Quando nós vamos ambos, de mãos dadas, Quand nous allions tous deux, main dans la main, Colher nos vales lírios e boninas, Récolter dans les vallées marguerites et lis, E galgamos dum fôlego as colinas Nous grimpions les collines pour humer Dos rocios da noite inda orvalhadas; La rosée qui se déposait dans la nuit ;
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Ou, vendo o mar das ermas cumeadas Ou, en voyant la mer du haut des sommets décharnés Contemplamos as nuvens vespertinas, Nous contemplions les nuages du soir, Que parecem fantásticas ruínas Qui ressemblaient à des ruines fantastiques Ao longo, no horizonte, amontoadas: À l’horizon, blottis les uns contre les autres :
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Quantas vezes, de súbito, emudeces! Tant de fois, soudain, tu t’es tue ! Não sei que luz no teu olhar flutua; Sans que je sache quelle lumière flottait dans tes yeux ; Sinto tremer-te a mão e empalideces Je sentais ta main trembler et tu pâlissais ;
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O vento e o mar murmuram orações, Le vent et la mer murmuraient des prières, E a poesia das coisas se insinua Et la poésie des choses s’insinuait Lenta e amorosa em nossos corações. Lentement et amoureusement dans nos cœurs.
Sonho que sou um cavaleiro andante. Je rêve que je suis un chevalier errant. Por desertos, por sóis, por noite escura, À travers les déserts, les soleils, la nuit sombre ;
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DIALOGUE Diálogo
A cruz dizia á terra onde assentava, La croix a dit à la terre où elle reposait, Ao valle obscuro, ao monte aspero e mudo: À la vallée obscure, au mont rude et muet :
Viver assim: sem ciúmes, sem saudades, Vivre ainsi : sans jalousie, sans envie, Sem amor, sem anseios, sem carinhos, Sans amour, sans désir, sans affection,
Só! – Ao ermita sozinho na montanha Seul ! – Au solitaire ermite sur la montagne, Visita-o Deus e dá-lhe confiança: Dieu lui rend visite et lui donne sa confiance :
Em vão lutamos. Como névoa baça, Nous luttons en vain. Comme un brouillard terne, A incerteza das coisas nos envolve. L’incertitude des choses nous entoure.
Quando nós vamos ambos, de mãos dadas, Quand nous allions tous deux, main dans la main, Colher nos vales lírios e boninas, Récolter dans les vallées marguerites et lis,
Os que amei, onde estão? Idos, dispersos, Ceux que j’aimais, où sont-ils ? Disparus, dispersés, arrastados no giro dos tufões, entraînés par de violents typhons,
Mi pura Luz, si olvida el fértil suelo Ma pure Lumière, si tu oublies le sol fertile que Betis enriquece en Occidente, que le Guadalquivir enrichit à l’Ouest, y abre las frías nubes con ardiente et si tu transperces les nuages froids d’ardents rayo, esparciendo en torno el rico velo, rayons, les dispersant de ton puissant voile,..