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LÉNORE – LENORE (II) Poème de GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

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LENORE
LITTERATURE ALLEMANDE

LENORE Gottfried August Bürger Trad Jacky Lavauzelle
Heinrich Christoph Kolbe, Bildnis einer jungen Dame, Portrait d’une jeune dame,1826

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Lenore Gottfried August Bürger Jacky Lavauzelle Leonore

Lenore Gottfried August Bürger Jacky Lavauzelle Leonore



 





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Entstehungsdatum – 1773
Ecrit en 1773
Erscheinungsdatum – 1778
Publié en 1778

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LIRE LES PREMIERS VERS DE LENORE

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LÉNORE – LENORE (I) Poème de GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

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     SUITE DE LENORE




« Wir satteln nur um Mitternacht.
« Nous n’avons sellé qu’à minuit.
   Weit rit ich her von Böhmen.
Je viens du fin fond de la Bohême.
    Ich habe spat mich aufgemacht,
Il est tard,
 Und wil dich mit mir nemen. » –
Et je te veux avec moi. « –
  « Ach, Wilhelm, erst herein geschwind!
-« Ah, Wilhelm, viens d’abord !
 Den Hagedorn durchsaust der Wind,
Le vent siffle à travers l’aubépine ,
Herein, in meinen Armen.
Viens dans mes bras.
Herzliebster, zu erwarmen! » –
Chérie, viens te réchauffer ! »-

*

« Las sausen durch den Hagedorn,
« Laisse-le siffler à travers l’aubépine,
-Las sausen, Kind, las sausen!
 – Laisse-le siffler, mon enfant, laisse-le siffler !
 
Der Rappe schart; es klirt der Sporn.
  Le cheval piaffe ; tintent les éperons.
Ich darf alhier nicht hausen.
Je ne peux pas vivre ici.
Kom, schürze spring’ und schwinge dich
Viens, saute sur la selle et monte
Auf meinen Rappen hinter mich!
Derrière moi, sur mon destrier !
 Mus heut noch hundert Meilen
Nous avons une centaine de miles à faire aujourd’hui
  Mit dir ins Brautbett’ eilen. » –
Pour rejoindre la demeure nuptiale. »

*

     « Ach! woltest hundert Meilen noch
« Ah, encore à une centaine de miles
 Mich heut ins Brautbett’ tragen?
Pour rejoindre la demeure nuptiale ?
 Und horch! es brumt die Glocke noch,
Ecoute ! la cloche sonne toujours,
 Die elf schon angeschlagen. » –
 Les Onze heures sont déjà passées ! « –
  « Sieh hin, sieh her! der Mond scheint hell.
« Regarde, regarde comme la lune brille !
Wir und die Todten reiten schnell.
Nous et les morts comme nous allons vite.
Ich bringe dich, zur Wette,
Je te jure, je te jure
 Noch heut ins Hochzeitbette. » –
Que nous y serons aujourd’hui même ! « –

*

« Sag an, wo ist dein Kämmerlein?
« Dis-moi, où est donc ta chambre ?
  Wo? Wie dein Hochzeitbetchen?“ –
Où est-elle ? Comment est ton lit nuptial ? « –
  « Weit, weit von hier! – – Stil, kühl und klein! – –
 « Loin, loin d’ici ! – – Silencieux, étroit et petit ! – –
Sechs Bretter und zwei Bretchen!“ –
Six planches et deux planchettes ! « –
    « Hat’s Raum für mich?“ – « Für dich und mich!
« Y a-t-il de la place pour moi ? » – « Pour toi et pour moi !
 Kom, schürze, spring und schwinge dich!
  Viens ! Que la fête commence !
 Die Hochzeitgäste hoffen;
Les invités de la noce attendent ;
Die Kammer steht uns offen. »–
 La chambre nuptiale est prête. « –

*

Schön Liebchen schürzte, sprang und schwang
La belle s’accoutre, saute
Sich auf das Ros behende;
Sur son fier destrier;
 Wol um den trauten Reiter schlang
Elle enroule autour du cavalier audacieux
  Sie ihre Lilienhände;
Ses belles mains de lis ;
Und hurre hurre, hop hop hop!
Et hurle « Allez !  hop ! hop ! hop ! »
 Ging’s fort in sausendem Galop,
Elle est partie au grand galop,
Daß Ros und Reiter schnoben,
Avec le cheval et le cavalier en un éclair,
Und Kies und Funken stoben.
Et le gravier a volé en éclat.

*

Zur rechten und zur linken Hand,
A droite comme à gauche,
  Vorbei vor ihren Blicken,
Devant leurs yeux,
   Wie flogen Anger, Haid’ und Land!
S’envolaient les paysages !
 Wie donnerten die Brücken! –
Frémissaient les ponts ! –
  « Graut Liebchen auch? – – Der Mond scheint hell!
« As-tu peur, aussi ? – Vois comme la lune brille ! 
Hurrah! die Todten reiten schnell!
Vois ! Comme les morts vont vite !
 Graut Liebchen auch vor Todten? » –
 Es-tu effrayée par les morts ? « –
 « Ach nein! – doch las die Todten!“ –
« Oh non ! – mais laisse les morts ! « –

*

Was klang dort für Gesang und Klang?
Que sont ces chanson et ces sons ?
 Was flatterten die Raben? – 
Que sont ces corbeaux qui volent ? –
Horch Glockenklang! horch Todtensang!
Ecoute la cloche ! Ecoute les chants mortuaires !
 « Last uns den Leib begraben! »
« Nous devons enterrer le corps ! »
 Und näher zog ein Leichenzug,
Et le cortège funèbre s’est rapproché,
Der Sarg und Todtenbaare trug.
Avec le cercueil et les porteurs.
  Das Lied war zu vergleichen
La chanson était envoûtante
 Dem Unkenruf in Teichen.
Comme la malheureuse prophétie des étangs.

