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L’OURS TCHEKHOV SCENE 3 Медведь

L’OURS TCHEKHOV Медведь

Шутка в одном действии
1888
TCHEKHOV

русская литература
Littérature Russe

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

 

 

Anton Pavlovitch Tchekhov
Антон Павлович Чехов
1860-1904

России театр
Théâtre Russe




——–


L’OURS

Farce en un acte

 

Медведь

Шутка в одном действии
1888

 Ivan Chichkine et Constantin Savitski
Un matin dans une forêt de pins
1886
Moscou, galerie Tretiakov.

**

Действующие лица
Les Personnages

Елена Ивановна Попова, вдовушка с ямочками на щеках, помещица.
Elena Ivanovna Popova, jeune veuve avec des fossettes, propriétaire.

Григорий Степанович Смирнов, нестарый помещик.
Grigory Stepanovich Smirnov, propriétaire d’âge mûr.

Лука, лакей Поповой, старик.
Louka, un valet de pied de Popova, vieil homme.

******

Гостиная в усадьбе Поповой.
Dans le salon de la maison de Papova

*****

SCENE 3
сцена 3

**

Попова и Лука
Popova & Louka
*

Лука
Louka
(входит, встревоженно)
(Il entre, nerveux)
Сударыня, там кто-то спрашивает вас. Хочет видеть…
Madame, il y a quelqu’un qui vous demande. Il veut vous voir …

Попова
Popova
Но ведь ты сказал, что я со дня смерти мужа никого не принимаю?
Mais lui as-tu dit que le jour de la mort mon mari je ne recevrais personne ?

Лука
Louka
Сказал, но он и слушать не хочет, говорит, что очень нужное дело.
Je lui ai dit, mais il n’a rien voulu entendre, il dit qu’il s’agit d’une affaire de toute première urgence.

Попова
Popova
Я не при-ни-ма-ю!
Je ne re-ce-vr-ais personne !

Лука
Louka
Я ему говорил, но…
Je lui ai dit, mais …
леший какой-то…
c’est un véritable diable…
ругается и прямо в комнаты прет…
il ne fait que jurer et entre dans toutes les pièces…
уж в столовой стоит…
il est déjà dans la salle à manger…

Попова
Popova
(раздраженно)
(irritée)
Хорошо, проси…
Eh bien, laisse le entrer alors…
Какие невежи!
Quel espèce de rustre !

Лука уходит
Louka sort

Попова
Popova
Как тяжелы эти люди!
Comment ces gens sont goujats !
Что им нужно от меня?
Que veulent-ils de moi ?
К чему им нарушать мой покой?
Qu’ont-ils à me déranger de la sorte ?
(Вздыхает)
(Elle soupire)

Нет, видно уж и вправду придется уйти в монастырь…
Non, je devrais me retirer plutôt dans un monastère …
(Задумывается)
(Elle réfléchit)

Да, в монастырь…
Oui, un monastère ..

*********************

L’OURS TCHEKHOV Медведь

PUENTE DE SAN PABLO BURGOS PONT DE SAINT PAUL – L’EPOPEE DU CID – la Epopeya del Cid Campeador

Puente de san Pablo  – Pont de saint Paul
L’EPOPEE DU CID – la Epopeya del Cid Campeador

BURGOS
布尔戈斯
ブルゴス
Бургос
——

Photos Jacky Lavauzelle
*

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Rodrigo Díaz de Vivar, el Cid Campeador
Le Cid
né vers 1043 à Vivar près de de Burgos, et mort le 10 juillet 1099 à Valence
obra de Juan Cristóbal 1955
Œuvre de 1955
[Juan Cristóbal González Quesada escultor español – sculpteur espagnol – 1897 –  1961 (19 de septiembre de 1961)]

 

« Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !

