Archives par mot-clé : 2008

LA LUTTE PERMANENTE – Œuvre de OLEG TIMCHENKO ოლეგ ტიმჩენკო – The permanent Struggle – მუდმივი ბრძოლა

****
OLEG TIMCHENKO
ოლეგ ტიმჩენკო

**

****

*

OLEG TIMCHENKO PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

OLEG TIMCHENKO PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

____________________________________________________________


ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





OLEG TIMCHENKO
ოლეგ ტიმჩენკო

Né en 1957
*
PEINTRE GEORGIEN
TBILISSI
ნარიყალა


მუდმივი ბრძოლა
LA LUTTE PERMANENTE
The Permanente Struggle

________________________

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

La Salle Oleg Timchenko – ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი Au Musée géorgien des Beaux-arts Georgian Museum of Fine Arts

***

კულმინაცია
Kulmninatsia
L’APOGEE
CULMINATION
2015

Oleg Timchenko – L’Apogée – 2015 – Tbilissi

***

ტყის სული
Tqis suli
L’ESPRIT DE LA FORÊT
THE FOREST SPIRIT
2014

Oleg Timchenko – L’Esprit de la forêt – 2014 – Tbilissi
Oleg Timchenko – L’Esprit de la forêt – 2014 – Tbilissi – Détail

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
120×150

***

Dans les deux représentations ci-dessous, il est intéressant de voir sur ces verticales le cheminement entre une totale figuration et une complète abstraction. Surtout dans le premier, Abstraction Forêt de Bouleaux. Nous passons au pointillisme, à l’illusion d’optique, à l’hyper réalisme, jusqu’au monochrome gris. Et tout cela en élévation, tout en conduisant notre regard vers le rien et le néant.

***

აბსტრაქცია არყის ტყე
Abstraltsia arqis Tqe
ABSTRACTION FORÊT DE BOULEAUX
Abstraction Birch Forest
2014

Oleg Timchenko – Abstraction Forêt de Bouleaux – 2014 – Tbilissi

     ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
140×130

***

თოვლის დნობა
Tovlis dnoba
LA FONTE DES NEIGES
SNOWMELT
2012

Oleg Timchenko – La Fonte des neiges -2012

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
120×150

***

2012
LES MONSTRES HISTORIQUES
ისტორიული მონსტრები
Historical monsters
STALINE, HITLER & AL CAPONE

**

L’affichage symbolique du pouvoir se transforme en un exercice psychologique de ce pouvoir sur la foule, sur les autres. Le pouvoir dictatorial encore plus que les autres. Il faut stupéfier.
L’autorité va être non seulement affichée, mais également dramatisée et mise en scène au travers la symbolique la plus stéréotypée possible.
Les voitures de nos trois personnages historiques sont montrées sous le même angle et la même forme, comme pour dire que les tyrans – dictateurs sont les mêmes en vérité. Les personnages sont tellement connus et dans l’inconscient collectif de tout un chacun, qu’il ne sert à rien finalement de les représenter. Le symbole de la voiture de fonction comme symbole de puissance ne se distingue même pas entre la voiture de Staline et la voiture d’Hitler.

La voiture sans chauffeur et sans passager montre aussi la déshumanisation de ces sociétés. Elles n’ont besoin d’aucune justification. Elles sont là dans leur toute puissance arrogante et manipulatrice. Elles roulent et écrasent toutes les décisions personnelles.

Les citations font référence à la possession, la soumission et à l’absence d’empathie. Plusieurs morts ne sont plus rien, même plus une tragédie. Il est plus facile de convaincre avec une arme que sans.

**

სტალინი
Stalini
STALINE
STALIN
2012

Oleg Timchenko , Staline – 2012 – Tbilissi

« The death of one man is a tragedy. The death of millions is a statistic. »
« La mort d’un homme est une tragédie. La mort de millions est une statistique. »

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
165×215

***

ჰიტლერი
Hitleri
HITLER
2012

Oleg Timchenko – Hitler – 2012

He alone, who owns the youth, gains the future
Celui qui possède la jeunesse, possède l’avenir

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
165×215

***

ალ კოპონი
Al caponi
AL CAPONE
2012

Oleg Timchenko, Al Capone, 2012

« Vous pouvez aller beaucoup plus loin avec un mot gentil et une arme à feu qu’avec un seul mot gentil »
« You can get much farther with a kind word and a gun than you can with a kind word alone« 

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
150×200

***

აი ია
Ai ia
IA
Here is Ia
2008

Oleg Timchenko Ia, 2008

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
120×200

***

Oleg Timchenko, Ange – 2003 – Tbilissi – Détail

ანგელოზი
Angelozi
ANGE
ANGEL
2003

Oleg Timchenko, Ange – 2003 – Tbilissi

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
150×194

Si Lamartine parle de l’Ange en ces termes : « Mais, pour tromper les yeux, l’archange essaye en vain  De dépouiller l’éclat de ce reflet divin ;  L’immortelle clarté dont son aile est empreinte L’accompagne au delà de la céleste enceinte ;  Et ces rayons du ciel dont il est pénétré,  Se détachant de lui, pâlissent par degré… » (dix-septième méditation), Oleg Timchenko prend le contre-pied. Son ange colosse semblé fatigué, épuisé, détruit.  Ses gigantesques pieds le raccrochent plus à la terre que ses ailes tombantes ne l’élèvent. Celui-ci ne chante plus comme l’ange de Lermontov, il pleure en regardant ses mains impuissantes et inutiles.

***

LE FUNAMBULE
the Tightrope Walker
2007

Oleg Timchenko, Le Funambule – 2007

Tightrope walker  ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
130×140

***

ქვრივი (ნათურა)
Kvrivi natura
LA VEUVE (LAMPE)
WIDOW (LAMP)
2007

Oleg Timchenko – La Veuve (Lampe) – 2007 – Tbilissi
 

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
100×90

 

***

 

პეიზაჟი  ნოსტალგია
Peizaji nostalgia
PAYSAGE NOSTALGIE
LANDSCAPE NOSTALGIA
1984

Oleg Timchenko – პეიზაჟი ნოსტალგია – PAYSAGE NOSTALGIE – LANDSCAPE NOSTALGIA – 1984 – Tbilissi

    ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
83×72

***

ინფანტი
L’INFANTE
INFANTA
2015

Oleg Timchenko, ინფანტი – L’INFANTE – INFANTA – 2015 – Tbilissi

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
150×120

***

მასხარა
Maskhara
LE CLOWN
JESTER
2010

Oleg Timchenko – მასხარა – LE CLOWN – JESTER – 2010 – Tbilissi

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
160×100

***

ვასო გოძიაშვილი (რიჩარდ III)
Vaso Godziashvili dans le rôle de Richard III
Vaso Godziashvili in the role of Richard III
1982

Oleg Timchenko – Vaso Godziashvili dans le rôle de Richard III – Vaso Godziashvili in the role of Richard III – 1982 – Tbilissi

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
170×120

***

ADIEU INFANTE
FAREWELL INFANTA
2015

Oleg Timchenko – ADIEU INFANTE – FAREWELL INFANTA – 2015 – Tbilissi
Oleg Timchenko – ADIEU INFANTE – FAREWELL INFANTA – 2015 – Tbilissi – Détail

ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
150×120

*

OLEG TIMCHENKO PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

OLEG TIMCHENKO PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

____________________________________________________________

UNE NUIT DE LUMIERE Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – ნათელი ღამე -UMA NOITE DE LUZ – A NIGHT OF LIGHT

*****

PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
ნათელა იანქოშვილი
Natela Iankoshvili

natela iankoshvili

*

Natela IANKOSHVILI - ნათელა იანქოშვილი PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

Natela IANKOSHVILI - ნათელა იანქოშვილი PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

____________________________________________________________


ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





ნათელა იანქოშვილი
Natela IANKOSHVILI
1918 – 2008
PEINTRE GEORGIEN
TBILISSI – ნარიყალა

XX


UNE NUIT DE LUMIERE
A NIGHT OF LIGHT
UMA NOITE DE LUZ
ნათელი ღამე

 

________________________

ნათელა იანქოშვილი  Natela Iankoshvili  28 août 1918 à Gurdschaani, mort en  2008
Elle a étudié de 1937 à 1943 à l’Académie des Beaux-Arts de Tbilissi
En 2000, le musée de la maison Natela Iankoshvili a été fondé à Tbilissi. Le musée de l’artiste abrite des peintures, des graphiques et des objets de leur vie.
*

ნათელა იანქოშვილი Natela Iankoshvili August 28, 1918 in Gurdschaani, died in 2008
Natela Iankoshvili studied from 1937 to 1943 at the Academy of Fine Arts in Tbilisi
In 2000, the Natela Iankoshvili House Museum was founded in Tbilisi. The artist’s museum houses paintings, graphics and objects from their lives.