*

« Nach Mitternacht begrabt den Leib,
« Après minuit, enterrez le corps,
  Mit Klang und Sang und Klage!
Avec des complaintes et des chansons !
Jezt führ’ ich heim mein junges Weib.
  Maintenant, je ramène chez moi ma jeune femme.
 Mit, mit zum Brautgelage!
Venez au banquet du mariage !
Kom, Küster, hier! Kom mit dem Chor,
  Allez ! sacristain, viens ici ! Viens avec le chœur,
Und gurgle mir das Brautlied vor!
  Et que résonne la chanson nuptiale !
 Kom, Pfaff’, und sprich den Segen,
 Viens Prêtre ! donne la bénédiction !
Eh wir zu Bett’ uns legen! » –
  Avant que nous nous allongions dans notre lit ! « –

*

     Stil Klang und Sang. – – Die Baare schwand. – –
Se sont tus les gémissements et les chants. La bière s’est tarie –
Gehorsam seinem Rufen,
Obéissant à son appel,
Kam’s, hurre hurre! nachgerant,
Viennent les hourrah ! hourra !
Hart hinter’s Rappen Hufen;
Frappent les sabots ;
Und immer weiter, hop hop hop!
Et puis, hop ! hop ! hop !
Ging’s fort in sausendem Galop,
Ils sont partis au grand galop,
 Daß Ros und Reiter schnoben,
On entendait les respirations des chevaux et des cavaliers,
Und Kies und Funken stoben.
Et le gravier volait en éclat.

*

Wie flogen rechts, wie flogen links,
 Comme de tous côtés s’envolaient
 Gebirge, Bäum’ und Hecken!
Les montagnes, les arbres et les haies !
 Wie flogen links, und rechts, und links
Comme à gauche et à droite s’envolaient
 Die Dörfer, Städt’ und Flecken! –
Les villages, les villes et les bourgs ! –
 « Graut Liebchen auch? – – Der Mond scheint hell!
« As-tu peur, aussi ? – Vois comme la lune brille !
 Hurrah! die Todten reiten schnell!
Hourra ! Comme les morts vont vite !
 Graut Liebchen auch vor Todten? » –
 Es-tu effrayée par les morts ? « –
 « Ach! Las sie ruhn, die Todten!“ –
« Ah ! Laisse-les reposer les morts en paix ! « –
*
     Sieh da! sieh da! Am Hochgericht
Là ! regarde ! Sur la haute cour,
 Tanzt, um des Rades Spindel,
Dansent autour de la roue,
 Halb sichtbarlich, bei Mondenlicht,
A moitié visible, à la lumière de la lune,
 Ein luftiges Gesindel. –
Des fantômes aériens. –
« Sasa! Gesindel, hier! Kom hier!
« Ici ! Fantômes, ici ! Venez ici !
Gesindel, kom und folge mir!
Fantômes, venez et suivez-moi !
 Tanz’ uns den Hochzeitreigen,
Dansons au mariage,
 Wann wir zu Bette steigen!“ –
Partons vers le banquet ! « –
*

Und das Gesindel husch husch husch!
Et le fantôme criait : « husch ! »
Kam hinten nachgeprasselt,
Avec le vent dans le dos,
  Wie Wirbelwind am Haselbusch
Comme un tourbillon dans un buisson de noisetier
 Durch dürre Blätter rasselt.
A travers les feuilles mortes.
 Und weiter, weiter, hop hop hop!
Et qui s’élève, hop ! hop ! hop !
 Ging’s fort in sausendem Galop,
Sont partis au grand galop,
Daß Ros und Reiter schnoben,
Cavalier et Cheval en un souffle,
 Und Kies und Funken stoben.
Et le gravier a volé en éclat.

*

Wie flog, was rund der Mond beschien,
Comment a volé ce que la lune faisait briller,
   Wie flog es in die Ferne!
Comment tout ça a volé de tous côtés ?
 Wie flogen oben über hin
Ils survolent le sommet
Der Himmel und die Sterne! –
Du ciel et des étoiles! –
« Graut Liebchen auch? – – Der Mond scheint hell!
« As-tu peur, aussi ? – Vois comme  la lune brille ! 
Hurrah! die Todten reiten schnell!
Hourra ! Comme les morts vont vite !
Graut Liebchen auch vor Todten? » –
 Es-tu effrayée par les morts ? « –
« O weh! Las ruhn die Todten! »
« O malheur ! que les morts reposent en paix ! »

*

« Rapp’! Rapp’! Mich dünkt der Hahn schon ruft. – 
« Rapp ! Rapp ! Je pense que le coq chante déjà. – 
Bald wird der Sand verrinnen – 
Bientôt le sablier ne s’écoulera plus  –
  Rapp’! Rapp’! Ich wittre Morgenluft  –
Rapp ! Rapp ! Je sens déjà l’air du petit matin  –
Rapp’! Tumle dich von hinnen! –
Rapp ! Sois alerte, mon destrier ! –
Volbracht, volbracht ist unser Lauf!
Voici qu’elle s’achève ! Elle s’achève notre course !
 Das Hochzeitbette thut sich auf!
Le lit nuptial s’ouvre !
Die Todten reiten schnelle!
 Comme les morts marchent vite !
Wir sind, wir sind zur Stelle.“ –
Nous sommes ! nous sommes là ! »-

