Este inferno de amar – como eu amo! – Cet enfer d’aimer – comme je l’aime ! – Quem mo pôs aqui n’alma… quem foi? Qui m’a mis ça dans l’âme … qui ? Esta chama que alenta e consome, Cette flamme qui encourage et consume, Que é a vida – e que a vida destrói – Qui est la vie – et que cette vie détruit – Como é que se veio a atear, Comment tout cela a commencé, Quando – ai quando se há-de ela apagar? Et quand, quand cela finira-t-il ? * Eu não sei, não me lembra: o passado, Je ne sais ! je ne m’en souviens pas ! le passé, A outra vida que dantes vivi L’autre vie que j’ai vécue avant, Era um sonho talvez… – foi um sonho – Tout cela n’était peut-être qu’un rêve ? … – c’était un rêve !- Em que paz tão serena a dormi! Dans quelle sereine paix j’ai dormi ! Oh! que doce era aquele sonhar… Oh ! comme ce rêve était doux… Quem me veio, ai de mim! despertar? Qui est venu, hélas ! me réveiller ? *
Só me lembra que um dia formoso Ça me rappelle juste une belle journée… Eu passei… dava o sol tanta luz! Je passais … le soleil intensément brillait ! E os meus olhos, que vagos giravam, Et mes yeux nonchalants, Em seus olhos ardentes os pus. Sont venus se poser sur ses yeux ardents. Que fez ela? eu que fiz? – Não no sei; Qu’a-t-elle fait ? qu’ai-je fait ? – Je ne sais… Mas nessa hora a viver comecei… Mais à cette heure, j’ai commencé à vivre …
********** Quando eu sonhava, era assim Quand je rêvais, c’était ainsi Que nos meus sonhos a via; Que dans mes rêves je la vis ; E era assim que me fugia, Et c’est ainsi que je m’enfuyais, Apenas eu despertava, Seulement, en m’éveillant, Essa imagem fugidia Cette image insaisissable Que nunca pude alcançar. Je ne pouvais plus la saisir. Agora, que estou desperto, Maintenant que je suis réveillé, Agora a vejo fixar… Maintenant je la vois se fixer… Para quê? – Quando era vaga, Pourquoi ? – Quand c’était vague, Uma ideia, um pensamento, Une idée, une pensée, Um raio de estrela incerto Un rayon d’étoile incertain No imenso firmamento, Dans l’immense firmament, Uma quimera, um vão sonho, Une chimère, un vain rêve, Eu sonhava – mas vivia: Je rêvais – mais je vivais : Prazer não sabia o que era, Le plaisir ne savait pas ce que c’était, Mas dor, não na conhecia … Mais la douleur, je ne la connaissais pas…
Não te amo, quero-te: o amar vem d’alma. Je ne t’aime pas, je te veux ! l’amour vient de l’âme. E eu n’alma – tenho a calma, Et moi dans l’âme – quel calme, A calma – do jazigo. Le calme – du caveau. Ai!, não te amo, não. Ah, non ! je ne t’aime pas ! * Não te amo, quero-te: o amor é vida. Je ne t’aime pas, je te veux ! l’amour, c’est la vie. E a vida – nem sentida Et la vie – je ne la sens pas, A trago eu já comigo. Je l’ai déjà en moi. Ai!, não te amo, não. Ah, non ! je ne t’aime pas ! * Ai!, não te amo, não; e só te quero Ah, non ! je ne t’aime pas ! je te veux seulement De um querer bruto e fero D’un désir brutal et féroce Que o sangue me devora, Qui me dévore le sang, Não chega ao coração. Sans atteindre le cœur. * Não te amo. És bela, e eu não te amo, ó bela. Je ne t’aime pas ! Tu es belle, et je ne t’aime pas, ô belle ! Quem ama a aziaga estrela Qui aime l’étoile de mauvaise augure Que lhe luz na má hora Qui éclaire la mauvaise heure Da sua perdição? De son destin ? * E quero-te, e não te amo, que é forçado, Et je te veux, et je ne t’aime pas ! comme elle est scellée, De mau feitiço azado D’un âpre sort Este indigno furor. Cette fureur indigne. Mas oh!, não te amo, não. Mais non ! non, je ne t’aime pas ! * E infame sou, porque te quero; e tanto Et je suis infâme, car je te veux ! et tant Que de mim tenho espanto, Que je m’effraie moi-même, De ti medo e terror … Que de toi, j’ai peur et suis terrifié … Mas amar… não te amo, não. Mais aimer ?… non ! non, je ne t’aime pas !
João Baptista da Silva Leitão vicomte de Almeida Garrett
Porto, 4 février 1799 – Lisbonne, 9 décembre 1854 Porto, 4 de fevereiro de 1799 – Lisboa, 9 de dezembro de 1854
Almeida Garrett par Pedro Augusto Guglielmi
Portrait de Garrett, daté de 1843, avec les insignes de Commandeur de l’Ordre de Notre-Dame de la Conception de Vila Viçosa
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Traduction Jacky Lavauzelle
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LA BELLE BARQUE BARCA BELA _______________________________________
Recueil « Les Feuilles mortes » ‘Folhas Caídas’ Livro segundo Recueil publié à Lisbonne en 1853
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Pescador da barca bela, Pêcheur de la belle barque, Onde vás pescar com ela, Où pars-tu pêcher avec elle, Que é tão bela, Qui est si belle, Ó pescador? Ô pêcheur ?