*

იანქოშვილი იანქოშვილი Natela Iankoshvili 28 de agosto de 1918 em Gurdschaani, morreu em 2008
Natela Iankoshvili estudou de 1937 a 1943 na Academia de Belas Artes de Tbilisi
Em 2000, o Museu Casa Natela Iankoshvili foi fundado em Tbilisi. O museu do artista abriga pinturas, gráficos e objetos de suas vidas.

*

ნათელა იანქოშვილი ნათელა იანკოშვილი დაიბადა 1918 წლის 28 აგვისტოს გურძსანში, და გარდაიცვალა 2008 წელს
ნათელა 1937-1943 წლებში სწავლობდა თბილისის ხელოვნების აკადემიაში
2000 წელს თბილისში ჩამოყალიბდა ნათელა იანკოშვილის სახლ-მუზეუმი. მხატვრის მუზეუმში დაცულია  გრაფიკები და ობიექტები.

****

UNE NUIT DE LUMIERE
UNE NUIT DE LUMIERE Ecoutez ! Ecoutez ! Les mots viennent de passer près de vous, tout près de vous. N’entendez-vous pas la chaude voix de Victor Hugo qui nous parle tout bas avec des mots cinglants : « Au nom de la lumière encourager la nuit ! » (Le Message de Grant) Simplement. Pour plus de clarté, il suffit d’éteindre les lumières. Il suffit de fermer les volets et de tirer les rideaux et ensuite de bien ouvrir les yeux. La main de Natela trace des larges traits au-dessus de nos têtes dans un vrombissement de sens. Tout se voit. Les corbeilles de couleurs ont parsemé des brindilles dans toute la longue étendue de noir qui est tombée sur la vie. Les lambeaux de couleurs ne veulent pas mourir. Ils vivent dans la nuit ; ils renaissent même dans la nuit la plus profonde. Des paysages de nuit et des paysages de fatigues, la moindre touche de rouge, de vert ou de jaune en retire plus de puissance encore. Elles sont nos torches dans un monde obscur et sombre. Elles éclairent le monde et le fait scintiller. Dans la voûte des ombres, nous avançons. Le cœur de Natela guide nos pas et peu importe les tumultes et la gravité. Rien n’est plus immobile et tout s’engage dans de grandes vibrations au rythme des pinceaux.

A NIGHT OF LIGHT
Listen! Listen! The words just passed near to you, close to you. Don’t you hear the warm voice of Victor Hugo who speaks to us in a low voice with scathing words: « In the name of the light, encourage the night! (Grant’s Message)
Simply. For clarity, turn off the lights. Just close the shutters and draw the curtains and then open your eyes. Natela’s hand draws broad strokes over our heads in a roar of meaning. Everything is visible. Colored baskets sprinkled twigs throughout the long stretch of black that fell on life. The shreds of color do not want to die. They live in the night; they are reborn even in the deepest night. Night landscapes and landscapes tired, the slightest touch of red, green or yellow draws more power. They are our torches in a dark and dark world. They illuminate the world and make it shine. In the vault of shadows, we move forward. The heart of Natela guides our steps and no matter the tumult and gravity. Nothing is more immobile and everything engages in great vibrations to the rhythm of the paints.

Uma noite de luz
Ouço! Ouço! As palavras acabaram de passar perto de você, perto de você. Você não ouve a voz calorosa de Victor Hugo que nos fala em voz baixa com palavras contundentes: « Em nome da luz, encoraje a noite! (Mensagem de Grant)
Simplesmente. Para maior clareza, apague as luzes. Basta fechar as persianas e desenhar as cortinas e depois abrir os olhos. A mão de Natela puxa largas pinceladas sobre nossas cabeças em um rugido de significado. Tudo é visível. Cestas coloridas salpicavam galhos ao longo do longo trecho de preto que caía sobre a vida. Os pedaços de cor não querem morrer. Eles vivem na noite; eles renascem mesmo na noite mais profunda. Paisagens noturnas e paisagens cansadas, o menor toque de vermelho, verde ou amarelo atrai mais energia. Eles são nossas tochas em um mundo escuro e sombrio. Eles iluminam o mundo e fazem brilhar. No cofre das sombras, avançamos. O coração de Natela guia nossos passos e não importa o tumulto e a gravidade. Nada é mais imóvel e tudo se envolve em grandes vibrações ao ritmo das tintas.

****

გაზაფხული
Gazapkhuli
PRINTEMPS
SPRING
1976

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Printemps -1976

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
100×85

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

გაზაფხული
Gazapkhuli
PRINTEMPS
SPRING
1984

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Printemps – 1984

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×80

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

პაემანი
Paemani
RENDEZ-VOUS
DATE
1983

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Rendez-vous – 1983

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
100×100

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

მარია ბაუერი
MARIA BAUER
1956

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Maria Bauer – 1956

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
175×111

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

პეიზაჟი
Peizazhi
PAYSAGE
LANDSCAPE
1984

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Paysage – 1984
Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Paysage – 1984 – Détail
Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Paysage – 1984 – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
171×121

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

ზინა ქვერენჩხილაძე
ZINA KVERENCHKHILADZE
1965

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – ZINA KVERENCHKHILADZE – 1965


ტილო ზეთი

Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
121×84

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

პეიზაჟი
Peizazhi
PAYSAGE
LANDSCAPE
1987

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – Paysage – 1987

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
110×76

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

ჩალის ქუდიანი ქალი
FEMME AU CHAPEAU DE PAILLE
WOMAN IN A STRAW HAT
1984

Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – La Femme au chapeau de paille – 1984
Natela IANKOSHVILI – ნათელა იანქოშვილი – La Femme au chapeau de paille – 1984 – Détail

 ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
100×85

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

*****

PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
ნათელა იანქოშვილი
Natela Iankoshvili

*

Natela IANKOSHVILI - ნათელა იანქოშვილი PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

Natela IANKOSHVILI - ნათელა იანქოშვილი PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

____________________________________________________________

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI – დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN

   *****
დალი ფოდიაშვილი
DALI PODIASHVILI
TBILISSI –  ნარიყალა

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN -TBILISSI - ნარიყალა

____________________________________________________________


ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი
[kartveli mkhat’vari]

დალი ფოდიაშვილი
DALI PODIASHVILI

Artiste née en 1948

LES SUBLIMES COULEURS
DE DALI PODIASHVILI

 


____________________________________________________________

****

ბალერინები
balerinebi
LES BALLERINES
Ballerinas

***************

მზადება
Mzadeba
LA PREPARATION

photo Jacky Lavauzelle
La préparation Dali Podiashvili

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
La Préparation (détail)

****

allerines au miroir Dali Podiashvili – détail

  ბალერინები სარკესთან
Balerinebi sarkestan
BALLERINES AU MIROIR
BALLERINAS BY A MIRROR

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerines au miroir Dali Podiashvili
Ballerines au miroir – Dali Podiashvili – Détail

****

Ballerines en atelier – Dali Podiashvili

ბალერინები სახელოსმონი
Balerinebi sakhelosmoni
BALLERINES EN ATELIER
Ballerinas in Workshop
1976