*




Rasch auf ein eisern Gitterthor
Rapide, ils se retrouvent devant une porte de fer
 Ging’s mit verhängtem Zügel.
Le cavalier donne un coup de rênes.
 Mit schwanker Gert’ ein Schlag davor
Frappant d’un léger coup,
Zersprengte Schlos und Riegel.
Les serrures et les battants se cassent aussitôt.
 Die Flügel flogen klirrend auf,
Ils repartent en un coup d’ailes,
 Und über Gräber ging der Lauf.
Et au-dessus des tombes se porte la course.
Es blinkten Leichensteine
 Ils se trouvent là des pierres tombales qu’illuminent
  Rund um im Mondenscheine.
Les rayons lumineux de la lune.

*

Ha sieh! Ha sieh! im Augenblik,
Ah ! Regardez ! Regardez ! en une fraction de seconde,
 Huhu! ein gräslich Wunder!
Hou ! hou! un grand miracle !
Des Reiters Koller, Stük für Stük,
La cape du cavalier, pièce après pièce,
 Fiel ab, wie mürber Zunder.
Se détache comme de l’amadou brûlé.
 Zum Schädel, ohne Zopf und Schopf,
Son crâne, sans tresse et sans cheveux,
  Zum nakten Schädel ward sein Kopf;
Sa tête n’était plus qu’un crâne nu ;
 Sein Körper zum Gerippe,
Son corps, un squelette,
Mit Stundenglas und Hippe.
Avec sablier et faux.

*

Hoch bäumte sich, wild schnob der Rapp’,
Se cabrant fortement , la monture souffla sauvagement,
 Und sprühte Feuerfunken;
Et des étincelles sortent de ses naseaux ;
 Und hui! war’s unter ihr hinab
Et huiiii ! En un clin d’œil
 Verschwunden und versunken.
Disparu et se perdit au loin.
Geheul! Geheul aus hoher Luft,
Houuuuu ! Des hurlement fendaient les airs,
 Gewinsel kam aus tiefer Gruft.
Des pleurs venaient d’une profonde crypte.
 Lenorens Herz, mit Beben,
Le cœur de Lénore, tremblant,
 Rang zwischen Tod und Leben.
Chavirait entre la vie et la mort.

 *

Nun tanzten wol bei Mondenglanz,
Dansant au clair de lune,
   Rund um herum im Kreise,
En cercle tout autour d’elle,
 Die Geister einen Kettentanz,
Les esprits se mirent à chanter,
 Und heulten diese Weise:
Et crièrent ainsi :
« Gedult! Gedult! Wenn’s Herz auch bricht!
« Patience ! Patience ! Même si tu as le cœur brisé !
Mit Gott im Himmel hadre nicht!
Avec Dieu dans le Ciel, il ne faut pas perdre patience !
 
  « Des Leibes bist du ledig;
Tu es délivrée de ton corps ;
 Gott sey der Seele gnädig! »
Que Dieu aie pitié de ton âme ! 

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Gottfried August Bürger Jacky Lavauzelle Leonore







Gottfried August Bürger

LÉNORE – LENORE (I) Poème de GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

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Gottfried August Bürger Trad Jacky Lavauzelle
Heinrich Christoph Kolbe, Bildnis einer jungen Dame, Portrait d’une jeune dame,1826


LITTERATURE ALLEMANDE

Gottfried August Bürger Jacky Lavauzelle Leonore

Gottfried August Bürger Jacky Lavauzelle Leonore









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Entstehungsdatum – 1773
Ecrit en 1773
Erscheinungsdatum – 1778
Publié en 1778

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Les 112 premiers vers

*************

     Lenore fuhr um’s Morgenrot
Lénore échappe, avec la venue de l’aube,
Empor aus schweren Träumen:
Au convoi de ces pesants rêves :
„Bist untreu, Wilhelm, oder todt?
« Es-tu infidèle, Wilhelm, ou mort ?
Wie lange wilst du säumen?“
T’absenteras-tu longtemps ? « –
Er war mit König Friedrichs Macht
Il est parti, avec les troupes du roi Frédéric,
Gezogen in die Prager Schlacht,
Combattre à la bataille de Prague,
Und hatte nicht geschrieben:
Et n’a rien écrit depuis ce temps :
Ob er gesund geblieben.
Est-il encore vivant ?

*

Der König und die Kaiserin,
Le Roi et l’Impératrice,
Des langen Haders müde,
Fatigués par ces interminables combats,
Erweichten ihren harten Sin,
Souhaitant adoucir leur lourd péché,
 Und machten endlich Friede;
Finalement acceptèrent la paix ;
  Und jedes Heer, mit Sing und Sang,
Et toutes les armées, en grandes fanfares,
Mit Paukenschlag und Kling und Klang,
Et puissantes musiques,
Geschmükt mit grünen Reisern,
Épicées et fleuries,
Zog heim zu seinen Häusern.
Retournèrent dans leurs pénates.

