Archives par mot-clé : Carlo Goldoni

POÉSIE ITALIENNE & LITTÉRATURE ITALIENNE

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Traduction Italien Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
Traduzione di testi in italiano
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TRADUCTION ITALIEN

Traduzione di testi in italiano

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Rinaldo d’Aquino

La Complainte de l’amante du Croisé – Lamento dell’amante del crociato
Rinaldo Aquino Artgitato J Robert-fleury Baudouin s'empare de la ville d'Édesse 1098

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PIERRE L’ARETIN
PIETRO ARETINO

Lettere di Aretino – Les Lettres de l’Arétin

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Dino Campana

Donna Genovese – Dame Génoise
La Chimera – La Chimère

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Carducci Giosuè

Poèmes (Selection) – Selezione di poesie

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Dante Alighieri

La Vita Nuova – La Nouvelle Vie
1292

La Divine Comédie
Divina Commedia

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Gabriele d’Annunzio

Sélection de poèmes – selezione di poesie

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Goldoni Carlo

La bottega del caffè – Le Café

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Giacomo Leopardi

Poèmes – La Poesia di Giacomo Leopardi
Canti – Les Chants

giacomo-leopardi-poesie-poesia-artgitato-ferrazzi-casa-leopardi

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Mastro Titta

Memorie di un carnefice scritte da lui stesso (extrait exécution Piazza del Popolo)

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Alessandro Manzoni

Poésie

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Giovanni Pascoli

Selezione di Poesie – Sélection de poèmes

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Pétrarque – Francesco Petrarca

Canzoniere – Le Chansonnier 

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Traduzione di testi in italiano
Traduction Italien

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Littérature italienne
par Henri Hauvette
1907

AVANT-PROPOS
DE LA PREMIÈRE ÉDITI0N────

Pour présenter en cinq cents pages environ un tableau d’ensemble de la littérature italienne, on pouvait choisir entre deux partis : dresser un répertoire méthodique, aussi complet que possible, des auteurs et des œuvres, en consacrant à chacun une notice biographique et analytique ; ou bien sacrifier résolument les écrivains secondaires, pour s’étendre davantage sur les poètes et les penseurs les plus connus et les plus représentatifs, de façon à caractériser surtout les grandes époques et les principaux courants d’inspiration, qui constituent la véritable originalité de la littérature italienne.

C’est à ce dernier parti que je me suis arrêté sans hésitation : l’étude de Dante, Pétrarque, Boccace, Machiavel, Guichardin, l’Arioste, le Tasse, Métastase, Goldoni, Parini, Alfieri, Monti, Foscolo, Manzoni, Leopardi, G-. Carducci, occupe à peu près la moitié du présent volume. Les auteurs secondaires sont mentionnés, en grand nombre, mais très brièvement, parmi les précurseurs ou les épigones des personnalités les plus saillantes, dans les chapitres consacrés à expliquer l’enchaînement des périodes, les progrès ou les reculs de l’art et du goût.

Pour rendre encore d’un dessin plus facile à saisir dans son ensemble le développement de la littérature si complexe et si variée de l’Italie, l’exposé en a été divisé en quatre parties, correspondant à quatre étapes de la pensée et de la civilisation. La détermination de ces périodes est naturellement sujette à discussion, d’autant plus que je me suis écarté ici de certaines habitudes prises. Mon unique préoccupation a été de mettre en pleine lumière les caractères qui m’ont toujours le plus frappé dans l’évolution de la littérature italienne, depuis le milieu du XIIIe siècle jusqu’au commencement du XXe. Le seul élément personnel que l’on puisse introduire dans un livre très général, comme celui-ci, n’est-il pas justement la façon d’en concevoir le plan ? Sans doute, il faut être Pascal pour oser écrire : « Qu’on ne dise pas que je n’ai rien dit de nouveau : la disposition des matières est nouvelle… » ; cette déclaration orgueilleuse définit pourtant à merveille la seule originalité permise à un ouvrage dont la matière a déjà été traitée, discutée, analysée, retournée en tous sens par d’innombrables critiques.

La littérature moderne et contemporaine a été l’objet de soins particuliers ; non que l’on doive s’attendre à rencontrer dans le chapitre final de longues appréciations sur les œuvres parues en Italie depuis une trentaine d’années ; mais il a semblé utile de donner une nomenclature assez riche des auteurs qui se sont distingués, ou se distinguent actuellement dans les diverses branches de l’activité littéraire, avec quelques renseignements précis sur leur âge, sur la date de leurs publications les plus importantes, sur leurs tendances artistiques, etc.

Quelques lecteurs regretteront peut-être de ne pas trouver à la fin du livre le complément d’une bibliographie, indiquant les ouvrages généraux à consulter, et aussi quelques sources particulières, au moins pour certaines périodes et certaines œuvres. Après y avoir mûrement réfléchi, j’ai cru devoir y renoncer, pour plusieurs raisons. Tout d’abord, les études relatives à la civilisation italienne ont pris une telle extension au xixe siècle, tant en Italie que dans le reste de l’Europe, et même en Amérique, qu’il devient très difficile de distinguer le bon grain de l’ivraie, c’est-à-dire de faire un choix personnel, de dresser une bibliographie originale. J’aurais dû en conscience mentionner tous les ouvrages que j’ai consultés, depuis plus de quinze ans que la langue et la littérature italiennes ont fait l’objet unique de mon enseignement. Mais cet appendice aurait été aussi incomplet (car on ne peut tout lire) que disproportionné. Il ne pouvait me plaire d’abréger, en les démarquant, les résumés bibliographiques que d’autres ont faits, et bien faits. À quoi bon présenter au public un reflet médiocre de ce qu’il peut trouver dans des ouvrages excellents, accessibles à tous ?

