18 avril 1842 – Ponta Delgada (Les Açores)- 11 septembre 1891 Ponta Delgada 18 de abril de 1842 – Ponta Delgada, 11 de setembro de 1891
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Traduction Jacky Lavauzelle
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AU DIEU INCONNU IGNOTO DEO _______________________________________
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Que beleza mortal se te assemelha, Quelle beauté mortelle te ressemble, Ó sonhada visão d’esta alma ardente, Ô vision rêvée de cette ardente âme, Que reflectes em mim teu brilho ingente, Reflétant en moi ton immense lumière, Lá como sobre o mar o sol se espelha? Comme sur la mer quand le soleil se reflète ?
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O mundo é grande — e esta ancia me aconselha Le monde est vaste- et cette inquiétude me conseille A buscar-te na terra: e eu, pobre crente, De te chercher sur terre : et moi, pauvre croyant, Pelo mundo procuro um Deus clemente, Je cherche à travers le monde un Dieu miséricordieux, Mas a ara só lhe encontro… nua e velha… Mais le seul autel que je trouve est … nu et vieux…
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Não é mortal o que eu em ti adoro. Ce n’est pas le mortel que j’aime en toi. Que és tu aqui? olhar de piedade, Qui es-tu ici ? un regard de piété, Gota de mel em taça de venenos… Une goutte de miel dans un bol de venin…
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Pura essencia das lagrimas que chóro La pure essence de larmes que je pleure E sonho dos meus sonhos! se és verdade, Et que je rêve de mes rêves ! si tu es la vérité, Descobre-te, visão, ao céo ao menos! Découvre-toi, ô vision, au moins devant le ciel !
Sonho que sou um cavaleiro andante. Je rêve que je suis un chevalier errant. Por desertos, por sóis, por noite escura, À travers les déserts, les soleils, la nuit sombre ;
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DIALOGUE Diálogo
A cruz dizia á terra onde assentava, La croix a dit à la terre où elle reposait, Ao valle obscuro, ao monte aspero e mudo: À la vallée obscure, au mont rude et muet :
Viver assim: sem ciúmes, sem saudades, Vivre ainsi : sans jalousie, sans envie, Sem amor, sem anseios, sem carinhos, Sans amour, sans désir, sans affection,
Só! – Ao ermita sozinho na montanha Seul ! – Au solitaire ermite sur la montagne, Visita-o Deus e dá-lhe confiança: Dieu lui rend visite et lui donne sa confiance :
Em vão lutamos. Como névoa baça, Nous luttons en vain. Comme un brouillard terne, A incerteza das coisas nos envolve. L’incertitude des choses nous entoure.
Quando nós vamos ambos, de mãos dadas, Quand nous allions tous deux, main dans la main, Colher nos vales lírios e boninas, Récolter dans les vallées marguerites et lis,
Os que amei, onde estão? Idos, dispersos, Ceux que j’aimais, où sont-ils ? Disparus, dispersés, arrastados no giro dos tufões, entraînés par de violents typhons,