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LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Poesie – Deutsch Literatur
Clemens Brentano
9 septembre 1778 – 28 juillet 1842
9. September 1778 Ehrenbreitstein (Koblenz)- 28. Juli 1842 Aschaffenburg
German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter
Übersetzung
Traduction Jacky Lavauzelle
LA POESIE DE
CLEMENS BRENTANO
Heinrich Deiters, Der Waldsee
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LA POESIE DE CLEMENS BRENTANO
Gedichte Clemens Brentano
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L’AMOUR M’ENSEIGNE
Die Liebe lehrt
Die Liebe lehrt
L’amour m’enseigne
Mich lieblich reden,
à parler aimablement,
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CUEILLIR DES ETOILES DANS LE CIEL
Hörst du wie die Brunnen rauschen
Hörst du wie die Brunnen rauschen,
Entends-tu le gémissement des fontaines,
Hörst du wie die Grille zirpt?
Entends-tu le chant des grillons ?
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MADEMOISELLE DIENCHEN
Kennt ihr das Fräulein Dienchen nicht
1797
Kennt ihr das Fräulein Dienchen nicht.
Vous ne connaissez pas Mademoiselle Dienchen.
Sie hat ein Tabaksdosengesicht
Elle a un visage en forme de tabatière
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LE SOUPER
AM TAGE VOR DEM ADENDMAHL
Was ich tue, was ich denke,
Pour tout ce que je fais, ce que je pense
Alles, was mit mir geschieht,
Ce qui m’arrive,
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LE ROSSIGNOL & LA FILEUSE
Es sang vor langen Jahren
1802
Es sang vor langen Jahren
Il a chanté il y a longtemps
Wohl auch die Nachtigall.
Aussi le rossignol.
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DOUCEMENT
Singet leise
Singet leise, leise, leise,
Chante doucement, doucement, doucement,
Singt ein flüsternd Wiegenlied
Chante cette berceuse murmurée
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SI J’ÉTAIS UN MENDIANT
Wenn ich ein Bettelmann wär
Wenn ich ein Bettelmann wär
Si j’étais un mendiant
Käm ich zu Dir,
Qui venait vers toi
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L’ASCÈTE et LE RELIGIEUX EXTATIQUE
On a dit de Brentano qu’il n’avait qu’à ouvrir ses poches pour que des légions d’anges et de gnomes s’en échappassent ; le mot est vrai. En revanche, les pures préoccupations d’artiste n’occupèrent jamais qu’une place bien mince dans son cerveau. Tout entier aux caprices du moment, à ses boutades, il ne se doute point de ces sollicitudes curieuses dont certains lettrés entourent la chère œuvre, de ces soins paternels qu’on apporte si volontiers à la protéger aux débuts. Ce n’est pas lui dont le cœur eût bondi de joie à l’aspect du précieux volume. Au contraire, il avait horreur de se voir imprimé. « C’est pour moi une douleur insupportable, répétait-il souvent ; figurez-vous une jeune fille forcée d’exécuter pour divertir les gens une danse qu’elle aurait apprise aux dépens de son innocence et de son repos. J’ai écrit au moins autant de livres que ma sœur, mais je garde sur elle l’avantage de les avoir tous jetés au feu. » Parfois il lui arrivait de s’enfermer chez lui, d’allumer des cierges, et de se mettre ensuite à prier des nuits entières pour ceux qui souffrent. Singulière chose que cette fusion de l’esprit méridional et du génie du nord, dont cet homme offre le phénomène. J’ai dit qu’il y avait de l’ascète chez Brentano, du religieux extatique des bords du Nil, du thaumaturge ; il y avait aussi du don Quichotte.
par Henri Blaze
Clément brentano
Lettres de jeunesse de Clément à Bettina
Revue des Deux Mondes
période initiale, tome 9, 1845
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