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ODE À BUFFON – POÈME DE LEBRUN-PINDARE (1729-1807)

Ponce-Denis Écouchard-Lebrun,
dit Lebrun-Pindare
(11 août 1729 – 31 août 1807)

ODE I
À MONSIEUR DE BUFFON,
SUR SES DÉTRACTEURS



Buffon (1), laisse gronder l’Envie ;
C’est l’hommage de sa terreur :
Que peut sur l’éclat de ta vie
Son obscure et lâche fureur ?
Olympe, qu’assiège un orage,
Dédaigne l’impuissante rage
Des Aquilons tumultueux ;
Tandis que la noire Tempête
Gronde à ses pieds, sa noble tête
Garde un calme majestueux.

Pensais-tu donc que le Génie
Qui te place au trône des arts,
Longtemps d’une Gloire impunie
Blesserait de jaloux regards ?
Non, non, tu dois payer la Gloire ;
Tu dois expier ta mémoire
Par les orages de tes jours ;
Mais ce torrent qui dans ton onde
Vomit sa fange vagabonde,
N’en saurait altérer le cours.

Poursuis ta brillante carrière,
Ô dernier Astre des Français !
Ressemble au Dieu de la lumière,
Qui se venge par des bienfaits.
Poursuis ! que tes nouveaux ouvrages
Remportent de nouveaux outrages
Et des lauriers plus glorieux :
La Gloire est le prix des Alcides !
Et le Dragon des Hespérides
Gardait un or moins précieux.

C’est pour un or vain et stérile
Que l’intrépide fils d’Eson
Entraîne la Grèce docile
Aux bords fameux par la Toison.
Il emprunte aux forêts d’Épire
Cet inconcevable Navire
Qui parlait aux flots étonnés ;

Et déjà sa valeur rapide
Des champs affreux de la Colchide
Voit tous les monstres déchaînés.

Il faut qu’à son joug il enchaîne
Les brûlants taureaux de Vulcain :
De Mars qu’il sillonne la plaine
Tremblante sous leurs pieds d’airain.
D’un Serpent, l’effroi de la terre,
Les dents, fertiles pour la guerre,
À peine y germent sous ses pas,
Qu’une Moisson vivante, armée
Contre la main qui l’a semée,
L’attaque, et jure son trépas.

S’il triomphe, un nouvel obstacle
Lui défend l’objet de ses vœux :
Il faut par un dernier miracle
Conquérir cet or dangereux :
Il faut vaincre un Dragon farouche,
Braver les poisons de sa bouche,
Tromper le feu de ses regards ;
Jason vole ; rien ne l’arrête.
Buffon ! pour ta noble conquête
Tenterais-tu moins de hasards ?

Mais si tu crains la tyrannie
D’un monstre jaloux et pervers,

Quitte le sceptre du Génie,
Cesse d’éclairer l’Univers,
Descends des hauteurs de ton âme,
Abaisse tes ailes de flamme,
Brise tes sublimes pinceaux,
Prends tes envieux pour modèles,
Et de leurs vernis infidèles
Obscurcis tes brillants tableaux.

Flatté de plaire aux goûts volages,
L’Esprit est le dieu des instants,
Le Génie est le dieu des âges,
Lui seul embrasse tous les temps.
Qu’il brûle d’un noble délire
Quand la Gloire autour de sa lyre
Lui peint les Siècles assemblés,
Et leur suffrage vénérable
Fondant son trône inaltérable
Sur les empires écroulés !

Eût-il, sans ce tableau magique
Dont son noble cœur est flatté,
Rompu le charme léthargique
De l’indolente Volupté ?
Eût-il dédaigné les richesses ?
Eût-il rejeté les caresses
Des Circés aux brillants appas,
Et par une étude incertaine

Acheté l’estime lointaine
Des peuples qu’il ne verra pas ?

Ainsi l’active Chrysalide,
Fuyant le jour et le plaisir,
Va filer son trésor liquide
Dans un mystérieux loisir.
La Nymphe s’enferme avec joie
Dans ce tombeau d’or et de soie
Qui la voile aux profanes yeux,
Certaine que ses nobles veilles
Enrichiront de leurs merveilles
Les Rois, les Belles et les Dieux.