*

Und überal al überal,
Et tout le long, continuellement,
Auf Wegen und auf Stegen,
Sur les chemins et sur les passerelles,
Zog Alt und Jung dem Jubelschall
Les vieux comme les jeunes les acclamaient
Der Kommenden entgegen.
Et venaient à leur rencontre.
Gottlob! rief Kind und Gattin laut,
« Dieu merci ! » disait l’enfant et priait la femme,
 Wilkommen! manche frohe Braut.
« Bienvenue ! » ajoutait l’heureuse mariée.
  Ach! aber für Lenoren
Hélas ! pour Lénore
  War Grus und Kus verloren.
Toujours dans attente de doux baisers.

*

Sie frug den Zug wol auf und ab,
Elle le réclame en remontant le flot des régiments,
Und frug nach allen Namen;
Elle les interroge impatiemment ;
Doch keiner war, der Kundschaft gab,
Mais personne n’a de nouvelles,
Von allen, so da kamen.
Elle n’obtient rien de plus finalement.
 Als nun das Heer vorüber war,
Quand l’armée repart,
Zerraufte sie ihr Rabenhaar,
Elle se tire les cheveux,
Und warf sich hin zur Erde,
Et se jette à terre,
Mit wütiger Geberde.
Avec une terrible colère.

*

     Die Mutter lief wol hin zu ihr: –
Sa mère est venue la voir :
« Ach, daß sich Gott erbarme!
« Ah, Dieu ! Aie pitié !
Du trautes Kind, was ist mit dir? » –
  Ma pauvre chérie, qu’as-tu donc ? « –
 Und schloß sie in die Arme. –
Et elle l’embrassa. –
« O Mutter, Mutter! hin ist hin!
« Oh mère, mère ! il n’y a plus d’espoir !
Nun fahre Welt und alles hin!
Que le monde et tout le reste s’écroulent !
 Bei Gott ist kein Erbarmen.
 Dieu n’a aucune pitié !
 O weh, o weh mir Armen! »–
 Hélas, hélas, malheur à moi ! « –

*

« Hilf Gott, hilf! Sieh uns gnädig an!
« Dieu aide-nous ! Rends-nous grâce !
Kind, bet’ ein Vaterunser!
Mon enfant, prie le Seigneur !
Was Gott thut, das ist wolgethan.
  Ce que Dieu fait est toujours bien fait.
Gott, Gott erbarmt sich Unser! »-
  Dieu, Dieu ait pitié de nous ! « –
 « O Mutter, Mutter! Eitler Wahn!
« Oh mère, mère ! Quelle vaine illusion !
 Gott hat an mir nicht wolgethan!
  Dieu ne voulait pas de moi !
  Was half, was half mein Beten?
A quoi mes prières ont-elles aidé ?
Nun ist’s nicht mehr vonnöten. » –
  Maintenant, elles ne sont plus nécessaires ! « –

*




« Hilf Gott, hilf! wer den Vater kent,
« Dieu aide-nous! qui connaît le Père,
 Der weis, er hilft den Kindern.
Sait qu’il aide ses enfants.
 Das hochgelobte Sakrament
Le saint Sacrement
Wird deinen Jammer lindern.“ –
Va soulager ton malheur. « –
 « O Mutter, Mutter! was mich brent,
« Oh mère ! mère ! ce que je regrette
Das lindert mir kein Sakrament!
C’est que tout sacrement est impuissant !
 Kein Sakrament mag Leben
Aucun sacrement n’apporte la vie
 Den Todten wiedergeben.“ –
A ceux qui sont morts ! « –

*

« Hör, Kind! wie, wenn der falsche Man,
« Écoute, mon enfant ! peut-être le mauvais homme,
    Im fernen Ungerlande,
Dans une lointain contrée,
Sich seines Glaubens abgethan,
A abandonné sa foi,
Zum neuen Ehebande?
Pour un nouveau lien de mariage ?
  Las fahren, Kind, sein Herz dahin!
Va, mon enfant, son coeur est ailleurs !
Er hat es nimmermehr Gewin!
  Il n’y gagnera rien !
Wann Seel’ und Leib sich trennen,
Quand l’âme et le corps se sépareront,
Wird ihn sein Meineid brennen.“ –
Il brûlera alors ! « –

*

« O Mutter, Mutter! Hin ist hin!
« Oh mère ! mère !
Verloren ist verloren!
Ce qui est perdu est perdu !
Der Tod, der Tod ist mein Gewin!
  La mort, la mort est mon seul gain !
 O wär’ ich nie geboren! –
 Oh, si je n’étais pas né ! –
Lisch aus, mein Licht, auf ewig aus!
Eteins-toi, Ô ma lumière, pour toujours !
Stirb hin, stirb hin in Nacht und Graus!
  Meurs, meurs dans la nuit et dans l’horreur !
Bei Gott ist kein Erbarmen.
  Dieu n’a aucune pitié !
  O weh, o weh mir Armen! »–
Hélas, hélas, malheur à moi, pauvre de moi ! « –

*

« Hilf Gott, hilf! Geh nicht ins Gericht
« Aidez-nous, Ô Dieu, aidez-nous ! Ne jugez pas
  Mit deinem armen Kinde!
Ma pauvre enfant !
Sie weis nicht, was die Zunge spricht.
  Elle ne sait pas ce que dit sa langue !
 Behalt ihr nicht die Sünde!
 Ne regardez pas ça comme un péché !
 Ach, Kind, vergis dein irdisch Leid,
 Ah  mon enfant, oublie ta souffrance terrestre,
Und denk an Gott und Seligkeit!
  Et pense à Dieu et au salut !
So wird doch deiner Seelen
  Ton âme choisira
Der Bräutigam nicht felen. » –
 Un époux dans l’au-delà ! « –