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerines en atelier – Dali Podiashvili – Détail

****

Ballerine au miroir – Dali Podiashvili – 1988

  ბალერინები სარკესთან
Balerinebi sarkestan
BALLERINES AU MIROIR
BALLERINAS BY A MIRROR
1988

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerine au miroir – Dali Podiashvili – 1988 – Détail

****

Ballerines au repos – Dali Podiashvili – Détail

ბალერინები ისვენებენ
Balerinebi isveneben
BALLERINES AU REPOS
Ballerinas taking a break
2013

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerines au repos – Dali Podiashvili – Détail
Ballerines au repos – Dali Podiashvili

****

« Une armature, qui n’est d’aucune femme en particulier, d’où instable, à travers le voile de généralité, attire sur tel fragment révélé de la forme et y boit l’éclair qui le divinise ; ou exhale, de retour, par l’ondulation des tissus, flottante, palpitante, éparse cette extase. Oui, le suspens de la Danse, crainte contradictoire ou souhait de voir trop et pas assez, exige un prolongement transparent. « 

Stéphane Mallarmé
Divagations (1897)
« Le seul il le fallait fluide comme l’enchanteur »
Divagations, Eugène Fasquelle, éditeur

****

Ballerines se préparant à entrer sur scène – Dali Podiashvili

BALLERINES SE PREPARANT A RENTRER EN SCENE
BALLERINAS PREPARING TO PERFORM
2011

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerines se préparant à entrer sur scène – Dali Podiashvili – Détail

***

Ballerine nous regardant – Dali Podiashvili

 BALLERINE NOUS REGARDANT
Ballerina is looking at us

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerine nous regardant – Dali Podiashvili – Détail

***

Ballerines en Tutu Rose – Dali Podiashvili

 

ბალერინები ვარდისფერ პაჩკამი
BALLERINES EN TUTU ROSE
BALLERINAS IN PINK TUTU

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerines en Tutu Rose – Dali Podiashvili – Détail
Ballerines en Tutu Rose - Dali Podiashvili - Détail
Ballerines en Tutu Rose – Dali Podiashvili – Détail

***

Ballerines au travail – Dali Podiashvili

BALLERINES AU TRAVAIL
Ballerinas on stage

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Ballerines au travail – Dali Podiashvili  – Détail

***

Ballerine attachant ses chaussures à pointe – Dali Podiashvili

Ballerinas tying her pointe shoe
BALLERINE ATTACHANT SES CHAUSSURES A POINTE
2008

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი

****

Quand une femme tourne ainsi avec rapidité dans un plan vertical, la jupe, projetée par la force centrifuge, mérite d’être comparée — ce qui est banal et faux d’ailleurs en d’autres circonstances — à la corolle d’une fleur, laquelle, comme on sait, s’ouvre vers le soleil et jamais en bas. La plus austère pudeur ne saurait s’alarmer, car, par les bienfaits de ladite force centrifuge, le vêtement adhère énergiquement jusqu’aux pieds, à condition toutefois d’une rotation assez rapide.

La danse, telle qu’elle se pratique au contraire dans les ballets, s’avoue d’une immoralité flagrante : la ballerine pirouettant debout, la jupe s’écarte, toujours par la force centrifuge, jusqu’à s’éployer entièrement, de telle sorte que sa circonférence soit dans le même plan que les points d’attache.

Alfred Jarry
Balistique de la danse
Spéculations, Fasquelle éd., 

****

LES MARINES
Marine paintings

***

Batumi Dali Podiashvili – détail

წვიმიანი ბათუმის სანაპირო
Tsvimiani batumis sanapiro
RAINY COAST OF BATUMI
PLUIE SUR LA CÔTE DE BATUMI

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი

Batumi Dali Podiashvili

****

ყვავილები
Kvavilebi
LES FLEURS
FLOWERS

*******

Fleurs Dali Podiashvili – détail

ყვავილები
Kvavilebi
FLOWERS
FLEURS
2015

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Fleurs – Dali Podiashvili

****

იასამნები
Iasamnebi
LILAS
LILACS
2015

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Lilas – Dali Podiashvili

*****

Roses – Dali Podiashvili

ვარდები
Vardebi
ROSES

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Roses – Dali Podiashvili – Détail
Roses – Dali Podiashvili – Détail
Roses – Dali Podiashvili – Détail

   ****

champ de coquelicot – Dali Podiashvili – 2013

ყაყაჩოების მინდორი
Qaqachoebis mindori
CHAMP DE COQUELICOT
Poppy Field
2013

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
champ de coquelicot - Dali Podiashvili - 2013
champ de coquelicot – Dali Podiashvili – 2013 – Détail
champ de coquelicot – Dali Podiashvili – 2013 – Détail
 

****

 

***

Lilas 1905 – Dali Podiashvili – Détail

ლილაკი – ყვავილები
Lilaki – Qvavilebi
LILAS – FLEURS
LILACS – FLOWERS
1985

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი
Lilas 1905 – Dali Podiashvili

*****

LES NUS

****

Nu – Dali Podiashvili

NU
NUDE

ტილო ზეთი
T’ilo zeti
Huile sur toile
Oil on Canvas

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
7 Shota Rustaveli Ave, Tbilisi
7 შოთა რუსთაველის გამზირი, თბილისი

*****
დალი ფოდიაშვილი
DALI PODIASHVILI
TBILISSI –  ნარიყალა

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

LA VIRGEN DEL CARMEN A CORUÑA – LA VIERGE DU CARMEN LA COROGNE – Suso León

Monumento dedicado a la Virgen del Carmen
Galice – GaliciaGaliza

Ánimas
LA COROGNE
A Coruña
科伦纳
コラナ
Corunna
——

Photos Jacky Lavauzelle
*




 Monumento dedicado a la
Virgen del Carmen
Suso León
2008
LA COROGNE
A Coruña
コラナ
Corunna
科伦纳

Monument dédié à la Vierge du Carmen
patronne des pêcheurs
2008

«LA VIRGEN DEL CARMEN»
para consuelo del pueblo sufrido
pour consoler ceux qui souffrent

****

Sculpteur – Escultor
Suso León

« Un artista inclasificable y anárquico,  las creaciones de Suso León nacen de la voluntad de hacer obra formalmente libre. »
« Un artiste inclassable et anarchiques, les créations de Suso León découlent de la volonté de faire un travail formellement libre. »
(trad. J.L.)
in
http://www.susoleon.com/

*****

Coût – Costo
180.000 € [30 millions de pesetas]

*****

A l’initiative
La initiativa
Cofradía del Carmen y de la Aurora

fue bendecido por el arzobispo de Santiago, Julián Barrio
Le monument fut béni par l’archevêque de Saint-Jacques de Compostelle, Julian Barrio

la-virgen-del-carmen-a-coruna-la-vierge-du-carmen-la-corogne-artgitato-1

Todos los que conocemos el monte sabemos que la Virgen del Carmen es una trabajadora incansable.
Tous ceux qui connaissent la montagne savent que la Vierge du Carmen est un infatigable travailleur.

Muchas veces, un devoto se cura de alguna enfermedad incurable, y entonces lleno de admiración exclama: « ¡Un milagro de la Virgen del Carmen! ».
Souvent, un dévot qui guérit d’une maladie incurable, rempli d’admiration s’exclame : « Un miracle de la Vierge du Carmen ! »

Pero el devoto ignora que la Virgen del Carmen ha tenido que trabajar intensamente para poder curar el cuerpo enfermo.
Mais le dévot sait bien que la Vierge du Carmen a dû travailler dur pour soigner ce corps malade.

