Archives par mot-clé : 2004

LA PEINTURE DE RADISH TORDIA რადიშ თორდია : LUMIERE ET LEGERETE მსუბუქი და სიმსუბუქე

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
RADISH TORDIA
რადიშ თორდია

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radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





რადიშ თორდია
RADISH TORDIA
PEINTRE GEORGIEN
TBILISSI – ნარიყალა

დ. 21 აგვისტო, 1936, აბაშა
Né le 21 août 1936, Abasha


მსუბუქი და სიმსუბუქე
Msubuki da Simsubuke
LUMIERE ET LEGERETE

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Les corps et les objets pèsent l’équivalent de ce que pèsent les vies et les corps plongés dans un environnement vénitien. Les corps volent et fuient, plus légers que l’air.
“Une force moyenne s’exprime par la violence, une force suprême s’exprime par la légèreté.” (Gilbert Keith Chesterton – Le nommé jeudi ) – Radish Tordia est indubitablement, naturellement, sans le moindre effort apparent, dans la deuxième catégorie. Rien n’est négligé et c’est la lumière incandescante et éclatée qui sublime encore plus cette légèreté. Jamais de grand volume d’une seule couleur, mais d’infinies touches de jaune, de rouge, de bleu…
Ainsi sa peinture est fondamentalement spirituelle, à force de légèreté. Il n’est pas étonnant de le voir peindre le café ou la piéta. Tout ce que toute Radish devient air, cheveux, ciel, nuages, comme la peinture d’une éternelle jeunesse et d’une infinie fougue. Nous ne savons plus si c’est la texture aérienne qui lui donne autant d’énergie ou l’inverse.

The bodies and objects weigh the equivalent of what life and bodies weigh in a Venetian environment weigh. The bodies fly and flee, lighter than air.
« A medium force is expressed by violence, a supreme force is expressed by the lightness. » (Gilbert Keith Chesterton – The named Thursday) – Radish Tordia is undoubtedly, naturally, without the slightest apparent effort, in the second category. Nothing is neglected and it is the incandescent and exploded light that further sublimates this lightness. Never a big volume of a single color, but infinite touches of yellow, red, blue …
Thus his painting is fundamentally spiritual, by dint of lightness. It is not surprising to see him painting a cafe or a pieta. All that Radish paint becomes air, hair, sky, clouds, like the painting of eternal youth and infinite ardor. We do not know if it is the aerial texture that gives it so much energy or the opposite.

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NATURE MORTE A LA BOUTEILLE
STILL LIFE WITH A BOTTLE
1963-1981

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
82×56

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ზამთარი
Zamtari
L’HIVER
WINTER
2004

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
70×60

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

წვიმა
Tsvima
PLUIE
RAIN
1988

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
75×65

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE
MOTHER AND CHILD IN THE RAIN

Radish Tordia – LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE
Radish Tordia – LA MER ET SON ENFANT SOUS LA PLUIE – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×60

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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კაცი ძველი კაპიტალით
LE FARDEAU DE L’ARTISTE
MAN WITH AN OLD CAPITAL
ARTIST’S BURDEN
1988

Radish Tordia – Le Fardeau de l’Artiste

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
80×50

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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LA FILLE A L’OISEAU ROSE
GIRL WITH A PINK BIRD
1987

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
73×50

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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UNE DINDE AU PRINTEMPS
A TURKEY IN SPRING
2009

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
66×80

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

NATURE MORTE A L’OISEAU
STILL LIFE WITH A ROBIN
1991

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
50×71

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts


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გოგონები
Gogonebi
Filles
Girls
1997

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
61×57

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ცირკი
Tsirki
LE CIRQUE
CIRCUS
2009 – 2010

Radish Tordia, Le Cirque – 2009 / 2010
Radish Tordia, Le Cirque – 2009 / 2010 – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
100×120

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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პიეტა
PIETA
1993

Radish Tordia – Pieta – 1993

მუყაო, ზეთი
Muqao, Zeti
Huile sur Carton
Oil on cardboard
104×80

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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კაცის გაქცევა
Katsis Gaktseva
LA FUITE
MAN’S ESCAPE
2002

Radish Tordia, la fuite 2002

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×70

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ქალი ველოსიპედით
Kali velosip’edit
LA FEMME A LA BICYCLETTE
WOMAN WITH A BICYCLE
1994

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
80×90

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ქალი წითელი წიგნით
Kali Tsiteli Tsignit
LA FEMME AU LIVRE ROUGE
WOMAN WITH A RED BOOK
1983

Radish Tordia – La femme au livre rouge – 1983

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
117×117

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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კაფე
CAFE
2007-2009

radish tordia, café 2007-2009

 ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
90×100

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ოცნება
Otsneba
RÊVE
DREAM
2007

Radish Tordia – Rêve- 2007
Radish Tordia – Rêve- 2007 – Détail

ტილო ზეთი
Tilo, Zeti
Huile sur toile
Oil on canvas
70×60

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
RADISH TORDIA
რადიშ თორდია

*

radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

radish tordia PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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GIA GUGUSHVILI – გია გუგუშვილი – L’INIMAGINABLE TENDRESSE – THE INIMAGINABLE TENDERNESS

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
Gia Gugushvili
გია გუგუშვილი

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Gia Gugushvili PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

 