Cette dernière considération m’a définitivement arrêté. Depuis quelques années, les histoires générales et les manuels de littérature italienne se sont singulièrement multipliés, et parmi ces publications, plusieurs sont de remarquables mises au point du travail critique actuellement accompli. C’est pour moi une dette de reconnaissance de citer dès ces premières pages les ouvrages que j’ai eus constamment sous la main :

Storia letteraria d’Italia ; 10 volumes par différents auteurs ; Milan, Vallardi ; 1898-1906. Chaque volume est pourvu d’abondantes notes bibliographiques.

A. d’Ancona et O. Bacci, Manuale della letteratura italiana ; 5 volumes, Florence, Barbèra ; 2e ed., 1900 et suiv. – Ce Manuel contient des notices très soignées sur près de 400 auteurs, avec de longs extraits de leurs œuvres.

D’autre part, les périodiques ne manquent pas, qui permettent au travailleur de se tenir au courant des publications nouvelles. Je ne citerai que quatre des principales revues spéciales d’histoire littéraire :

Bullettino della Società dantesca italiana, Florence (sur Dante et son temps).

Giornale storico della letteratura italiana, Turin (avec le meilleur dépouillement des périodiques italiens et étrangers).

Rassegna bibliografica della letteratura italiana, Pise ;

Rassegna critica della letteratura italiana, Naples.

Parmi les manuels plus courts, je n’ai garde d’oublier deux publications scolaires d’une haute valeur, toutes deux avec des notes bibliographiques très soignées :

Vittorio Rossi, Storia della letteratura ilaliana ; 3 vol., Milan, Vallardi ; 3° éd., 1905-1906.

Francesco Flamini, Compendio di storia della letteratura italiana ; 1 vol., Livourne, Giusti ; 6° éd. 1906.

Le dernier chapitre du présent volume mentionne en outre les ouvrages de critique et d’histoire littéraire les plus remarquables publiés en Italie depuis une trentaine d’années. Ai-je trop présumé des capacités de mes lecteurs, en estimant que l’aide de ces indications, si sommaires qu’elles soient, ils pourraient s’orienter assez vite, et dresser eux-mêmes une bibliographie très suffisante sur un point spécial ? Il ne m’a pas paru que la grande affaire fut d’étaler devant eux une érudition facile, mais bien de leur désigner les guides les plus sûrs.

M. Ferdinando Neri, docteur de l’Université de Turin et lauréat de l’Institut Supérieur de Florence, lecteur de langue ilalienne à l’Université de Grenoble a bien voulu relire sur épreuves la première édition de ce livre. Il sait combien je lui en suis reconnaissant ; mais ce que je tiens à dire publiquement, c’est qu’il a mis au service de cette révision le même souci d’exactitude rigoureuse qui a contribué, avec bien d’autres qualités, à faire si hautement estimer ses premières publications, relatives à la littérature de la Renaissance. Je lui suis redevable, sur beaucoup de points particuliers, de très utiles conseils.

Henri Hauvette
Grenoble
juin 1906

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Sesta- LE CAFE ACTE 3 Scène 6

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Sesta
Le Café GOLDONI

ACTE III Scène 6
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 6
Scena Sesta

Ridolfo ed Eugenio.
Ridolfo et Eugenio

RIDOLFO
Se posso, voglio vedere di far del bene anche a questa povera diavola.

Si je peux, j’aiderai cette pauvre chose.
E nello stesso tempo facendola partire con suo marito, la signora Vittoria non avrà più di lei gelosia.
Et en même temps, si elle peut prendre congé avec son mari, Madame Vittoria ne sera plus jalouse.
Già mi ha detto qualche cosa della pellegrina.
Déjà, elle m’a dit des choses sur la pèlerine.

EUGENIO
Voi siete un uomo di buon cuore.

Vous êtes un homme de cœur.
In caso di bisogno, troverete cento amici che s’impegneranno per voi.
En cas de besoin, vous trouverez une centaine d’amis qui s’engageront à vos côtés.

RIDOLFO
Prego il cielo di non aver bisogno di nessuno.
Je prie le ciel de n’avoir besoin de personne.
In tal caso non so che cosa potessi sperare.
Si ça arrivait, je ne sais pas ce que je pourrais espérer.
Al mondo vi è dell’ingratitudine assai.
Dans le monde, il y a beaucoup trop d’ingratitude.

EUGENIO
Di me potrete disporre finch’io viva.

Moi vivant, je suis à votre disposition.

RIDOLFO
La ringrazio infinitamente.

Je vous remercie beaucoup.
Ma badiamo a noi.
Mais prenons soin de nous.
Che pensa ella di fare?
Que pensez-vous faire d’elle ?
Vuol andar in camerino da sua moglie, o vuol farla venire in bottega?
Voulez-vous aller dans le salon où se trouve votre femme, ou voulez-vous la faire venir à la boutique ?
Vuol andar solo? 
Voulez-vous y aller seul ?
Vuole che venga anch’io? 
Faut-il que je vienne ?
Comandi.
Commandez.