Ceux dont le Présent est l’idole
Ne laissent point de souvenir :
Dans un succès vain et frivole
Ils ont usé leur avenir.
Amants des roses passagères,
Ils ont les grâces mensongères
Et le sort des rapides fleurs.
Leur plus long règne est d’une aurore ;
Mais le Temps rajeunit encore
L’antique laurier des neuf Sœurs.

Jusques à quand de vils Procrustes (2)
Viendront-ils au sacré vallon,
Bravant les droits les plus augustes,
Mutiler les fils d’Apollon ?
Le croirez-vous, Races futures ?
J’ai vu Zoïle (3) aux mains impures,
Zoïle outrager Montesquieu !
Mais quand la Parque (4) inexorable
Frappa cet Homme irréparable,
Nos regrets en firent un Dieu.

Quoi ! tour à tour dieux et victimes,
Le sort fait marcher les talents
Entre l’olympe et les abîmes,
Entre la satire et l’encens !
Malheur au mortel qu’on renomme.
Vivant, nous blessons le Grand-Homme ;
Mort, nous tombons à ses genoux ;
On n’aime que la Gloire absente ;
La mémoire est reconnaissante ;
Les yeux sont ingrats et jaloux.

Buffon, dès que rompant ses voiles,
Et fugitive du cercueil,
De ces palais peuplés d’étoiles
Ton Âme aura franchi le seuil,
Du sein brillant de l’empyrée
Tu verras la France éplorée
T’offrir des honneurs immortels,
Et le Temps, vengeur légitime,

De l’Envie expier le crime,
Et l’enchaîner à tes autels.

Moi, sur cette rive déserte
Et de talents et de vertus,
Je dirai, soupirant ma perte :
Illustre Ami, tu ne vis plus !
La Nature est veuve et muette !
Elle te pleure ! et son Poète
N’a plus d’elle que des regrets.
Ombre divine et tutélaire,
Cette Lyre qui t’a su plaire,
Je la suspends à tes cyprès !

**

(1)
Buffon
Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon
naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste et écrivain français (1707 — 1788)

(2)
Procruste
Procuste est le surnom d’un brigand de l’Attique nommé Polypémon.
« Le Céphise a son cours beaucoup plus rapide à Éleusis que dans le reste de l’Attique. On donne le nom d’Erinéum (le figuier sauvage) à un endroit voisin par où Pluton descendit, dit-on, aux enfers après avoir enlevé Proserpine (Perséphone). C’est aussi auprès du Céphise que Thésée tua le brigand Polypémon, surnommé Procruste. »
(Pausanias – Description de la Grèce de Pausanias – Tome 1 – traduction nouvelle – 1821)

(3)
Zoïle
« Zoïle, fameux critique grec, connu par l’amertume de ses censures à l’égard d’Homère (d’où le surnom d’Homeromastix ou fouet d’Homère), né à Ephèse ou à Amphipolis, vivait à la fin du IVe s. av. J.-C. On a débité mille fables sur son compte : on a dit qu’il avait été condamné à mort par Ptolemée Philadelphe et crucifié ou lapidé par la foule enthousiaste d’Homère. Quoi qu’il en soit, son nom est resté synonyme de critique envieux et partial ; on l’oppose à celui d’Aristarque. On lui attribuait, entre autres ouvrages, 9 livres de Remarques hypercritiques sur Homère, une Hist. d’Amphipolis, une Hist. générale du monde jusqu’à Philippe (roi de Macédoine) : aucun n’est parvenu jusqu’à nous. »
Marie-Nicolas Bouillet – Alexis Chassang – Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang (1878) -Librairie Hachette, 1878 (3, p. 2037).