Gia Gugushvili PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





GIA GUGUSHVILI
გია გუგუშვილი
PEINTRE GEORGIEN
TBILISSI – ნარიყალა

Né le 16 août 1952


L’INIMAGINABLE TENDRESSE
THE INIMAGINABLE TENDERNESS

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Henry Bataille disait de la tendresse, dans sa comédie (La Tendresse,Théâtre complet, Ernest Flammarion, 1922, Tome XI), les mots suivants : « Tendresse ! Elle existe chez les criminels, comme elle existe chez les êtres supérieurs. Non, elle n’est pas une sœur pauvre de l’amour ; elle se tient aussi éloignée de l’amour passion que de l’amitié amoureuse… Elle a un royaume bien à elle dans le pays des âmes. Cela explique bien des anomalies ! Et, malgré des apparences souvent défavorables, elle constitue, au contraire, la plus sûre émanation de cette lumière merveilleuse qui semble la jonction entre l’homme et la divinité. Comme elle apparaît touchante, même au fond de la bête, dans le couple animal ! « 

La peinture de Gia fait se toucher l’homme et la divinité, comme dans le Vieux Pont de 2003, ou en prenant le rivage N60 dans l’immensité bleue de l’infini ciel ou de l’infinie mer.
Ce sont des couples qui s’associent et se fécondent entre l’animal et l’homme, l’infini et le proche, les temps d’avant et d’aujourd’hui.

[citations suivantes (entre guillemets) du poème de Guillaume Apollinaire, Nos Etoiles, poèmes tirés des Poèmes à Lou.]

« Et c’est l’heure, tout s’endort », et c’est à cette heure que Gia prend ses pinceaux pour rendre visible l’inimaginable tendresse.  » La nuit s’écoule, lente, lente,  Les heures sonnent lentement » et le pinceau trace d’infinis mouvements où se rencontrent les heures rouges du soir et les heures bleues du petit matin. « L’inimaginable tendresse  De ton regard parait aux cieux  Mon lit ressemble à ta caresse  Par la chaleur puisque tes yeux  Au nom de Nice m’apparaissent ». L’inimaginable tendresse des revers et des lignes, au-dessus des couleurs dans un temps incertain. La tendresse est soutenue par des milliers de plis et des infinis rayures et contours. Qu’ils sont longs les contours du monde dans la lenteur saccagée des mouvements des bras et de la frénésie des mains.
Gia nous livre ce dont nous manquons le plus, la tendresse. La tendresse; que de la tendresse, mais quelle tendresse !!
Rien n’est plus difficile que de nous la donner ainsi. Jason a pu récupérer avec l’aide de Médée la fameuse Toison d’Or, Ulysse revenir d’un périple harassant, Christophe Colomb traverser les mers démontées et hostiles, mais qu’est-ce que tout ça ? Qu’est-ce que tout ça face à ses étranges tendresses qui nous attendons tous ?
« La nuit s’écoule doucement Je vais enfin dormir tranquille »

***

Henry Bataille said of tenderness, in his comedy (La Tendresse, Complete Theater, Ernest Flammarion, 1922, Volume XI), the following words: « Tenderness! » She exists in criminals, as it exists in higher beings. She is not a poor sister of love, she is as far away from passionate love as from amorous friendship … She has a kingdom of her own in the land of souls, which explains many anomalies! in spite of appearances which are often unfavorable, she constitutes, on the contrary, the surest emanation of that marvelous light which seems the junction between man and divinity, as she appears touching, even at the bottom of the beast, in the animal pair! « 

The painting of Gia makes touch the man and the divinity, as in Old Bridge of 2003, or taking the Bank N60 in the blue immensity of the infinite sky or the infinite sea.
They are couples who associate and fertilize between the animal and the man, the infinite and the near, the times of before and today.

[following quotes (in quotation marks) from Guillaume Apollinaire’s poem, Nos Etoiles, Poems from Poems to Lou.]

« And it’s time, everything falls asleep », and it is at this time that Gia takes her brushes to make visible the unimaginable tenderness. « The night goes by, slow, slow, the hours slowly sound » and the brush traces infinite movements where meet the red hours of the evening and the blue hours of the early morning. « The unimaginable tenderness Of your look appears in the sky My bed looks like your caress By heat since your eyes « . The unimaginable tenderness of reverses and lines, above colors in an uncertain time. Tenderness is supported by thousands of folds and infinite stripes and outlines. That they are long the contours of the world in the slowness of the movements of the arms and the frenzy of the hands.
Gia gives us what we miss the most, the tenderness. Tenderness; that tenderness, but what tenderness !!
Nothing is more difficult than giving it to us as well. Jason was able to recover with the help of Medea the famous Golden Fleece, Ulysses return from an exhausting journey, Christopher Columbus cross the seas disassembled and hostile, but what is all this? What is all this in the face of his strange tenderness that we all expect?
« The night goes slowly I’ll finally sleep quiet »

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ნაპირი N60
Napiri N60
RIVAGE N60
THE BANK N60
2012

Gia Gugushvili – Rivage N60

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
90×122.5

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

Gia Gugushvili – Rivage N60- Détail

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ლურჯი დილით
Lurji Dilit
LE MATIN BLEU
BLUE MORNING
2013

Gia Gugushvili – Le matin bleu

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
110×152

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

Gia Gugushvili – Le matin bleu – Détail

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თამაში ქვებით
Tamashi Kvebit
JEU DE PIERRES
GAME OF STONES
2014

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
147×180

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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მაძიებელი
Madziebeli
CHERCHEUR
SEEKER
2004

Gia Gugushvili – Chercheur – 2004
Gia Gugushvili – Chercheur – 2004 – Détail

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
85×105

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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TEMPS-3
TIME-3
2013

Gia Gugushvili – Temps-3 -2013
Gia Gugushvili – Temps-3 -2013 – Détail

 

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
162×230

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ძველი ხიდი
Dzeli Khidi
LE VIEUX PONT
OLD BRIDGE
2003

Gia Gugushvili – Le vieux pont – 2003

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
90×120

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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წითელი საღამო
Tsiteli Saghamo
L’HEURE ROUGE
RED EVENING
2014

