Лука, лакей Поповой, старик.
Louka, un valet de pied de Popova, vieil homme.
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Гостиная в усадьбе Поповой. Dans le salon de la maison de Papova
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SCENE 3
сцена 3
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Попова и Лука
Popova & Louka
*
Лука
Louka (входит, встревоженно)
(Il entre, nerveux) Сударыня, там кто-то спрашивает вас. Хочет видеть…
Madame, il y a quelqu’un qui vous demande. Il veut vous voir …
Попова
Popova Но ведь ты сказал, что я со дня смерти мужа никого не принимаю?
Mais lui as-tu dit que le jour de la mort mon mari je ne recevrais personne ?
Лука Louka Сказал, но он и слушать не хочет, говорит, что очень нужное дело.
Je lui ai dit, mais il n’a rien voulu entendre, il dit qu’il s’agit d’une affaire de toute première urgence.
Попова
Popova Я не при-ни-ма-ю!
Je ne re-ce-vr-ais personne !
Лука Louka Я ему говорил, но…
Je lui ai dit, mais … леший какой-то…
c’est un véritable diable… ругается и прямо в комнаты прет…
il ne fait que jurer et entre dans toutes les pièces… уж в столовой стоит…
il est déjà dans la salle à manger…
Попова
Popova (раздраженно)
(irritée) Хорошо, проси…
Eh bien, laisse le entrer alors… Какие невежи!
Quel espèce de rustre !
Лука уходит Louka sort
Попова
Popova Как тяжелы эти люди!
Comment ces gens sont goujats ! Что им нужно от меня?
Que veulent-ils de moi ? К чему им нарушать мой покой?
Qu’ont-ils à me déranger de la sorte ? (Вздыхает)
(Elle soupire) Нет, видно уж и вправду придется уйти в монастырь…
Non, je devrais me retirer plutôt dans un monastère … (Задумывается)
(Elle réfléchit) Да, в монастырь…
Oui, un monastère ..
Puente de san Pablo – Pont de saint Paul
L’EPOPEE DU CID – la Epopeya del Cid Campeador
–
BURGOS
布尔戈斯
ブルゴス
Бургос
——
Photos Jacky Lavauzelle
*
Rodrigo Díaz de Vivar, el Cid Campeador Le Cid né vers 1043 à Vivar près de de Burgos, et mort le 10 juillet 1099 à Valence obra de Juan Cristóbal 1955 Œuvre de 1955 [Juan Cristóbal González Quesada escultor español – sculpteur espagnol – 1897 – 1961 (19 de septiembre de 1961)]
« Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port, Tant, à nous voir marcher avec un tel visage, Les plus épouvantés reprenaient de courage !
…
Et le combat cessa faute de combattants. »
Corneille, Le Cid, Acte IV, Scène 3
El Cid (1636)
8 estatuas del Ciclo Cidiano
8 statues du Cycle du Cid
8 sculptures conçues par Joaquin Lucarini, entre 1953 et 1955
Realizadas por Joaquín Lucarini entre 1953 y 1955
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Río Arlanzón
Puente de San Pablo
Alvar Fañez Minaya
Sobrino del Cid
León o Castilla, hacia 1047 – Segovia, abril de 1114
Hijo de Cid campeador
Fils du Cid
Puente de San Pablo
*
San Sisebuto
Abad del Monasterio de San Pedro de Cardeña
*
Doña Jimena
Chimène
Esposa del Cid campeador
Epouse du Cid
Puente de San Pablo
CHIMENE DANS LE CID DE CORNEILLE
« Les hommes valeureux le sont du premier coup. »
(Acte II scène 3)
« Au sang de ses sujets un roi doit la justice.
…
Sire, la voix me manque à ce récit funeste ;
Mes pleurs et mes soupirs vous diront mieux le reste. »
(Acte II scène 8)
*
Martin Munoz
Conde de Coimbra
*
Ben Galbón alcalde de Molina de Aragón y amigo del Campeador Señor del Molina
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Retrato de Rodrigo Díaz de Vivar
el Cid Campeador
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LE CID – EL CID
CORNEILLE
ACTE IV – Scène 3
Don Rodrigue
Sous moi donc cette troupe s’avance,
Et porte sur le front une mâle assurance.
Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !
J’en cache les deux tiers, aussitôt qu’arrivés,
Dans le fond des vaisseaux qui lors furent trouvés ;
Le reste, dont le nombre augmentait à toute heure,
Brûlant d’impatience autour de moi demeure,
Se couche contre terre, et sans faire aucun bruit,
Passe une bonne part d’une si belle nuit.
Par mon commandement la garde en fait de même,
Et se tenant cachée, aide à mon stratagème ;
Et je feins hardiment d’avoir reçu de vous
L’ordre qu’on me voit suivre et que je donne à tous.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles
Enfin avec le flux nous fait voir trente voiles ;
L’onde s’enfle dessous, et d’un commun effort
Les Mores et la mer montent jusques au port.
On les laisse passer ; tout leur paraît tranquille ;
Point de soldats au port, point aux murs de la ville.
Notre profond silence abusant leurs esprits,
Ils n’osent plus douter de nous avoir surpris ;
Ils abordent sans peur, ils ancrent, ils descendent,
Et courent se livrer aux mains qui les attendent.
Nous nous levons alors, et tous en même temps
Poussons jusques au ciel mille cris éclatants.
Les nôtres, à ces cris, de nos vaisseaux répondent ;
Ils paraissent armés, les Mores se confondent,
L’épouvante les prend à demi descendus ;
Avant que de combattre, ils s’estiment perdus.
Ils couraient au pillage, et rencontrent la guerre ;
Nous les pressons sur l’eau, nous les pressons sur terre,
Et nous faisons courir des ruisseaux de leur sang,
Avant qu’aucun résiste, ou reprenne son rang.
Mais bientôt, malgré nous, leurs princes les rallient ;
Leur courage renaît, et leurs terreurs s’oublient :
La honte de mourir sans avoir combattu
Arrête leur désordre, et leur rend leur vertu.
Contre nous de pied ferme ils tirent leurs alfanges,
De notre sang au leur font d’horribles mélanges ;
Et la terre, et le fleuve, et leur flotte, et le port,
Sont des champs de carnage où triomphe la mort.
Ô combien d’actions, combien d’exploits célèbres
Sont demeurés sans gloire au milieu des ténèbres,
Où chacun, seul témoin des grands coups qu’il donnait,
Ne pouvait discerner où le sort inclinait !
J’allais de tous côtés encourager les nôtres,
Faire avancer les uns, et soutenir les autres,
Ranger ceux qui venaient, les pousser à leur tour,
Et ne l’ai pu savoir jusques au point du jour.
Mais enfin sa clarté montre notre avantage :
Le More voit sa perte, et perd soudain courage ;
Et voyant un renfort qui nous vient secourir,
L’ardeur de vaincre cède à la peur de mourir.
Ils gagnent leurs vaisseaux, ils en coupent les câbles,
Poussent jusques aux cieux des cris épouvantables,
Font retraite en tumulte, et sans considérer
Si leurs rois avec eux peuvent se retirer.
Pour souffrir ce devoir leur frayeur est trop forte :
Le flux les apporta ; le reflux les remporte,
Cependant que leurs rois, engagés parmi nous,
Et quelque peu des leurs, tous percés de nos coups,
Disputent vaillamment et vendent bien leur vie.
À se rendre moi-même en vain je les convie :
Le cimeterre au poing ils ne m’écoutent pas ;
Mais voyant à leurs pieds tomber tous leurs soldats,
Et que seuls désormais en vain ils se défendent,
Ils demandent le chef : je me nomme, ils se rendent.
Je vous les envoyai tous deux en même temps ;
Et le combat cessa faute de combattants.
Placida dalla locanda e detto.
Placida de l’auberge
PLACIDA Sì, nasca quel che può nascere, voglio ritrovare quell’indegno di mio marito. Oui, quoiqu’il en soit,je veux trouvercet homme indigne que j’ai comme mari.
DON MARZIO Pellegrina, come va?
Pèlerine, comment allez-vous ?
PLACIDA Voi, se non m’inganno, siete uno di quelli che erano alla tavola con mio marito? Vous, si jene me trompe, étiez aussi à table avecmon mari ?
DON MARZIO Si, son quello delle castagne secche. Oui, je suis celui qui a deschâtaignes sèches.
PLACIDA Per carità ditemi dove si trova quel traditore. Pourl’amour du ciel, pouvez-vous me dire où se trouve ce traître ?
