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Poèmes de Friedrich Schiller – Gedichte von Friedrich Schiller

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Portrait de Friedrich Schiller par Anton Graff – 1785

Poèmes de Friedrich Schiller - Gedichte von Friedrich Schiller




LITTERATURE ALLEMANDE
Poèmes de Friedrich Schiller

Deutsch Poesie




 Deutsch Literatur

Friedrich von Schiller
Johann Christoph Friedrich von Schiller
1759-1805

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle




Poèmes de Friedrich Schiller

Gedichte von Friedrich Schiller

*




 DER TANZ
LA DANSE
1796

DER TANZ Schiller Jacky Lavauzelle Friedrich Schiller
Allegorie des Tanzes, Allégorie de la Danse, William Bouguereau

« Sieh, wie sie durcheinander in kühnen Schlangen sich winden,
Vois comme, dans de serpentines vagues, ils se vrillent ,
       Wie mit geflügeltem Schritt schweben auf schlüpfrigem Plan.
Comme volent ces pas ailés qui sur le sol glissent…

***

WALLENSTEINS LAGER
LE CAMP DE WALLENSTEIN
1799

 

Le Camp de Wallenstein Friedrich Schiller par Ludovike Simanowiz Traduction Française Artgitato

SOMMAIRE
Inhaltsverzeichnis

1. Auftritt
Scène 1

2. Auftritt
Scène 1

3. Auftritt
Scène 3

4. Auftritt
Scène 4

5. Auftritt
Scène 5

6. Auftritt
Scène 6

7. Auftritt
Scène 7

8. Auftritt
Scène 8
Huitième Tableau
Kapuzinerpredigt Schiller
Le Sermon du Capucin

9. Auftritt
Scène 9
Neuvième Tableau

10. Auftritt
Scène 10
Dixième Tableau

11. Auftritt
Scène 11
Onzième Tableau
Erste Teil – Première Partie
Zweite Teil – Seconde Partie
Teil Drei – Troisième Partie
Vierter Teil – Quatrième Partie
Fünfter Teil – Cinquième Partie
Teil Sechs – Sixième Partie
Teil 7 – Septième Partie
Teil 8 – Ende des Spiels – Fin de la pièce

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An die Freude 
Hymne à la Joie
Ode à la Joie
1785

An di Freude Schiller Hymne à la Joie Ode à la Joie Friedrich Schiller par Ludovike Simanowiz Traduction Française Artgitato

Freude, schöner Götterfunken,
Joie, belle étincelle des dieux,
Tochter aus Elisium,
Fille d’Elysée,
Wir betreten feuertrunken

Nous entrons ivres avec le feu

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DER HANDSCHUH
LE GANT

Vor seinem Löwengarten,
Devant le jardin aux lions,
 Das Kampfspiel zu erwarten,
Où ils vont combattre

**

HOFFNUNG
ESPERANCE

Es reden und träumen die Menschen viel
Les gens parlent et rêvent toujours
von bessern künftigen Tagen;
à des jours meilleurs ;

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LES MOTS DE LA FOI
DIE WORTE DES GLAUBENS

Drei Worte nenn ich euch, inhaltschwer,
Trois mots ! Je vous parlerai de trois mots si intenses et profonds ;
Sie gehen von Munde zu Munde,
Ils vont de bouche en bouche,

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LES MOTS DE L’ILLUSION
DIE WORTE DES WAHNS

Drei Worte hört man, bedeutungsschwer,
Trois mots fondamentaux s’entendent
 Im Munde der Guten und Besten;
Dans la bouche du bon et du meilleur d’entre nous ;

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DAS SPIEL DES LIEBENS
LE JEU DE LA VIE

  Wollt ihr in meinen Kasten sehn?
Voulez-vous voir ma boîte ?
Des Lebens Spiel, die Welt im Kleinen,
Le jeu de la vie, le monde en miniature,

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La Poésie de Schiller par

Xavier Marmier
(préface)