Gia Gugushvili – l’heure rouge – 2014

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
85×110

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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წითელი
Tsiveli
ROUGE
RED
2012

Gia Gugushvili – Rouge – 2012

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
90×123

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

Gia Gugushvili – Rouge – 2012 – Détail

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ანარეკლი N2
REFLECTION N2
2016

Gia Gugushvili – Reflection N2
Gia Gugushvili – Reflection N2 – Détail

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
140×190

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
Gia Gugushvili
გია გუგუშვილი

*

Gia Gugushvili PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

LE DEUIL Simon Vazha Melikishvili სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილი

   *****
Simon Vazha Melikishvili სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილი

GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo

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 Simon Vazha Melikishvili სიმონ - ვაჟა მელიქიშვილი
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე - CLOCKS

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Simon Vazha Melikishvili
სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილისაათები
1936- 2004

LE DEUIL
WAITING-GRIEVING MOTHER
1984

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Le Deuil
(Mère endeuillée)
Waiting-Grieving Mother
1984

   Depuis mon deuil, mon âme n’erre même plus dans le morne espace des landes infernales
Sans possibilité d’entrer
Elle attend depuis comme un arbre
Poussé par des orages meurtris que mes nuits finissent d’anéantir
Les uns après les autres
Elle s’allonge
Elle s’allonge tant que ses bras ballants s’éloignent du cœur de la terre
Et des dents qui sortent d’inconnus cratères
Depuis mon deuil, mon âme est à vendre
En l’état, froissée et crottée
Mon âme est en rez-de-chaussée construite il y a quelques années sans aucune garantie décennale
Mon âme est à rénover avec une vieille cheminée à bois de peines
Mais elle est plein sud
Dressée devant de longues et fines colonnes d’ennuis
Une cheminée toussotant quelques vieux miracles dans quelques antiques spasmes
Me réchauffe parfois avec mes envies
Mon âme est une petite pièce de vie qui s’ouvre sur la terrasse du monde
Où coulait jadis une capricieuse source au fond du minuscule jardin
La dernière fleur est morte la semaine dernière
Si bleue si pâle
Sa cuisine indépendante permet encore de régler des simples différends et des interrogations du quotidien
Mon âme n’entend plus que les questions du quotidien
Les questions très simples et sans ambiguïtés
Les autres se posent dans ma cave voûtée où les dernières briquettes aspirent le salpêtre de mes sordides convulsions
Mes désirs inassouvis servent de chauffage ;
Je crois que la température n’est pas égale dans toutes les pièces
Mais je n’en suis plus si sûr
Mais je n’ai pas si froid
Je me suis habitué à ces fraîcheurs humides
J’ai tant de travaux à prévoir que je me consacre aux plans d’urgence
Mon âme est malade mais elle n’est pas morte
Un ouvrier attentionné pourrait me refaire quelques bonnes fondations saines
Et je pourrais ainsi revivre
Mais est-ce  tant demandé ?

Jacky Lavauzelle

MOURNING
Since my mourning, my soul no longer wanders into the dreary space of the infernal heaths
These places are forbidden
She has been waiting since then like a tree hit by bruised thunderstorms that my nights end to annihilate one after the other
She is lying
She lies down as her dangling arms move away from the heart of the earth where teeth come out of unknown craters
Since my mourning, my soul is for sale
In the state, crumpled and muddy
My soul is on the ground floor built a few years ago without any decennial guarantee
She is to be redeveloped with an old fireplace of suffering
But she’s facing south
Standing in front of long and narrow columns of trouble
A chimney coughing some old miracles in some ancient spasms, a fireplace warming me sometimes with my desires
My soul is a small living room that opens onto the terrace of the world
Where once flowed a capricious source at the bottom of the tiny garden
The last flower died last week
If so pale blue
His independent kitchen still settles simple disputes and questions of everyday life
My soul hears only the questions of everyday life
The very simple and unambiguous questions
The others arise in my vaulted cellar where the last briquettes suck the saltpetre of my sordid convulsions
My unfulfilled desires serve as heating;
I think the temperature is not equal in every room
But I’m not so sure anymore
I aven’t so cold
I got used to these wet chills
I have so much work to do that I devote myself to emergency plans
My soul is sick but she is not dead
A caring worker could remake me some good healthy foundations
And I could live again
But is it so much asked?

Jacky Lavauzelle

LUTO
Desde o meu luto, minha alma não mais vagueia no espaço sombrio das charnecas infernais
Estes lugares são proibidos
Ela tem esperado desde então como uma árvore atingida por tempestades feridas que minhas noites terminam para aniquilar um após o outro
Ela se deita
Ela se deita enquanto seus braços balançam se afastam do coração da terra de onde dentes emergem de crateras desconhecidas
Desde o meu luto, minha alma esta a venda
No estado, amassado e enlameado
Minha alma está no andar térreo construída há alguns anos sem qualquer garantia decenal
É para ser reconstruído com uma velha lareira de sofrimento
Mas está virado para o sul
De pé na frente de colunas longas e estreitas de problemas
Uma chaminé tossindo alguns milagres antigos em alguns espasmos antigos, uma lareira me aquece às vezes com meus desejos
Minha alma é uma pequena sala de estar que se abre para o terraço do mundo
Onde uma vez fluiu uma fonte caprichosa no fundo do minúsculo jardim
A última flor morreu na semana passada
Se tão pálido azul
Sua cozinha independente ainda resolve disputas simples e questões do cotidiano
Minha alma ouve apenas as perguntas da vida cotidiana
As perguntas muito simples e inequívocas
Os outros surgem em meu porão abobadado onde os últimos briquetes sugam o salitre de minhas convulsões sórdidas
Meus desejos não realizados servem como aquecimento;
Eu acho que a temperatura não é igual em todos os quartos
Mas eu não tenho mais tanta certeza
Mas eu me acostumei com esses calafrios
Eu tenho muito trabalho a fazer, me dedico a planos de emergência
Minha alma está doente mas ela não está morta
Um trabalhador atencioso poderia me refazer algumas boas fundações saudáveis
E eu poderia viver de novo
Mas é tanto perguntado?
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Simon Vazha Melikishvili სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილი

GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo

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 Simon Vazha Melikishvili სიმონ - ვაჟა მელიქიშვილი

SHUKRI ELIAS (BALAI SENI VISUAL NEGARA) Les Flamboiements barbares

Malaysia
Voyage en Malaisie
PHOTO JACKY LAVAUZELLE
TEXTE : POEME de Renée Vivien
les Couleurs (WARNA)
& Les Couleurs de la nuit
Evocations, Alphonse Lemerre, éditeur
1903




 

 

Balai Seni Visual Negara
BSVN
SHUKRI ELIAS
les flamboiements barbares


 Visiter Kuala Lumpur
Meneroka kota Kuala Lumpur
Melawat Kuala Lumpur
吉隆坡
Куала-Лумпур

 

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Balai Seni Visual Negara
LA GALERIE NATIONALE DES ARTS VISUELS DE KUALA LUMPUR
国家视觉艺术画廊在吉隆坡
National Visual Arts Gallery

 SHUKRI ELIAS
les flamboiements barbares

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En mars 2017, Shukri Elias étalait sa palette dans sa rétrospective qui lui était consacrée. Devant les murs blancs, les couleurs se répondaient franches et vives. Un festival de couleurs brutes, un Flamboiement barbares de couleur comme le dirait la poétesse anglaise Renée-Vivian.
Dans la multitude de formes que propose Shukri, il semble visiter ou plutôt revisiter la figuration contemporaine à partir de Picasso et en passant par la figuration libre de Robert Combas ou Max Blumberg, en passant par le pop art de Keith Haring.
Ces formes se retrouvent dans l’introspection de l’artiste qui se met en scène et en se regardant semble plonger dans les couleurs des ténèbres (Renée Vivien), dans les couleurs de l’âme, des milliers de lieues plus loin, dans la méditation subtile des nuits bleues
Shukri fraye au bord de la forme. Son pinceau esquive des gestes larges qui souhaite effacer ce qu’il vient de créer. Le trait se délave et coule, s’effaçant presque. Le désir de couleur est si fort qu’il tend chacune de ses toiles, qu’il tend le fil où se retrouve la rétrospective.
Nous apercevons des notes musicales graphiques de Joan Miró, des envolées de Kandinsky, des fantômes de Marc Chagall. Mais toujours ces yeux grands ouverts qui nous regardent et se regardent. On les suit au dedans de l’âme par les chemins détournées des yeux. Jusqu’à l’invisibilité des choses.
« Brille donc davantage intérieurement, ô céleste lumière ! que toutes les facultés de mon esprit soient pénétrées de tes rayons ; mets des yeux à mon âme ; écarte et disperse tous les brouillards, afin que je puisse voir et dire les choses invisibles aux yeux des Mortels ». ( John Milton- Le Paradis Perdu).
Et il repart comme on repart en quête. « Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;  Ils dorment au fond des tombeaux,  Et le soleil se lève encore. » (Sully Prudhomme  – Les Yeux -Œuvres de Sully Prudhomme, Alphonse Lemerre, éditeur) Mais plein de cette lumière qui trouve – retrouve – les origines – nos origines.
« Félicité précaire,
Ta durée éphémère
Comme une ombre légère
Disparut et s’enfuit ;
Tel un riant mensonge,
Un agréable songe,
Dans l’ivresse nous plonge
Et s’efface la nuit. »
(MÉLANCOLIE – Alexandre Latil )
Jacky Lavauzelle

« Et le regard serein et limpide du Bleu, —
Car mon âme est, ce soir, triste comme un adieu. »
Renée Vivien

« Le Brun des bois anciens, favorable à l’étude,
Sait encadrer mon silence et ma solitude. »
Renée Vivien

« Éloignez de mes yeux les flamboiements barbares
Du Rouge, cri de sang que jettent les fanfares. »
Renée Vivien




 

LA SERIE DES
STATE COLLEGE
2016

« Écartez le sourire invincible du Rose,
Qui jaillit de la fleur ingénument déclose, »
Renée Vivien

« Éteignez la splendeur du Jaune, cri de l’or,
Où le soleil persiste et ressurgit encor. »
Renée Vivien

« Entourez-la du rêve et de la paix du Gris,
Crépuscule de l’âme et des chauves-souris. »
Renée Vivien

SHOOK 08 – CAT MINYAK 2008

PORTRET KUNING 2002

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SPIRALE 2003

**




TENANG 2005

**

PORTRET DIRI 04
SELF PORTRAIT
AUTO PORTRAIT
2004

**

PUTEH
2002

**

HITAM – KUNING 03
NOIR ET JAUNE
2003

**

SAYU
MELANCOLIE
2006

« Et la douce prière,
Divine messagère,
Sur son aile légère
Portait mes vœux au ciel ;
Et, franchissant la route
De la céleste voûte,
Les déposait, sans doute,
Aux pieds de l’Éternel ! »
Mélancolie – Alexandre Latil

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TANDA
MARQUE
2007

**

CORET ISTIMEWA
BANDES SPECIALES
2005
**
KL INK
2013

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TEPAT
DROIT
2013

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PANJANG
LONG
2013

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CAWAN
TASSE
2002

**

TOTEM JINGGA
TOTEM ORANGE
2009

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NYATA
REEL
2008
**
GETAR
2004
**
Minda Rayau Lagi
2008
**
Tutup
Couverture
2013
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les flamboiements barbares

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RENEE VIVIEN
LES COULEURS
(Poème complet)




LES COULEURS

Éloignez de mes yeux les flamboiements barbares
Du Rouge, cri de sang que jettent les fanfares.