EUGENIO
In bottega non istà bene;

Dans le magasin ? Non, je ne trouve pas ça bien ;
se venite anche voi, avrà soggezione.
si vous venez aussi, elle ne sera pas à son aise.
Se vado solo, mi vorrà cavare gli occhi…
Si j’y vais seul, elle m’arrachera les yeux
Non importa;
Peu importe;
ch’ella si sfoghi;
Qu’elle s’emporte;
che poi la collera passerà.
alors la colère passera.
Anderò solo.
Je vais y aller seul.

RIDOLFO
Vada pure col nome del cielo.

Allez-y avec l’aide du ciel.

EUGENIO
Se bisogna, vi chiamerò.

Si besoin, je vous appellerai.

RIDOLFO
Si ricordi che io non servo per testimonio.

Souvenez-vous que je ne souhaite pas servir de témoin.

EUGENIO
Oh, che caro Ridolfo! Vado.

Oh, ce cher Ridolfo !
in atto di incamminarsi
Comme s’il s’éloignait

RIDOLFO
Vai bravo!

Bon courage !

EUGENIO
Che cosa credete che abbia da essere?

Comment pensez-vous que cela se passera ?

RIDOLFO
Bene.

Bien.

EUGENIO
Pianti, o graffiature?

Des pleurs ou bien des griffures ?

RIDOLFO
Un poco di tutto.

Un peu des deux !

EUGENIO
E poi?

Et ensuite ?

RIDOLFO
Ognun dal canto suo cura si prenda.

Chacun prendra sa part.

EUGENIO
Se non chiamo, non venite.

Si je ne vous appelle pas, ne venez pas.

RIDOLFO
Già ci s’intende.

C’est bien entendu

EUGENIO
Vi racconterò tutto.

Je vous raconterai tout ensuite.

RIDOLFO
Via, andate.

Allez ! Partez !

EUGENIO
Grand’uomo è Ridolfo!

Un grand homme que ce Ridolfo !
Gran buon amico!
Un vrai bon ami !

 entra nella bottega interna
il entre à l’intérieur du café

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena Sesta
le café Goldoni acte 3 scène 6
La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Quinta- LE CAFE ACTE 3 Scène 5

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Quinta
Le Café GOLDONI

ACTE III Scène 5
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 5
Scena Quinta

Il garzone del barbiere dalla sua bottega e detti.
Le garçon du barbier de la boutique

GARZONE
Le Garçon
Che volete m’esser Ridolfo?
Que voulez-vous Messer Ridolfo ?

RIDOLFO
Dite al vostro padrone che mi faccia il piacere di tener questa pellegrina in bottega per un poco, fino che venga io a ripigliarla.
Dites à votre maître qu’il me fasse le plaisir de prendre cette pèlerine dans son magasin pendant un certain temps, jusqu’à ce que je vienne la reprendre.

GARZONE
Volentieri, venga, venga, padrona, che imparerà a fare la barba.
Volontiers, venez, venez, madame, je vais vous apprendre à raser.
Benché, per pelare, la ne saprà più di noi altri barbieri.
 Bien que, pour raser, vous en savez plus que nous autres barbiers.

 rientra in bottega
il rentre dans la boutique

PLACIDA
Tutto mi convien soffrire per causa di quell’indegno.
Tout ce que je dois souffrir à cause de cet indigne.
Povere donne!
Pauvres femmes !
E’ meglio affogarsi, che maritarsi così.
Il est préférable de se noyer que de se marier ainsi

entra dal barbiere
elle entre dans la boutique

 

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena Quinta
le café Goldoni acte 3 scène 5
La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Quarta- LE CAFE ACTE 3 Scène 4

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Quarta
Le Café GOLDONI
ACTE III Scène 4
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 4
Scena Quarta

Ridolfo ed Eugenio e detta.
Ridolfo et Eugenio

RIDOLFO
Eh via, cosa sono queste difficoltà?

Eh là, quelles sont toutes ces difficultés ?
Siamo tutti uomini, tutti soggetti ad errare.
Nous sommes tous des hommes, tous destinés à errer.
Quando l’uomo si pente, la virtù del pentimento cancella tutti il demerito dei mancamenti.
Quand l’homme se repent, la vertu du repentir efface tout le démérite du manquement.

EUGENIO
 Tutto va bene, ma mia moglie non mi crederà più.
Tout va bien, mais ma femme ne me croit plus.

RIDOLFO
Venga con me;

Venez avec moi;
lasci parlare a me.
Laissez-moi lui parler.
La signora Vittoria le vuol bene;
Madame Vittoria vous aime bien ;
tutto si aggiusterà.
tout se passera bien.

PLACIDA
Signor Eugenio?

Monsieur Eugenio ?

RIDOLFO
Il signor Eugenio si contenti di lasciarlo stare.

Monsieur Eugenio, laissez-le tranquille.
Ha altro che fare, che badare a lei.
Il a une autre affaire qui l’occupe aisément.

PLACIDA
Io non pretendo di sviarli da’ suoi interessi.

Je ne prétends pas qu’il se détourne de ses intérêts.
Mi raccomando a tutti nello stato miserabile in cui mi ritrovo.
Je me recommande à tous vu l’état misérable dans lequel je me trouve.

EUGENIO
 Credetemi, Ridolfo, che questa povera donna merita compassione;
Croyez-moi, Ridolfo, cette pauvre femme mérite la compassion;
è onestissima, e suo marito è un briccone.
Elle est très honnête, et son mari est un scélérat.

PLACIDA
Egli mi ha abbandonata in Torino.