La poésie lyrique est l’une des joies les plus pures, et l’une des gloires littéraires les plus brillantes du peuple allemand. On n’a point vu se développer dans ce vaste pays d’Allemagne certains rameaux de la pensée humaine qui, dans d’autres contrées, ont porté tant de fleurs précieuses et tant de fruits vivifiants. L’Allemagne n’a point eu de Molière, point de Walter Scott ni de La Fontaine, et le drame, qui, dans les derniers temps, lui a donné une si grande illustration, le drame n’est apparu sur la scène allemande avec une réelle originalité et un véritable éclat, qu’après une longue suite d’obscurs tâtonnements, de froids essais, de fades imitations. Sa rapide durée, sa subite décadence, prouvent qu’il n’était point issu du génie de la nation allemande, mais de la pensée puissante de quelques hommes. Ce drame commence à Lessing et finit à Goethe. Après la mort de Schiller, après le silence de l’immortel auteur de Faust, les théâtres d’Allemagne sont retombés dans leur viduité première ; les œuvres de Werner, de Mullner, de Grillparzer ; les trop nombreuses productions de Raupach et le brillant début de M. Munch-Bellinghausen, ne lui ont donné qu’une lueur fugitive. Le désordre est entré dans les rangs de ces écrivains dramatiques que deux bannières illustres ralliaient, il y a vingt ans, autour d’un sentiment de création originale, d’une grande idée d’art. Dans leur vague incertitude, dans leurs désirs flottants et leur impuissance, ils en sont réduits maintenant à chercher une substance étrangère, à prendre, qui de-ci, qui de-là, une comédie du Théâtre-Français, un vaudeville de Boulevard, qu’ils revêtent de langues germaniques, et conduisent à la lisière sur le théâtre de Vienne ou de Berlin.

Mais depuis les plus anciens temps, l’Allemagne, avec sa nature tendre, rêveuse, idéale, a senti s’éveiller en elle le sentiment mélodieux de la poésie lyrique. Les vieux guerriers chantaient en allant au combat ; les Minnesinger ont répandu à travers les sombres mœurs du moyen âge les trésors de l’inspiration la plus suave, et les délicieux accents d’une pensée d’amour unie à la religion par un lien mystique. Les Meistersanger conservaient la même inspiration, et ils n’en altérèrent le charme primitif qu’en se trompant eux-mêmes sur certains effets de style et certains raffinements de forme. C’est par la poésie lyrique que la première école silésienne se signala au XVIIe siècle ; c’est par la poésie lyrique que Bürger, Holly et leurs jeunes amis de Goettingue ramenèrent les beaux esprits de leur temps à une tendance littéraire plus juste, à un langage plus simple et plus vrai. Enfin, c’est par la poésie lyrique que les principaux écrivains de l’époque actuelle, Novalis, Uhland, Ruckert, se sont fait une renommée qui de l’Allemagne s’est promptement répandue dans les autres contrées. À travers les tempêtes qui ont agité l’Europe, les événements politiques qui en ont changé la face, au milieu des questions vitales dont le monde poursuivait chaque jour la solution, l’Allemagne est apparue comme le scalde scandinave, qui ne pouvait en prenant l’épée abandonner sa harpe. Elle n’a pas cessé un instant de rêver, et pas un instant de chanter. Klopstock saluait par une ode l’aurore de notre révolution, et Théodore Korner, après avoir suivi tout le jour son escadron de chasseurs sur le champ de bataille, composait le soir au bivouac la chanson du lendemain. Il faut avoir visité les diverses contrées de l’Allemagne, pour savoir tout ce qu’il y a là d’instinct musical et de sentiment lyrique. Dès qu’on a passé la frontière, il semble qu’on entre dans une région fabuleuse où les hommes gazouillent et chantent comme des oiseaux. L’ouvrier chante en s’en allant le sac sur l’épaule, de ville en ville, gagner ses titres de maîtrise ; l’étudiant chante en cheminant sur la route de son Université ; l’humble famille bourgeoise qui, le dimanche, va se reposer des fatigues de la semaine sous le feuillage d’un Lustgarten, ne rentre guère dans sa demeure sans entonner aussi quelque chanson d’Uhland mise en musique par Strauss ; et dans les salons du grand monde, on serait bien étonné de passer une soirée sans cahiers de musique et sans piano. Il y a en Allemagne des chants pour toutes les fêtes et toutes les circonstances solennelles de la vie, pour toutes les classes de la société, toutes les corporations, tous les métiers, et chaque jour en augmente encore le nombre. Là, pas un site pittoresque qui n’ait été célébré plusieurs fois par les poëtes, pas une ruine des bords du Danube qui n’ait sa légende populaire, pas un château de la Thuringe, des bords du Rhin, de la Silésie, dont le nom ne se retrouve dans plusieurs recueils littéraires, dont l’histoire, réelle ou fictive, n’ait été racontée dans mainte et mainte strophe.

