OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI CANTO SEXTO Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS VI-87 LES LUSIADES VI-87
* LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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Grinaldas manda pôr de várias cores Elle leur demande que ces guirlandes aux couleurs variées Sobre cabelo; louros à porfia. Recouvrent leurs belles chevelures blondes…
Sonho que sou um cavaleiro andante. Je rêve que je suis un chevalier errant. Por desertos, por sóis, por noite escura, À travers les déserts, les soleils, la nuit sombre ;
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DIALOGUE Diálogo
A cruz dizia á terra onde assentava, La croix a dit à la terre où elle reposait, Ao valle obscuro, ao monte aspero e mudo: À la vallée obscure, au mont rude et muet :
Viver assim: sem ciúmes, sem saudades, Vivre ainsi : sans jalousie, sans envie, Sem amor, sem anseios, sem carinhos, Sans amour, sans désir, sans affection,
Só! – Ao ermita sozinho na montanha Seul ! – Au solitaire ermite sur la montagne, Visita-o Deus e dá-lhe confiança: Dieu lui rend visite et lui donne sa confiance :
Em vão lutamos. Como névoa baça, Nous luttons en vain. Comme un brouillard terne, A incerteza das coisas nos envolve. L’incertitude des choses nous entoure.
Quando nós vamos ambos, de mãos dadas, Quand nous allions tous deux, main dans la main, Colher nos vales lírios e boninas, Récolter dans les vallées marguerites et lis,
Os que amei, onde estão? Idos, dispersos, Ceux que j’aimais, où sont-ils ? Disparus, dispersés, arrastados no giro dos tufões, entraînés par de violents typhons,
18 avril 1842 – Ponta Delgada (Les Açores)- 11 septembre 1891 Ponta Delgada 18 de abril de 1842 – Ponta Delgada, 11 de setembro de 1891
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Traduction Jacky Lavauzelle
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LE PALAIS DE LA FORTUNE O Palácio da Ventura _______________________________________
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Sonho que sou um cavaleiro andante. Je rêve que je suis un chevalier errant. Por desertos, por sóis, por noite escura, À travers les déserts, les soleils, la nuit sombre ; Paladino do amor, busco anelante Défenseur de l’amour, je recherche intensément O palácio encantado da Ventura! Le palais enchanté de la Fortune ! * Mas já desmaio, exausto e vacilante, Mais je me suis déjà évanoui, épuisé et vacillant, Quebrada a espada já, rota a armadura… L’épée et l’armure déjà brisées… E eis que súbito o avisto, fulgurante Et voici, je le vois soudain, éblouissant Na sua pompa e aérea formosura! Dans sa splendeur et son aérienne beauté ! * Com grandes golpes bato à porta e brado: À grands coups, je frappe à la porte et je crie : Eu sou o Vagabundo, o Deserdado… Je suis le Vagabond, le Déshérité … Abri-vos, portas de ouro, ante meus ais! Ouvrez-vous, portes d’or, devant mes malheurs ! * Abrem-se as portas d’ouro com fragor… Les portes dorées enfin s’ouvrent … Mas dentro encontro só, cheio de dor, Mais à l’intérieur je trouve seulement, tant de douleur, Silêncio e escuridão – e nada mais! Tant de silence et d’obscurité – et rien de plus !