Éteignez la splendeur du Jaune, cri de l’or,
Où le soleil persiste et ressurgit encor.

Écartez le sourire invincible du Rose,
Qui jaillit de la fleur ingénument déclose,

Et le regard serein et limpide du Bleu, —
Car mon âme est, ce soir, triste comme un adieu.

Elle adore le charme atténué du Mauve,
Pareil aux songes purs qui parfument l’alcôve.

Et la mysticité du profond Violet,
Plus grave qu’un chant d’orgue et plus doux qu’un reflet.

Versez-lui l’eau du Vert, qui calme le supplice
Des paupières, fraîcheur des yeux de Béatrice.

Entourez-la du rêve et de la paix du Gris,
Crépuscule de l’âme et des chauves-souris.

Le Brun des bois anciens, favorable à l’étude,
Sait encadrer mon silence et ma solitude.

Venez ensevelir mon ancien désespoir
Sous la neige du Blanc et dans la nuit du Noir.

Renée Vivien
les Couleurs
Evocations, Alphonse Lemerre, éditeur
 1903

***

LES COULEURS DE LA NUIT

Contemple les couleurs des ténèbres. Tes yeux
Sauront, comme les miens, interpréter les cieux.

J’ai vu le violet des nuits graves et douces,
Le vert des nuits de paix, la flamme des nuits rousses.

J’ai vu s’épanouir, rose comme une fleur,
La lune qui sourit aux rêves sans douleur.

J’ai vu s’hypnotiser, à des milliers de lieues,
La méditation subtile des nuits bleues.

En écoutant pleurer les hiboux à l’essor
Mystérieux, j’ai vu ruisseler les nuits d’or.

Renée Vivien
les Couleurs
Evocations, Alphonse Lemerre, éditeur
 1903

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JEFF KOONS TULIPES BILBAO – Les Tulipes du Musée Guggenheim – Tulips 1995-2004 LE BOUQUET DU MUSEE

TULIPS JEFF KOONS TULIPES BILBAO
Euskal Herria




Pays Basque
EUSKADI

BILBAO
毕尔巴鄂
ビルバオ
билбао
——

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Visita a Bilbao
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参观毕尔巴鄂
ビルバオをご覧ください

Photos Jacky Lavauzelle
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  TULIPS
LES TULIPES
JEFF KOONS
Le Bouquet du Musée Guggenheim

 

Jeff Koons Tulipes
1995–2004

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Jeff Koons
21 janvier 1955
York en Pennsylvanie

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tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-6

 Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux
Regretter le gazon des boulingrins pompeux,
La fraîcheur du jet d’eau, l’ombrage du platane ;

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-5

Et dans la serre chaude, ainsi qu’en un harem,
S’exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-4

Sous la loupe d’un vieux, inutile trésor,
Tu t’alanguis dans une atmosphère étouffante.

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-3

Ô rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,
Sur ta tige toujours dressée et triomphante,
Le Velasquez eût mis à la main d’une infante
Ton calice lamé d’argent, de pourpre et d’or.

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-2

« — Ainsi, pour longtemps en jouir,
La Hollande, en ses vastes serres,
Par des blocs de glace resserre
Les tulipes qui vont s’ouvrir… »

Anna de Noailles
Poèmes de l’Amour
XXV
Extrait

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Extraits du poème
À une tulipe
d’Anna de Noailles

À une tulipe

Ô rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,
Sur ta tige toujours dressée et triomphante,
Le Velasquez eût mis à la main d’une infante
Ton calice lamé d’argent, de pourpre et d’or.

Mais, détestant l’amour que ta splendeur enfante,
Maîtresse esclave, ainsi que la veuve d’Hector,
Sous la loupe d’un vieux, inutile trésor,
Tu t’alanguis dans une atmosphère étouffante.

 Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux
Regretter le gazon des boulingrins pompeux,
La fraîcheur du jet d’eau, l’ombrage du platane ;

Car tu n’as pour amant qu’un bourgeois de Harlem,
Et dans la serre chaude, ainsi qu’en un harem,
S’exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.

François Coppée
(1842-1908)
A une tulipe
Poèmes divers
Œuvres complètes de François Coppée
L. Hébert

Libraire 1885,
Poésies, tome I
pp. 53-54

BOLLYWOOD MOVIES & SONGS -EVOLUTION 2000-2009

 

 BOLLYWOOD Movies
बॉलीवुड
Songs & Movie
गाने  – फ़िल्म
Les années 2000 : 2000-2009 –

L’EVOLUTION DES CHANSONS INDIENNES DANS LE CINEMA DES ANNEES 2000

2000

Mohabbatein  मोहब्बतें  محبتیں de Aditya Chopra
Avec Amitabh Bachchan, Shahrukh Khan, Aishwarya Rai Bachchan, Uday Chopra, Shamita Shetty, Jugal Hansraj
« Humko Humise Chura Lo » chanté par Lata Mangeshkar et Udit Narayan Jha

Dhadkan धड़कन  دھڑکن de Dharmesh Darshan
Avec Akshay Kumar, Sunil Shetty, Shilpa Shetty, Mahima Chaudhry
« Tum Dil Ki Dhadkan Mein  » chanté par Abhijeet et Alka Yagnik

