Giacomo Leopardi
Traduction – Texte Bilingue
LITTERATURE ITALIENNE
ritratto A Ferrazzi
Portrait de Ferrazzi
casa Leopardi
Recanati
Via Giacomo Leopardi
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GIACOMO LEOPARDI
29 juin 1798 Recanati – 14 juin 1837 Naples
Recanati 29 giugno 1798 – Napoli 14 giugno 1837
Traduction Jacky Lavauzelle
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La poesia di Giacomo Leopardi
OEUVRE DE GIACOMO LEOPARDI
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CANTI
LES CHANTS
XII
L’INFINITO
L’INFINI
Sempre caro mi fu quest’ermo colle,
Je chéris depuis toujours cette colline inhabitée,
e questa siepe, che da tanta parte
et cette barrière qui, de tous côtés,
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XIV
Alla Luna
A la Lune
O graziosa luna, io mi rammento
O belle lune, je me souviens
Che, or volge l’anno, sovra questo colle
Que, l’année passée, sur cette colline
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XXVIII
A se stesso
Mon cœur épuisé
Or poserai per sempre,
Repose-toi éternellement,
Stanco mio cor. Perì l’inganno estremo,
Mon cœur épuisé. Périt l’extrême méprise
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XXXIV
LA GINESTRA O FIORE DEL DESERTO
Le genêt ou la fleur du désert
Qui su l’arida schiena
Ici, sur la crête aride
Del formidabil monte
Du formidable mont.
Sterminator Vesevo,
L’exterminateur Vésuve,
ALFRED DE MUSSET GRAND LECTEUR DE GIACOMO LEOPARDI
DEUX ÂMES SOEURS
Outre les sonnets de Michel-Ange, Alfred relisait sans cesse, jusqu’à les savoir par cœur, les poésies de Giacomo Leopardi, dont les alternatives de sombre tristesse et de douce mélancolie répondaient à l’état présent de son esprit. Lorsqu’il frappait sur la couverture du volume, en disant : « Ce livre, si petit, vaut tout un poème épique, » il sentait que l’âme de Leopardi était sœur de la sienne. Les Italiens ont la tête trop vive pour aimer beaucoup la poésie du cœur. Il leur faut du fracas et de grands mots. Plus malheureux qu’Alfred de Musset, Leopardi n’a pas obtenu justice de ses compatriotes, même après sa mort. Alfred en était révolté. Il voulut d’abord écrire un article, pour la Revue des Deux-Mondes, sur cet homme qu’il considérait comme le premier poète de l’Italie moderne. Il avait même recueilli quelques renseignements biographiques, dans ce dessein ; mais, en y rêvant, il préféra payer en vers son tribut d’admiration et de sympathie au Sombre amant de la Mort. De là sortit le morceau intitulé Après une lecture, qui parut le 15 novembre 1842.
En faisant la part de son exagération naturelle et de son excessive sensibilité, il faut pourtant reconnaître que, dans cette fatale année 1842, les blessures ne furent pas épargnées à Alfred de Musset. Il se plaignait que, de tous les côtés à la fois, lui venaient des sujets de désenchantement, de tristesse et de dégoût. « Je ne vois plus, disait-il, que les revers de toutes les médailles. »
Paul de Musset
Biographie de Alfred de Musset
Troisième partie
1837-1842
Charpentier, 1888
pp. 185-284