Il m’a abandonnée à Turin.
Lo ritrovo in Venezia, tenta uccidermi, ed ora è sulle mosse per fuggirmi nuovamente di mano.
Je le trouve ici à Venise, il essaie de me tuer, et il est maintenant sur le point de fuir à nouveau.

RIDOLFO
Sa ella dove egli sia?

Vous savez où il se trouve ?

PLACIDA
E’ qui in casa della ballerina;

Il est ici dans la maison de la danseuse ;
mette insieme le sue robe e fra poco se ne andrà.
Il rassemble ses affaires et d’ici peu il sortira.

RIDOLFO
 Se andrà via, lo vedrà.
S’il part, vous allez le voir.

PLACIDA
Partirà per la porta di dietro, ed io non lo vedrò, o se sarò scoperta mi ucciderò.

Il partira par la porte arrière, et je ne le verrai pas, s’il me découvre, il me tuera.

RIDOLFO
 Chi ha detto che anderà via per la porta di dietro?
Qui a dit qu’il passera par la porte de derrière ?

PLACIDA
Quel signore che si chiama Don Marzio.

Le monsieur qui s’appelle Don Marzio.

RIDOLFO
La tromba della comunità.

La trompette de la communauté.
Faccia così: 
Ecoutez :
 si ritiri in bottega qui del barbiere;
retirez-vous dans la boutique du barbier ;
stando lì si vede la porticina segreta.
de là  vous verrez la porte secrète.
Subito che lo vede uscire, mi avvisi, e lasci operare me.
Une fois que vous le verrez sortir, avisez-moi, et laissez-moi opérer.

PLACIDA
In quella bottega non mi vorranno.

Dans ce magasin, ils ne voudrons pas de moi.

RIDOLFO
 Ora… Ehi, m’esser Agabito?

Ola !…Eh ! Messer Agabito ?

(chiama)
il appelle

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena Quarta
le café Goldoni acte 3 scène 4
La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Terza – LE CAFE ACTE 3 Scène 3

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Terza
Le Café GOLDONI
ACTE III Scène 3
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 3
Scena Terza

Placida dalla locanda e detto.
Placida de l’auberge

PLACIDA
Sì, nasca quel che può nascere, voglio ritrovare quell’indegno di mio marito.
Oui, quoiqu’il en soit, je veux trouver cet homme indigne que j’ai comme mari.

DON MARZIO
Pellegrina, come va?

Pèlerine, comment allez-vous ?

PLACIDA
Voi, se non m’inganno, siete uno di quelli che erano alla tavola con mio marito?

Vous, si je ne me trompe, étiez aussi à table avec mon mari ?

DON MARZIO
Si, son quello delle castagne secche.

Oui, je suis celui qui a des châtaignes sèches.

PLACIDA
Per carità ditemi dove si trova quel traditore.

Pour l’amour du ciel, pouvez-vous me dire où se trouve ce traître ?

DON MARZIO
Io non lo so, e quand’anche lo sapessi, non ve lo direi.
Je ne sais pas, et même si je le savais, je ne dirais rien.

PLACIDA
Per che causa?

Pour quelle raison ?

DON MARZIO
Perché se lo trovate, farete peggio.
Parce que si vous le trouvez, ce sera pire encore.
 Vi ammazzerà.
Il vous tuera.

PLACIDA
Pazienza.

Tant pis.
Avrò terminato almen di penare.
J’en aurai terminé de souffrir.

DON MARZIO
Eh, spropositi!

Oh, bêtises !
Bestialità!
Idiotie !
Ritornate a Torino.
Repartez à Turin.

PLACIDA
Senza mio marito?

Sans mon mari ?

DON MARZIO
Sì; senza vostro marito.

Oui, sans votre mari.
Ormai, che volete fare?
A présent, que vous voulez en faire?
E’ un briccone.
C ‘est un coquin !

PLACIDA
Pazienza!

Tant pis !
 almeno vorrei vederlo.
au moins, j’aimerais le revoir.

DON MARZIO
Oh, non lo vedete più.

Oh, vous ne le verrez plus.

PLACIDA
Per carità, ditemi, se lo sapete;

Pour l’amour du ciel, dites-moi ce que vous savez.
è egli forse partito?
est-il parti ?

DON MARZIO
E’ partito, e non è partito.
Il est parti sans partir.

PLACIDA
Per quel che vedo, V. S. sa qualche cosa di mio marito?

A ce que je vois, Votre Seigneurie sait quelque chose à propos de mon mari ?

DON MARZIO
Io?
Moi ?
So, e non so, ma non parlo.
Je sais et je ne sais pas, mais je ne parle pas !

PLACIDA
Signore, muovetevi a compassione di me.

Seigneur, ayez de la compassion pour moi.

DON MARZIO
Andate a Torino, e non pensate ad altro.

Partez à Turin, et ne pas pensez plus à autre chose.
Tenete, vi dono questi due zecchini.
Tenez, voici ces deux sequins.

PLACIDA
Il Cielo vi rimeriti la vostra carità;
Le Ciel remercie votre bienfaisance;
ma non volete dirmi nulla di mio marito?
mais vous ne voulez-vous pas me dire quelque chose à propos de mon mari ?
Pazienza!
Tant pis !
me ne anderò disperata.
Je pars désespérée.
in atto di partire piangendo
elle mime un départ en pleurant

DON MARZIO
Povera donna!

Pauvre femme !
da sé
à part
Ehi?
Eh ?
la chiama
il l’appelle

PLACIDA
Signore!

Monsieur !