Badal بادل‎   de Raj Kanwar  राज कंवर (1961 – 2012)
Avec Bobby Deol, Rani Mukerji, Mayuri Kango, Ashutosh Rana, Amrish Puri, Johny Lever, Upasna Singh, Neena Kulkarni
« Na Milo Humse Jyada  » chanté par Sonu NIgam et Kavita Krishnamurthy

 Bichhoo de Guddu Dhanoa
Avec  Bobby Deol, Rani Mukerji, Ashish Vidyarthi, Malaika Arora
« Ekwari Tak Le » chanté par Sunidhi Chauhan et Harry Anand

2001

La Famille Indienne Kabhi Khushi Kabhie Gham कभी खुशी कभी ग़म
de  Karan Johar  करण जौहर
Amitabh Bachchan, Jaya Bachchan, Shahkrukh Khan, Kajol, Hrithik Roshan, Kareena Kapoor
« Bole Chudiyan » chanté par Kavita K. Subramaniam, Alka Yagnik, Amit Kumar, Udit Narayan, Sonu Nigam

Ek Rishtaa de Suneel Darshan
Avec Amitabh Bachchan, Rakhee, Akshay Kumar, Karisma Kapoor, Juhi Chawla, Sunil Shetty
« Dil Laagane Ki Sazaa » chanté par Kumar Sanu et Alka Yagnik

2002

Rishtey de Indra Kumar
Avec Anil Kapoor, Karishma Kapoor, Shilpa Shetty, Jibraan Khan, Amrish Puri, Sharat Saxena
« Apna Bana Na Hai » chanté par Anuradha Paudwal et Udit Narayan

 

2003

Tere Naam तेरे नाम  تیرے نام, de Satish Kaushik सतीश कौशिक
Avec Salman Khan, Bhumika Chawla, Sachin Khedekar, Savita Prabhune, Ravi Kishan, Sarfaraz Khan, Anang Desai
« Tere Naam » chanté par Udit Narayan, Alka Yagnik

 

2004

Mujhse Shaadi Karogi de David Dhawan
Avec Salman Khan, Akshay Kumar, Priyanka Chopra, Amrita Arora, Amrish Puri
« Lal Dupatta  » chanté par Alka Yagnik et Udit Narayan

2005

Chocolate de Vivek Agnihotri
Avec Anil Kapoor, Sunil Shetty, Irrfan Khan, Arshad Warsi, Emraan Hashmi, Sushma Reddy, Tanushree Dutta
« Halka Halka Sa Yeh Nasha  » chanté par Sonu Nigam

2006

The Killer de Hasnain Hyderabadwala et Raksha Mistry
Avec Irrfan Khan, Emraan Hashmi, Priyanka Kothari, Bharti Achrekar, Zakir Hussain, Avtar Gill, Sanjay Batra
« Yaar Piya  » chanté par Sunidhi Chauhan

 2007

Salaam-E-Ishq de Nikhil Advani   نکل آڏواڻي
Avec
Anil Kapoor, Salman Khan, Priyanka Chopra, Juhi Chawla, Anjana Sukhani, Akshaye Khanna
« Salaam-E-Ishq » chanté par Sonu Nigam, Shreya Ghoshal, Kunal Ganjawala

2008

Fanaa फ़ना  فناء  de Kunal Kohli
Avec Amir Khan, Kajol, Tabu, Shiney Ahuja, Lara Dutta, Sanaya Irani, Rishi Kapoor, Kiron Kher
« Mere Haath Mein »  chanté par Sonu Nigam, Sunidhi Chauhan, Kajol et Aamir Khan

 

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2009

Jack and Jill de Lorna Ventura
Avec Shreyas Talpade, Celina Jaitley, Ashish Chowdhury, Vatsal Seth

MILLION DOLLAR BABY – LA BOXE AU COEUR

 Clint Eastwood
MILLION DOLLAR BABY
2004

Million Dollar Baby Artgitato Eastwood

 La Boxe au cœur

« Personne ne t’a-t-il dit que ces yeux audacieux, Ces doux yeux audacieux, Ces doux yeux, devraient être mieux avisés ? Ou avertie du désespoir que connaissent Les papillons qui se brûlent les ailes ? J’aurais pu t’avertir ; mais tu es jeune, Ainsi nous parlons une langue différente. Ô, tu prendras tout ce qui s’offre, Et rêveras que le monde est tout amitié ; Tu souffriras comme ta mère a souffert, Et sera brisée, comme elle, pour finir ; Mais je suis vieux, tu es jeune, Et je parle une langue barbare » (Yeats, Deux ans plus tard)

LA BOXE, C’EST CONTRE NATURE,
TOUT MARCHE A L’ENVERS !

Le mouvement le plus sûr n’est pas nécessairement droit devant. En boxe plus qu’ailleurs. Il faut tout oublier, se mettre d’abord à nu, puis ensuite apprendre au plus profond les règles fondamentales. C’est le rôle de l’entraîneur Frankie Dunn (Clint Eastwood). Et Dunn à l’envers donne Nud, Nude, Nu.

IL FAUT DECAPER JUSQU’A L’OS

La nudité va plus loin que le vernis, elle va profond, jusqu’à l’os. Il faut que tout se vide. Pour qu’enfin l’être se remplisse.  « Pour fabriquer un boxeur, il faut décaper jusqu’à l’os. Il ne suffit de leur dire d’oublier tout ce que l’on a appris. Il faut les épuiser jusqu’à ce qu’ils n’écoutent plus que toi, qu’ils n’entendent plus que toi, qu’ils ne fassent plus que ce que tu leur dis. Rien d’autre. Leur expliquer comment garder leur équilibre et faire perdre le sien à l’adversaire. Comment faire partir l’impulsion d’un orteil et fléchir les genoux. Comment continuer à se battre en reculant pour décourager l’autre de te poursuivre, et ainsi de suite, et, quand on a tout vu, on recommence encore et encore, jusqu’à ce qu’ils croient qu’ils ont ça dans le sang ».