DON MARZIO Io non lo so, e quand’anche lo sapessi, non ve lo direi. Je ne sais pas, et même sije le savais, je ne dirais rien.
PLACIDA Per che causa?
Pour quelle raison ?
DON MARZIO Perché se lo trovate, farete peggio. Parce que sivous le trouvez,ce sera pire encore. Vi ammazzerà. Il vous tuera.
PLACIDA Pazienza.
Tant pis. Avrò terminato almen di penare. J’en aurai terminé de souffrir.
DON MARZIO Eh, spropositi! Oh, bêtises ! Bestialità! Idiotie ! Ritornate a Torino. Repartez àTurin.
PLACIDA Senza mio marito? Sansmon mari ?
DON MARZIO Sì; senza vostro marito. Oui,sans votremari. Ormai, che volete fare? A présent, que vousvoulez en faire? E’ un briccone. C ‘est uncoquin !
PLACIDA Pazienza!
Tant pis ! almeno vorrei vederlo. au moins, j’aimerais le revoir.
DON MARZIO Oh, non lo vedete più. Oh, vous ne le verrez plus.
PLACIDA Per carità, ditemi, se lo sapete; Pourl’amour du ciel, dites-moi ce que vous savez. è egli forse partito? est-il parti ?
DON MARZIO E’ partito, e non è partito.
Il est parti sans partir.
PLACIDA Per quel che vedo, V. S. sa qualche cosa di mio marito? Ace que je vois, Votre Seigneuriesait quelque choseà propos demon mari ?
DON MARZIO Io?
Moi ? So, e non so, ma non parlo.
Je sais et je ne sais pas, mais je ne parle pas !
PLACIDA Signore, muovetevi a compassione di me. Seigneur,ayez de la compassionpour moi.
DON MARZIO Andate a Torino, e non pensate ad altro. Partez àTurin,et ne pas pensez plus à autre chose. Tenete, vi dono questi due zecchini. Tenez, voici cesdeux sequins.
PLACIDA Il Cielo vi rimeriti la vostra carità; Le Cielremercie votre bienfaisance; ma non volete dirmi nulla di mio marito? mais vousne voulez-vous pasme dire quelque choseà propos demon mari ? Pazienza!
Tant pis ! me ne anderò disperata. Je pars désespérée. in atto di partire piangendo elle mime un départ en pleurant
DON MARZIO Povera donna!
Pauvre femme ! da sé
à part Ehi?
Eh ? la chiama
il l’appelle
PLACIDA Signore!
Monsieur !
DON MARZIO Vostro marito è qui in casa della ballerina, che prende la sua roba, e partirà per la porta di dietro. Votremari estici, dansla maisonde la danseuse, il prendses affaireset va sortir par la portede derrière. parte
il part
PLACIDA E’ in Venezia! Il est à Venise ! Non è partito! Iln’est donc pas parti ! E’ in casa della ballerina! Il est ici dans la maison de la danseuse! Se avessi qualcheduno che mi assistesse, vorrei di bel nuovo azzardarmi. Si j’avais quelqu’unpour m’aider, je tenterais bien autre chose. Ma così sola temo di qualche insulto. Maisseule, je peux craindre quelques insultes.
Conte Leandro di casa di Lisaura ed Eugenio
Le Comte Leandrosort de la maisonde Lisauraet Eugenio
LEANDRO Signor Eugenio, questi sono i vostri denari; eccoli qui tutti in questa borsa;
Monsieur Eugenio, voilà votre argent ; ici, ils sonttous dans lesac ; se volete che ve gli renda, andiamo. si vous voulezque je vous les rende,allons-y !
EUGENIO Son troppo sfortunato, non giuoco più. Je suis tropinfortuné, je ne joue plus.
LEANDRO Dice il proverbio: una volta corre il cane, e l’altra la lepre.
Comme le dit le dicton: lechien court vite mais le lièvre aussi.
EUGENIO Ma io sono sempre la lepre, e voi sempre il cane. Mais jesuis toujoursle lièvre, etvous toujoursle chien.
LEANDRO Ho un sonno che non ci vedo. Je suis tellement dans les vapes que jene peux presque plus voir. Son sicuro di non poter tenere le carte in mano; Je suis sûr que je ne pourrai même pastenir les cartesdansla main; eppure per questo maledetto vizio non m’importa di perdere, purché giuochi. mais pource vicemaudit, je ne me soucie pas deperdre, tant que je joue de longues parties.