DON MARZIO
Vostro marito è qui in casa della ballerina, che prende la sua roba, e partirà per la porta di dietro.
Votre mari est ici, dans la maison de la danseuse, il prend ses affaires et va sortir par la porte de derrière.
parte
il part

PLACIDA
E’ in Venezia! 

Il est à Venise !
Non è partito!
Il n’est donc pas parti !
E’ in casa della ballerina!
Il est ici dans la maison de la danseuse!
Se avessi qualcheduno che mi assistesse, vorrei di bel nuovo azzardarmi.
Si j’avais quelqu’un pour m’aider, je tenterais bien autre chose.
Ma così sola temo di qualche insulto.
Mais seule, je peux craindre quelques insultes.

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena terza
le café Goldoni acte 3 scène 3

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Seconda- LE CAFE ACTE 3 Scène 2

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Seconda
Le Café GOLDONI
ACTE III Scène 2
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 2
Scena Seconda

Don Marzio che osserva coll’occhialetto, e ride fra sé, e detti.
Don Marzio qui observe avec son lorgnon, et rit de lui-même.

LEANDRO
Non avete meco gittato il tempo.

Non, vous n’avez pas perdu de temps.

LISAURA
Sì, sono stata anch’io a parte de’ vostri indegni profitti.

Oui, j’ai fait aussi partie de vos profits indignes.
Arrossisco in pensarlo;
Je rougis rien que d’y penser ;
andate al diavolo, e non vi accostate più a questa casa.
aller en enfer, et ne vous approchez plus de cette maison.

LEANDRO
Ci verrò a prendere la mia roba.

Je vais prendre mes affaires.

DON MARZIO
ride, e burla di nascosto Leandro

Qui rit, et plaisante sur Leandro

LISAURA
La vostra roba vi sarà consegnata dalla mia serva.

Vos affaires serons livrés par ma femme de chambre.
 entra, e chiude la porta
  elle entre et ferme la porte

LEANDRO
A me un insulto di questa sorta? 

A moi, me faire une insulte de ce genre?
Me la pagherai.
Tu me le paieras !

DON MARZIO
ride, e, voltandosi Leandro, si compone in serietà

Il rit, et, se tournant vers Leandro, redevient grave

LEANDRO
Amico, avete veduto?

Ami, vous avez vu ?

DON MARZIO
Che cosa?

Quoi ?
Vengo in questo punto.
J’arrive juste à l’instant.

LEANDRO
Non avete veduto la ballerina sulla porta?

Vous n’avez pas vu la danseuse à la porte?

DON MARZIO
No, certamente, non l’ho veduta.

Non, vraiment, je ne l’ai pas vue.

LEANDRO
a sé

à part
Manco male!
C’est le moindre mal !

DON MARZIO
Venite qua, parlatemi da galantuomo, confidatevi con me, e state sicuro, che i fatti vostri non si sapranno da chi che sia. 

Venez ici, me parler en homme, mettez votre confiance en moi, et soyez assuré que vos histoires ne seront connus de personne.
Voi siete forestiere, come sono io, ma io ho più pratica del paese di voi.
Vous êtes un étranger, comme moi, mais j’ai plus de pratique dans ce pays que vous.
Se vi occorre protezione, assistenza, consiglio, e sopra tutto segretezza, son qua io.
Si vous avez besoin de protection, assistance ou conseil, et surtout de confidentialité, je suis votre homme.
Fate pur capitale di me.
Faites de moi votre meilleur capital.
Di cuore, con premura, da buon amico; 
Ouvrez votre cœurcomme à un bon ami ;
senza che nessuno sappia niente.
sans que personne ne sache rien.

LEANDRO
Giacché con tanta bontà vi esibite di favorirmi, aprirò a voi tutto il mio cuore, ma per amor del cielo vi raccomando la segretezza.

Puisqu’avec tant de bonté vous m’offrez votre amitié, je vais vous ouvrir tout grand mon cœur, mais pour l’amour du ciel, je recommande le secret absolu.

DON MARZIO
Andiamo avanti.

Allons, je vous écoute.

LEANDRO
Sappiate che la pellegrina è mia moglie.

Sachez que la pèlerine est ma femme !

DON MARZIO
Buono!

Bien !

LEANDRO
Che l’ho abbandonata in Torino.

Que je l’ai abandonnée à Turin.

DON MARZIO
 da sé, guardandolo con l’occhialetto
à lui même en regardant avec ses lunettes
 Oh che briccone!
Oh ! Le coquin !

LEANDRO
Sappiate ch’io non sono altrimenti il conte Leandro.

Sachez que je ne suis pas le comte Leandro.

DON MARZIO
da sé, come sopra
à part, comme ci-dessus

 Meglio.
De mieux en mieux

LEANDRO
I miei natali non sono Nobili.

Ma naissance n’est pas noble.

DON MARZIO
Non sareste già figliuolo di qualche birro?

Vous ne seriez pas le fils d’un quelconque sbire, par hasard ?

LEANDRO
Mi maraviglio, signore;
Je vous demande pardon, monsieur;
son nato povero, ma di gente onorata.
Je suis né pauvre, mais de gens honorables

DON MARZIO
Via, via:
Bien, bien :
tirate avanti.
poursuivez.

LEANDRO
Il mio esercizio era di scritturale..
J’étais comptable

DON MARZIO
Troppa fatica, non è egli vero?

Trop de problèmes, n’est-ce pas ?