Otras veces un devoto se ha salvado de morir trágicamente, lleno de admiración exclamó: « ¡Un milagro! ». Pero el devoto ignora el esfuerzo supremo, el enorme sacrificio, la magnitud del trabajo que a la Virgen del Carmen le ha tocado realizar.
Parfois, un dévot a été sauvé d’une mort tragique, plein d’admiration il s’exclame : « Un miracle ! » Mais ce que le dévot ignore c’est l’effort suprême, l’énorme sacrifice, l’ampleur de l’œuvre que la Vierge du Carmen a eu à réaliser.

El Libro de la Virgen del Carmen:
 CAPÍTULO VI: MILAGROS DE LA VIRGEN DEL CARMEN
de Samael Aun Weor
Traduction Jacky Lavauzelle

la-virgen-del-carmen-a-coruna-la-vierge-du-carmen-la-corogne-artgitato-2

Vamos a relatar algunos milagros de la Virgen del Carmen:
Nous relaterons quelques miracles de la Vierge du Cramen :

1º) Alfredo Bello, se salvó de morir ahogado en una goleta, implorando a la Virgen del Carmen; navegaba Alfredo Bello en la zona del Canal de Panamá hacia la ciudad de Barranquilla, cuando la goleta estalló. Se hundió la nave entre las olas embravecidas del mar. No se veía sino cielo y agua, ni un rayo de esperanza y Alfredo Bello agarrado a un mísero tablón, imploraba a la Virgen del Carmen. Así se salvó el hombre; recibió auxilio a tiempo y lleno de admiración exclamó: « ¡Un milagro! ».
[Sauvetage d’Alfredo Bello après que son navire eu chaviré dans la zone du Canal de Panama ; il trouva une planche sur laquelle il eût la vie sauve (JL)]

El Libro de la Virgen del Carmen:
 CAPÍTULO VI: MILAGROS DE LA VIRGEN DEL CARMEN
de Samael Aun Weor

la-virgen-del-carmen-a-coruna-la-vierge-du-carmen-la-corogne-artgitato-3

********

LA POPULARITE DE LA
VIERGEN DEL CARMEN
EN ESPAGNE

« L’impression dont l’aspect de cette fosse saisissait ceux qui étaient debout sur ses bords se traduisait par mille dévotes éjaculations.

Vierge del Carmen ! — Vierge del Pilar ! — San-Francisco ! — San-Diego ! — San-Antonio ! s’écriait chacun, selon sa dévotion en l’une de ces vierges ou l’un de ces saints dont la popularité se balance à Madrid. »

Les Cimetières de Madrid
Revue des Deux Mondes
1835 – tome 1
Lord Feeling (Antoine Fontaney)

*************
Monumento dedicado a la Virgen del Carmen

Tomáš Medek -Hommage à Edison – Pocta Edisonovi- Malinovského náměstí – BRNO Брно 布尔诺

TCHEQUIE
Česká republika
捷克共和国
République tchèque
BRNO

—-
Sculptures Tchèques
Tomáš Medek
Sochař T. Medek
Tomas MedekThomas Edison Artgitato Théâtre Mahen Brno

 

——

 

 

Photo Jacky Lavauzelle

*

 


Tomáš Medek

Malinovského náměstí
BRNO – Брно – 布尔诺
Théâtre Mahen
Mahenovo divadlo

Pocta Edisonovi
Hommage à Edison

Hommage à Thomas Edison qui installa l’électricité au Théâtre Mahen en 1882, année de sa construction
Malinovského náměstí

Tomáš Medek Pocta Edisonovi Hommage à Edison Artgitato Brno Théâtre Mahen (1) Tomáš Medek Pocta Edisonovi Hommage à Edison Artgitato Brno Théâtre Mahen (3) Tomáš Medek Pocta Edisonovi Hommage à Edison Artgitato Brno Théâtre Mahen (4) Tomáš Medek Pocta Edisonovi Hommage à Edison Artgitato Brno Théâtre Mahen (5)

******************

THOMAS EDISON
Vu par Louis Figuier en 1891

Ces essais avaient tous mal réussi, lorsqu’on annonça, en 1879, que le physicien américain, Edison, avait résolu le problème de l’éclairage électrique, par incandescence.
Cette annonce était prématurée, car M. Edison n’en était encore, en 1879, qu’à la période des essais, et le procédé qu’il employait alors était assez imparfait. Aussi des doutes bien légitimes accueillirent-ils, en Europe, l’annonce de cette découverte.
Cependant, M. Edison continua ses recherches, et à force de patience et de sagacité, il finit par réaliser sa lampe à incandescence, dont les visiteurs admirèrent les effets à l’Exposition d’électricité de Paris, en 1881.
La lampe à incandescence de M. Edison consiste en une petite cloche, de forme ovoïde, dans laquelle on a fait le vide, pour empêcher la combustion du charbon.
Le charbon est, en effet, le corps conducteur de l’électricité qui, porté à une très haute température par le passage du courant électrique, produit l’effet lumineux.
La manière de préparer ce charbon est ce qui présenta le plus de difficultés à M. Edison, comme aux autres inventeurs, ses rivaux. De la manière dont il est obtenu dépendent, en effet, l’éclat, la couleur et les qualités de la lumière.
M. Edison prépare aujourd’hui son charbon, non comme il le faisait d’abord, avec des feuilles de carton Bristol carbonisé en vase clos, mais avec des filaments de bambou carbonisé. Les filaments de bambou, après leur calcination, se réduisent à l’épaisseur d’un crin de cheval. On en fait une sorte d’arc, et on fixe les deux extrémités de cet arc charbonneux dans un petit fil de platine, en rapport avec le courant électrique. On fait ensuite le vide dans cette petite cloche ; enfin on la scelle, pendant qu’elle est parfaitement privée d’air, au moyen d’un ciment particulier.
Chaque petit luminaire a environ la puissance de deux becs Carcel.

T6- d402 - Fig. 314. — Bec de la lampe Edison.png
Fig. 314. — Bec de la lampe Edison.

La figure 314 représente le bec Edison, qui, placé à volonté sur différents supports, forme une lampe électrique (fig. 315).

T6- d402 - Fig. 315. — Lampe Edison.png
Fig. 315. — Lampe Edison.

En réunissant un certain nombre de ces lampes, on compose un lustre, tel que ceux qui figuraient à l’Exposition d’électricité. On voit dans la figure 316 l’un de ces lustres formé de la réunion d’un certain nombre de lampes.

T6- d403 - Fig. 316. — Lustre électrique Edison.png
Fig. 316. — Lustre électrique Edison.

On pourrait craindre que ces petits ustensiles soient de peu de durée. Ils peuvent cependant servir, pendant mille heures. D’ailleurs, vu leur prix minime (1 fr. 25), on peut les remplacer sans grande conséquence, quand ils sont usés, de même que nous remplaçons les verres cassés de nos lampes à l’huile.

T6- d404 - Fig. 317. — M. Edison.png
Fig. 317. — M. Edison.

Nous n’avons pas besoin de dire que chaque lampe doit être mise en communication avec un courant électrique continu, fourni par une machine dynamo-électrique.
Pendant que M. Edison construisait, à New-York, sa lampe à incandescence, en perfectionnant la lampe russe, d’autres physiciens ou constructeurs, s’appliquant aux mêmes recherches, arrivaient à des résultats à peu près semblables.