EUGENIO Anch’io ho sonno. Oggi non giuoco certo. Je dors debout moi aussi. Aujourd’hui, certainementpas de jeu.
LEANDRO Se non avete denari, non importa, io vi credo. Si vous n’avez pas d’argent, peu importe, je vous crois !
EUGENIO Credete, che sia senza denari? Vous croyez donc que je suis sans argent ? Questi sono zecchini; J’ai ici des sequins ; ma non voglio giuocare. mais jene vais pasjouer.
mostra la borsa con i dieci zecchini il montre la bourse avec les dix sequins
LEANDRO Giuochiamo almeno una cioccolata. Mais jouonsau moins unchocolat !
EUGENIO Non ne ho volontà.
Non ! je ne veux pas !
LEANDRO Una cioccolata per servizio.
Un chocolat pour un service.
EUGENIO Ma se vi dico… Maissi je vous dis…
LEANDRO Una cioccolata sola sola, e chi parla di giuocar di più perda un ducato. Un seulchocolat, etcelui qui parle de jouer plus,perdra unducat.
EUGENIO Via, per una cioccolata, andiamo. Vapour un chocolat ! venez !
da sé à part Già. Ridolfo non mi vede. Ouais. Ridolfo ne me voit pas.
LEANDRO Il merlotto è nella rete. Le merle esttombé dans le piège !
entra con Eugenio nella bottega del giuoco
Il rentre avec Eugenio dans la boutique de jeu
DON MARZIO Gentiluomo napolitano
Gentilhomme Napolitain
EUGENIO Mercante
Marchand
FLAMINIO Sotto nome di Conte Leandro
Sous le nom de Comte Leandro
PLACIDA Moglie di Flaminio, in abito di pellegrina
Femme de Flaminio, en habit de pèlerin
VITTORIA Moglie di Eugenio
Femme d’Eugenio
LISAURA Ballerina
Danseuse
PANDOLFO Biscazziere
Propriétaire du bistrot
TRAPPOLA Garzone di Ridolfo
Garçon de Ridolfo
Un garzone del parrucchiere che parla
Un garçon barbier
Altro garzone del caffettiere che parla
Un autre garçon de café
Un cameriere di locanda che parla
Un Valet
Capitano di birri che parla
Capitaine de Sbires
Birri che non parlano
Les Sbires (muets)
Altri camerieri di locanda che non parlano
D’autres Valets (muets)
Altri garzoni della bottega di caffè che non parlano
D’autres garçons de café (muets)
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ATTO PRIMO
ACTE I Scena Terza
SCENE 3
Don Marzio e Ridolfo
Don Marzio et Ridolfo
RIDOLFO da sè
à part Ecco qui, quel che non tace mai, e che sempre vuole aver ragione.
En voici un qui ne se tait jamaiset qui veuttoujours avoir raison.
DON MARZIO
Caffè!
Un café !
RIDOLFO Subito, sarà servita. Il arrive tout de suite !
DON MARZIO
Che vi è di nuovo, Ridolfo? Quoi de neuf, Ridolfo ?
RIDOLFO
Non saprei, signore. ça monsieur, je ne sais pas.
DON MARZIO
Non si è ancora veduto nessuno a questa vostra bottega. On n’a pas encorevu quelqu’undans votre boutique.
RIDOLFO
E’ per anco buon’ora. Et parce qu’il est encore de bonne heure.
DON MARZIO
Buon’ora? Sono sedici ore sonate. De bonne heure ? Il est dix heures sonnées !
RIDOLFO
Oh illustrissimo no, non sono ancora quattordici. Oh non illustrissime ! Il n’est pas encore huit heures !
DON MARZIO
Eh, via, buffone! Eh ! Allons ! Bouffon !
RIDOLFO
Le assicuro io che le quattordici ore non sono sonate. Je vous assure que les huit heures non pas sonnées !
DON MARZIO
Eh, via, asino. Eh ! Allons ! Espèce de bourricot !
RIDOLFO
Ella mi strapazza senza ragione. Pourquoi me malmenez-vous de cette façon ?