*

« O Mutter! Was ist Seligkeit?
« O mère, qu’est-ce que le bonheur ?
 O Mutter! Was ist Hölle?
 O mère ! Qu’est-ce que l’enfer ?
  Bei ihm, bei ihm ist Seligkeit,
Avec lui, avec lui : voici la félicité,
  Und ohne Wilhelm Hölle! –
Et l’enfer se trouve sans Wilhelm ! –
Lisch aus, mein Licht, auf ewig aus!
Éteins-toi, ma lumière, pour toujours !
  Stirb hin, stirb hin in Nacht und Graus!
Meurs, meurs dans la nuit et dans l’horreur !
Ohn’ ihn mag ich auf Erden,
Sans lui, sur terre,
  Mag dort nicht selig werden. »–
Rien ne peut être sauvé. « –

*

So wütete Verzweifelung
Alors le désespoir rageur
Ihr in Gehirn und Adern.
Gonflait dans son cerveau et ses veines.
Sie fuhr mit Gottes Fürsehung
Elle blâmait la providence de Dieu,
Vermessen fort zu hadern;
Ne cherchant qu’à se quereller;
Zerschlug den Busen, und zerrang
Elle se frappa le sein, jusqu’à se meurtrit
Die Hand, bis Sonnenuntergang,

La main, jusqu’au coucher du soleil,
Bis auf am Himmelsbogen
Jusqu’à ce que sur l’arche du ciel
Die goldnen Sterne zogen.
Volent les étoiles dorées.

*

     Und aussen, horch! ging’s trap trap trap,
Et dehors, écoute ! Qu’est ce « trap, trap, trap »,
Als wie von Rosseshufen;
On dirait des bruits de sabots de chevaux ;
Und klirrend stieg ein Reiter ab,
Et ce tintement, n’est-ce pas un cavalier qui descend,
An des Geländers Stufen;
Les marches de la balustrade ;
Und horch! und horch! den Pfortenring
Et écoutez ! et écoutez ! l’anneau de porte
Ganz lose, leise, klinglingling!
Doucement, calmement, « klinglingling » !
Dann kamen durch die Pforte
Puis sont arrivés à travers la porte
Vernemlich diese Worte:
Les mots que voici :

*

« Holla, Holla! Thu auf, mein Kind!
« Holà ! Holà ! ouvre, mon enfant !
Schläfst, Liebchen, oder wachst du?
Dors-tu, ma chérie, ou es-tu éveillé ?
Wie bist noch gegen mich gesint?
Pour qui chantes-tu ?
 Und weinest oder lachst du? » –
Pleures-tu ou ris-tu ? « –
 « Ach, Wilhelm, du? – – So spät bei Nacht? – –
 « Ah ! Wilhelm, c’est toi ? – – Si tard dans la nuit ? –
Geweinet hab’ ich und gewacht;
J’ai attendu si longtemps ;
Ach, grosses Leid erlitten!
Ah ! j’ai tant souffert ! J’ai tant de chagrin !
Wo komst du hergeritten? » –
 Mais d’où viens-tu ? « –  

 

*




***********************

FIN DES PREMIERS VERS
LENORE

***********************

SUITE ET FIN
DE LENORE

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GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

Gottfried August Bürger Jacky Lavauzelle Leonore



 





Gottfried August Bürger

LA POESIE DE GOTTFRIED AUGUST BÜRGER – Die Poesie von Gottfried August Bürger

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LITTERATURE ALLEMANDE











Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Gottfried August Bürger
31 décembre 1747 Molmerswende
8 juin 1794 Göttingen

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Übersetzung
Traduction Jacky Lavauzelle




LA POESIE DE
GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

Gedichte von
Gottfried August Bürger

*




 LIEBE OHNE HEIMAT
LA COLOMBE ET LE FAUCON
SONETT – SONNET

Meine Liebe, lange wie die Taube
Mon amour, comme la colombe
Von dem Falken hin und her gescheucht,
Pourchassée par le faucon,

**




DAS BLÜLCHEN WUNDER HOLD
LA FLEUR MERVEILLEUSE

Es blüht ein Blümchen irgendwo
Une fleur s’épanouit quelque part
In einem stillen Thal;
Dans une vallée tranquille et sereine ;

****

LENORE

Première partie

     Lenore fuhr um’s Morgenrot
Lénore échappe, avec la venue de l’aube,
Empor aus schweren Träumen:
Au convoi de ces pesants rêves :

Gottfried August Bürger Lenore Jacky Lavauzelle

Seconde partie

« Wir satteln nur um Mitternacht.
« Nous n’avons sellé qu’à minuit.
   Weit rit ich her von Böhmen.
Je viens du fin fond de la Bohême.

