Who is it that says most, which can say more, Qui est celui qui en dit le plus ? qui peut dire plus Than this rich praise, that you alone are you, Que ce riche éloge, que vous seul vous êtes ?…
Questo nostro caduco et fragil bene, Voici notre caduc et fragile bien, ch’è vento et ombra, et à nome beltate, qui n’est que vent et ombre, son nom : beauté, non fu già mai se non in questa etate qui n’a jamais été, sauf désormais,…
OS LUSIADAS CAMOES CANTO V Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS V-80 LES LUSIADES V-80 * LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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Alfred Rethel, Némésis, 1837
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« Mas não foi, da esperança grande e imensa « Mais elle ne fut pas, malgré ce grand et immense espoir Que nesta terra houvemos, limpa e pura Que dans ce pays nous avions, propre et pure,…
Jardin de l’Occident, douce terre natale, D’un cœur trop peu fervent je t’aimais autrefois, Ô Touraine, où sur l’or des sables fins s’étale La Loire lente, honneur du vieux pays gaulois !
Mais le ciel d’Orient, dont l’immuable gloire Brûle mes yeux et pèse à mon corps accablé, Par un lent repentir ramène ma mémoire Vers ton sourire humain et de larmes voilé.
Car la Nature ici ne m’est plus une mère ; Sa bonté ne rit plus éparse dans le jour ; Elle n’a pas souci de l’homme, et c’est chimère De rêver avec elle un commerce d’amour.
Belle implacablement, l’ombre sèche des palmes Se découpe sur la blancheur de son front pur, Et la fatalité siège dans ses yeux calmes Dont nul pleur n’attendrit l’inconscient azur.
Elle ne comprend pas nos besoins de tendresses ; L’éclat de ses couleurs éblouit sans charmer ; Sa clarté sans pénombre ignore les caresses, Et ses contours sont durs comme un refus d’aimer.
Je ne sens plus, perdu dans sa splendeur hostile, Que mon être chétif sort de son flanc divin. Sa face fulgurante et pourtant immobile Est une porte close et que je heurte en vain…
Mais là-bas, au pays, la terre est maternelle. La Nature a chez nous la grâce et l’ondoiement, Quelque chose qui flotte et qui se renouvelle, Et des vagues contours le mystère charmant.
Elle a le bercement infini des murmures Et les feuillages fins dissous dans l’air léger ; Elle a les gazons frais sous les molles ramures Et les coins attirants où l’on vient pour songer.
Elle a dans ses couleurs, dans ses lignes fuyantes, Des indécisions qui caressent les yeux ; Et j’aime à lui prêter des pitiés conscientes, Et je me ressouviens du jour de nos adieux.
Je sentais bien, là-bas, que je vis de sa vie Et que je suis né d’elle, et qu’elle me comprend. C’est une volupté que cette duperie, J’ai trop souffert, ici, du ciel indifférent.
Et je veux vous revoir, ô ciel changeant et tendre, Coteaux herbeux, petits ruisseaux, coins familiers ! Saules, je vous désire ! et je veux vous entendre, Chuchotements plaintifs des tremblants peupliers…
C’est le destin, maître de tout qui dirige le mouvement. Sans libération avec lassitude, oubli, parfois résignation attendue et sereine, toujours dans l’abandon de toute volonté : « The weariest river, répétait-elle souvent, la rivière la plus lasse, j’aime bien ça…C’est moi, Dickie, la rivière la plus lasse… Et je m’en vais tout doucement vers la mer. » (Climats) …
Une femme dans l’œuvre d’André Maurois n’a aucune personnalité, ou plutôt les a toutes ; elle a la personnalité de l’homme aimé, totalement. La femme se retrouve véritable caméléon. Elle n’est, bien entendu, plus avec Maurois déjà ce qu’elle pouvait être du temps de Molière, par exemple. Les temps ont changé. …
A l’origine était l’amour parfait, un héros, fort et titanesque, et sa belle, fragile, douce et tendre, voire larmoyante. Le héros, Cavalier d’or, magnifique, serait le défenseur, armé et bataillant contre tous les ennemis. Comme dans toute l’œuvre de Maurois, la belle serait là, à attendre ou prisonnière, point fixe, dans sa chambre, sa tour ou son château aimantant le cavalier errant et tournoyant, défendant dans des contrées interlopes, lointaines ou non, l’honneur de sa dame. …
Sonho que sou um cavaleiro andante. Je rêve que je suis un chevalier errant. Por desertos, por sóis, por noite escura, À travers les déserts, les soleils, la nuit sombre ;
Maestro del Castello della Mantan, Godefroy de Bouillon
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DIALOGUE Diálogo
A cruz dizia á terra onde assentava, La croix a dit à la terre où elle reposait, Ao valle obscuro, ao monte aspero e mudo: À la vallée obscure, au mont rude et muet :
Le Gréco, Vue de Tolède sous l’orage,1596-1600, Metropolitan Museum of Art, New York
Viver assim: sem ciúmes, sem saudades, Vivre ainsi : sans jalousie, sans envie, Sem amor, sem anseios, sem carinhos, Sans amour, sans désir, sans affection,
Só! – Ao ermita sozinho na montanha Seul ! – Au solitaire ermite sur la montagne, Visita-o Deus e dá-lhe confiança: Dieu lui rend visite et lui donne sa confiance :
Em vão lutamos. Como névoa baça, Nous luttons en vain. Comme un brouillard terne, A incerteza das coisas nos envolve. L’incertitude des choses nous entoure.