(4)
Parques
« Déesses infernales, dont la fonction était de filer la trame de nos jours. Maîtresses du sort des hommes, elles en réglaient les destinées. Tout le monde sait qu’elles étaient trois sœurs, Clotho, Lachésis, & Atropos ; mais les Mythologues ne s’accordent point sur leur origine. Les uns les font filles de la Nuit & de l’Erebe ; d’autres de la Nécessité & du Destin ; & d’autres encore de Jupiter & de Thémis. Les Grecs les nommaient μοίραι, c’est-à-dire les déesses qui partagent, parce qu’elles réglaient les évènements de notre vie ; les Latins les ont peut-être appelées Parcæ, du mot parcus, comme si elles étaient trop ménagères dans la dispensation de la vie des humains, qui paraît toujours trop courte ; du moins cette étymologie est plus naturelle que celle de Varron, & supérieure à la ridicule antiphrase de nos grammairiens, quod nemini parcant. »
Louis de Jaucourt – L’Encyclopédie, 1re édition – 1751 (Tome 12, p. 80-81).




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La Vie de
Lebrun-Pindare

« Le Brun naquit à Paris en 1729. Ses dispositions poétiques se révélèrent de très bonne heure. Le prince de Conti, voyant qu’il s’annonçait avec éclat, voulut se l’attacher, et lui donna le titre de secrétaire de ses commandements, avec deux mille livres d’honoraires ; mais une protection qui lui fut plus utile ce fut celle de Louis Racine, qui ne lui épargna ni les avis ni les encouragements.
À vingt-six ans, Le Brun s’était déjà placé au premier rang parmi nos poètes lyriques.
L’amour le fit poète élégiaque.
Il épousa en 1760, la femme qu’il avait chanté sous le nom de Fanny. C’est dans le premier temps de cette union qu’il conçut l’idée de son poème de la Nature, poème que ses malheurs domestiques lui firent abandonner plus tard.
De maladroites attaques de Fréron forcèrent notre poète à s’essayer dans l’épigramme, où il y excella.
Une horrible banqueroute mit le comble à la misère de Le Brun, qui trouva dans M. de Vandreuil un protecteur intelligent et dévoué.
La révolution ayant éclaté, Le Brun en éprouva les principes et en embrassa les espérances. Lors de la formation de l’Institut, il fut l’un des premiers membres choisis par le directoire. Napoléon récompensa avec magnificence ses travaux et son patriotisme en lui accordant une pension de 6000 livres, dont il ne jouit pas très longtemps : il mourut pendant l’été de 1807. »
(Petits Poëtes Français depuis Malherbe jusqu’à nos jours –
Par Prosper Poitevin – Tome 1 – Paris –Chez Firmin Didot Frères, fils et Cie, Libraires – 1870)


LE DISCOURS DE BACCHUS AUX DIEUX ET AUX DÉESSES (9) – OS LUSIADAS VI-34 – LES LUSIADES – Luís de Camões – E por isso do Olimpo já fugi

*

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI
CANTO SEXTO

Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS VI-34 LES LUSIADES VI-34

*
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

*

*************

« E por isso do Olimpo já fugi,
« Et c’est pourquoi j’ai fui l’Olympe,
Buscando algum remédio a meus pesares,
Cherchant un remède à mes peines,…


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FAIRE DE LISBONNE UNE NOUVELLE ROME- OS LUSIADAS VI-7 – LES LUSIADES – Luís de Camões – Via estar todo o Céu determinado

*

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI
CANTO SEXTO

Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS VI-7 LES LUSIADES VI-7

*
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

*

*************


Via estar todo o Céu determinado
Tout le Ciel était déterminé
De fazer de Lisboa nova Roma;
De faire de Lisbonne une nouvelle Rome ;…


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Rejoindre les étoiles de l’Olympe – OS LUSIADAS IV-85 – LES LUSIADES – LUIS DE CAMOES – Pelas praias vestidos os soldados

*

Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-85 LES LUSIADES IV-85
LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

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« Pelas praias vestidos os soldados
« Sur les plages les soldats habillés
De várias cores vêm e várias artes,
De diverses couleurs et de tant de manières affluent,…