*
Não vês que a última estrela Ne vois-tu pas que la dernière étoile No céu nublado se vela? Dans le ciel nuage disparaît ? Colhe a vela, Replie donc ta voile, Ó pescador! Ô pêcheur !
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Deita o lanço com cautela, Lance ta ligne avec soin, Que a sereia canta bela … Comme la sirène chante divinement. Mas cautela, Mais attention ! Ó pescador! Ô pêcheur !
*
Não se enrede a rede nela, Ne perd pas ton filet avec elle, Que perdido é remo e vela Tu y perdrais et tes rames et ta voile Só de vê-la, Rien qu’à la voir, Ó pescador. Ô pêcheur !
*
Pescador da barca bela, Pêcheur à la belle barque, Inda é tempo, foge dela, Il est encore temps ! Fuis-là ! Foge dela, Fuis-là ! Ó pescador! Ô pêcheur !
São belas – bem o sei, essas estrelas, Qu’elles sont belles ! je sais bien, ces étoiles, Mil cores – divinais têm essas flores; Aux mille couleurs et les divines couleurs de ces fleurs ;
Não te amo, quero-te: o amar vem d’alma. Je ne t’aime pas, je te veux ! l’amour vient de l’âme. E eu n’alma – tenho a calma, Et moi dans l’âme – quel calme,
João Baptista da Silva Leitão vicomte de Almeida Garrett
Porto, 4 février 1799 – Lisbonne, 9 décembre 1854 Porto, 4 de fevereiro de 1799 – Lisboa, 9 de dezembro de 1854
Almeida Garrett par Pedro Augusto Guglielmi
Portrait de Garrett, daté de 1843, avec les insignes de Commandeur de l’Ordre de Notre-Dame de la Conception de Vila Viçosa
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Traduction Jacky Lavauzelle
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Os Cinco Sentidos LES CINQ SENS _______________________________________
Recueil « Les Feuilles mortes » ‘Folhas Caídas’ Livro primeiro Recueil publié à Lisbonne en 1853 ____________________________________________________
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São belas – bem o sei, essas estrelas, Qu’elles sont belles ! je sais bien, ces étoiles, Mil cores – divinais têm essas flores; Aux mille couleurs et les divines couleurs de ces fleurs ; Mas eu não tenho, amor, olhos para elas: Mais je n’ai pas d’amour pour elles : Em toda a natureza Dans toute cette nature Não vejo outra beleza Je ne vois pas d’autre beauté Senão a ti – a ti! Que la tienne – la tienne ! * Divina – ai! sim, será a voz que afina Divine – Oh, oui ! sera la voix tendrement Saudosa – na ramagem densa, umbrosa. Nostalgique- dans les branchages denses et ombragés. será; mas eu do rouxinol que trina Oui, elle sera ; mais moi du chant du rossignol Não oiço a melodia, Je n’entends pas la mélodie, Nem sinto outra harmonia Je ne ressens même pas d’autre harmonie Senão a ti – a ti! Que la tienne – la tienne !
*
Respira – n’aura que entre as flores gira, Respire – dans cet air qui flotte parmi les fleurs, Celeste – incenso de perfume agreste, Céleste – encens d’un sauvage parfum, Sei… não sinto: minha alma não aspira, Je sais … je ne le sens pas : mon âme n’aspire, Não percebe, não toma Ne perçoit, ne saisit Senão o doce aroma Que le doux arôme Que vem de ti – de ti! Qui vient de toi – de toi ! * Formosos – são os pomos saborosos, Magnifiques – sont les pommes savoureuses, É um mimo – de néctar o racimo: Véritable régal ! du divin nectar : E eu tenho fome e sede… sequiosos, Et j’ai faim et soif … avides, Famintos meus desejos Affamés, mes désirs Estão… mas é de beijos, Le sont … mais n’attendent des baisers, É só de ti – de ti! Que de toi – de toi !
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Macia – deve a relva luzidia Que douce soit l’herbe étincelante Do leito – ser por certo em que me deito. Du lit – pour être sûr que je m’allonge. Mas quem, ao pé de ti, quem poderia Mais qui, à côté de toi, qui pourrait Sentir outras carícias, Recevoir d’autres caresses, Tocar noutras delícias Eprouver d’autres délices Senão em ti! – em ti! Sinon toi! – toi ! * A ti! ai, a ti só os meus sentidos A toi ! là, à toi seulement mes sens Todos num confundidos, Tous réunis en un seul, Sentem, ouvem, respiram; Le toucher, l’ouïe, l’odorat ; Em ti, por ti deliram. En toi, pour toi délirant. Em ti a minha sorte, En toi ma chance, A minha vida em ti; Ma vie en toi ; E quando venha a morte, Et quand viendra la mort, Será morrer por ti. Que je meurs pour toi.