********************

« C’est l’auteur qui a le mieux saisi cette veine de superstition qui conduit si loin dans le cœur. Aussi ses romances et ballades sont-elles connues de toute l’Allemagne. La plus fameuse de toutes, Lénore, n’est pas, je crois, traduite en français Il serait difficile qu’on pût en exprimer tous les détails ni par notre prose, ni par nos vers. »
Madame de Staël

« Burger semble devoir, sous plusieurs rapports, mériter la préférence sur Hoffmann. Ses compositions ont presque toujours un but moral, ostensible ou caché, et son talent n’est pas, comme celui de son rival, un dévergondage mental sans but, et quelquefois sans méthode. Aujourd’hui il demeure prouvé qu’Hoffmann écrivait sous l’influence continuelle d’un cauchemar, sous le joug d’une idée fixe, et souvent sans savoir ce qu’il voulait. Que de fois ses compositions sont restées à la pensée du lecteur comme une énigme sans mot ! »

Baron de Mortemart-Boisse
Lénore
Revue des Deux Mondes, Période initiale
Tome 4 –

*****************************

GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

GOTTFRIED AUGUST BÜRGER – Das Blümchen Wunderhold – LA FLEUR MERVEILLEUSE

****************
LITTERATURE ALLEMANDE











*




Es blüht ein Blümchen irgendwo
Une fleur s’épanouit quelque part
In einem stillen Thal;
Dans une vallée tranquille et sereine ;
  Das schmeichelt Aug’ und Herz so froh
L’œil en est flatté et le cœur si enjoué
Wie Abendsonnenstrahl;
Autant que les premières lueurs de l’heure bleue ;
   Das ist viel köstlicher als Gold,
Elle est plus précieuse que l’or,
 Als Perl’ und Diamant:
Que des perles et des diamants :
Drum wird es « Blümchen Wunderhold« 
Qu’elle se nomme « La Fleur Merveilleuse« 

*

Mit gutem Fug genannt.
Je me dois sans plus tarder de la louer .
Wol sänge ich ein langes Lied
La longue chanson que je chanterai
 Von meines Blümchens Kraft,
Evoquera ses pouvoirs infinis
  Wie es am Leib und am Gemüth
Tant sur le corps que sur l’esprit
  So hohe Wunder schafft.
De ses merveilleux effets.
 Was kein geheimes Elixir
Pas un seul élixir secret
  Dir sonst gewähren kann,
A elle ne peut être égalé,
Das leistet traun mein Blümchen dir!
Quel bonheur et quelle félicité !
Man säh’ es ihm nicht an.
Tout dans une simple vision.




*

Wer Wunderhold im Busen hegt,
Celui qui la chérit contre lui
 
Wird wie ein Engel schön.
En un ange magnifique se transforme.
Das hab’ ich, inniglich bewegt,
Intimement, j’en suis témoin
An Mann und Weib gesehn.
Tant chez l’homme que chez la femme.
An Mann und Weib, alt oder jung,
Homme ou femme, jeune ou vieux,
   Zieht’s wie ein Talisman
Elle attire comme un talisman
  Der schönsten Seelen Huldigung
Le plus bel hommage des plus belles âmes
 Unwiderstehlich an.
Irrésistiblement.

*

Auf steifem Hals ein Strotzerhaupt,
Une tête prétentieuse sur un cou raide,
 
Das über alle Höhn
Le tout souligné d’un air moqueur
Weit, weit hinauszuragen glaubt,
Toujours croyant soumettre,
  Läßt doch gewiß nicht schön.
Ne peut s’accompagner d’une quelconque beauté.
Wenn irgend nun ein Rang, wenn Gold
Si le désir du rang et la soif de l’or
  Zu steif den Hals dir gab,
T’ont ainsi raidi le cou,
 So schmeidigt ihn mein Wunderhold
Alors la vision de ma merveille
Und biegt dein Haupt herab.
Te fera fléchir la tête.

*

Es webet über dein Gesicht
Elle infusera sur ton visage
Der Anmuth Rosenflor
La douce grâce de la rose
Und zieht des Auges grellem Licht
Elle atténuera ton regard
  Die Wimper mildernd vor.
En sourcillant légèrement.
 Es theilt der Flöte weichen Klang
Elle glissera un doux son de flûte
  Des Schreiers Kehle mit
Dans ta gorge criarde
Und wandelt in Zephyrengang
Et tu gambaderas comme un doux zéphyr
   Des Stürmers Poltertritt.
Si tes lourds pas sont tapageurs.




*

Der Laute gleicht des Menschen Herz,
Les sons du cœur humain,
 
Zu Sang und Klang gebaut;
Sortent en chanson et en musique ;
  Doch spielen sie oft Lust und Schmerz
Mais le plaisir et la douleur souvent composent
Zu stürmisch und zu laut:
De trop fortes et violentes harmonies :
Der Schmerz, wann Ehre, Macht und Gold
La douleur quand l’honneur, la puissance et l’or
Vor deinen Wünschen fliehn,
Glissent de ses mains,
Und Lust, wann sie in deinen Sold
Et le plaisir quand ils deviennent victimes
   Mit Siegeskränzen ziehn.
Des couronnes de leur victoire.

*

O wie dann Wunderhold das Herz
O comme cette fabuleuse fleur comble le cœur
So mild und lieblich stimmt!
D’une si douce et voluptueuse félicité !
  Wie allgefällig Ernst und Scherz
Comme elle baigne joie et sérieux
In seinem Zauber schwimmt!
D’une eau divine et claire !
 Wie man alsdann Nichts thut und spricht,
Rien dans ses effets et ses saveurs
 Drob Jemand zürnen kann!
Qui puisse irriter ou blesser !
   Das macht, man trotzt und strotzet nicht
Point de défi ni de vengeance
   Und drängt sich nicht voran.
Pont de jalousie ni d’arrogance.

*

O wie man dann so wohlgemuth,
O comme dans la plénitude de ta joie,
So friedlich lebet und webt!
La vie est douce et amicale !
 