Et le combat cessa faute de combattants. »

Corneille, Le Cid, Acte IV, Scène 3
El Cid (1636)




  Puente de San Pablo
Pont de saint Paul
L’EPOPEE DU CID




la Epopeya del Cid Campeador

 

 

8 estatuas del Ciclo Cidiano
8 statues du Cycle du Cid
8 sculptures conçues par Joaquin Lucarini, entre 1953 et 1955
Realizadas por Joaquín Lucarini entre 1953 y 1955

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Río Arlanzón

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Puente de San Pablo

Alvar Fañez Minaya
Sobrino del Cid
León o Castilla, hacia 1047 – Segovia, abril de 1114

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Hijo de Cid campeador
Fils du Cid

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Puente de San Pablo

*

San Sisebuto
Abad del Monasterio de San Pedro de Cardeña
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*

Doña Jimena
Chimène
Esposa del Cid campeador
Epouse du Cid
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Puente de San Pablo

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CHIMENE DANS LE CID DE CORNEILLE
« Les hommes valeureux le sont du premier coup. »
(Acte II scène 3)
« Au sang de ses sujets un roi doit la justice.





Sire, la voix me manque à ce récit funeste ;
Mes pleurs et mes soupirs vous diront mieux le reste. »
(Acte II scène 8)

*

Martin Munoz
Conde de Coimbra

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*

Ben Galbón
alcalde de Molina de Aragón y amigo del Campeador
Señor del Molina

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Retrato de Rodrigo Díaz de Vivar
el Cid Campeador

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LE CID – EL CID
CORNEILLE
ACTE IV – Scène 3




Don Rodrigue

Sous moi donc cette troupe s’avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J’en cache les deux tiers, aussitôt qu’arrivés,
Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;
Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d’impatience autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit,
Passe une bonne part d’une si belle nuit.
Par mon commandement la garde en fait de même,
Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ;
Et je feins hardiment d’avoir reçu de vous
L’ordre qu’on me voit suivre et que je donne à tous.

Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;
L’onde s’enfle dessous, et d’un commun effort
Les Mores et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille ;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n’osent plus douter de nous avoir surpris ;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux mains qui les attendent.
Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;
Ils paraissent armés, les Mores se confondent,
L’épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre, ils s’estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu’aucun résiste, ou reprenne son rang.
Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient ;
Leur courage renaît, et leurs terreurs s’oublient :
La honte de mourir sans avoir combattu
Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges,
De notre sang au leur font d’horribles mélanges ;
Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,
Sont des champs de carnage où triomphe la mort.
Ô combien d’actions, combien d’exploits célèbres
Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,
Où chacun, seul témoin des grands coups qu’il donnait,
Ne pouvait discerner où le sort inclinait !
J’allais de tous côtés encourager les nôtres,
Faire avancer les uns, et soutenir les autres,
Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,
Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour.
Mais enfin sa clarté montre notre avantage :
Le More voit sa perte, et perd soudain courage ;
Et voyant un renfort qui nous vient secourir,
L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.
Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,
Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,
Font retraite en tumulte, et sans considérer
Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.
Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte :
Le flux les apporta ; le reflux les remporte,
Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,
Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,
Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.
À se rendre moi-même en vain je les convie :
Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;
Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,
Et que seuls désormais en vain ils se défendent,
Ils demandent le chef : je me nomme, ils se rendent.
Je vous les envoyai tous deux en même temps ;
Et le combat cessa faute de combattants.

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Puente de San Pablo

 

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Terza – LE CAFE ACTE 3 Scène 3

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Terza
Le Café GOLDONI
ACTE III Scène 3
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 3
Scena Terza

Placida dalla locanda e detto.
Placida de l’auberge

PLACIDA
Sì, nasca quel che può nascere, voglio ritrovare quell’indegno di mio marito.
Oui, quoiqu’il en soit, je veux trouver cet homme indigne que j’ai comme mari.

DON MARZIO
Pellegrina, come va?

Pèlerine, comment allez-vous ?

PLACIDA
Voi, se non m’inganno, siete uno di quelli che erano alla tavola con mio marito?

Vous, si je ne me trompe, étiez aussi à table avec mon mari ?