Louis Figuier
Les Merveilles de la science ou description populaire des inventions modernes
Furne, Jouvet et Cie, 1891
Tome 2 des Suppléments, pp. 385-520
Supplément à l’art de l’éclairage

 

BOLLYWOOD MOVIES & SONGS -EVOLUTION 2000-2009

 

 BOLLYWOOD Movies
बॉलीवुड
Songs & Movie
गाने  – फ़िल्म
Les années 2000 : 2000-2009 –

L’EVOLUTION DES CHANSONS INDIENNES DANS LE CINEMA DES ANNEES 2000

2000

Mohabbatein  मोहब्बतें  محبتیں de Aditya Chopra
Avec Amitabh Bachchan, Shahrukh Khan, Aishwarya Rai Bachchan, Uday Chopra, Shamita Shetty, Jugal Hansraj
« Humko Humise Chura Lo » chanté par Lata Mangeshkar et Udit Narayan Jha

Dhadkan धड़कन  دھڑکن de Dharmesh Darshan
Avec Akshay Kumar, Sunil Shetty, Shilpa Shetty, Mahima Chaudhry
« Tum Dil Ki Dhadkan Mein  » chanté par Abhijeet et Alka Yagnik

Badal بادل‎   de Raj Kanwar  राज कंवर (1961 – 2012)
Avec Bobby Deol, Rani Mukerji, Mayuri Kango, Ashutosh Rana, Amrish Puri, Johny Lever, Upasna Singh, Neena Kulkarni
« Na Milo Humse Jyada  » chanté par Sonu NIgam et Kavita Krishnamurthy

 Bichhoo de Guddu Dhanoa
Avec  Bobby Deol, Rani Mukerji, Ashish Vidyarthi, Malaika Arora
« Ekwari Tak Le » chanté par Sunidhi Chauhan et Harry Anand

2001

La Famille Indienne Kabhi Khushi Kabhie Gham कभी खुशी कभी ग़म
de  Karan Johar  करण जौहर
Amitabh Bachchan, Jaya Bachchan, Shahkrukh Khan, Kajol, Hrithik Roshan, Kareena Kapoor
« Bole Chudiyan » chanté par Kavita K. Subramaniam, Alka Yagnik, Amit Kumar, Udit Narayan, Sonu Nigam

Ek Rishtaa de Suneel Darshan
Avec Amitabh Bachchan, Rakhee, Akshay Kumar, Karisma Kapoor, Juhi Chawla, Sunil Shetty
« Dil Laagane Ki Sazaa » chanté par Kumar Sanu et Alka Yagnik

2002

Rishtey de Indra Kumar
Avec Anil Kapoor, Karishma Kapoor, Shilpa Shetty, Jibraan Khan, Amrish Puri, Sharat Saxena
« Apna Bana Na Hai » chanté par Anuradha Paudwal et Udit Narayan

 

2003

Tere Naam तेरे नाम  تیرے نام, de Satish Kaushik सतीश कौशिक
Avec Salman Khan, Bhumika Chawla, Sachin Khedekar, Savita Prabhune, Ravi Kishan, Sarfaraz Khan, Anang Desai
« Tere Naam » chanté par Udit Narayan, Alka Yagnik

 

2004

Mujhse Shaadi Karogi de David Dhawan
Avec Salman Khan, Akshay Kumar, Priyanka Chopra, Amrita Arora, Amrish Puri
« Lal Dupatta  » chanté par Alka Yagnik et Udit Narayan

2005

Chocolate de Vivek Agnihotri
Avec Anil Kapoor, Sunil Shetty, Irrfan Khan, Arshad Warsi, Emraan Hashmi, Sushma Reddy, Tanushree Dutta
« Halka Halka Sa Yeh Nasha  » chanté par Sonu Nigam

2006

The Killer de Hasnain Hyderabadwala et Raksha Mistry
Avec Irrfan Khan, Emraan Hashmi, Priyanka Kothari, Bharti Achrekar, Zakir Hussain, Avtar Gill, Sanjay Batra
« Yaar Piya  » chanté par Sunidhi Chauhan

 2007

Salaam-E-Ishq de Nikhil Advani   نکل آڏواڻي
Avec
Anil Kapoor, Salman Khan, Priyanka Chopra, Juhi Chawla, Anjana Sukhani, Akshaye Khanna
« Salaam-E-Ishq » chanté par Sonu Nigam, Shreya Ghoshal, Kunal Ganjawala

2008

Fanaa फ़ना  فناء  de Kunal Kohli
Avec Amir Khan, Kajol, Tabu, Shiney Ahuja, Lara Dutta, Sanaya Irani, Rishi Kapoor, Kiron Kher
« Mere Haath Mein »  chanté par Sonu Nigam, Sunidhi Chauhan, Kajol et Aamir Khan

 

style= »display:block » data-ad-client= »ca-pub-3881297075754406″ data-ad-slot= »4249745373″ data-ad-format= »auto »>

2009

Jack and Jill de Lorna Ventura
Avec Shreyas Talpade, Celina Jaitley, Ashish Chowdhury, Vatsal Seth

STILL WALKING – A L’ORIGINE DE LA SOUFFRANCE (Hirokazu Kore-Eda)

Hirokazu Kore-Eda
裕和 是枝
STILL WALKING
2008


A L’ORIGINE DE LA SOUFFRANCE

Hirokazu Kore-Eda, still walking, 2008, 18

 Nous vivons dans le trajet du fils (Hiroshi Abe), sa compagne (Kazuva Takahashi) et son fils d’un premier mariage (Shohei Tanaka), un retour aux origines.

A l’origine fœtale de sa naissance. Là où tout a commencé, dans son quartier, dans sa ville, Yokohama,  dans la maison de son enfance. A  l’origine du deuil surtout  qui a frappé les membres de cette famille : la mort du fils aîné, Junpei.

Ce fils qui revient prend sur lui pour affronter, une fois encore, les démons qui l’assaillent : la mort, son père, son échec professionnel. Le fils rentre dans la maison, crevasse matricielle, avec méfiance et réticence, moins effrayé par le souvenir de l’accident que par l’adoration du père pour ce frère disparu. Ceux qui « marchent encore » (still walking) sont-ils ceux qui habitent la maison de Yokohama ? La barre installée dans la baignoire souligne le temps qui passe et fait basculer vers ces âmes qui s’envolent le soir d’un unique battement d’ailes de papillon.

Still walking semble revêtir le kimono d’un haïku en trois mots : nature, corps et mort. Eux trois sont constamment présents et rythment le retour. A dépouiller les personnages, nous ne voyons souvent que des mains, des pieds et des dos. Les mains tentent de toucher les fleurs, râpent les légumes. Les dos nous montrent tout ce que l’individu a porté depuis tant d’années. Ils nous montrent tout ce que le visage ne veut ou ne peut exprimer. Ils cachent les traits et les rides, les émotions qui pourraient se libérer. Le corps dans ce puzzle parle. Même ainsi. Il dit le refus et la lâcheté en remplaçant des mots remplis de regrets, trop lourds à porter.

Ensuite, la caméra laisse passer les corps, dans les pièces ou sur la route menant au cimetière, et reste à filmer la nature.

« Seule, dans la chambre
Où il n’y a plus personne,
Une pivoine »
(haïku de Buson)

 L’image est dépouillée et tranquille comme la surface d’une eau plane. Comme ce bus qui transporte la famille au pèlerinage annuel. Vers la maison paternelle. Aller voir ce  père hirsute, « si peu aimable », qui s’enferme dans sa pièce de travail, tourne le dos à sa famille comme à ses invités, ou encore qui s’énerve sur ces enfants qui touchent à ses fleurs. La surface n’est  pas si douce. Rien n’est dit ou ne se dit vraiment. On regarde les photos et l’on parle de recettes qui ne feront jamais…

… Le fils (Hiroshi Abe) ne parle pas de la perte de son emploi. Le sujet est l’autre. L’autre fils. Celui qui devait remplacer le père et devenir médecin, prendre le cabinet…celui qui est mort en sauvant un enfant de la noyade. « Les grands arbres avalent beaucoup de vent » (proverbes japonais). Et ce fils prend beaucoup de place pour ces vivants qui étouffent.