Ces chants de l’Allemagne n’ont point en général la vive et émouvante gaieté de ceux de la France, ni le caractère humoristique de ceux de l’Angleterre. Il en est peu qui n’allient à l’élan le plus joyeux une réflexion philosophique, une pensée religieuse. On y trouve d’ailleurs, même dans les plus vulgaires, un indice de vague rêverie, un sentiment de la nature qui ne se révèlent point dans les nôtres. L’ouvrier allemand ne se contente point de célébrer en vers plus ou moins corrects l’amour et le vin, il chante souvent avec une douce et naïve mélancolie la verdure des champs, la fraîcheur des bois ; et il y a telles de ces chansons d’artisan, de ces Burschenlieds qui retentissent chaque jour dans les plus obscurs cabarets et que l’on pourrait citer comme de petites odes harmonieuses, et remarquables par une pensée exquise.

Il est clair cependant que dans cette quantité de poésies lyriques qui inondent l’Allemagne, il y a un nombre infini de chansonnettes qui ne peuvent être considérées que comme des motifs de composition musicale, ou comme la pâle expression d’une pensée banale. C’est à la critique à chercher, au milieu de tant de productions, ce qui mérite d’être conservé et classé parmi les véritables œuvres d’art. Dans ces œuvres choisies, on distinguera les poésies lyriques de Schiller. L’homme de génie a mis là les qualités que l’on aime à retrouver dans ses drames, sa tendresse de cœur, ses grandes idées sociales, sa philosophie religieuse. Quand il n’aurait point écrit Marie Stuart, Guillaume Tell, Wallenstein, son petit volume d’élégies, de ballades, suffirait pour lui assurer une belle place parmi les poëtes de notre époque. Nous avons publié, en tête de la traduction de son théâtre, une notice biographique qui nous dispense de revenir sur les divers incidents de la vie de ce grand écrivain. Nous essaierons ici de rechercher les premières traces de ses compositions lyriques, et d’indiquer les différentes phases que sa pensée a suivies, le cercle qu’elle a parcouru, jusqu’à ce qu’elle arrivât à sa dernière manifestation, à son dernier développement, interrompu, brisé par une mort prématurée.

Xavier Marmier
Préface
Poésies de Schiller
Charpentier

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Portrait de Friedrich Schiller par Anton Graff – 1785

Poèmes de Friedrich Schiller - Gedichte von Friedrich Schiller




LITTERATURE ALLEMANDE
Poèmes de Friedrich Schiller

Deutsch Poesie

An die Freude SCHILLER – Hymne à la Joie – Ode à la Joie (1785)

POÉSIE ET LITTÉRATURE ALLEMANDE – DEUTSCHE POESIE UND LITERATUR

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Traduction Allemand Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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POÉSIE ET LITTÉRATURE ALLEMANDE 
DEUTSCHE POESIE
UND
LITERATUR

 

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CLEMENS BRENTANO

LA POÉSIE DE CLEMENS BRENTANO
Gedichte Clemens Brentano

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Gottfried August BÜRGER

Gedichte – Poèmes

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Joseph von Eichendorff
La poésie de Joseph von Eichendorff – Gedichte von Joseph von Eichendorff
Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato 
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Goethe

 