DON MARZIO
Si, son quello delle castagne secche.

Oui, je suis celui qui a des châtaignes sèches.

PLACIDA
Per carità ditemi dove si trova quel traditore.

Pour l’amour du ciel, pouvez-vous me dire où se trouve ce traître ?

DON MARZIO
Io non lo so, e quand’anche lo sapessi, non ve lo direi.
Je ne sais pas, et même si je le savais, je ne dirais rien.

PLACIDA
Per che causa?

Pour quelle raison ?

DON MARZIO
Perché se lo trovate, farete peggio.
Parce que si vous le trouvez, ce sera pire encore.
 Vi ammazzerà.
Il vous tuera.

PLACIDA
Pazienza.

Tant pis.
Avrò terminato almen di penare.
J’en aurai terminé de souffrir.

DON MARZIO
Eh, spropositi!

Oh, bêtises !
Bestialità!
Idiotie !
Ritornate a Torino.
Repartez à Turin.

PLACIDA
Senza mio marito?

Sans mon mari ?

DON MARZIO
Sì; senza vostro marito.

Oui, sans votre mari.
Ormai, che volete fare?
A présent, que vous voulez en faire?
E’ un briccone.
C ‘est un coquin !

PLACIDA
Pazienza!

Tant pis !
 almeno vorrei vederlo.
au moins, j’aimerais le revoir.

DON MARZIO
Oh, non lo vedete più.

Oh, vous ne le verrez plus.

PLACIDA
Per carità, ditemi, se lo sapete;

Pour l’amour du ciel, dites-moi ce que vous savez.
è egli forse partito?
est-il parti ?

DON MARZIO
E’ partito, e non è partito.
Il est parti sans partir.

PLACIDA
Per quel che vedo, V. S. sa qualche cosa di mio marito?

A ce que je vois, Votre Seigneurie sait quelque chose à propos de mon mari ?

DON MARZIO
Io?
Moi ?
So, e non so, ma non parlo.
Je sais et je ne sais pas, mais je ne parle pas !

PLACIDA
Signore, muovetevi a compassione di me.

Seigneur, ayez de la compassion pour moi.

DON MARZIO
Andate a Torino, e non pensate ad altro.

Partez à Turin, et ne pas pensez plus à autre chose.
Tenete, vi dono questi due zecchini.
Tenez, voici ces deux sequins.

PLACIDA
Il Cielo vi rimeriti la vostra carità;
Le Ciel remercie votre bienfaisance;
ma non volete dirmi nulla di mio marito?
mais vous ne voulez-vous pas me dire quelque chose à propos de mon mari ?
Pazienza!
Tant pis !
me ne anderò disperata.
Je pars désespérée.
in atto di partire piangendo
elle mime un départ en pleurant

DON MARZIO
Povera donna!

Pauvre femme !
da sé
à part
Ehi?
Eh ?
la chiama
il l’appelle

PLACIDA
Signore!

Monsieur !

DON MARZIO
Vostro marito è qui in casa della ballerina, che prende la sua roba, e partirà per la porta di dietro.
Votre mari est ici, dans la maison de la danseuse, il prend ses affaires et va sortir par la porte de derrière.
parte
il part

PLACIDA
E’ in Venezia! 

Il est à Venise !
Non è partito!
Il n’est donc pas parti !
E’ in casa della ballerina!
Il est ici dans la maison de la danseuse!
Se avessi qualcheduno che mi assistesse, vorrei di bel nuovo azzardarmi.
Si j’avais quelqu’un pour m’aider, je tenterais bien autre chose.
Ma così sola temo di qualche insulto.
Mais seule, je peux craindre quelques insultes.