Il rappelle qu’il n’est que le cadet. Il ne sera jamais l’aîné. Le père n’est plus docteur, mais il veut rester « Monsieur le Docteur » et souhaite ne pas être vu avec un sac de supérette, dégradant pour sa condition. Le fils ne dit rien, surtout ne parle pas de lui : « je n’ai rien à leur dire. Mon père croit que je suis toujours fan de base-ball »

Le temps s’est figé à l’heure du deuil. C’est une éternelle journée sans fin… L’eau qui coule sur la pierre tombale rafraîchit le mort, le papillon qui franchit la porte symbolise l’âme du défunt fils, le tourne-disque plonge la famille dans la nostalgie, « on a tous une musique qu’on écoute en cachette. » Mais le fond reste âcre. Il faudrait blanchir la famille, comme l’on blanchit les radis : « ça leur enlève leur âcreté ! »

La maison et le cimetière. Et tout au long, un chemin. Difficile et pentu. Lourd déjà pour le jeune couple qui monte, harassé par la fournaise d’un soleil brûlant, ou pour ce vieux couple qui remonte lentement, marche après marche. Ce chemin est le pont qui relie les vivants des morts et permet aux uns de visiter les autres. « Il est entré dans la pièce. Tu nous as suivis depuis le cimetière, hein ? N’ouvre pas ! C’est peut-être Junpei. »

Tout est répétition palingénésique. Comme un rite. La visite annuelle, l’enfant sauvé que l’on fait souffrir tous les ans, et que l’on s’amuse à constater un peu plus gros chaque fois, la visite du cimetière.

Le fils aîné est là. C’est lui qui est le plus présent dans le film, qui pèse dans le film. Chaque image est pleine de son absence. Fragile comme un papillon et lourd comme un passé qui ne passe pas.

« La vie humaine est une rosée passagère » (proverbe japonais)

Jacky Lavauzelle

SERBIS (MENDOZA) LE DESORDRE DES PASSIONS

Brillante MENDOZA

SERBIS – SERVICE
2008

Brillante Mendoza Portrait Le désordre
des passions

Nous entrons dans le ventre d’un monstre au milieu de la ville. Et forcément, une odeur remonte à nos narines. Nous entrons dans ses entrailles en suivant la caméra. Nous courons après les clients, les voleurs, les chèvres, le milieu interlope de la ville. Il n’y a pas de perspective, mais des corps qui tombent, d’autres qui fuient et le tout dans la spirale de l’escalier qui gère et génère de la narration. Il raconte moins l’activité que l’inactivité ne raconte le lieu. C’est cette chorégraphie des corps, des mains et des bouches en fait, qui s’affaissent et se couchent que le film nous montre.

Serbis de Brillante Mendoza Affiche

UNE TECTONIQUE DES PLAQUES
Mendoza questionne la société, l’ordre, la justice, la religion et l’art à travers le cinéma. Mais l’ordre, la justice et l’art sont dans un tel état  qu’ils ne tiennent encore un peu que parce qu’ils sont déstructurés et enchevêtrés comme ces toilettes bouchées qui n’en peuvent plus de ce trop-plein de déjections. A une époque, pas si lointaine, les choses avaient un sens. Depuis, une sorte de tectonique des plaques s’est mise en œuvre. Le lieu c’est mué en un lieu d’échanges, d’échangismes, au rythme des projections ou plutôt du noir que les projections rendent possibles.  

UN ANTI CINEMA PARADISIO
Mendoza ne nous plonge pas dans un Cinéma Paradisio philippin. Ici, nulle nostalgie. Salvatore, dans le film de Giuseppe Tornatore, apprend la vie par les films projetés avec des beaux héros exemplaires au teint halé et des méchants fourbes et retors à souhait. Jonas (Bobby Jerome Go), dans Serbis, lui, n’est pas l’enfant qui apprendra la vie par les films, mais par ce qui gravite autour des films. Il finira du rouge à lèvre sur la bouche. Mais est-ce encore du cinéma qui passe dans ces salles. La première scène du Jonas voyeur regardant sa sœur nue se dire ‘Je t’aime’ donne un éclairage particulier à cette réflexion. Nous regardons l’enfant qui regarde sa sœur, qui elle-même se regarde en regardant ensuite son frère.

CINEMA ! CINEMA ?
Il y a du cinéma pourtant, enfin ça ressemble au cinéma : de la technique, des salles, des écrans, des bobines que l’on rembobine et que l’on projette. Il y a des affiches et des panneaux de stars que l’on peint. Il y a une caisse centrale et des tickets. Et pourtant nous ne sommes pas au cinéma. Il ne reste que le nom en haut de la bête. Une chose vide que la vie complète par des bribes, des instincts et des soupirs.

LES SOUFFLES, LES CRIS, LES BÊLEMENTS
Que reste-t-il du cinéma populaire ? Que reste-t-il des projections passées ? Rien. Absolument rien !

Pourtant, le cinéma commence de la toute première image, avec un film vieilli et sautillant, complétement rayé, à la dernière image, le film dans le film, avec la pellicule qui brûle. Mais la vie n’est plus dans le cinéma tout en y étant, puisque Mendoza la filme, puisqu’il en a fait une oeuvre. Mais si la vie s’échappe, dans une sorte d’abîme, de siphons. Autour de l’escalier central, la caméra retient des souffles, des soulagements, des cris d’hommes ou des bêlements de chèvre.

BAWAL TAMBAY DITO !!!
Car l’escalier est le personnage principal et central. C’est à partir de lui, que les autres personnages nous conduisent dans les petites pièces intermédiaires et cachées. L’escalier n’est plus ce lieu secondaire et temporaire. Il est celui où l’on vit ; où l’on attend. Sans savoir ce que l’on attend. C’est le lieu où l’on s’essaie à marcher de manière chaloupée. C’est le lieu de la lumière par contraste avec les salles obscures. C’est le lieu où la pancarte qui trône et qui indique « Bawal Tambay Dito !!! Interdit de traîner ici !!! » ne veut vraiment plus rien dire. Puisque s’il y a un lieu où les gens traînent c’est bien ‘dito’. Ici et nulle part ailleurs. Les clients sont devenus des individus hors fonctions particulières. Ils sont des objets tarifés ou des sculptures délabrées et isolées. Les gens imitent les gens. Mais l’humanité est loin. Ils sont maniérés à la façon kantienne, avec cette sorte de « singerie, celle de la pure singularité qui pousse à s’éloigner autant que possible de l’imitation, sans pour autant posséder le talent d’être exemplaire. » (Kant, La Critique du jugement) Personne ici n’est exemplaire. Chacun s’essaie un bout de vie à lui, avec toutes les imperfections possibles et imaginables.

LES GLISSEMENTS INCESSANTS DU SENS
Chaque objet sera, comme l’escalier,  transformé radicalement de sa fonction première, de sa première définition, de son rôle initial : la glace ne montre pas la personne mais ce que la personne attend, autant pour la fille, la mère ou la grand-mère, le cinéma « Family » est désertée des familles depuis bien longtemps en devenant un cinéma porno qui attirent des homos en attente de sensation tarifée, des Servis, la famille qui fait vivre le cinéma est fracturée par le procès entre le grand-père et la grand-mère, les films sont des pornos hétéros et la clientèle est homo, l’action se déroule dans la ville d’Angeles City où les anges ont déserté depuis longtemps. Les affiches indiquent exactement l’inverse de ce que l’on fait à l’intérieur. Les affiches fleurissent avec des interdictions dont aucune n’est respectée, comme la « Bawal Mas Sex Dito ! Actes Sexuels Interdits ! » Les séparations Lady Men des toilettes. Les toilettes ne sont même plus des toilettes, au mieux des lieux immergés. L’oncle homo s’est marié avec une femme pour avoir un enfant, « pour une fois que quelqu’un m’aime. »  La patronne a un diplôme d’infirmière qui ne lui sert à rien dans ce drôle de capharnaüm…

LA DUPLICITE DES SENS
Mais ce n’est pas seulement dans le cinéma. Comme le ‘One Way’ de la rue qui ne sert à rien, les gens, les animaux, les véhicules circulant dans les deux sens. On ne se préoccupe plus du sens des choses, puisque les choses n’ont plus de sens. On se préoccupe des sensations, nécessairement fugitives.