La Poésie de Goethe

FAUST

La Dédicace – Zueignung

 

Goethe FAUST
Vorspiel auf dem Theater – Prologue sur le théâtre

Goethe FAUST
Prolog im Himmel – Prologue au Ciel

Goethe  FAUST
Der Tragödie erster Teil – La Tragédie Première Partie

Goethe
Traduction Française de Geständnis [Confessions]
Livre du Chanteur – Moganni Nameh

Prométhée
Prometheus
1772-1774

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Stefan George


Komm in den totgesagten park – Viens voir le parc que l’on dit mort
Vogelschau – Le Spectacle des oiseaux (1892)

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Marlene DIETRICH

SAG MIR, WO DIE BLUMEN SIND
Où sont les fleurs ? Dis-moi
Marlene DIETRICH

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EMANUEL GEIBEL

Auferstehung
RESURRECTION

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Anastasius GRÜN

Dir allein !
A toi seule !

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Heinrich HEINE


Poèmes de Heine – die Gedichte von Heinrich Heine
Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato
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Friedrich HÖLDERLIN

die Gedichte – Les poèmes
Friedrich_hoelderlin

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Hugo von HOFMANNSTHAL

La Poésie d’Hugo von Hofmannsthal – Die Poesie von Hugo von Hofmannsthal
Gedichte Hugo von Hofmannsthal Poésie Poème Poesie Artgitato Les Poèmes de Hofmannsthal Artgitato 

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Franz KAFKA

Journal Intime – Tagebücher


1910 -LE CORPS – Ma force ne suffit plus
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1911 – LE CORPS -La Folie comme issue

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Nikolaus LENAU

Poésie – Gedichte

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EDUARD MÖRIKE

LA POÉSIE DE EDUARD MÖRIKE – Gedichte von Eduard Mörike

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NOVALIS

Muß immer der Morgen wiederkommen?- Le Matin doit-il toujours revenir ?
Hymnen an die Nacht -Hymnes à la Nuit
1ère partie – Welcher Lebendige – Quel vivant…

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Rainer Maria RILKE

Œuvre de RAINER MARIA RILKE – Werk des Dichters Rainer Maria Rilke
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

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Friedrich von SCHILLER

 Le Camp de Wallenstein – Wallensteins Lager
An die Freude – Ode à la Joie – L’Hymne à la Joie – 1785
Der Tanz – La Danse (extrait) – 1796

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Kurt TUCHOLSKY

poésie de Kurt Tucholsky

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Ludwig UHLAND

La Poésie de Ludwig Uhland – Die Gedichte von Ludwig Uhland
Ludwig Uhland Gedichte Poèmes Artgitato

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Richard WAGNER

Tannhäuser (Opéra)

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FRANK WEDEKIND

Frühlings Erwachen
L’EVEIL DU PRINTEMPS
Pièce en 3 actes


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Traduction allemand
Jacky Lavauzelle

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An die Freude SCHILLER – Hymne à la Joie – Ode à la Joie (1785)

LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Friedrich von Schiller
1759-1805

An die Freude SCHILLER

 

An di Freude Schiller Hymne à la Joie Ode à la Joie Friedrich Schiller par Ludovike Simanowiz Traduction Française Artgitato


An die Freude

HYMNE A LA JOIE
ODE A LA JOIE
1785

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

Freude, schöner Götterfunken,

Joie, belle étincelle des dieux,
Tochter aus Elisium,
Fille d’Elysée,
Wir betreten feuertrunken

Nous entrons ivres avec le feu
Himmlische, dein Heiligthum.
Céleste dans ton sanctuaire.
Deine Zauber binden wieder,
Ta magie réunit,
was der Mode Schwerd getheilt;

ce que la mode durement divise ;
Bettler werden Fürstenbrüder,

Les mendiants deviennent les frères de princes
wo dein sanfter Flügel weilt.

Sous ton aile clémente.

