’admire le public qui voit combien les auteurs qu’ils lisent sont érudits et éloquents ? Et que dire de ceux qui citent les Saintes Ecritures ?
No dirán sino que son unos santos Tomases y otros doctores de la Iglesia, guardando en esto un decoro tan ingenioso, que en un renglón han pintado un enamorado destraído y en otro hacen un sermoncico cristiano, que es un contento y un regalo oílle o leelle.
Ne penserait-on pas qu’ils sont comme des saints Thomas et autres docteurs de l’Église, peignant en une ligne un amour dépravé  et en une autre un sermon chrétien Christian, faisant de celui-ci un cadeau et une merveille à entendre.
De todo esto ha de carecer mi libro, porque ni tengo qué acotar en el margen, ni qué anotar en el fin, ni menos sé qué autores sigo en él, para ponerlos al principio, como hacen todos, por las letras del abecé, comenzando en Aristóteles y acabando en Xenofonte y en Zoílo o Zeuxis, aunque fue maldiciente el uno y pintor el otro.
Tout cela a fait défaut dans mon livre, parce que je n’ai rien à renvoyer à la marge, ou à préciser à la la fin ni ne sais quels sont les auteurs que j’ai suivis afin de les nommer, comme tout le monde, par les lettres de l’alphabet, en commençant par Aristote et en terminant par Xénophon ou par Zoilo ou Zeuxis, le premier un médisant et l’autre un peintre.
También ha de carecer mi libro de sonetos al principio, a lo menos de sonetos cuyos autores sean duques, marqueses, condes, obispos, damas o poetas celebérrimos; aunque si yo los pidiese a dos o tres oficiales amigos, yo sé que me los darían, y tales, que no les igualasen los de aquellos que tienen más nombre en nuestra España.
Il va également manquer dans  mon livre de sonnets au commencement, au moins ces sonnets dont les auteurs sont ducs, marquis, comtes, évêques, reines ou poètes célèbres; même si je dois demander aux deux ou trois amis officiels, je sais qu’ils me les donneraient, et de telle sorte qu’ils ne seraient pas égalés par les plus beaux noms de notre Espagne.
En fin, señor y amigo mío —proseguí—, yo determino que el señor don Quijote se quede sepultado en sus archivos en la Mancha, hasta que el cielo depare quien le adorne de tantas cosas como le faltan, porque yo me hallo incapaz de remediarlas, por mi insuficiencia y pocas letras, y porque naturalmente soy poltrón y perezoso de andarme buscando autores que digan lo que yo me sé decir sin ellos. De aquí nace la suspensión y elevamiento, amigo, en que me hallastes, bastante causa para ponerme en ella la que de mí habéis oído.
Eh bien, seigneur et ami – continuai-je-, je détermine que le seigneur Don Quichotte restera enterré dans les fichiers de La Manche, jusqu’à ce que le ciel envoie quelqu’un l’habillant de toutes ces choses qui lui manquent, parce que je suis incapable de remédier à mon échec et à mon manque de lettres, et parce que je suis fainéant et naturellement paresseux, incapable d’aller à la recherche d’auteurs qui disent ce que je sais dire sans les invoquer. D’où l‘hésitation et la pensée, ami, en laquelle vous me trouvâtes, cause suffisante comme vous l’avez entendu.

Oyendo lo cual mi amigo, dándose una palmada en la frente y disparando en una carga de risa, me dijo:
En entendant cela, mon ami, se frappant le front et la cuisse, dans un énorme rire, me dit:

—Por Dios, hermano, que agora me acabo de desengañar de un engaño en que he estado todo el mucho tiempo que ha que os conozco, en el cual siempre os he tenido por discreto y prudente en todas vuestras aciones.
-par Dieu, frère, vous venez juste de me sortir de la tromperie où j’étais depuis trop longtemps, moi qui vous tenais pour discret et prudent dans toutes vos actions.
Pero agora veo que estáis tan lejos de serlo como lo está el cielo de la tierra. ¿Cómo que es posible que cosas de tan poco momento y tan fáciles de remediar puedan tener fuerzas de suspender y absortar un ingenio tan maduro como el vuestro, y tan hecho a romper y atropellar por otras dificultades mayores?
Mais maintenant je vois que vous en êtes aussi loin que le ciel ne l’est de la terre. Comment est-il possible que des choses si petites,  et si faciles à remédier, peuvent endormir vos forces et absorber votre esprit accoutumé à casser et à écraser bien d’autres difficultés majeures ?
A la fe, esto no nace de falta de habilidad, sino de sobra de pereza y penuria de discurso.
Ma foi cela ne vient pas d’un manque de compétences, mais  de beaucoup de paresse et de la pauvreté de la pensée.
¿Queréis ver si es verdad lo que digo? Pues estadme atento y veréis cómo en un abrir y cerrar de ojos confundo todas vuestras dificultades y remedio todas las faltas que decís que os suspenden y acobardan para dejar de sacar a la luz del mundo la historia de vuestro famoso don Quijote, luz y espejo de toda la caballería andante.
Vous voulez voir si ce que je dis est vrai ? Soyez à l’écoute et vous verrez en un clin d’œil comme je confonds  toutes vos difficultés et solutionne tous ces défauts à vous décider de suspendre et d’arrêter l’histoire de votre célèbre Don Quichotte, la lumière et le miroir de toute la chevalerie errante.

—Decid —le repliqué yo, oyendo lo que me decía—, ¿de qué modo pensáis llenar el vacío de mi temor y reducir a claridad el caos de mi confusión?
«Dites, répliquai-je, ayant entendu ce qu’il dit de moi, comment pensez-vous combler le vide qui me terrorise et réduire notablement le chaos de ma confusion ?

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Антонио Мачадо
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Isidore de Séville
Saint Isidore
святой Исидор
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Alfonso X el Sabio
Alfonso X de Castilla

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Альфонсо Мудрого
阿方索的智者
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Roi de Castille le 1er juin 1252
Rey 1 de junio 1252

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