Wie um das Lager, wo man ruht,
Comme la couche où l’on repose,
  Der Schlaf so segnend schwebt!
Baigne dans un calme réparateur !
Denn Wunderhold hält alles fern,
Cette merveille nous garde,
  Was giftig beißt und sticht;
Du venin des morsures et des piqûres ;
  Und stäch’ ein Molch auch noch so gern,
Tout ce qui nuit voudrait-il t’attaquer,
So kann und kann er nicht.
Qu’aucun jamais ne le pourrait.




 *

Ich sing’, o Lieber, glaub’ es mir
Je chante, o chère, mais croyez-moi,
Nichts aus der Fabelwelt,
D’un monde fantastique il ne s’agit,
Wenngleich ein solches Wunder dir
Pour vous de tels miracles
Fast hart zu glauben fällt.
Sont choses dures à croire.
Mein Lied ist nur ein Widerschein
Ma chanson ne se veut juste qu’une esquisse
  Der Himmelslieblichkeit,
De ce prodige céleste
Die Wunderhold auf groß und klein
Que cette fleur fabuleuse, sur petits et grands,
  In Thun und Wesen streut.
Apportent dans leurs actes et sur leur être.

*

Ach! Hättest du nur Die gekannt,
Hélas! Si vous aviez connu celle
Die einst mein Kleinod war –
Qui fut le trésor de ma vie-
Der Tod entriß sie meiner Hand
La mort la faucha de mes mains
  Hart hinterm Traualtar –,
Derrière l’autel de notre union -,
Dann würdest du es ganz verstehn,
Alors vous comprendriez aisément
Was Wunderhold vermag,
Ce que telle merveille aurait produit
Und in das Licht der Wahrheit sehn,
Et la lumière de la vérité vous auriez vu
Wie in den hellen Tag.
Comme en plein jour.

*

Wol hundert Mal verdankt’ ich ihr
Cent fois je lui narrai
Des Blümchens Segensflor.
Les hauts faits de la fleur.
Sanft schob sie’s in den Busen mir
Elle la posait doucement sur mon sein
Zurück, wann ich’s verlor.
Quand je la perdais.
Jetzt rafft ein Geist der Ungeduld
Maintenant un esprit d’impatience la retire
  Es oft mir aus der Brust.
Souvent de ma poitrine.
Erst wann ich büße meine Schuld,
Et dès qu’une faute j’expie
Bereu’ ich den Verlust.
Je me repens de ma perte.




*

O was des Blümchens Wunderkraft
O ces miraculeux pouvoirs de la fleur
Am Leib und am Gemüth
Et sur le corps et sur l’esprit
Ihr, meiner Holdin, einst verschafft,
Sur toi, ma douce, que jamais ne pourra contenir
Faßt nicht das längste Lied! –
La plus longue des chansons ! –
Weil’s mehr als Seide, Perl’ und Gold
Comme la soie, les perles et l’or
  Der Schönheit Zier verleiht,
Elle surpasse par son éclatante beauté,
So nenn’ ich’s « Blümchen Wunderhold« .
Ainsi je la nomme « la fleur merveilleuse».
Sonst heißt’s – Bescheidenheit.
Mais d’autres la nomment modestie.

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« C’est l’auteur qui a le mieux saisi cette veine de superstition qui conduit si loin dans le cœur. Aussi ses romances et ballades sont-elles connues de toute l’Allemagne. La plus fameuse de toutes, Lénore, n’est pas, je crois, traduite en français Il serait difficile qu’on pût en exprimer tous les détails ni par notre prose, ni par nos vers. »
Madame de Staël

« Burger semble devoir, sous plusieurs rapports, mériter la préférence sur Hoffmann. Ses compositions ont presque toujours un but moral, ostensible ou caché, et son talent n’est pas, comme celui de son rival, un dévergondage mental sans but, et quelquefois sans méthode. Aujourd’hui il demeure prouvé qu’Hoffmann écrivait sous l’influence continuelle d’un cauchemar, sous le joug d’une idée fixe, et souvent sans savoir ce qu’il voulait. Que de fois ses compositions sont restées à la pensée du lecteur comme une énigme sans mot ! »

Baron de Mortemart-Boisse
Lénore
Revue des Deux Mondes, Période initiale
Tome 4 –

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GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

Gottfried August Bürger – LA COLOMBE ET LE FAUCON (Sonnet) Liebe ohne Heimat (Sonett)

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LITTERATURE ALLEMANDE











Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Gottfried August Bürger
31 décembre 1747 Molmerswende
8 juin 1794 Göttingen

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Übersetzung
Traduction Jacky Lavauzelle




Liebe ohne Heimat
Sonett

LA COLOMBE ET LE FAUCON
Sonnet

*




 

  Meine Liebe, lange wie die Taube
Mon amour, comme la colombe
Von dem Falken hin und her gescheucht,
Pourchassée par le faucon,
Wähnte froh, sie hab’ ihr Nest erreicht
Croyait être en paix dans son nid
In den Zweigen einer Götterlaube.
Au cœur des branches d’un bois divin.

**

Armes Täubchen! Hart getäuschter Glaube!
Pauvre petite colombe ! Tu t’es fourvoyée !
Herbes Schicksal, dem kein andres gleicht!
Sort fatal que nul ne pouvait prévoir !
Ihre Heimat, kaum dem Blick gezeigt,
Ta maison, à peine visible, est devenue
Wurde schnell dem Wetterstrahl zum Raube.
La proie des flammes de la foudre.