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena terza
le café Goldoni acte 3 scène 3

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena Terza- LE CAFE ACTE 2 Scène 3

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena Terza
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 3
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle


La bottega del caffè

LE CA
FE

1750 – 1751

*************

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 3
Scena Terza

Conte Leandro di casa di Lisaura ed Eugenio
Le Comte Leandro sort de la maison de Lisaura et Eugenio

LEANDRO
Signor Eugenio, questi sono i vostri denari; eccoli qui tutti in questa borsa;
Monsieur Eugenio, voilà votre argent ; ici, ils sont tous dans le sac ;
se volete che ve gli renda, andiamo.
si vous voulez que je vous les rende, allons-y !

EUGENIO
Son troppo sfortunato, non giuoco più.
Je suis trop infortuné, je ne joue plus.

LEANDRO
Dice il proverbio: una volta corre il cane, e l’altra la lepre.
Comme le dit le dicton: le chien court vite mais le lièvre aussi.

EUGENIO
Ma io sono sempre la lepre, e voi sempre il cane.
Mais je suis toujours le lièvre, et vous toujours le chien.

LEANDRO
Ho un sonno che non ci vedo.
Je suis tellement dans les vapes que je ne peux presque plus voir.
Son sicuro di non poter tenere le carte in mano;
Je suis sûr que je ne pourrai même pas tenir les cartes dans la main; eppure per questo maledetto vizio non m’importa di perdere, purché giuochi.
mais pour ce vice maudit, je ne me soucie pas de perdre, tant que je joue de longues parties.

EUGENIO
Anch’io ho sonno. Oggi non giuoco certo.
Je dors debout moi aussi. Aujourd’hui, certainement pas de jeu.

LEANDRO
Se non avete denari, non importa, io vi credo.
Si vous n’avez pas d’argent, peu importe, je vous crois !

EUGENIO
Credete, che sia senza denari? 
Vous croyez donc que je suis sans argent ?
Questi sono zecchini; 
J’ai ici des sequins ;
ma non voglio giuocare.
mais je ne vais pas jouer.

mostra la borsa con i dieci zecchini
il montre la bourse avec les dix sequins

LEANDRO
Giuochiamo almeno una cioccolata.
Mais jouons au moins un chocolat !

EUGENIO
Non ne ho volontà.
Non ! je ne veux pas !

LEANDRO
Una cioccolata per servizio.
Un chocolat pour un service.

EUGENIO
Ma se vi dico…
Mais si je vous dis

LEANDRO
Una cioccolata sola sola, e chi parla di giuocar di più perda un ducato.
Un seul chocolat, et celui qui parle de jouer plus, perdra un ducat.

EUGENIO
Via, per una cioccolata, andiamo. 
Va pour un chocolat ! venez !

da sé
à part
Già. Ridolfo non mi vede.
Ouais. Ridolfo ne me voit pas.

LEANDRO
Il merlotto è nella rete.
Le merle est tombé dans le piège !

 entra con Eugenio nella bottega del giuoco
Il rentre avec Eugenio dans la boutique de jeu

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena terza
le café Goldoni acte 2 scène 3

La bottega del caffè
le café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO PRIMO SCENA TERZA Texte et Traduction LE CAFE

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO PRIMO Scena Terza
LE CAFE GOLDONI ACTE 1 SCENE 3
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793
La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle


La bottega del caffè

LE CA
FE

1750 – 1751

PERSONNAGI
Personnages

RIDOLFO
caffettiere
Cafetier

DON MARZIO
Gentiluomo napolitano
Gentilhomme Napolitain

EUGENIO
Mercante
Marchand

FLAMINIO
Sotto nome di Conte Leandro
Sous le nom de Comte Leandro

PLACIDA
Moglie di Flaminio, in abito di pellegrina
Femme de Flaminio, en habit de pèlerin

VITTORIA
Moglie di Eugenio
Femme d’Eugenio

LISAURA
Ballerina
Danseuse

PANDOLFO
Biscazziere
Propriétaire du bistrot

TRAPPOLA
Garzone di Ridolfo
Garçon de Ridolfo

Un garzone del parrucchiere che parla
Un garçon barbier

Altro garzone del caffettiere che parla
Un autre garçon de café

Un cameriere di locanda che parla
Un Valet

Capitano di birri che parla
Capitaine de Sbires

Birri che non parlano
Les Sbires (muets)