Il y a duplicité du sens. Le sens affiché correspond à une époque où la circulation de la rue était régulée et où le cinéma accueillait les familles. Le sens réel correspond à un vrai bordel, au sens figuré comme au sens réel. Le cinéma n’est pas hors du monde, il participe à cette déchéance et à cette chute. Le cinéma se craquelle de toutes parts. De nouvelles fissures apparaissent. Les glaces sont brisées. Les toilettes bouchées. La famille écartelée. Les peaux infectées de furoncles teigneux et résistants.

Comme le sens des choses, comme la rue, comme la famille, il y a toujours confusions et enchevêtrements. Rien n’est vraiment délimité, ainsi la rue et la salle de cinéma. Les pièces du cinéma entre elles qui sans se correspondre, sont autant de poupées russes mais les unes dans les autres, sur les autres, en-dessous ou au-dessus.

Où est passé l’art qui inondait l’écran. Les images que l’on projette ne sont même plus regardées. Elles rentrent dans un décorum, comme image de fonds. Les films sont interchangeables et passent toujours le même film, jamais vraiment différent.

L’IMMORALITE EN HERITAGE
Le cinéma n’est pas un havre en dehors de la ville, il est un des lieux de la ville où la vie continue vaille que vaille.  Par contre, le cinéma sort de toute moralité. Le fils qui préfère trahir sa mère pour ne pas avoir d’autres héritiers qui viendraient subtiliser l’héritage, les pratiques débridées des clients, jusqu’à cette religieuse qui en s’approchant du cinéma trébuche et se casse la figure. « Le Seigneur ajouta : ‘la clameur qui s’élève contre Sodome et Gomorrhe est immense, et leur péché est énorme » (Genèse, 18) Et le Seigneur descendit. Quelle sera la punition divine ?

Quand les personnages sont dans les rues, ils ne se mêlent pas aux processions religieuses ; ils sont à contre–courant. Toujours. Quand le policier dans son 4×4 vient chercher le jeune homme, celui ni ne respecte même pas les panneaux. La famille est explosée. Il ne reste pas grand-chose qui tient encore. Peut-être l’école où le petit Jonas revient radieux et où il apprend quelque chose. Mais pour voir de suite des ébats qui ne sont vraiment pas de son âge !

Mais Mendoza, dans ce décalage généralisé et ce foutoir absolu, voit encore ou surtout par ces yeux d’artistes. C’est le seul espoir qui reste. ‘Ceci est une pipe’ inscrit sur les murs rejoint le ‘Ceci n’est pas une pomme’ de Magritte. La toile qui brûle rejoint le geste de Miro avec ses toiles brûlées. Les tags lancés dans l’escalier sont autant d’œuvres du street-art. Les pancartes deviennent des créations de Ben.

La mort du film finit la frénésie des corps et du chaos des expériences éphémères. Des saints dévoyés se battent sur l’écran. La pellicule s’embrase… »Alors le Seigneur fit tomber sur Sodome et Gomorrhe une pluie de soufre et de feu, venant du Seigneur, du ciel. Il anéantit ces villes et toute la plaine…Abraham vit monter de la terre une fumée semblable à la fumée d’une fournaise. » (La Genèse, 19)

Le cinéma est mort. Place aux rêves.

Jacky Lavauzelle

 

Acteurs
Gina Pareño (Nanay Flor, la gérante)

Jacklyn Jose (Nayda, la fille de Nanay Flor)
Julio Diaz (Lando)
Coco Martin (Alan)
Kristoffer King (Ronald)
Dan Alvaro (Jerome, le mari de Nayda)
Mercedes Cabral (Merly)
Roxanne Jordan (Jewel, la fille de Nayda)
Dido De La Paz (Atty. Quintana, l’Avocat)
Buddy Caramat (Tonette l’Oncle homo)
Bobby Jerome Go (Jonas, le plus jeune fils de Nayda)

LA REVOLUTION A-T-ELLE-EU LIEU A VASLIU ? 12h08 à l’est de Bucarest (Corneliu Porumboiu)

Corneliu Porumboiu

12h08 à l'est de Bucarest - Corneliu Porumboiu - 2006 Affiche

12h08 à l’est de Bucarest
A fost sau n-a fost ?

2008

La Révolution a-t-elle
eu lieu à Vaslui
La Roumanie, depuis une longue glaciation de seize ans qui la sépare de sa révolution, est en panne. Toute la Roumanie ? Non, peut-être pas. Mais à Vaslui, oui. Ce village résiste à la nouvelle croissance. Est-il rentré dans l’histoire, dans le possible d’une narration ? Apparemment, non ! Quelque chose dans le moteur a calé et ne redémarre pas. Il faut donc réaliser ce qu’à une époque d’avant le mur, nous appelions l’autocritique marxiste, ou, dans le sens hégélien, une vision critique de l’histoire, « on ne donne pas l’histoire même, mais une histoire de l’histoire, une appréciation des récits historiques et une enquête sur leur vérité et leur crédibilité. » (Introduction à la Philosophie de l’Histoire, Ed J. Vrin) Il est donc urgent de remonter le temps. Avons-nous à faire à d’ardents révolutionnaires ou à des citoyens sujets-soumis aux ardents combats de Timisoara et de Bucarest. Remontons le temps…

ON FAIT LA REVOLUTION QU’ON PEUT
…« 5, 4, 3, 2, 1… » Nous ne sommes ni à Kourou, ni à Cap Canaveral, mais  à la télévision roumaine avant le commencement d’une émission cruciale pour cette petite contrée perdue aux fins fonds de l’Europe. Là où notre Docteur Emmett Brown roumain, ici Corneliu Porumboiu, repart à l’origine. Le compte à rebours a débuté. Nous quittons le présent et peut-être le réel. Nous entrons dans le monde du doute et des fausses certitudes. L’hiver est là. Le froid. Les sapins sont sur les galeries des voitures, mais des sapins, décharnés. A fost sau n-a fost ? Etais-ce ou n’étais-ce pas ? Une pensée shakespearienne du passé. Qu’avons-nous vraiment vécu dans le passé. Quelle en est la réalité ? Qu’avons-nous vraiment vécu ?  Nos pas nous conduiront en 1989. En passant par …1789. « Le temps passe…et les gens oublient…malheureusement…On fait la révolution qu’on peut » De quelle révolution s’agit-il ?

C’EST LE GASOIL
Les premières images sont lugubres. La nuit s’en va ; les lumières s’éteignent petit à petit, des extrémités de la ville pour aller vers le centre. Comme le dira Piscoci, les lumières c’est comme la révolution, ça s’allume au centre et ça se diffuse aux extrémités. Ou alors est-ce juste un effet visuel puisque d’autres prétendent qu’ils s’allument « tous ensemble avec les cellules photoélectriques » ? Les hommes et les femmes sont dans le noir. Rien ne brille. Le noir des sentiments. Le noir de la dépression. Dans le froid et la boue, que la neige pour quelques temps cache encore. Des intérieurs tristes, gris et semblables. Quelques livres, des dictionnaires montrent que nous sommes avec des intellectuels, des professeurs. Les voitures roulent, c’est déjà ça. Après, il ne faut pas chercher plus de confort. Quand on a vécu la Traban depuis tant d’années … « – ça pue l’essence dans votre voiture. – C’est le gasoil. – Le gasoil ? – Elle est vieille, mais elle marche encore. – Au moins, il ne pleut pas dedans ! – Et il ne neige pas. – Non plus. »: (Discussion entre Emanoil Piscoci (Mircea Andreescu) et le présentateur Virgil Jderescu (Teodor Corban))