CHOR
Le Chœur

Seid umschlungen Millionen!
 Soyez soudés par millions !
Diesen Kuß der ganzen Welt!
Ce baiser pour le monde entier !
Brüder – überm Sternenzelt
Frères- au-dessus la voûte étoilée
muß ein lieber Vater wohnen.
doit vivre un Père bien-aimé.

Wem der große Wurf gelungen,
Qui a eu la grande chance d’être
eines Freundes Freund zu seyn;
l’ami d’un ami ;
wer ein holdes Weib errungen,
Celui qui a conquis une épouse dévouée,
mische seinen Jubel ein!
qu’il participe à cette jubilation !
Ja – wer auch nur eine Seele
Oui – et aussi que celui qui n’a qu’une âme seulement
sein nennt auf dem Erdenrund!
soit appelé de par le monde !
Und wer’s nie gekonnt, der stehle
Et celui qui n’a jamais connu cela, qu’il parte
weinend sich aus diesem Bund!
pleurant loin de ce groupe!

CHOR
Le Chœur

Was den großen Ring bewohnet
Que ceux qui occupent notre grande planète
huldige der Simpathie!
rendent hommage à la Sympathie !
Zu den Sternen leitet sie,
Jusqu’aux étoiles ils sont conduits,
Wo der Unbekannte tronet.
Où trône l’Inconnu.

Freude trinken alle Wesen
La joie abreuvent toutes les créatures
an den Brüsten der Natur,
aux seins de la nature,
Alle Guten, alle Bösen
Tous les bons, tous les mauvais
folgen ihrer Rosenspur.
suivent ses sentiers de rose.
Küße gab sie uns und Reben,
Des baisers, elle nous donne et la vigne,
einen Freund, geprüft im Tod.
cet ami qui nous soutient jusqu’à la mort.
Wollust ward dem Wurm gegeben,
Le ver aussi participe à ce ravissement,
und der Cherub steht vor Gott.
et le chérubin se tient devant Dieu.

CHOR

Ihr stürzt nieder, Millionen?
Vous vous prosternez par millions ?
Ahndest du den Schöpfer, Welt?
Pouvez-vous sentir le Créateur, O Monde ?
Such’ ihn überm Sternenzelt,
Cherchez-le au-dessus de la voûte étoilée,
über Sternen muß er wohnen.
au-dessus des étoiles, Il doit habiter.

Freude heißt die starke Feder
La joie est un ressort puissant
in der ewigen Natur.
dans l’éternelle nature.
Freude, Freude treibt die Räder
La joie, la joie entraîne les rouages
in der großen Weltenuhr.
Dans la grande horloge du monde.
Blumen lockt sie aus den Keimen,
Elle attire les fleurs des bourgeons,
Sonnen aus dem Firmament,
Le soleil sur le firmament,
Sphären rollt sie in den Räumen,
Les sphères roulent dans l’espace,
 die des Sehers Rohr nicht kennt!
que nos télescopes ne peuvent même pas atteindre !

CHOR

Froh, wie seine Sonnen fliegen,
Joyeux, comme son soleil qui vole,
durch des Himmels prächtgen Plan,
à travers les splendides plaines du ciel,
Laufet Brüder eure Bahn,
Hâtez-vous frères,
freudig wie ein Held zum siegen.
joyeusement comme un héros qui va vers sa victoire.

Aus der Wahrheit Feuerspiegel
Du miroir crépitant de vérité
lächelt sie den Forscher an.
elle sourit à ceux qui la recherche.
Zu der Tugend steilem Hügel
Vers le colline escarpée de la vertu
leitet sie des Dulders Bahn.
elle dirige le pas des victimes.
Auf des Glaubens Sonnenberge
Au sommet de montagnes de la foi
sieht man ihre Fahnen wehn,
nous voyons sa bannières au vent,
Durch den Riß gesprengter Särge
A travers l’ouverture de sépultures fracassées
sie im Chor der Engel stehn.
elle se trouve dans le chœur des anges.

CHOR

Duldet mutig Millionen!
Souffrez courageusement par millions !
Duldet für die beßre Welt!
Souffrez pour un monde meilleur !
Droben überm Sternenzelt
Au-dessus de la voûte étoilée
wird ein großer Gott belohnen.
un grand Dieu vous récompensera .