Altri camerieri di locanda che non parlano
D’autres Valets (muets)

Altri garzoni della bottega di caffè che non parlano
D’autres garçons de café (muets)

*************

ATTO PRIMO
ACTE I
Scena Terza
SCENE 3

Don Marzio e Ridolfo
Don Marzio et Ridolfo

RIDOLFO
da sè
à part

Ecco qui, quel che non tace mai, e che sempre vuole aver ragione.
En voici un qui ne se tait  jamais et qui veut toujours avoir raison.

DON MARZIO
Caffè!

Un café !

RIDOLFO
Subito, sarà servita.
Il arrive tout de suite !

DON MARZIO

Che vi è di nuovo, Ridolfo?
Quoi de neuf, Ridolfo ?

RIDOLFO

Non saprei, signore.
ça monsieur, je ne sais pas.

DON MARZIO

Non si è ancora veduto nessuno a questa vostra bottega.
On n’a pas encore vu quelqu’un dans votre boutique.

RIDOLFO

E’ per anco buon’ora.
Et parce qu’il est encore de bonne heure.

DON MARZIO

Buon’ora? Sono sedici ore sonate.
De bonne heure ? Il est dix heures sonnées !

RIDOLFO

Oh illustrissimo no, non sono ancora quattordici.
Oh non illustrissime ! Il n’est pas encore huit heures !

DON MARZIO

Eh, via, buffone!
Eh ! Allons ! Bouffon !

RIDOLFO

Le assicuro io che le quattordici ore non sono sonate.
Je vous assure que les huit heures non pas sonnées !

DON MARZIO

Eh, via, asino.
Eh ! Allons ! Espèce de bourricot !

RIDOLFO

Ella mi strapazza senza ragione.
Pourquoi me malmenez-vous de cette façon ?

DON MARZIO

Ho contato in questo punto le ore, e vi dico che sono sedici;
Je comptais à l’instant les heures, et je vous dis qu’il est dix heures ; e poi guardate il mio orologio
et puis regardez ma montre
 gli mostra l’orologio
 il lui montre sa montre

questo non fallisce mai.
jamais elle ne se trompe !

RIDOLFO

Bene, se il suo orologio non fallisce, osservi;
Eh bien, si votre montre ne se trompe pas, regardez ; 
il suo orologio medesimo mostra tredici ore e tre quarti.
ma montre indique sept heures quarante cinq.

DON MARZIO

Eh, non può essere.
Eh ! Non ce n’est pas possible !
cava l’occhialetto e guarda
Il sort son lorgnon et regarde

RIDOLFO

Che dice?
Alors que dit-il ?

DON MARZIO

Il mio orologio va male. Sono sedici ore. Le ho sentite io.
Ma montre marche mal. Dix heures. Je les entends.

RIDOLFO

Dove l’ha comprato quell’orologio?
Où avez-vous acheté cette montre ?

DON MARZIO

L’ho fatto venir di Londra.
Je l’ai fait venir de Londres.

RIDOLFO

L’hanno ingannata.
Ils vous ont trompé !

DON MARZIO

Mi hanno ingannato? Perché?
Trompé ? Pourquoi ?

RIDOLFO
ironicamente
ironiquement

Le hanno mandato un orologio cattivo.
Ils ont envoyé une montre défectueuse.

DON MARZIO

Come cattivo? E’ uno dei più perfetti, che abbia fatto il Quarè.
Comment défectueuse ? C’est une des plus parfaites, faite par Quare !

RIDOLFO

Se fosse buono, non fallirebbe di due ore.
Si elle était parfaite, elle ne retarderait pas de deux heures.

DON MARZIO

Questo va sempre bene, non fallisce mai.
Elle va toujours bien, et ne se trompe jamais.