*****

MANUEL Ier de Portugal
Emmanuel Ier

« Le Ventureux »
31 mai 1469 Alcochete – 13 décembre 1521 Lisbonne
Succède à Jean II le 27 octobre 1495

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LE TRAVAIL DE PHIDIAS – Poème de Fernando de Herrera – A un capitán valeroso

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Littérature espagnole
Literatura española
Poésie espagnole
Poesía española
Soneto
Sonnet

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FERNANDO DE HERRERA
Séville 1534 – Séville 1597

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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Statue chryséléphantine de Zeus à Olympie
Le Jupiter olympien ou l’art de la sculpture antique, Gravure, Quatremère de Quincy,1815

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(El trabajo de Fidia ingenioso)
(Le travail de l’ingénieux Phidias)

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El trabajo de Fidia ingenioso,
Le travail de l’ingénieux Phidias,
que a Júpiter Olimpio dio la gloria,
que le Jupiter Olympien a rendu célèbre,
fue soberbio despojo de victoria
fut un superbe butin de victoire
al tiempo, en nuestra injuria presuroso;
jadis, pour disparaître précipitamment ; …

LA POÉSIE DE FERNANDO DE HERRERA – LA POESIA DE FERNANDO DE HERRERA

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CAMOES OS LUSIADAS LES LUSIADES II-79

OS LUSIADAS LES LUSIADES
LUIS DE CAMOES

OS LUSIADAS II-79 LES LUSIADES II-79
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES II-79

OS LUSIADAS II-79

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT II
Canto Segundo

Traduction Jacky Lavauzelle

verso  79
Strophe 79

II-79

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

******

LUIS DE CAMOES
OS LUSIADAS
LES LUSIADES II-79

 *****

« Sublime Rei, a quem do Olimpo puro
« Sublime Roi, la pure Olympe
Foi da suma Justiça concedido
A accordé la Justice…

 

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

*********************
LUIS DE CAMOES
OS LUSIADAS LES LUSIADES II-79

Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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White_Fawn_Drawing Faon Diane

LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin

( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
….

OS LUSIADAS II-79 LES LUSIADES

LA DEESSE GERMAIN NOUVEAU POEME

LA DEESSE GERMAIN NOUVEAU
LITTERATURE FRANCAISE
SYMBOLISME

germain-nouveau-poemes-poesie-artgitato

Germain Nouveau

31 juillet 1851 Pourrières (Var) – 4 avril 1920 Pourrières

——–


POEMES
VALENTINES ET AUTRES VERS

LA POESIE DE
GERMAIN NOUVEAU
LA DEESSE

Valentines et autres vers

Texte établi par Ernest Delahaye
Albert Messein, 1922
*
la-deesse-germain-nouveau-artgitato-la-naissance-de-venusSandro Botticelli
Naissance de Vénus
Nascita di Venere
1485
Galleria degli Uffizi
Firenze – Florence
*

LA DEESSE

J’adore la Mythologie,
Sa science en fleurs, sa magie,
Ses Dieux… souvent si singuliers,
Et ses Femmes surnaturelles
Qui mêlent leurs noms aux querelles
Des peuples et des écoliers.

Cachés parfois dans les nuages,
Leurs noms luisent… sur nos voyages.
J’ai vu leurs temples phéniciens.
Et je songe, quand bat la diane,
Involontairement à Diane
Battant les bois avec ses chiens.

Tenez, Madame, je l’adore
Pour une autre raison encore,
C’est qu’elle offre à tous les amants,
Pour leur Belle entre les plus belles,
Des compliments par ribambelles
Dans d’éternels rapprochements.

Car toutes, ce sont des Déesses,
Leur inspirant mille prouesses
Dans le présent et l’avenir,
Comme dans le passé… farouche ;
Je me ferai casser la… bouche
Plutôt que n’en pas… convenir !

Mais Vous, Madame, l’Immortelle
Que vous êtes, qui donc est-elle ?
Est-ce Junon, Reine des Dieux,
À qui le plus… joyeux des Faunes,
Son homme en faisait voir de jaunes,
Étant coureur de… jolis lieux ?