LEANDRO
E desiderando vedere il mondo…

Et je désirais tant voir le monde
Son venuto a Venezia…
Je suis venu à Venise …

DON MARZIO
A fare il birbante.

Pour faire le coquin.

LEANDRO
Ma voi mi strapazzate.

Mais vous m’insultez !
Questa non è la maniera di trattare.
Cela ne se fait pas de traiter les gens de cette manière !

DON MARZIO
Sentite:

Écoutez !
io ho promesso proteggervi, e lo farò;
J’ai promis de vous protéger, et je le ferai;
ho promesso segretezza, e la osserverò;
J’ai promis le secret, et je l’observerai;
ma fra voi e me avete da permettermi che possa dirvi qualche cosa amorosamente.
mais de vous à moi, vous devez me laisser vous dire quelque chose amicalement.

LEANDRO
Vedete il caso in cui mi ritrovo;

Vous voyez où je suis ;
se mia moglie mi scopre, sono esposto a qualche disgrazia.
si ma femme me trouve, je m’expose à un malheur.

DON MARZIO
Che pensereste di fare?

Que pensez-vous faire?

LEANDRO
Si potrebbe vedere di far cacciar via di Venezia colei?

On pourrait la chasser de Venise ?

DON MARZIO
Via, via.

Allez
 Si vede che siete un briccone.
Vous voyez que vous êtes un coquin.

LEANDRO
Come parlate, signore?

Comme vous me parlez, monsieur?

DON MARZIO
Fra voi e me, amorosamente.

Entre vous et moi, amicalement.

LEANDRO
Dunque anderò via io;

C’est donc moi qui partirai ;
basta che colei non lo sappia.
je souhaite seulement qu’elle ne le sache pas.

DON MARZIO
Da me non lo saprà certamente.

De moi, elle ne saura rien, certainement.

LEANDRO
Mi consigliate ch’io parta?

Vous me recommandez donc que je parte ?

DON MARZIO
Sì, questo è il miglior ripiego.

Oui, cela semble la meilleure option.
Andate subito:
Partez tout de suite:
prendete una gondola;
Prenez une gondole ;
fatevi condurre a Fusina, prendete le poste, e andatevene a Ferrara.
que l’on vous conduise à Fusina, prenez ensuite la poste, et sortez à Ferrare.

LEANDRO
Anderò questa sera;

Je m’en irai donc ce soir;
già poco manca alla notte.
et c’est déjà la nuit.
Voglio prima levar le mie poche robe, che sono qui in casa della ballerina.
Je veux récupérer les choses qui sont ici dans la maison de la danseuse.

DON MARZIO
Fate presto, e andate via subito.

Faites vite et partez immédiatement.
Non vi fate vedere.
Sans vous faire voir.

LEANDRO
Uscirò per la porta di dietro, per non esser veduto.

Je passerai par la porte arrière, pour ne pas être vu.

DON MARZIO
da sé 
à part
 Lo diceva io;
Je le disais :
  si serve per la porta di dietro.
Il se sert de la porte à l’arrière.

LEANDRO
Sopra tutto vi raccomando la segretezza.

Avant tout, je vous recommande le secret.

DON MARZIO
Di questa siete sicuro.

Vous pouvez être sûr de cela.

LEANDRO
Vi prego d’una grazia, datele questi due zecchini

S’il vous plaît une grâce, donnez-lui ces deux sequins
gli dà due zecchini;
Il lui donne deux sequins
poi mandatela via.
puis qu’elle parte.
Scrivetemi, e torno subito.
Écrivez-moi, et je reviendrai.

DON MARZIO
Le darò i due zecchini.

Je vais lui donner les deux sequins.
Andate via.
Allez-vous-en.

LEANDRO
Ma assicuratevi che ella parta…

Mais assurez-vous qu’elle est partie

DON MARZIO
Andate via, che siate maledetto!

Allez-vous, vous êtes maudit !

LEANDRO
Mi scacciate?

Vous me chassez ?

DON MARZIO
Ve lo dico amorosamente, per vostro bene;
Je vous le dis amicalement, pour votre bien ;
 andate, che il diavolo vi porti.
allez et que le diable vous emporte.

LEANDRO
Oh che razza d’uomo!

Oh quel genre d’homme!
Se strapazza gli amici, che farà poi coi nemici!
S’il malmène ses amis, que doit-il faire à ses ennemis !
va in casa di Lisaura
Il entre dans la maison de Lisaura

DON MARZIO
Il signor Conte! Briccone! Il signor Conte!

Monsieur le Comte ! Ah, le coquin ! Monsieur le Comte !
Se non si fosse raccomandato a me, gli farei romper l’ossa di bastonate.
S’il ne s’était pas recommandé à moi, je lui aurais rompu les os par une bonne bastonnade.

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena seconda
le café Goldoni acte 3 scène 2

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Prima- LE CAFE ACTE 3 Scène 1

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Prima
Le Café GOLDONI
ACTE III Scène 1
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 1
Scena Prima

Leandro scacciato di casa da Lisaura.
Leandro est rejeté par Lisaura de sa maison

LEANDRO
A me un simile trattamento?
Pour moi, un tel traitement ?

LISAURA
(sulla porta)
(à la porte)
Sì, a voi, falsario, impostore!
Oui, vous, faussaire, imposteur !

LEANDRO
Di che vi potete dolere di me? 
Que pouvez-vous me reprocher de mal ?
D’aver abbandonata mia moglie per causa vostra?
D’avoir abandonné ma femme à cause de vous ?