Quando nós vamos ambos, de mãos dadas, Quand nous allions tous deux, main dans la main, Colher nos vales lírios e boninas, Récolter dans les vallées marguerites et lis,
Caspar David Friedrich, Lever de lune sur la mer,1821, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg
Os que amei, onde estão? Idos, dispersos, Ceux que j’aimais, où sont-ils ? Disparus, dispersés, arrastados no giro dos tufões, entraînés par de violents typhons,
Ary Scheffer, Les ombres de Francesca da Rimini et de Paolo Malatesta apparaissent à Dante et à Virgile, Le Louvre, 1855
A cruz dizia á terra onde assentava, La croix a dit à la terre où elle reposait, Ao valle obscuro, ao monte aspero e mudo: À la vallée obscure, au mont rude et muet : —Que és tu, abysmo e jaula, aonde tudo « Qu’êtes-vous, abîmes et prisons, où tout Vive na dor e em lucta cega e brava? vit dans la douleur et dans la lutte aveugle et furieuse ? »
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Sempre em trabalho, condemnada escrava. Toujours au travail, esclave condamné. Que fazes tu de grande e bom, comtudo? Que fais-tu de grand et de bien, après tout ? Resignada, és só lodo informe e rudo; Résigné, tu n’es que de la boue et du bruit informe ; Revoltosa, és só fogo e horrida lava… Dégoûtant, tu n’es seulement qu’une hideuse lave …
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Mas a mim não ha alta e livre serra Mais il n’y a pas de haute montagne libre Que me possa igualar!.. amor, firmeza, Qui puisse m’égaler ! .. amour, fermeté, Sou eu só: sou a paz, tu és a guerra! Je suis seul : je suis la paix, tu es la guerre !
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Sou o espirito, a luz!.. tu és tristeza, Je suis l’esprit, la lumière ! .. tu es la tristesse, Oh lodo escuro e vil!—Porêm a terra Ô vile boue noire ! – A cela la terre Respondeu: Cruz, eu sou a Natureza! Répondit : « Croix, je suis la Nature !«
Des Geistes Werden ist den Menschen nicht verborgen, Le destin de l’esprit n’est pas caché aux hommes, Und wie das Leben ist, das Menschen sich gefunden, Tout comme la vie que se sont trouvés les hommes, Es ist des Lebens Tag, es ist des Lebens Morgen, Tout comme le jour est vie, comme le matin est vie, Wie Reichtum sind des Geistes hohe Stunden. Les heures de l’esprit sont une si vaste richesse.
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Wie die Natur sich dazu herrlich findet, Comme la nature se retrouve merveilleuse, Ist, daß der Mensch nach solcher Freude schauet, L’homme recherche une telle joie, Wie er dem Tage sich, dem Leben sich vertrauet, Comme il croit dans le jour, dans la vie, Wie er mit sich den Bund des Geistes bindet. Comme il lie l’esprit avec lui-même.
OS LUSIADAS CAMOES CANTO V Os Lusiadas Les Lusiades OS LUSIADAS V-22 LES LUSIADES V-22 * LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português Luis de Camões [1525-1580] Tradução – Traduction Jacky Lavauzelle texto bilingue
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« Mas depois que de todo se fartou, « Mais, après qu’elle se soit suffisamment rassasiée, O pó que tem no mar a si recolhe, Elle relève le pied planté dans la mer,…
LITTÉRATURE PORTUGAISE POÉSIE PORTUGAISE LITERATURA PORTUGUESA POESIA PORTUGUESA
****** TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE ******
Florbela Espanca Flor Bela de Alma da Conceição Poétesse portugaise 8 décembre 1894 – 8 décembre 1930 Vila Viçosa, 8 de dezembro de 1894 — Matosinhos, 8 de dezembro de 1930
DANS TES YEUX O TEU OLHAR Poème paru dans « O Livro D’Ele« 1915
La vallée du Douro – Photo Jacky Lavauzelle
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Quando fito o teu olhar, Quand je te regarde, Duma tristeza fatal, D’une tristesse fatale,…