**

Ach, nun irrt sie wieder hin und her!
Ah, la voilà qui déambule dans tous les sens !
Zwischen Erd’ und Himmel schwebt die Arme,
Elle flotte la pauvre entre le ciel et la terre,
Sonder Ziel für ihres Flugs Beschwer.
Sans but,  épuisée par son vol.

**

Denn ein Herz, das ihrer sich erbarme,
Car où trouver la pitié d’un cœur,
Wo sie noch einmal, wie einst, erwarme,
Où, elle pourra reposer une fois encore,
Schlägt für sie auf Erden nirgends mehr.
Un tel cœur sur terre n’existe plus.

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« C’est l’auteur qui a le mieux saisi cette veine de superstition qui conduit si loin dans le cœur. Aussi ses romances et ballades sont-elles connues de toute l’Allemagne. La plus fameuse de toutes, Lénore, n’est pas, je crois, traduite en français Il serait difficile qu’on pût en exprimer tous les détails ni par notre prose, ni par nos vers. »
Madame de Staël

« Burger semble devoir, sous plusieurs rapports, mériter la préférence sur Hoffmann. Ses compositions ont presque toujours un but moral, ostensible ou caché, et son talent n’est pas, comme celui de son rival, un dévergondage mental sans but, et quelquefois sans méthode. Aujourd’hui il demeure prouvé qu’Hoffmann écrivait sous l’influence continuelle d’un cauchemar, sous le joug d’une idée fixe, et souvent sans savoir ce qu’il voulait. Que de fois ses compositions sont restées à la pensée du lecteur comme une énigme sans mot ! »

Baron de Mortemart-Boisse
Lénore
Revue des Deux Mondes, Période initiale
Tome 4 –

 

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GOTTFRIED AUGUST BÜRGER

 

POÉSIE ET LITTÉRATURE ALLEMANDE – DEUTSCHE POESIE UND LITERATUR

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

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Traduction Allemand Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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POÉSIE ET LITTÉRATURE ALLEMANDE 
DEUTSCHE POESIE
UND
LITERATUR

 

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CLEMENS BRENTANO

LA POÉSIE DE CLEMENS BRENTANO
Gedichte Clemens Brentano

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Gottfried August BÜRGER

Gedichte – Poèmes

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Joseph von Eichendorff
La poésie de Joseph von Eichendorff – Gedichte von Joseph von Eichendorff
Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato 
***

 



Goethe

 

La Poésie de Goethe

FAUST

La Dédicace – Zueignung

 

Goethe FAUST
Vorspiel auf dem Theater – Prologue sur le théâtre

Goethe FAUST
Prolog im Himmel – Prologue au Ciel

Goethe  FAUST
Der Tragödie erster Teil – La Tragédie Première Partie

Goethe
Traduction Française de Geständnis [Confessions]
Livre du Chanteur – Moganni Nameh

Prométhée
Prometheus
1772-1774

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Stefan George


Komm in den totgesagten park – Viens voir le parc que l’on dit mort
Vogelschau – Le Spectacle des oiseaux (1892)

**

Marlene DIETRICH

SAG MIR, WO DIE BLUMEN SIND
Où sont les fleurs ? Dis-moi
Marlene DIETRICH

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EMANUEL GEIBEL

Auferstehung
RESURRECTION

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Anastasius GRÜN

Dir allein !
A toi seule !

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Heinrich HEINE


Poèmes de Heine – die Gedichte von Heinrich Heine
Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato
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Friedrich HÖLDERLIN

die Gedichte – Les poèmes
Friedrich_hoelderlin

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Hugo von HOFMANNSTHAL

La Poésie d’Hugo von Hofmannsthal – Die Poesie von Hugo von Hofmannsthal
Gedichte Hugo von Hofmannsthal Poésie Poème Poesie Artgitato Les Poèmes de Hofmannsthal Artgitato 

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Franz KAFKA

Journal Intime – Tagebücher


1910 -LE CORPS – Ma force ne suffit plus
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1911 – LE CORPS -La Folie comme issue

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Nikolaus LENAU

Poésie – Gedichte

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EDUARD MÖRIKE

LA POÉSIE DE EDUARD MÖRIKE – Gedichte von Eduard Mörike

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NOVALIS

Muß immer der Morgen wiederkommen?- Le Matin doit-il toujours revenir ?
Hymnen an die Nacht -Hymnes à la Nuit
1ère partie – Welcher Lebendige – Quel vivant…

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Rainer Maria RILKE

Œuvre de RAINER MARIA RILKE – Werk des Dichters Rainer Maria Rilke
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

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Friedrich von SCHILLER

 Le Camp de Wallenstein – Wallensteins Lager
An die Freude – Ode à la Joie – L’Hymne à la Joie – 1785
Der Tanz – La Danse (extrait) – 1796

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Kurt TUCHOLSKY

poésie de Kurt Tucholsky

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Ludwig UHLAND

La Poésie de Ludwig Uhland – Die Gedichte von Ludwig Uhland
Ludwig Uhland Gedichte Poèmes Artgitato

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Richard WAGNER

Tannhäuser (Opéra)

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FRANK WEDEKIND

Frühlings Erwachen
L’EVEIL DU PRINTEMPS
Pièce en 3 actes


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Traduction allemand
Jacky Lavauzelle

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