LISAURA
Se avessi saputo, che eravate ammogliato, non vi avrei ricevuto in mia casa.
Si j’avais su que vous étiez marié, je ne vous aurais jamais reçu dans ma maison.

LEANDRO
Non sono stato io il primo a venirvi.
Je suis pas le premier à y venir.

LISAURA
Siete però stato l’ultimo.
Mais vous êtes le dernier.

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena prima
le café Goldoni acte 3 scène 1

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena ventiseiesima- LE CAFE ACTE 2 Scène 26

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena ventiseiesima
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 26
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 26
Scena ventiseiesima

Vittoria e poi Ridolfo
Vittoria et puis Ridolfo

VITTORIA
Questa è l’ultima volta che mi vede piangere.
Et c’est bien la dernière fois qu’il me voit pleurer.
 O si pente, e sarà il mio caro marito;
Soit il se repend et il redeviendra alors mon cher mari ;
o persiste, e non sarò più buona a soffrirlo.
Soit il persiste et je ne pourrais plus le supporter.

RIDOLFO
Signora Vittoria, cattive nuove;
Madame Vittoria, les nouvelles ne sont pas bonnes !
non vi è più.
je ne le vois plus.
 E’ andato via per la porticina.
Il est parti par la petite porte.

VITTORIA
Non ve l’ho detto ch’è perfido, ch’è ostinato?
Est-ce que je n’avais pas dit qu’il était perfide et obstiné ?

RIDOLFO
Ed io credo che sia andato via per vergogna, pieno di confusione, per non aver coraggio di chiederle scusa, di domandarle perdono.
Et je pense qu’il est parti car trop honteux, plein de confusion, il n’avait pas le courage de présenter des excuses et demander pardon.

VITTORIA
Eh, che da una moglie tenera, come son io, sa egli quanto facilmente può ottenere il perdono.
Eh, qu’avec une tendre épouse, comme je suis, il sait bien qu’il peut facilement se faire pardonner.

RIDOLFO
Osservi.
Regardez !
E’ andato via senza cappello.
Il est parti sans prendre son chapeau.
prende il cappello in terra
il l’attrape au sol

VITTORIA
Perché è un pazzo.
Parce que c’est un fou !

RIDOLFO
Perché è un confuso;
Parce qu’il est confus ;
non sa quel che si faccia.
il ne doit plus savoir ce qu’il fait.

VITTORIA
Ma se è pentito, perché non dirmelo?
Mais s’il se repentit, pourquoi alors ne pas me le dire ?

RIDOLFO
Non ha coraggio.
Il n’en a peut-être pas le courage.

VITTORIA
Ridolfo, voi mi lusingate.
Ridolfo, vous dites ça pour me faire plaisir.

RIDOLFO
Faccia così:
Nous allons faire quelque chose ;
si ritiri nel mio camerino;
retirez-vous dans le salon ;
lasci che io vada a ritrovarlo, e spero di condurglielo qui, come un cagnolino.
laissez-moi aller le voir, et j‘espère vous le rapporter comme un chien.

VITTORIA
Quanto sarebbe meglio, che non ci pensassi più!
Ce serait tellement mieux si  je ne pensais plus à lui !

RIDOLFO
Anche per questa volta faccia a modo mio, e spero ch’ella non si pentirà.
Cette fois aussi faites à ma façon, et j’espère qu’il se repentira.

VITTORIA
Sì, così farò.
Oui, d’accord.
Vi aspetterò nel camerino.
Je vais attendre dans le salon.
Voglio poter dire che ho fatto tutto per un marito.
Je tiens à dire que je fais tout cela pour mon mari.
Ma se egli se ne abusa, giuro di cambiare in altrettanto sdegno d’amore.
Mais s’il abuse, je jure de changer en mépris tout mon amour.
entra nella bottega interna
elle entre dans la boutique

RIDOLFO
Se fosse un mio figlio non avrei tanta pena.
Si c’était mon enfant, je n’aurais pas moins de peine.
parte
il part

FIN ACTE II
FINE ATTO SECONDO

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena ventiseiesima
le café Goldoni acte 2 scène 26

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena venticinquesima- LE CAFE ACTE 2 Scène 25

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena venticinquesima
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 25
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 25
Scena venticinquesima

Vittoria e Ridolfo
Vittoria et Ridolfo

VITTORIA
a Ridolfo
à Ridolfo
Che vuol dire che non parla?
Que veut dire ce mutisme ?

RIDOLFO
E’ confuso.
Il est confus.

VITTORIA
Che si sia in un momento cambiato?
Aurait-il un moment changé ?

RIDOLFO
Credo di sì.
Je crois !
Le dirò:
Je vais vous dire:
se tanto ella, che io, non facevamo altro che piangere, e che pregare, si sarebbe sempre più imbestialito.
si nous avions pleuré et supplié, ça l’aurait rendu encore plus furieux.
Quel poco di muso duro, che abbiam fatto, quel poco di bravata, l’ha messo in suggezione, e l’ha fatto cambiare.
Nous avons fait ce que nous avons fait, ce petit coup de force l’a soumis, et l’a fait changer.
Conosce il fallo, vorrebbe scusarsi, e non sa come fare.
Il reconnaît sa faute, il aimerait présenter ses excuses, mais il ne sait pas comment.

VITTORIA
Caro Ridolfo, andiamolo a consolare.
Cher Ridolfo, allons donc le consoler.

RIDOLFO
Questa è una cosa che l’ha da fare V. S. senza di me.
Pour cela, Votre Seigneurie, n’a pas besoin de moi.