Recueil « Les Feuilles mortes » ‘Folhas Caídas’ Livro segundo Recueil publié à Lisbonne en 1853 ____________________________________________________
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É lei do tempo, Senhora, C’est la loi du moment, Madame, Que ninguém domine agora Que personne ne domine maintenant E todos queiram reinar. Mais tout le monde veut régner. Quanto vale nesta hora Combien à cette heure Um vassalo bem sujeito, Un vassal bien assujetti, Leal de homenage e preito Loyal en hommage et en honneur E fácil de governar Est-il aisé à gouverner ?
*
Pois o tal sou eu, Senhora: C’est mon cas, Madame : E aqui juro e firmo agora Et ici je le jure et signe maintenant Que a um despótico reinar Qu’à un règne despotique Me rendo todo nesta hora, J’abandonne tout à cette heure, Que a liberdade sujeito… Et que je soumets ma liberté … Não a reis! – outro é meu preito: Pas à des rois ! – un autre a mon respect : Anjos me hão-de governar. Les anges me dirigeront.
LETTRE DE FERNANDO PESSOA A MARIO DE SA-CARNEIRO Carta a Mário de Sá-Carneiro
14 mars 1916 14 Mar. 1916
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Lisboa, 14 de Março de 1916 Lisbonne, le 14 mars 1916
Meu querido Sá-Carneiro: Mon cher Sá-Carneiro,
Escrevo-lhe hoje por uma necessidade sentimental — uma ânsia aflita de falar consigo. Como de aqui se depreende, eu nada tenho a dizer-lhe. Só isto — que estou hoje no fundo de uma depressão sem fundo. O absurdo da frase falará por mim. Je vous écris aujourd’hui par nécessité sentimentale – une envie anxieuse de vous parler. En fait, je n’ai rien à vous dire. Seulement ça : que je suis au fond d’une dépression sans fond aujourd’hui. L’absurdité de la phrase parlera pour moi…
Hoje vou procurar o Fado secreto
Como Arthur procurando por seu Graal
Nas noites de Lisboa, me disseram
Disseram-me para me perder na Aflama
Lá, eu deveria mergulhar minha alma : Alfama fica fechado Em quatro paredes de água Quatro paredes de pranto
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
No enorme terraço do Martim Moniz, cheio de sol
O metrô abriu como uma estranha baleia
Banhado em uma doce manhã de outono
Martim Moniz acordou com vozes desconhecidas
A luz suave iluminou a escuridão profunda do metrô
Os degraus do metrô guiaram fielmente meus passos
Sonolentos, comecei a minha jornada incerta
Uma curiosa alegria me enche de dúvida
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
O rosto da Mouraria suspirou com uma incrível languidez
La Mouraria queria e esperou o que não poderia acontecer
Em um frenesi quase impassível, é possível?
Eu vaguei pelas ruas da Mouraria
Para ver se eu poderia encontrar algumas letras
Para ver se eu ouvi algumas músicas do dia anterior Almas vencidas e Noites perdidas Sombras bizarras Na Mouraria
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
Eu ainda não encontrei nada, pobre infeliz,
Eu então subi, desapontado, pobre infeliz,
Pela estreita e sinuosa Rua dos Cavaleiros
Onde meu passo ficou triste, por quê?
Onde meu passo ficou pesado, por quê?
Eu ainda não encontrei o objeto da minha busca
Mas eu vi cartazes voluptuosos
Onde acendeu lindas fadistas inatingíveis
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
Eu vi fadistas encantadores tão lindos
Que eles poderiam virar o vento mais louco
Levemente véu a luz divina
Traga Marco Polo de volta da distante Ásia
Pare Cristóvão Colombo em sua corrida
Eu vi fadistas encantadores tão lindos
Capaz de acordar os mortos enterrados
E chame como um farol uma alma perdida
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
Uma harmonia estava passando
Entre as persianas semi-fechadas
Na bagunça de calçadas brancas:
Uma harmonia me abraçou carinhosamente
Não quero cantar amores,
Amores são passos perdidos
Uma harmonia me subjugou
Na bagunça de pedras brancas
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
Lá em cima pensei ver a cidade
Eu acho que vi o mundo inteiro
Calçada de Santo André estava me esperando
Eu vi Graça me cobrindo com suas asas largas
E meu peito aberto, aberto enquanto
Eu ouvi meu coração bater alto
Eu escutei e escutei ainda mais
Mas meu coração ficou surdo ainda mais
Lá eu vou sentir a Saudade
Lá eu vou entender o fado
Se cantar está chorando de alegria
Se andar é acompanhar o ritmo do seu coração
Eu estava andando sobre uma dor infinita
E sobre uma esperança igualmente forte
Começando a penetrar nos primeiros
Pequenos becos de Alfama que serpenteavam
Uma oração veio ao meu coração
Eu cantei uma queixa feliz e triste
Aqui, a Saudade me tocou
Aqui, ouvi o coração do Fado