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Gottfried August Bürger – LA COLOMBE ET LE FAUCON (Sonnet) Liebe ohne Heimat (Sonett)

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LITTERATURE ALLEMANDE











Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Gottfried August Bürger
31 décembre 1747 Molmerswende
8 juin 1794 Göttingen

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Übersetzung
Traduction Jacky Lavauzelle




Liebe ohne Heimat
Sonett

LA COLOMBE ET LE FAUCON
Sonnet

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  Meine Liebe, lange wie die Taube
Mon amour, comme la colombe
Von dem Falken hin und her gescheucht,
Pourchassée par le faucon,
Wähnte froh, sie hab’ ihr Nest erreicht
Croyait être en paix dans son nid
In den Zweigen einer Götterlaube.
Au cœur des branches d’un bois divin.

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Armes Täubchen! Hart getäuschter Glaube!
Pauvre petite colombe ! Tu t’es fourvoyée !
Herbes Schicksal, dem kein andres gleicht!
Sort fatal que nul ne pouvait prévoir !
Ihre Heimat, kaum dem Blick gezeigt,
Ta maison, à peine visible, est devenue
Wurde schnell dem Wetterstrahl zum Raube.
La proie des flammes de la foudre.




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Ach, nun irrt sie wieder hin und her!
Ah, la voilà qui déambule dans tous les sens !
Zwischen Erd’ und Himmel schwebt die Arme,
Elle flotte la pauvre entre le ciel et la terre,
Sonder Ziel für ihres Flugs Beschwer.
Sans but,  épuisée par son vol.

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Denn ein Herz, das ihrer sich erbarme,
Car où trouver la pitié d’un cœur,
Wo sie noch einmal, wie einst, erwarme,
Où, elle pourra reposer une fois encore,
Schlägt für sie auf Erden nirgends mehr.
Un tel cœur sur terre n’existe plus.

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« C’est l’auteur qui a le mieux saisi cette veine de superstition qui conduit si loin dans le cœur. Aussi ses romances et ballades sont-elles connues de toute l’Allemagne. La plus fameuse de toutes, Lénore, n’est pas, je crois, traduite en français Il serait difficile qu’on pût en exprimer tous les détails ni par notre prose, ni par nos vers. »
Madame de Staël

« Burger semble devoir, sous plusieurs rapports, mériter la préférence sur Hoffmann. Ses compositions ont presque toujours un but moral, ostensible ou caché, et son talent n’est pas, comme celui de son rival, un dévergondage mental sans but, et quelquefois sans méthode. Aujourd’hui il demeure prouvé qu’Hoffmann écrivait sous l’influence continuelle d’un cauchemar, sous le joug d’une idée fixe, et souvent sans savoir ce qu’il voulait. Que de fois ses compositions sont restées à la pensée du lecteur comme une énigme sans mot ! »

Baron de Mortemart-Boisse
Lénore
Revue des Deux Mondes, Période initiale
Tome 4 –

 

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GOTTFRIED AUGUST BÜRGER