Avec son beau masque de plâtre
Et sa lèvre blanche, idolâtre
D’Endymion, froid sigisbé,
Qui, dans sa clarté léthargique,
Dort au moment psychologique,
Est-ce la Déesse Phœbé ?

Foutre non !… Vous voyant si belle
Je dirais bien que c’est Cybèle,
S’il n’était de ces calembours
Qu’il faut laisser fleurir aux Halles…
Pourtant ces jeux pleins de cymbales
Égayaient Rome, et les faubourgs…

Je me hâte, est-ce Proserpine,
Reine des enfers ? quelle épine
Ce serait dans mon madrigal,
Sacré nom de Dieu !… ça vous blesse ?
Eh ! bien ! Sacré nom de Déesse !
Si vous voulez, ça m’est égal !

Je vous servirais Amphitrite
Comme on sert bien frite ou peu frite
Une friture de poissons,
Sans le : « Perfide comme l’onde »,
Car, vous avez pour tout le monde
Le cœur le plus loyal… passons.

Oui, passons ta plus belle éponge
Sur ces noms, Neptune ! eh ! j’y songe :
Pourquoi prendrais-je… trop de gants ?
À contempler votre visage
Plus doux qu’un profond paysage,
Ton galbe des plus élégants,

Vous êtes ?… Vous êtes ?… Vous êtes ?…
Je le donne en deux aux poètes,
Je le donne en trois aux sculpteurs,
Je le donne en quatre aux artistes,
En quatre ou cinq aux coloristes
De l’École des amateurs…

Puisqu’il faut que je vous le… serve,
Vous êtes Vénus, ou Minerve…
Mais laquelle, en réalité ?
Oui, la femme à qui je songe, est-ce
Minerve, ce Puits de Sagesse,
Ou Vénus, Astre de Beauté ?

Etes-Vous puits ? Etes-Vous Astre ?
Vous un puits ! quel affreux désastre !
Autant Te jeter dans un puits,
La plaisanterie est permise,
Sans Te retirer ta chemise,
Le temps de dire : Je Te suis.

Vous seriez la vérité fausse,
Qui tient trop à son haut-de-chausse,
Tandis que l’Astre de Beauté
C’est la Vérité qui ne voile
Pas plus la femme que l’étoile,
La véritable Vérité.

Vous êtes Vénus qui se lève
Au firmament ; mais… est-ce un rêve ?
Où ?… Je Vous vois… rougir… un peu,
Comme si je disais des choses…
Où si j’allais sans fins ni causes
Répéter : Sacré nom de Dieu !

Vous rougissez… oui, c’est le signe
Auquel on connaît si la vigne
Et si la femme sont à point :
C’est Cérès aussi qu’on vous nomme ?
Tant mieux ! Sacré nom… d’une pomme !
Pour moi je n’y contredis point.

Non ?… ce n’est pas Cérès ? bizarre !
Cependant, Madame, il est rare,
Rare… que je frappe à côté.
Quelle est donc, voyons ? par la cuisse
De Jupin ! la femme qui puisse
Ainsi rougir de sa beauté ?

Ce n’est pas Bellone ? la Guerre,
Nom de Dieu ! ça ne rougit guère…
Qu’un champ… un fleuve… ou le terrain ;
Ce n’est pas Diane chasseresse,
Car cette bougre de Bougresse
Doit être un démon à tous crins !

Serait-ce ?… Serait-ce ?… Serait-ce ?
Minerve ? Après tout, la Sagesse
Est bien capable de rougir ;
Mais ce n’est qu’une mijaurée,
Les trois quarts du temps éplorée
Et qui tremble au moment d’agir…

Tiens ! Cependant, ce serait drôle !
Je percherais sur ton épaule,
Je me frotterais à ton cou,
Je serais votre oiseau, Madame,
J’ai les yeux ronds pleins de ta flamme
Et plus éblouis qu’un hibou…

Voilà deux heures que je cherche,
Personne ne me tend la perche :
C’est donc une énigme, cela ?
Oui… quant à moi, de guerre lasse,
Madame, je demande grâce ;
Tiens ! Grâce !… et pardieu ! la voilà !