DON MARZIO
Ho contato in questo punto le ore, e vi dico che sono sedici; Je comptaisà l’instant lesheures, et je vous dis qu’il est dix heures ;e poi guardate il mio orologio et puisregardez ma montre gli mostra l’orologio il lui montre sa montre
questo non fallisce mai. jamais elle ne se trompe !
RIDOLFO
Bene, se il suo orologio non fallisce, osservi; Eh bien, si votremontre ne se trompe pas, regardez ;
il suo orologio medesimo mostra tredici ore e tre quarti. ma montreindique sept heures quarante cinq.
DON MARZIO
Eh, non può essere. Eh ! Non ce n’est pas possible ! cava l’occhialetto e guarda Il sort son lorgnon et regarde
RIDOLFO
Che dice? Alors que dit-il ?
DON MARZIO
Il mio orologio va male. Sono sedici ore. Le ho sentite io. Ma montremarche mal. Dix heures. Je les entends.
RIDOLFO
Dove l’ha comprato quell’orologio? Où avez-vous acheté cette montre ?
DON MARZIO
L’ho fatto venir di Londra. Je l’ai fait venir de Londres.
RIDOLFO
L’hanno ingannata. Ils vous ont trompé !
DON MARZIO
Mi hanno ingannato? Perché? Trompé ? Pourquoi ?
RIDOLFO ironicamente ironiquement
Le hanno mandato un orologio cattivo. Ils ont envoyé une montre défectueuse.
DON MARZIO
Come cattivo? E’ uno dei più perfetti, che abbia fatto il Quarè. Comment défectueuse ? C’est une des plus parfaites, faite par Quare !
RIDOLFO
Se fosse buono, non fallirebbe di due ore. Si elle était parfaite, elle ne retarderait pas de deux heures.
DON MARZIO
Questo va sempre bene, non fallisce mai. Elle va toujours bien, et ne se trompe jamais.
RIDOLFO
Ma se fa quattordici ore meno un quarto, e dice che sono sedici. Mais puisqu’elle donne huit heures moins le quart à dix heures !
DON MARZIO
Il mio orologio va bene. Ma montre va bien ! Sei un temerario. Il mio orologio va bene, tu di’ male, e guarda ch’io non ti dia qualche cosa nel capo. Tu es un téméraire. Ma montreest très bien, tu te trompes et garde toi que je ne te fasse rentrer la chosedans ta tête ! un giovane porta il caffè un garçon lui apporte le café
RIDOLFO
E’ servita del caffè. Le café est servi ! con sdegno avec colère
Oh che bestiaccia! Oh quel animal ! da sè à part
DON MARZIO
Si è veduto il signor Eugenio? Avez-vous vu monsieur Eugenio ?
RIDOLFO
Illustrissimo signor no. Non, illustrissime.
DON MARZIO
Sarà in casa a carezzare la moglie. Il doit être dans sa maisonà caressersa femme.
Che uomo effeminato! Cet hommeefféminé!
Sempre moglie! Toujours son épouse !
Non si lascia più vedere, si fa ridicolo. On ne peut plus le voir, il se rend ridicule !
E’ un uomo di stucco. Ce n’est plus un homme !
Non sa quel che si faccia. Il ne sait plus ce qu’il fait !
Sempre moglie! sempre moglie! Toujours son épouse ! Toujours son épouse ! bevendo il caffè Il boit son café
RIDOLFO
Altro che moglie! Une autre que son épouse !
E’ stato tutta la notte a giuocare qui da messer Pandolfo. Ilest resté toute la nuit au jeu chez MesserPandolfo.
DON MARZIO
Se lo dico io. Si je le dis !
Sempre giuoco. Sempre giuoco! Le jeu ! Toujours le jeu !
RIDOLFO
da sè à part
Sempre giuoco; sempre moglie; Toujours jouer ! toujours son épouse ! sempre il diavolo, che se lo porti! toujours le diable ; qu’il l’emporte !
DON MARZIO
E’ venuto da me l’altro giorno con tutta segretezza a pregarmi che gli prestassi dieci zecchini sopra un paio di orecchini di sua moglie. Ilest venu me voirl’autre joursecrètement etm’a priéde lui prêterdix sequinspour une pairede boucles d’oreillesde sa femme.