Göttern kann man nicht vergelten,
Les Dieux ne peuvent pas être récompensés,
schön ists ihnen gleich zu seyn.
mais qu’il est beau toutefois d’être comme eux.
Gram und Armut soll sich melden
Que le chagrin et la pauvreté se rassemblent
mit den Frohen sich erfreun.
et avec les joyeux se réjouissent.
Groll und Rache sei vergessen,
Que la colère et la vengeance soient oubliées,
unserm Todfeind sei verziehn.
et notre ennemi mortel pardonné.
Keine Thräne soll ihn pressen,
Que pas une larme ne soit versée
keine Reue nage ihn.
Qu’aucun remords ne le ronge.

CHOR

Unser Schuldbuch sei vernichtet!
Que nos registres de peines soient effacés !
ausgesöhnt die ganze Welt!
que soit réconcilié le monde entier !
Brüder – überm Sternenzelt
Frères- au-dessus de la voûte étoilée
richtet Gott wie wir gerichtet.
Dieu juge comme nous jugeons.

Freude sprudelt in Pokalen,
La joie explose dans nos verres,
in der Traube goldnem Blut
dans le sang doré des raisins
trinken Sanftmut Kannibalen,
les cannibales boivent de la douceur,
Die Verzweiflung Heldenmut –
Et le désespoir boit du courage
Brüder fliegt von euren Sitzen,
Frères, sortez de vos sièges,
wenn der volle Römer kraißt,
Lorsque vous partagerez la pleine chope,
Laßt den Schaum zum Himmel sprützen:
Laissez la mousse partir vers le ciel :
Dieses Glas dem guten Geist.
Ce verre pour le bon génie.

CHOR

Den der Sterne Wirbel loben,
Pour qui loue les astres,
den des Seraphs Hymne preist,
Pour qui chante l’hymne du Séraphin,
Dieses Glas dem guten Geist,
Ce verre pour le bon génie,
überm Sternenzelt dort oben!
au-dessus de la voûte étoilée!

Festen Mut in schwerem Leiden,
Courage dans les grandes souffrances,
Hülfe, wo die Unschuld weint,
Aide à l’innocence en pleurs,
Ewigkeit geschwornen Eiden,
Serments éternellement prêtés,
 Wahrheit gegen Freund und Feind,
Vérité envers l’ami et l’ennemi,
Männerstolz vor Königstronen, –
Hommes fiers devant les trônes des rois,
Brüder, gält’ es Gut und Blut –
Frères, Donnez votre vie et vos biens
Dem Verdienste seine Kronen,
Au mérite sa couronne,
Untergang der Lügenbrut!
Au mensonge son déshonneur !

CHOR

Schließt den heilgen Zirkel dichter,
Fermez le cercle sacré,
schwört bei diesem goldnen Wein:
jurez par ce vin doré :
Dem Gelübde treu zu sein,
Soyez fidèle à vos vœux,
schwört es bei dem Sternenrichter!
jurez-le devant la céleste Cour !

Rettung von Tirannenketten,
Brisez les maillons de la tyrannie,
Großmut auch dem Bösewicht,
Générosité pour le méchant,
Hoffnung auf den Sterbebetten,
Espoir sur les lits de mort,
Gnade auf dem Hochgericht!
Miséricorde au jugement final !
Auch die Toden sollen leben!
Les morts aussi doivent vivre !
Brüder trinkt und stimmet ein,
Frères buvez et carillonnez,
Allen Sündern soll vergeben,
Tous les pécheurs seront pardonnés,
und die Hölle nicht mehr seyn.
et l’enfer ne sera plus.

CHOR

Eine heitre Abschiedsstunde!
Une dernière heure joyeuse !
süßen Schlaf im Leichentuch!
un doux sommeil dans le linceul !
Brüder – einen sanften Spruch
Frère – un doux sort
Aus des Todtenrichters Munde!
De la bouche du Juge des morts !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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