C’est la Grâce, oui, c’est bien la Grâce,
La Grâce, ni maigre ni grasse,
Tenez, justement, comme Vous !
Vous êtes, souffrez que je beugle,
Vénus l’Astre qui nous aveugle,
Et la Grâce qui nous rend fous.

Et si quelqu’un venait me dire
Qu’elles sont trois, je veux en rire
Avec tout l’Olympe à la fois !
Celle du corps, celle de l’âme,
Et celle du cœur, oui, Madame,
Vous les avez toutes les trois.

Vous êtes Vénus naturelle,
Entraînant un peu derrière Elle
Les trois Grâces par les chemins,
Comme Vous-même toutes nues,
Dans notre Monde revenues,
Vous tenant toutes par les mains.

Vénus, née au bord de la Manche,
Pareille à l’Aphrodite blanche
Que l’onde aux mortels révéla ;
Au bord… où fleurit… la Cabine :
Sacré nom… d’une carabine !
Quel calibre Vous avez là !

*

La Déesse Germain Nouveau

les plafonds de la Galerie Borghèse – I soffitti della Galleria Borghese – 贝佳斯画廊的天花板

ROME – ROMA – 罗马
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photo Galerie Borghèse Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio


GALLERIA BORGHESE
博吉斯画廊
La Galerie Borghèse

les plafonds de la Galerie Borghèse
贝佳斯画廊的天花板
i soffitti della Galleria Borghese

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (4)

 

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Pianoterra
Rez-de-chaussée
Salone d’ingresso
Hall d’entrée
volta di Mariano Rossi

realizzata dal Mariano Rossi
Réalisé par Mariano Rossi
(1731-1807)
Entre 1775 et 1779
tra il 1775 e il 1779

La fresque célèbre la civilisation romaine et les vertus héroïques
L’affresco celebra la civiltà romana e l’eroica virtù dell’onore

Au centre, Jupiter accueille Romulus dans l’Olympe
Romolo accolto nell’Olimpo da Giove

Intorno al motivo principale figurano Giustizia, Fedeltà, Onore, che trionfano grazie all’azione del Tempo sui vizi (Calunnia, Inganno e Falsità), la Fama di Roma e le sue vittorie
Autour du motif principal, nous retrouvons la Justice, la Fidélité, l’Honneur qui triomphent grâce à l’action du Temps, sur la Calomnie, la Tromperie et le Mensonge, la Gloire de Rome et ses victoires

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (10)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (20)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (24)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (25)

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   Pianoterra
Rez-de-chaussée
Sala 1 – Salle 1
Sala della Paolina
Salle Pauline

Vénus et Enée
Venere e Enea

Domenico de Angelis
(1735-1804)
1779

il Giudizio di Paride (Guerra di Troia)
le Jugement de Pâris (Guerre de Troie)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (13)

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Pianoterra
Rez-de-chaussée
Sala 4

Sala degli Imperatori
La Salle des Empereurs
architetto – architecte Antonio Asprucci
1723-1808

scene legate a divinità marine
scène liée aux divinités de la mer

1778 et 1779

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (7)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (8)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (19)

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Pianoterra
Rez-de-chaussée
Sala 6

Sala del Gladiatore
Salle du Gladiateur

Laurent Pécheux
(1729-1821)

Il Concilio degli dei
Le Conseil des dieux
(1777 -1783)
raffigurante Giove tra le divinità favorevoli e contrarie alla guerra di Troia
Jupiter entouré des divinités favorables et opposées à la guerre de Troie

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (28)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (9)

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Pianoterra
Rez-de-chaussée

Sala 7 – Salle 7
Sala Egizia
Salle Egyptienne

Al centro, il Fiume Nilo
Au centre, le fleuve Nil

Ci-dessous : Anubis à tête de chien
Sotto : Anubis con testa di cane

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (27)