VITTORIA
Andate prima voi, sappiatemi dire come ho da contenermi.
Allez devant, ainsi vous me direz comment je dois me comporter.

RIDOLFO
Volentieri.
Volontiers.
Vado a vedere;
Je vais voir !
ma lo spero pentito.
et j’espère qu’il sera désolé.
entra in bottega
il entre dans la boutique

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena venticinquesima
le café Goldoni acte 2 scène 25

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena ventiquattresima- LE CAFE ACTE 2 Scène 24

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena ventiquattresima
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 24
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 24
Scena ventitreesima

 

Eugenio, Vittoria e Ridolfo
Eugenio, Vittoria et Ridolfo

EUGENIO
Bravando verso la porta della ballerina
Appelant devant la porte de la danseuse
Vile, codardo, fuggi?
Vilain, lâche, tu fuis ?
Ti nascondi?
Tu te caches ?
Vien fuori, se hai coraggio.
Viens dehors, si tu l’oses !

VITTORIA
si presenta ad Eugenio
en se présentant à Eugenio
Se volete sangue, spargete il moi.
Si vous voulez du sang …

EUGENIO
Andate via di qui, donna pazza, donna senza cervello.
Sortez d’ici, folle, femme sans cervelle.

VITTORIA
Non sarà mai vero ch’io mi stacchi viva da voi.
Vous ne pourrez pas vous débarrasser de moi.

EUGENIO
minacciandola con la spada
il la menace avec son épée
Corpo di bacco, andate via, che farò qualche sproposito.
Par le corps de Bacchus, allez !  je vais faire sinon une idiotie.

RIDOLFO
con arme alla mano corre in difesa di Vittoria e si presenta contro Eugenio
les armes à la main se jette dans la défense de Victoria et combat Eugenio
Che pretende di fare, padron moi?
Vous prétendez faire quoi, mon maître?
Che pretende? 
Que prétendez-vous ?
Crede per aver quella spada di atterrir tutto il mondo?
Vous croyez que d’avoir une épée peut terroriser le monde entier?
Questa povera donna innocente non ha nessuno che la difenda, ma finché avrò sangue la difenderò io. 
Cette femme, pauvre innocente, n’a personne pour la défendre, mais je me battrai jusqu’à ce que mon sang tout entier ne soit sorti de mon corps.
Anche minacciarla?
Vous la menacez elle aussi ?
Dopo tanti strapazzi, che le ha fatti, anche minacciarla?
Après vos nombreuses difficultés, vous osez la menacer ?
a Vittoria
à Vittoria
Signora, venga con me, e non abbia timor di niente.
Madame, venez avec moi, n’ayez pas peur !

VITTORIA
No, caro Ridolfo;
Non, cher Ridolfo;
se mio marito vuol la mia morte, lasciate che si soddisfaccia. 
si mon mari veut ma mort, laissez-le se satisfaire.
Via, ammazzami, cane, assassino, traditore:
Allez, tue-moi, chien, meurtrier, traître,
ammazzami, disgraziato, uomo senza riputazione, senza cuore, senza coscienza.
malheureux sans réputation, sans cœur, sans conscience.

EUGENIO
rimette la spada nel fodero senza parlare, mortificato
remet l’épée dans son fourreau sans parler, mortifié

RIDOLFO
ad Eugenio
àEugenio
Ah, signor Eugenio, vedo che già è pentito, ed io le domando perdono, se troppo temerariamente ho parlato.
Ah, monsieur Eugenio, je vois déjà que vous vous repentez, et je vous demande pardon, si j’ai parlé inconsidérément.
Vossignoria sa se le voglio bene, e sa cosa ho fatto per lei, onde anche questo mio trasporto lo prenda per un effetto d’amore.
Vous savez, monsieur, que je la respecte, et il sait que ce que j’ai fait est une conséquence de cet amour.
Questa povera signora mi fa pietà.
Cette pauvre dame me fait pitié.
E’ possibile, che le sue lagrime non inteneriscano il di lei cuore?
Et est-il possible  que ses larmes ne touchent pas votre cœur?

EUGENIO
si asciuga gli occhi, e non parla
il essuie ses yeux, et ne parle pas

RIDOLFO
piano a Vittoria
doucement à Vittoria
 Osservi, signora Vittoria, osservi il signor Eugenio;
Regardez, madame Vittoria, regardez monsieur Eugenio;
piange, è intenerito, si pentirà , muterà vita, stia sicura, che le vorrà bene.
comme il pleure, il est si doux, il va se repentir et changer la vie et soyez certaine que désormais il va vous aimer.

VITTORIA
Lacrime di coccodrillo! 
Des larmes de crocodile, oui !
Quante volte mi ha promesso di mutar vita!
Combien de fois il m’a promis de changer ma vie!
Quante volte colle lagrime agli occhi mi ha incantata!
Combien de fois avec de telles larmes dans les yeux il a eu pour me séduire!
Non gli credo più; è un traditore, non gli credo più.
Ne le croyez pas ; c’est un traître, non, ne le croyez plus.

EUGENIO
freme tra il rossore, e la rabbia.
 rouge de honte et de colère.
Getta il cappello in terra da disperato, e senza parlare va nella bottega interna del caffè
Il jette son chapeau sur le terrain par désespoir, et sans mot dire s’en retourne au café

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena ventiquattresima
le café Goldoni acte 2 scène 24

La bottega del caffè
le café Goldoni