TOUT LE MONDE PEUT BIEN SE TROMPER
C’est la petite musique seule, en clin d’œil, qui nous indique que nous allons vivre une comédie, une véritable bouffonnerie, une farce autodestructrice. Un petit air pour ne tomber dans le fond d’une tragédie. « La construction d’un édifice, c’est d’abord une fin et une intention intérieures » soulignait Hegel dans son Introduction à la Philosophie de l’Histoire. Ici, c’est revenir en 1989, à ce commencement mal digéré et sans autre intention première que d’en finir avec le dictateur, sa femme, et la clique de la Securitate, de ce communisme casseur des prolétaires, de ces syndicats à l’idéologie binaire. Et après… Corneliu montre une société de tricheurs et d’alcooliques, de menteurs et de rancœurs proches de l’écœurement. De quoi a accouché la révolte. D’une souris ? D’un totalement Tout ou d’un totalement Rien. Où étions-nous, où étiez-vous, ce grand jour où la révolution du grand soir a explosé avec l’hélicoptère présidentielle au-dessus du grand Palais. La vérité d’hier ou d’aujourd’hui ? Comme le dit le vieux monsieur « Tout le monde peut bien se tromper, ce n’est pas bien grave ! »

POUR UN COSTUME DE MERDE
Une émission de télévision se prépare. Mais même cette lumière des projecteurs et des paillettes n’attire plus. Le présentateur, Virgil Jderescu (Teodor Corban), a dû mal à trouver des invités, même pas motivés, seulement des invités. Personne ne veut reparler de ce passé nauséabond. Le thème, la révolution roumaine et le renversement de Ceausescu. Seize ans que celle-ci est terminée. Depuis 1989, depuis ce fameux mois de décembre, la télévision, qui passait Laurel & Hardy ou Tom & Jerry pendant les fêtes, passe maintenant des programmes insipides et le temps semble s’être arrêté à 12h08. « Qui va regarder ? Tout le monde s’en fout ! »  Corneliu Porumboiu nous rend visible de l’intérieur cette vie bloquée et à l’arrêt. Un vieil homme qui va faire le Père Noël. Sa tenue est le seul rouge qui reste après la fin du communisme. Et encore, il est mangé par les mites. Comme feu le communisme. Lui, il fait le Père Noël depuis des années, bien avant 1989, en 1965 et peut-être avant. Rien n’est changé. C’est toujours la même chanson ; « En résumé, ce costume est un costume de merde ! »

JE SUIS PIRE QUE LES GITANS ET JAUNE DEDANS
Nous sommes à l’est de l’Europe, à l’est de la Roumanie, dans ce lieu délaissé et morne, Vaslui, petite ville sans intérêt particulier, à quelques kilomètres de la frontière moldave. Un pays où même les chinois ne pensent qu’à une chose : partir, fuir,  « je dois rentrer dans mon pays, je suis pire que les gitans, je suis petit et méchant, et jaune en dedans. » Qu’est-ce que nous sommes venus faire dans cette galère ?

Pauvres sont les sujets. De quoi peut-on parler ? Nous approchons de Noël. Il reste la révolution. « Quelle révolution ? » ironise le barman Gigi à Tiberiu Manescu. Que représente-t-elle ?  A-t-elle vraiment eu lieu « après » ou « avant » le départ de Ceausescu ? Avant 12 heures ? Avant 12h08 ? Ce sont ces huit minutes qui séparent l’héroïsme et le chaos !   

JUSQU’AU DERNIER CENTIME
L’ensemble des conversations du quotidien est bien loin des grandes idées politiques. Elle tourne toute exclusivement autour de l’argent. Et nous ramène à des discussions basiques. De l’argent qu’on doit. De l’argent qu’on prête. Il faut savoir ruser, « aujourd’hui, je veux que tu m’amènes ta paye, j’en ai assez de me priver de tout ! Si je n’ai pas tout jusqu’au dernier centime…Je sais combien tu gagnes…sinon tu n’entres plus ici…si ce soir je n’ai pas mon argent, je débarque chez toi ! …Je n’ai plus d’argent !… Je viens récupérer mon fric…J’ai quelque chose à te demander, mais c’est la dernière fois, promis. Je viens d’avoir ma paye, mais j’ai dû payer mes dettes. C’est la dernière fois. Je n’ai personne d’autre, tu es mon seul ami.   » Il n’y plus, pas, de principes moraux.

VOUS NE SAVEZ MÊME PAS TRICHER !
Les enfants s’amusent à lancer des pétards aux professeurs et sur les personnes âgées, « ils ne pensent qu’aux pétards qu’ils vont faire exploser. Qu’est-ce que tu veux ? ». Les examens sont une triche généralisée, ce sont eux qui choisissent le thème qu’ils ont bachoté la veille, une autre révolution qu’ils semblent beaucoup mieux connaître que la leur, une autre révolution de 89. Ces élèves qui ont loupé l’épreuve sur l’Empire Ottoman, « Qu’est-ce que vous voulez que je fasse, si vous ne savez même pas tricher ? » lance le professeur désespéré d’autant de nullités. Pendant ce temps, les présentatrices « se donnent des airs », pendant, qu’en contrepoint les gros mots fusent constamment.

RETOUR A LA CASE CAVERNE
Quand l’émission commence. Tout le monde a le trac. C’est déjà la débandade. 4, 3, 2, 1 et le présentateur fait le signe de croix. Il faut avoir la foi.  L’épisode est d’emblée présenté comme un moment glorieux de l’histoire roumaine, à Bucarest comme peut-être à Vaslui. Avec des témoins de l’époque. Et la question tombe : « y-a-t-il eu une révolution dans notre ville ? » Pour de suite le rapporter sous les yeux des deux témoins médusés au mythe platonicien de la caverne : « où les hommes prennent un feu pour le soleil, mon devoir de journaliste est d’éviter à ceux qui ont quitté cette caverne, d’entrer dans une caverne plus grande, où ils confondraient un feu de paille avec le soleil. Je pense qu’il n’y a pas de présent sans passé, ni de futur sans présent. C’est pourquoi, plus le passé sera transparent, plus le présent et le futur seront limpides et clairs. D’autre part, Héraclite disait que l’on ne pouvait pas se baigner deux fois dans l’eau de la même rivière. Je vous invite cependant à replonger16 ans en arrière… par amour de la vérité et pour un avenir meilleur»…

LA MISERE AU GRAND JOUR
Tiberiu Manescu, le professeur alcoolique, s’invente alors des talentueux et indomptables amis révolutionnaires, tous morts aujourd’hui, bien entendu, et tous combattants, ou d’autres qui ont émigré vers le Canada… « Bien sûr que nous avions peur mais nous sentions qu’il fallait agir. » Tiberiu veut paraître plus fort et grand qu’il ne l’était vraiment. « Les grands commettent presque autant de lâchetés que les misérables mais ils les commettent dans l’ombre et font parade de leurs vertus : ils restent grands. Les petits déploient leurs vertus dans l’ombre, ils exposent leurs misères au grand jour : ils sont méprisés. » (Balzac, les Illusions perdues) Son ivrognerie est connue de tous et la dame qui intervient détruit l’acte héroïque précédent. Les intellectuels n’étaient certainement pas le fer de lance de la révolution, mais bien au café à s’enivrer copieusement.

UNE CRUCIFIXION TELEVISUELLE
Pour lui, c’est la lente descente aux enfers. La crucifixion télévisuelle aux yeux de tous. Il se voute, et déchire en miette le papier devant lui. Devant la vérité de tous, il persiste. Il devient la victime de la vindicte populaire. Il continue à nier. J’y étais, parmi les premiers. Non, je n’étais pas au bar à me saouler.

Personne n’a fait la révolution à Vasliu, personne. Mais, la révolution a eu lieu. Là-bas, plus loin. Les coups pleuvent encore à Vasliu. La concorde ne viendra pas ce soir. La magie de Noël n’opère plus sur ces terres perdues, si loin de Bucarest.

5, 4, 3, 2, 1…

 Jacky Lavauzelle

Mircea Andreescu : Emanoil Piscoci, le vieil homme qui fait le Père Noël
Teodor Corban : Virgil Jderescu, le présentateur de la TV de Vaslui
Luminita Gheorghiu : l’épouse de Virgil Jderescu
Ion Sapdaru : Tiberiu Manescu, le professeur alcoolique
Mirela Cioaba : l’épouse du professeur Tiberu Manescu