RIDOLFO
Vede bene ; Ecoutez bien ;
tutti gli uomini sono soggetti ad avere qualche bisogno; tous les hommessont susceptibles d’avoirparfois des besoins ;
ma non tutti hanno piacere poi che si sappia, e per questo sarà venuto da lei, sicuro che non dirà niente a nessuno. maistous ne sont pas fiers et souhaitent procéder dans la confidentialité, certains qu’ils sont que vous ne direz rienà personne.
DON MARZIO
Oh io non parlo. Oh, moi je neparle pas.
Fo volentieri servizio a tutti, e non me ne vanto. Je faisplaisirà tous, et jene m’en vantepas. mostra gli orecchini in una custodia Il montre les boucles d’oreillesdansun écrin Eccoli qui; questi sono gli orecchini di sua moglie. Voici :ce sont lesboucles d’oreilledesa femme.
Gli ho prestato dieci zecchini; Je lui ai prêtédix sequins !
vi pare che io sia coperto? Ilme sembleque je suis à couvert ?
RIDOLFO
Io non me ne intendo, ma mi par di sì. Je ne m’y entends pas, mais certainement.
DON MARZIO
Avete il vostro garzone? Vous savez où est votre garçon ?
TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg
1845
ACTE 1 AKT 1
Dritte Szene
Scène 3
Tannhäuser, der seine Stellung nicht verlassen, befindet sich plötzlich, in ein schönes Tal versetzt. Tannhäuser, toujours au même endroit, se retrouve soudainementdans unebelle vallée. Blauer Himmel, heitere Sonnenbeleuchtung. Le ciel est bleu et la lumière du soleilsereine. – Rechts im Hintergrunde die Wartburg; durch die Talöffnung nach links erblickt man den Hörselberg. – à droite, au fond, laWartburg ; à gauche, parl’embouchuredu vallon on voit leHörselberg. – Rechts führt auf der halben Höhe des Tales ein Bergweg von der Richtung der Wartburg her nach dem Vordergrunde zu, wo er dann seitwärts abbiegt; –Sur la droite, à mi-hauteur de la vallée, unchemin de montagnequi vient de la Wartburgdescend vers le devant de la scène, où ildévie alorssur le côté des coulisses ; in demselben Vordergrunde ist ein Muttergottesbild, zu welchem ein niedriger Bergvorsprung hinaufführt. dans le mêmeplan, une image de la Vierge Marie, où l’on accède à partir d’un promontoire. – Von der Höhe links vernimmt man das Geläut von Herdeglocken; –En haut à gauche, onentend les cloches d’un troupeau; auf einem hohen Vorsprunge sitzt ein junger Hirt mit der Schalmei dem Tale zugekehrt und spielt. en hauteur, nous trouvons unjeune berger avec un chalumeau assis en regardant la vallée ; il joue avec le chalumeau.
Der Hirt Le Berger
Frau Holda kam aus dem Berg hervor, Dame Holda qui sortaitde la montagne, zu ziehen durch Flur und Auen;
marchant à travers les prairies et les plaines ; gar süßen Klang vernahm da mein Ohr,
ce doux bruitarriva jusqu’à mon oreille, mein Auge begehrte zu schauen: – mon œilétait dans l’attente de la voir :– da träumt’ ich manchen holden Traum,
là jerêvais de beaux rêves, und als mein Aug’ erschlossen kaum, et quand mesyeux commencèrent à s’entrouvrir, da strahlte warm die Sonnen, brillaitchaleureusement le soleil, der Mai, der Mai war kommen. mai, le mois demai était arrivé. Nun spiel’ ich lustig die Schalmei: – Maintenant, je joue dans mon chalumeau : – der Mai ist da, der liebe Mai! maiest là,le tendre mois demai !
Er spielt auf der Schalmei. Man hört den Gesang der älteren Pilger, welche, von der Richtung der Wartburg her kommend, den Bergweg rechts entlang ziehen. Il joueavec son chalumeau. On entend le chant despèlerinsplus âgés, qui venant de la directionde laWartburg, qui arrivent par un sentier de montagneà droite.
DIE ÄLTEREN PILGER
Les Pèlerins plus âgés
Zu dir wall ich, mein Jesus Christ, Vers Toi, jemarche,mon Jésus–Christ, der du des Pilgers Hoffnung bist! Toi qui est l’espoir des pèlerins ! Gelobt sei, Jungfrau süß und rein! Heureuse, Vierge douce et pure! Der Wallfahrt wolle günstig sein! Que notre pèlerinagesoit favorable!