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Primo piano
Premier étage
Sala 9 
Sala di Didone
La Salle de Didon

il Suicidio di Didone
le Suicide de Didon

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (5)

« Une des plus curieuses études qu’ait faites M. Saint-Marc Girardin, c’est l’histoire poétique du suicide. Le suicide ancien, c’est Oreste ; le suicide moderne, c’est Werther. Oreste, Ajax, Didon, se tuent dans un accès de désespoir ; c’est le dernier excès de la passion. Leur suicide est imprévu ; ils n’en ont pas formé dès longtemps l’idée ; ils ne se sont pas arrangés pour mourir ; ils quittent la vie au moment où les dieux leur ont fait tant de douleur, qu’ils n’ont plus de force pour la soutenir. »
Chronique de la quinzaine — 31 mai 1842
Victor de Mars
Revue des Deux Mondes
4ème série, tome 30, 1842

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Primo piano
Premier étage
Sala 10
Sala di Ercole
Salle d’Hercule
(Ex Salle du Repos – Stanza del Sonno)

Christoph Unterberger
(1732-1798)
l’Apoteosi di Ercole
L’Apothéose d’Hercule

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (6)

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Primo piano
Premier étage
Sala 14 – Salle 14
Loggia di Lanfranco

Il Concilio degli Dei
Le Conseil des Dieux

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (1)

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Primo piano
Premier étage
Sala 15 – Salle 15
Sala dell’Aurora
Salle de l’Aurore

La decorazione da Domenico Corvi
(1721-1803) nel 1782
Décoration 1782 par Domenico Corvi

Allegoria dell’Aurora
Allégorie de l’Aurore
Allegoria del Crepuscoli dell’Alba
Allégorie du Crépuscule de l’Aube
Allegoria del Vespro
Allégorie des Vêpres

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (2)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (16)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (14)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (15)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (18)

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Primo piano
Premier étage
Sala 17 – Salle 17
Sala del Conte di Angers
Salle du Comte d’Angers

Giuseppe Cades
(1750-1799)
1787
Il riconoscimento di Gualtiero conte di Angers
La reconnaissance de Gaultier, comte d’Angers
(seconda giornata del Decameron di Boccaccio-
seconde journée du Décaméron de Boccace)

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (3)

 

Nouvelle VIII
Le comte d’Angers, faussement accusé, s’enfuit en exil et laisse ses deux enfants en Angleterre. Revenu incognito, il les trouve en bonne situation, va comme palefrenier à l’armée du roi de France, et reconnu innocent, est rétabli dans son premier état.

« L’empire romain étant passé des Français aux Allemands, une grandissime inimitié naquit entre les deux nations, et par suite une guerre acerbe et continuelle, à l’occasion de laquelle, tant pour la défense de son pays que pour l’offense reçue, le roi de France et l’un de ses fils, avec toutes les forces de leur royaume, et suivis d’autant de parents et d’amis qu’ils purent en rassembler, levèrent une très grande armée pour marcher contre les ennemis. Avant de partir, afin de ne point laisser leur royaume sans gouvernement, et comme ils tenaient le comte Gaultier d’Angers pour un gentilhomme sage et pour leur fidèle et dévoué serviteur, et qu’il leur paraissait, bien qu’ils le sussent très versé en l’art de la guerre, plus apte aux choses délicates qu’aux fatigues ils lui laissèrent en leur lieu et place tout le gouvernement du royaume de France, avec le titre de vicaire général ; puis ils se mirent en route. Gaultier se mit donc avec soin et grand ordre à l’office qui lui était confié, conférant toujours sur toutes choses avec la reine et la belle-fille de celle-ci ; et bien que ces dernières eussent été laissées sous sa juridiction, néanmoins, il les honorait comme ses Dames et comme ses supérieures« Ledit Gaultier, âgé d’environ quarante ans, était très beau de corps et aussi plaisant de manières qu’aucun autre gentilhomme. Il était en outre le plus charmant et le plus distingué chevalier qu’on connût à cette époque, et un de ceux qui prenaient le plus de soin de sa personne. Or, il advint que le roi de France et son fils étant à la guerre dont j’ai déjà parlé et la dame de Gaultier étant morte lui laissant un fils et une fille tout enfants, comme il fréquentait la cour des dames susdites et parlait souvent avec elles des besoins du royaume, la dame du fils du roi jeta les yeux sur lui, et voyant avec une grandissime affection sa personne et ses belles manières, s’enflamma vivement pour lui d’un amour secret. Se sentant jeune et fraîche, et le voyant, lui, sans femme, elle pensa qu’elle pourrait facilement satisfaire son désir ; et, songeant que la honte seule pourrait l’en empêcher, elle résolut de chasser cette honte et de lui manifester son amour. Un jour donc qu’elle était seule et que le moment lui parut propice, elle l’envoya chercher comme si elle avait à lui parler d’autres choses. Le comte dont la pensée était très loin de celle de la dame, vint à elle, sans aucun retard, et, selon son désir, s’assit sur un siège à côté d’elle dans une chambre où ils étaient seuls. Déjà le comte lui avait deux fois demandé le motif pour lequel elle l’avait fait venir, et elle se taisait, lorsqu’enfin poussée par l’amour, devenue toute rouge de honte, quasi pleurant et toute tremblante, elle se mit à parler ainsi avec des paroles brisées…