« A NOUS QUI SOMMES VIEILLES, VIEILLES ET GAIES, O SI VIEILLES » (Yeats, L’Île du lac d’Innisfree)

Le personnage de Frankie prend à contrepied l’image que chacun se fait d’un entraîneur un peu mafieux. Si la carapace est dure, le cœur est tendre. « Ils trouvèrent un vieil homme qui y courait…il avait l’œil vif d’un écureuil » (Yeats, Baile et Aillinn). Il ne tardera pas à prendre sous son aile l’oiseau mazouté par la vie qu’est Hilary Swank (Maggie Fitzgerald). Il apprend le gaëlique pour lire le poète irlandais dans le texte. Il est soigneur et poète. Il soigne les plaies du corps et tente de comprendre comment se referment celles de l’âme. D’où son incessant questionnement auprès du curé. « Je chevauchai le long des plaines du rivage, où tout est nu et gris » (Yeats, Le voyage d’Usheen).

TU EXPRIMES TES EMOTIONS, C’EST BIEN !

Frankie et Eddie ‘Scrap’ (Morgan Freeman) sont les deux vieux amis qui vivent leurs souvenirs et leurs regrets aussi ? « Vieux arbres brisés par la tempête, Qui projettent leurs ombres sur le chemin et le pont » (Yeats, En souvenir du Commandant Robert Gregory). Ils se connaissent par cœur et au travers du cœur : « Tu fais des progrès à ce que je vois. Tu exprimes tes émotions, c’est bien ! »

« CE QUE JE TE DEMANDE CE N’EST PAS DE COGNER DUR,
C’EST DE COGNER JUSTE ! »

Une fois nu, le travail peut commencer. Marcher et respirer. Apprendre à se tenir. Comme un nouveau-né. Il lui faut ensuite quatre à cinq ans pour que celui-ci marche et parle et puisse commencer à vivre, à se défendre, à argumenter. Il faut quatre ans aussi pour faire un véritable boxeur. Hilary doit réapprendre à frapper, à bouger, à tenir son menton, son buste.

TE FAIRE PERDRE L’EQUILIBRE

A tourner, à avancer et reculer, à savoir prendre pour donner. « Dis-toi que ce n’est pas un sac. Il faut d’abord que tu t’imagines que c’est un homme et qu’il bouge sans arrêt. Il te tourne autour et puis, il s’éloigne de toi. Il ne faut pas que tu essaies de frapper quand il vient vers toi, parce que le résultat, c’est qu’il va te repousser et que les coups ne porteront pas, il va les amortir et te faire perdre l’équilibre. Donc tu ne le perds pas des yeux, tu lui tournes autour. La tête bien mobile. Toujours une épaule bien en arrière, toujours prête à lui balancer une bonne frappe, le menton bien rentré… »

AU LIEU DE FUIR LA DOULEUR, TU VAS LA CHERCHER !

Ensuite, connaître ses limites. « S’il y a de la magie dans la boxe, c’est la magie du combat livré au-delà de ses propres limites, au-delà des côtes fêlées, des reins brisés, des rétines décollées. La magie qui fait qu’on prend tous les risques pour un rêve qu’on est seul à connaître».

« S’IL N’Y AVAIT POINT DE JOIE SUR TERRE, RIEN NE CHANGERAIT ET NE NAÎTRAIT PLUS » (Yeats, Les Voyages d’Usheen)

« Elle avait grandi avec une certitude : elle ne valait rien ! ». La frappe et la rage de Hilary montre à chaque pas l’étendue de la faille. Le cratère est immense, et les dons de Frankie ne pourront pas complètement le gommer. C’est un petit chat perdu dans notre monde.

C’EST QU’EN BOXANT QUE JE ME SENS BIEN !

« J’enterre une année de plus à entasser des piles d’assiettes et des steaks. Et je fais ça depuis l’âge de treize ans… A côté de ça, mon frère est en prison, ma sœur a perdu son bébé et elle arnaque les services sociaux en leur faisant croire qu’elle l’élève. Mon père est décédé et ma mère pèse cent vingt kilos. Alors, si j’étais réaliste, je retournerais vivre là-bas, j’achèterais une caravane d’occase, une friteuse, de la bière, du beurre de cacahouète. Mon problème, c’est qu’en boxant que je me sens bien. Alors, si je suis trop vieille, j’aurais tout raté ! » Il lui reste toute sa fierté et son courage, sa rage. Elle fonce dès le début du combat. Elle broie ses adversaires. Les émiette. Une extrême force et pourtant si fragile…

« Mais certaines blessures sont trop profondes, trop près de l’os. On a beau faire, elles ne s’arrêteront jamais de saigner »

Jacky Lavauzelle

LA CHUTE – Les derniers soubresauts du mal

Olivier HIRSCHBIEGEL
LA CHUTE
Der Untergang
2004
 

La Chute Der Untergang Artitato Les derniers soubresauts du mal

Les derniers
soubresauts du Mal

« Une heureuse prédestination m’a fait naître à Braunau-am-Inn, bourgade située précisément à la frontière de ces deux États allemands dont la nouvelle fusion nous apparaît comme la tâche essentielle de notre vie, à poursuivre par tous les moyens ». 