RIDOLFO

Ma se fa quattordici ore meno un quarto, e dice che sono sedici.
Mais puisqu’elle donne huit heures moins le quart à dix heures !

DON MARZIO

Il mio orologio va bene.
Ma montre va bien !
Sei un temerario. Il mio orologio va bene, tu di’ male, e guarda ch’io non ti dia qualche cosa nel capo.
Tu es un téméraire. Ma montre est très bien, tu te trompes et garde toi que je ne te fasse rentrer la chose dans ta tête !
un giovane porta il caffè
un garçon lui apporte le café

RIDOLFO

E’ servita del caffè.
Le café est servi !
con sdegno
avec colère
Oh che bestiaccia!
Oh quel animal !
da sè
à part

DON MARZIO

Si è veduto il signor Eugenio?
Avez-vous vu monsieur Eugenio ?

RIDOLFO

Illustrissimo signor no.
Non, illustrissime.

DON MARZIO

Sarà in casa a carezzare la moglie.
Il doit être dans sa maison à caresser sa femme.
Che uomo effeminato!
Cet homme efféminé!
Sempre moglie!
Toujours son épouse !
Non si lascia più vedere, si fa ridicolo.
On ne peut plus le voir, il se rend ridicule !
E’ un uomo di stucco.
Ce n’est plus un homme !
Non sa quel che si faccia.
Il ne sait plus ce qu’il fait !
Sempre moglie! sempre moglie!
Toujours son épouse ! Toujours son épouse !
bevendo il caffè
Il boit son café

RIDOLFO

Altro che moglie!
Une autre que son épouse !
E’ stato tutta la notte a giuocare qui da messer Pandolfo.
Il est resté toute la nuit au jeu chez Messer Pandolfo.

DON MARZIO

Se lo dico io.
Si je le dis !
Sempre giuoco. Sempre giuoco!
Le jeu ! Toujours le jeu !

RIDOLFO

da sè
à part
Sempre giuoco; sempre moglie;
Toujours jouer ! toujours son épouse !
sempre il diavolo, che se lo porti!
toujours le diable ; qu’il l’emporte !

DON MARZIO

E’ venuto da me l’altro giorno con tutta segretezza a pregarmi che gli prestassi dieci zecchini sopra un paio di orecchini di sua moglie.
Il est venu me voir l’autre jour secrètement et m’a prié de lui prêter dix sequins pour une paire de boucles d’oreilles de sa femme.

RIDOLFO

Vede bene ;
Ecoutez bien ;
tutti gli uomini sono soggetti ad avere qualche bisogno;
tous les hommes sont susceptibles d’avoir parfois des besoins ;
ma non tutti hanno piacere poi che si sappia, e per questo sarà venuto da lei, sicuro che non dirà niente a nessuno.
mais tous ne sont pas fiers et souhaitent procéder dans la confidentialité, certains qu’ils sont que vous ne direz rien à personne.

DON MARZIO

Oh io non parlo.
Oh, moi je ne parle pas.
Fo volentieri servizio a tutti, e non me ne vanto.
Je fais plaisir à tous, et je ne m’en vante pas
mostra gli orecchini in una custodia
Il montre les boucles d’oreilles dans un écrin
 Eccoli qui; questi sono gli orecchini di sua moglie.
Voici : ce sont les boucles d’oreille de sa femme.
Gli ho prestato dieci zecchini;
Je lui ai prêté dix sequins !
vi pare che io sia coperto?
Il me semble que je suis à couvert ?

RIDOLFO

Io non me ne intendo, ma mi par di sì.
Je ne m’y entends pas, mais certainement.

DON MARZIO

Avete il vostro garzone?
Vous savez où est votre garçon ?

RIDOLFO

Ci sarà.
Il est par là !

DON MARZIO

Chiamatelo. Ehi, Trappola.
Appelons-le. Eh ! Trappola !