BOCCACE
Le Décaméron
1350-1354
Traduction par Francisque Reynard
G. Charpentier et Cie, Éditeurs, 1884 (pp. 58-148).

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Primo piano
Premier étage
Sala 20 – Salle 20
Sala di Psiche
Salle de Psyché

 Amore e Psiche
Amour et Psyché
l’intervento di Giove
L’intervention de Jupiter

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (4)

ÉROS

« D’un dieu plus fort que moi, c’est l’inflexible arrêt,
Ne gâtons pas du moins notre bonheur secret ;
Meure sous les baisers ta folle inquiétude !
A ton front délicat ma lèvre est-elle rude ?
Comprends-tu plus d’amour dans la voix d’un époux,
Plus de jeunesse ardente et des baisers plus doux ?
Reste ainsi ! Quand tes yeux auraient vu mon visage,
Mon cœur ne pourrait pas te donner davantage. »

PSYCHÉ
« Lorsqu’en serrant ta main, j’entends ta voix de près,
Que je sens de ton cœur les battements secrets,
Mon âme oublie encore, ivre de ton empire,
Cette ardeur de te voir, puisqu’elle te respire.
Mais quand seule je marche à travers la clarté
Qui sur le moindre oiseau verse tant de beauté ;
Quand je rêve à ces nuits, à nos baisers de flamme,
Sans avoir une image à parer dans mon âme ;
Lorsque je vois la terre et le ciel radieux :
Alors tout désir cède au désir de mes yeux. »

Victor de Laprade
PSYCHE
Livre Premier
Alphonse Lemerre, éditeur
Œuvres poétiques de Victor de Laprade, pp. 7-34

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LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 42- Verso 42

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português

Luis de Camões
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

 

OS LUSIADAS

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 42
Strophe 42

I-42

Typhon par Klimt
Typhon dans la frise Beethoven, de Gustav Klimt

Enquanto isto se passa na formosa
Bien que tout ceci se passait dans la magnifique
Casa etérea do Olimpo onipotente,
Maison éthérée du tout-puissant Olympe,
Cortava o mar a gente belicosa,…

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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White_Fawn_Drawing Faon Diane

luis de camoes literatura português os lusiadas
les Lusiades

LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 35 – Verso 35

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português

Luis de Camões
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

OS LUSIADAS

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

A Epopeia Portuguesa

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 35
Strophe 35

I-35

Qual Austro fero, ou Bóreas na espessura
Tel le féroce Auster, ou Borée dans l’épaisseur
De silvestre arvoredo abastecida,
Des arbres sauvages,
Rompendo os ramos vão da mata escura,…

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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White_Fawn_Drawing Faon Diane

luis de camoes literatura português os lusiadas
les Lusiades