Cette citation ouvre Mein Kampf. Qu’un des livres les plus noirs de l’humanité s’ouvre en racontant cette « heureuse prédestination » fait déjà froid dans le dos. Déjà cette première phrase marque sa détermination absolue. Tout être, même le plus ignoble, peut redevenir humain, surtout à quelques heures de sa mort. Mais lui reste encore l’ombre du führer. Nous dépassons le problème politique, que lui-même ne supporte plus : « Je ne m’occupe plus de politique, c’est répugnant la politique ! Vous aurez bien assez à faire de politique quand je serai mort »(Hitler). Nous dépassons la politique seule et rentrons dans la morale.

Au cœur de la barbarie que nous voyons s’éteindre : « Les races nobles, ce sont elles qui ont laissé le concept ‘barbare’ sur leurs traces partout où elles ont passé » (Nietzsche, Contribution à la généalogie de la morale). Le chaos total n’est pas passé loin de l’homme.

  • LE DERNIER CERCLE CONCENTRIQUE

Le film raconte deux mouvements. Un premier mouvement circulaire. Un cercle concentrique se rétrécissant autour du bunker du führer à Berlin. Un second descendant vers un abîme. Les deux sont inéluctables.

Nous les suivons aux rythmes des canons et des explosions. La pression croît sur le dernier pré-carré de SS les plus convaincus et fanatisés. Et les bombardements tassent le bunker vers un fond qu’il n’aurait jamais dû quitter. 

  • « LES LARMES DE LA GUERRE PREPARERONT LES MOISSONS DU MONDE FUTUR » (Mein Kampf)

Même dans ce marasme, Hitler voit la victoire, des grands projets pour le monde, pour l’Allemagne. Même ces bombardements, ces ruines sont une bonne chose en fait.

Ne faut-il pas tout détruire pour mieux reconstruire.

Tout pourra être reconstruit autour du centre :« Voyez-vous Speer, les bombardements qui détruisent nos villes ont tous de bons côtés. Il est beaucoup plus facile de déblayer des gravats que d’avoir à tout raser soi-même. Je suis sûr qu’après la victoire, la reconstruction du pays pourra se refaire en un rien de temps. Vous êtes un architecte de génie, Speer ! Si, si, vous et moi, sommes les seuls à savoir que le Troisième Reich ne peut pas vivre que de ces magasins, de ces usines. Il ne peut pas être fait uniquement de gratte-ciels et de grands hôtels. Non ! Le troisième Reich sera le temple des arts et de la culture qui perdureront pendant des millénaires. Voyez les villes de l’antiquité, l’Acropole. Voyez les villes du moyen âge avec leurs cathédrales et ainsi de quoi a besoin l’humanité : de centre de gravité. Oui, Speer ! Telle a toujours été ma vision et elle est intacte, cher ami ». 

De toujours, les destructions de la guerre, pour Hitler, ont permis de faire avancer son nouvel ordre du monde et d’atteindre la réalisation d’un monde façonné par lui. Un nouveau monde au-delà même des souffrances du peuple allemand incapable lui aussi de porter ces projets pharaoniques.Toute dictature a besoin d’un centre de convergence.

L’Allemagne, l’Italie, l’Albanie ont toutes étaient morcelées avant l’apparition d’un maître.« Dieu, quelle confusion, quel embrouillamini ! Avant même de voir le jour, l’Etat albanais était devenu un fouillis inextricable. On ne savait même pas si cet Etat existait pour de bon ? On n’en connaissait pas la capitale, car un jour une ville s’avisait de se proclamer telle, et le lendemain, c’était le tour d’une autre » (Milan Kundera, L’Année Noire)

  • QUAND LA FAUX DE LA SVASTIKA S’ARRÊTE DE BROYER LE MONDE

Au cœur du Monde, l’Allemagne. Au cœur de l’Allemagne : Berlin. Au cœur de Berlin : le bunker. Au cœur du bunker : Hitler. Le cœur d’Hitler : sa main. Elle bouge au rythme des bombardements.

Comme le gouvernail d’un sous-marin du Mal. Elle bouge et frappe encore. La bête n’est pas morte. Le serpent venimeux, affaibli, peut encore mordre. Du venin sort toujours de sa bouche.  

Un dernier mouvement sur la gâchette. Un dernier mouvement, pour qu’enfin tout puisse repartir. Cette main qui a su se lever plus haut que la tête, qui a su rabaisser l’esprit au rang de matière.Le symbole même du nazisme : la svastika.

Elle met en scène le mouvement perpétuel de rotation autour d’un point fixe, l’origine du Mal. Ce point, ici Berlin, va devenir le centre d’une croix morte au mouvement décélérant petit à petit, jusqu’à s’arrêter. Puis plus qu’un point. Puis plus rien. Qu’une large tache indélébile.

Ce vieil homme courbé et tremblant, celui-même qui fit courber et trembler le monde, s’achemine vers sa mort. La saoulerie, les corps qui s’entassent, les alertes sont les derniers soubresauts de cet enfer, les corps qui s’entassent, des pantins décorant des morts-vivants, des enfants jusqu’après la capitulation… 

  • « LA, L’EMPEREUR DU REGNE DE DOULEUR SORTAIT A MI-POITRINE DE LA GLACE » (Dante, l’Enfer, trad. J Richet)

Le Mal ne mangera plus d’âmes. Les pales de la faux de la Svastika se sont enfin immobilisées. Come quando una grossa nebbia spira // o quando l’emisperio nostra annotta // par di lungi un molin che’l vento gira” (L’Enfer de Dante, Chapitre XXXIV). Dante pouvait s’abriter des vents derrière “al duca mio” et voir Lucifer broyer le monde de ses dents. Nous, nous sentons encore cet air fétide, même après la mort de la bête.

La nuit vint. Puis le matin. Ce fut le premier jour…

Jacky Lavauzelle