 

*******************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
********************

la bottega del caffe Goldoni atto primo scena terza
le café Goldoni acte 1 scène 1

TANNHÄUSER ACTE 1 SCENE 3 Textes Vidéo & Traduction AKT 1 Dritte szene

  OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883
TANNHÄUSER ACTE 1

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ACTE 1
AKT 1

Dritte Szene
Scène 3

 

Tannhäuser Opera Richard Wagner Acte 1 Scène 3 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

Tannhäuser, der seine Stellung nicht verlassen, befindet sich plötzlich, in ein schönes Tal versetzt.
Tannhäuser, toujours au même endroit, se retrouve soudainement dans une belle vallée.
Blauer Himmel, heitere Sonnenbeleuchtung.
Le ciel est bleu et la lumière du soleil sereine.
– Rechts im Hintergrunde die Wartburg; durch die Talöffnung nach links erblickt man den Hörselberg.
– à droite, au fond,  la Wartburg ; à gauche, par l’embouchure du vallon on voit le Hörselberg.
– Rechts führt auf der halben Höhe des Tales ein Bergweg von der Richtung der Wartburg her nach dem Vordergrunde zu, wo er dann seitwärts abbiegt;
Sur la droite, à mi-hauteur de la vallée, un chemin de montagne qui vient de la Wartburg descend vers le devant de la scène, où il dévie alors sur le côté des coulisses ;
in demselben Vordergrunde ist ein Muttergottesbild, zu welchem ein niedriger Bergvorsprung hinaufführt.
dans le même plan, une image de la Vierge Marie, où l’on accède à partir d’un promontoire.
– Von der Höhe links vernimmt man das Geläut von Herdeglocken; En haut à gauche, on entend les cloches d’un troupeau;
auf einem hohen Vorsprunge sitzt ein junger Hirt mit der Schalmei dem Tale zugekehrt und spielt.
en hauteur, nous trouvons un jeune berger avec un chalumeau assis en regardant la vallée ; il joue avec le chalumeau.

 

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Der Hirt
Le Berger

Frau Holda kam aus dem Berg hervor,
Dame Holda qui sortait de la montagne,
zu ziehen durch Flur und Auen;
marchant à travers les prairies et les plaines ;
gar süßen Klang vernahm da mein Ohr,
ce doux bruit arriva jusqu’à mon oreille,
mein Auge begehrte zu schauen: –
mon œil était dans l’attente de la voir :
da träumt’ ich manchen holden Traum,
je rêvais de beaux rêves,
und als mein Aug’ erschlossen kaum,
et quand mes yeux commencèrent à s’entrouvrir,
da strahlte warm die Sonnen,
brillait chaleureusement le soleil,
 der Mai, der Mai war kommen.
mai, le mois de mai était arrivé.
 Nun spiel’ ich lustig die Schalmei: –
Maintenant, je joue dans mon chalumeau :
der Mai ist da, der liebe Mai!
mai est là, le tendre mois de mai !

Er spielt auf der Schalmei. Man hört den Gesang der älteren Pilger, welche, von der Richtung der Wartburg her kommend, den Bergweg rechts entlang ziehen.
Il joue avec son chalumeau. On entend le chant des pèlerins plus âgés, qui venant de la direction de la Wartburg, qui arrivent par un sentier de montagne à droite.

DIE ÄLTEREN PILGER
Les Pèlerins plus âgés

Zu dir wall ich, mein Jesus Christ,
Vers Toi, je marche, mon JésusChrist,
der du des Pilgers Hoffnung bist!
Toi qui est l’espoir des pèlerins !
Gelobt sei, Jungfrau süß und rein!
Heureuse, Vierge douce et pure!
Der Wallfahrt wolle günstig sein!
Que notre pèlerinage soit favorable!