Der Hirt, den Gesang vernehmend, hält auf der Schalmei ein und hört andächtig zu Le berger qui entend le chant, arrête de jouer avec lechalumeauetécouteattentivement
Ach, schwer drückt mich der Sünden Last, Oh, que le poids de mespéchésme pèse, kann länger sie nicht mehr ertragen; je ne les supporte plus ; drum will ich auch nicht Ruh noch Rast, donc je suis sans paixni repos, und wähle gern mir Müh und Plagen, etje ne désire que labeur et peines, Am hohen Fest der Gnad und Huld A la grande fête dela grâceet du pardon in Demut büß ich meine Schuld, Je bénis humblementma faute, gesegnet, wer im Glauben treu! Béni soit le fidèle dans la foi! Er wird erlöst durch Buß und Reu. Ilsera racheté par le repentiret la pénitence.
DER HIRT
Le Berger
als die Pilger auf der ihm gegenüberliegenden Höhe angelangt sind, ruft ihnen, die Mütze schwenkend, laut zu. quand lespèlerinsarriventsur lahauteuren facede lui, il les appelle, agitantsa casquette, bruyamment.
Glück auf! Glück auf nach Rom! Bonne chance ! Bonne chance àRome ! Betet für meine arme Seele! Priez pourma pauvre âme!
Tannhäuser, der in der Mitte der Bühne wie festgewurzelt gestanden, sinkt heftig erschüttert auf die Knie Tannhäuser, immobileau milieude la scène, tombeviolemmentsur ses genoux
TANNHÄUSER
Allmächt’ger, dir sei Preis! Par la puissance divine, louange à toi ! Groß sind die Wunder deiner Gnade! Grandes sontles merveilles deta miséricorde !
Der Zug der Pilger biegt von hier an auf dem Bergwege bei dem Muttergottesbilde links ab und verläßt so die Bühne. Le groupe des pèlerinstourne à partir d’icisur les cheminsde montagne devant la statue de la Viergeà gauche etdoncquitte la scène. Der Hirt entfernt sich ebenfalls mit der Schalmei rechts von der Höhe; –Le bergersur la droite s’éloigne lui-aussi avec son chalumeau; man hört die Herdeglocken immer entfernter on entend toujours au loin les clochesde troupeau
DIE PILGER
Les Pélerins
Zu dir wall ich, mein Jesus Christ, Vers Toi, jemarche,mon Jésus–Christ, der du des Pilgers Hoffnung bist! Toi qui est l’espoir des pèlerins ! Gelobt sei, Jungfrau süß und rein! Heureuse, Vierge douce et pure! Der Wallfahrt wolle günstig sein! Que notre pèlerinagesoit favorable!
Die Pilger haben hier bereits die Bühne verlassen Lespèlerinsonticidéjà quittéla scène
TANNHÄUSER auf den Knien, wie in brünstiges Gebet versunken agenouillé, comme dans une prièrefervente
Ach, schwer drückt mich der Sünden Last, Oh, que le poids de mespéchésme pèse, kann länger sie nicht mehr ertragen; je ne les supporte plus ; drum will ich auch nicht Ruh noch Rast, donc je suis sans paixni repos, und wähle gern mir Müh und Plagen… etje ne désire que labeur et peines…
Tränen ersticken seine Stimme; Les larmesétouffentsa voix; er neigt das Haupt tief zur Erde und scheint heftig zu weinen. Ilincline la tête jusqu’au solet semble pleurer amèrement. Aus dem Hintergrunde, sehr entfernt, wie von Eisenach her, hört man Glockengeläute – En arrière-plan, de très loin, on entend les cloches
DIE PILGER
Les Pélerins sehr entfernt
Très éloignés
Am hohen Fest der Gnad und Huld A la grande fête dela grâceet du pardon in Demut büß ich meine Schuld, Je bénis humblementma faute, gesegnet, wer im Glauben treu!… Béni soit le fidèle dans la foi!…
Während sich der Klang der Hörner allmählich nähert, schweigt das entfernte Geläute Alors que le sondescors de chasse se rapprochent progressivement, le son du carillon au lointain s’amenuise