Der Hirt, den Gesang vernehmend, hält auf der Schalmei ein und hört andächtig zu
Le berger qui entend le chant, arrête de jouer avec le chalumeau et écoute attentivement

Ach, schwer drückt mich der Sünden Last,
Oh, que le poids de mes péchés me pèse,
kann länger sie nicht mehr ertragen;
je ne les supporte plus ;
drum will ich auch nicht Ruh noch Rast,
donc je suis sans paix ni repos,
und wähle gern mir Müh und Plagen,
et je ne désire que labeur et peines,
Am hohen Fest der Gnad und Huld
A la grande fête de la grâce et du pardon
in Demut büß ich meine Schuld,
Je bénis humblement ma faute,
gesegnet, wer im Glauben treu!
Béni soit le fidèle dans la foi!
Er wird erlöst durch Buß und Reu.
Il sera racheté par le repentir et la pénitence.

DER HIRT
Le Berger

als die Pilger auf der ihm gegenüberliegenden Höhe angelangt sind, ruft ihnen, die Mütze schwenkend, laut zu.
quand les pèlerins arrivent sur la hauteur en face de lui, il les appelle, agitant sa casquette, bruyamment.

Glück auf! Glück auf nach Rom!
Bonne chance ! Bonne chance à Rome !
Betet für meine arme Seele!
Priez pour ma pauvre âme!

 

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

Tannhäuser, der in der Mitte der Bühne wie festgewurzelt gestanden, sinkt heftig erschüttert auf die Knie
Tannhäuser, immobile au milieu de la scène, tombe violemment sur ses genoux

TANNHÄUSER

Allmächt’ger, dir sei Preis!
Par la puissance divine, louange à toi !
 Groß sind die Wunder deiner Gnade!
Grandes sont les merveilles de ta miséricorde !

Der Zug der Pilger biegt von hier an auf dem Bergwege bei dem Muttergottesbilde links ab und verläßt so die Bühne.
Le groupe des pèlerins tourne  à partir d’ici sur les chemins de montagne devant la statue de la Vierge à gauche et donc quitte la scène.
Der Hirt entfernt sich ebenfalls mit der Schalmei rechts von der Höhe;
Le berger sur la droite s’éloigne lui-aussi avec son chalumeau;
man hört die Herdeglocken immer entfernter
 on entend toujours au loin les cloches de troupeau

 

DIE PILGER
Les Pélerins

Zu dir wall ich, mein Jesus Christ,
Vers Toi, je marche, mon JésusChrist,
der du des Pilgers Hoffnung bist!
Toi qui est l’espoir des pèlerins !
Gelobt sei, Jungfrau süß und rein!
Heureuse, Vierge douce et pure!
Der Wallfahrt wolle günstig sein!
Que notre pèlerinage soit favorable!

Die Pilger haben hier bereits die Bühne verlassen
Les pèlerins ont ici déjà quitté la scène

TANNHÄUSER
auf den Knien, wie in brünstiges Gebet versunken
agenouillé, comme dans une prière fervente

Ach, schwer drückt mich der Sünden Last,
Oh, que le poids de mes péchés me pèse,
kann länger sie nicht mehr ertragen;
je ne les supporte plus ;
drum will ich auch nicht Ruh noch Rast,
donc je suis sans paix ni repos,
und wähle gern mir Müh und Plagen…
et je ne désire que labeur et peines…

Tränen ersticken seine Stimme;
Les larmes étouffent sa voix;
er neigt das Haupt tief zur Erde und scheint heftig zu weinen.
Il incline la tête jusqu’au sol et semble pleurer amèrement.
Aus dem Hintergrunde, sehr entfernt, wie von Eisenach her, hört man Glockengeläute
 En arrière-plan, de très loin, on entend les cloches

DIE PILGER
Les Pélerins
sehr entfernt
Très éloignés

Am hohen Fest der Gnad und Huld
A la grande fête de la grâce et du pardon
in Demut büß ich meine Schuld,
Je bénis humblement ma faute,
gesegnet, wer im Glauben treu!…
Béni soit le fidèle dans la foi!…

Während sich der Klang der Hörner allmählich nähert, schweigt das entfernte Geläute
Alors que le son des cors de chasse se rapprochent progressivement, le son du carillon au lointain s’amenuise

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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