LOPE DE VEGA Félix Lope de Vega y Carpio Madrid 25 novembre 1562 – Madrid 27 août 1635
**************************
INGRATITUDE ¿Qué tengo yo, que mi amistad procuras?
********************
******************** ¿Qué tengo yo, que mi amistad procuras? Qu’ai-je, que mon amitié te procure ? ¿Qué interés se te sigue, Jesús mío, Quel intérêt ai-je pour Toi, Seigneur, que a mi puerta, cubierto de rocío, qu’à ma porte, couverte de rosée, pasas las noches del invierno oscuras? tu passes les sombres nuits de l’hiver ?
*
¡Oh, cuánto fueron mis entrañas duras, Ô, comme mes entrailles étaient sèches, pues no te abrí! ¡Qué extraño desvarío, pour que je ne T’ouvre pas ! Quel étrange délire, si de mi ingratitud el hielo frío comme mon ingratitude glaciale et froide secó las llagas de tus plantas puras! a séché les plaies sanglantes de tes pieds !
*
¡Cuántas veces el ángel me decía: Combien de fois l’ange m’a-t-il susurré : «Alma, asómate ahora a la ventana, «Âme, regarde par la fenêtre désormais, verás con cuánto amor llamar porfía»! tu verras combien d’amour t’appelle» !
*
¡Y cuántas, hermosura soberana, Et combien de fois, beauté souveraine, «Mañana le abriremos», respondía, «Demain nous ouvrirons», répondis-je. para lo mismo responder mañana! et la même réponse « demain ! » le jour suivant !
მუდმივი ბრძოლა
LA LUTTE PERMANENTE
The Permanente Struggle
________________________
ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts
***
კულმინაცია
Kulmninatsia
L’APOGEE
CULMINATION
2015
***
ტყის სული
Tqis suli
L’ESPRIT DE LA FORÊT
THE FOREST SPIRIT
2014
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
120×150
***
Dans les deux représentations ci-dessous, il est intéressant de voir sur ces verticales le cheminement entre une totale figuration et une complète abstraction. Surtout dans le premier, Abstraction Forêt de Bouleaux. Nous passons au pointillisme, à l’illusion d’optique, à l’hyper réalisme, jusqu’au monochrome gris. Et tout cela en élévation, tout en conduisant notre regard vers le rien et le néant.
თოვლის დნობა
Tovlis dnoba
LA FONTE DES NEIGES
SNOWMELT
2012
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
120×150
***
2012
LES MONSTRES HISTORIQUES
ისტორიული მონსტრები Historical monsters
STALINE, HITLER & AL CAPONE
**
L’affichage symbolique du pouvoir se transforme en un exercice psychologique de ce pouvoir sur la foule, sur les autres. Le pouvoir dictatorial encore plus que les autres. Il faut stupéfier.
L’autorité va être non seulement affichée, mais également dramatisée et mise en scène au travers la symbolique la plus stéréotypée possible.
Les voitures de nos trois personnages historiques sont montrées sous le même angle et la même forme, comme pour dire que les tyrans – dictateurs sont les mêmes en vérité. Les personnages sont tellement connus et dans l’inconscient collectif de tout un chacun, qu’il ne sert à rien finalement de les représenter. Le symbole de la voiture de fonction comme symbole de puissance ne se distingue même pas entre la voiture de Staline et la voiture d’Hitler.
La voiture sans chauffeur et sans passager montre aussi la déshumanisation de ces sociétés. Elles n’ont besoin d’aucune justification. Elles sont là dans leur toute puissance arrogante et manipulatrice. Elles roulent et écrasent toutes les décisions personnelles.
Les citations font référence à la possession, la soumission et à l’absence d’empathie. Plusieurs morts ne sont plus rien, même plus une tragédie. Il est plus facile de convaincre avec une arme que sans.
**
სტალინი
Stalini
STALINE
STALIN
2012
« The death of one man is a tragedy. The death of millions is a statistic. » « La mort d’un homme est une tragédie. La mort de millions est une statistique. »
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
165×215
***
ჰიტლერი
Hitleri
HITLER
2012
He alone, who owns the youth, gains the future
Celui qui possède la jeunesse, possède l’avenir
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
165×215
***
ალ კოპონი
Al caponi
AL CAPONE
2012
« Vous pouvez aller beaucoup plus loin avec un mot gentil et une arme à feu qu’avec un seul mot gentil »
« You can get much farther with a kind word and a gun than you can with a kind word alone«
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
150×200
***
აი ია
Ai ia
IA
Here is Ia
2008
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
120×200
***
ანგელოზი
Angelozi
ANGE
ANGEL
2003
ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
150×194
Si Lamartine parle de l’Ange en ces termes : « Mais, pour tromper les yeux, l’archange essaye en vain De dépouiller l’éclat de ce reflet divin ; L’immortelle clarté dont son aile est empreinte L’accompagne au delà de la céleste enceinte ; Et ces rayons du ciel dont il est pénétré, Se détachant de lui, pâlissent par degré… » (dix-septième méditation), Oleg Timchenko prend le contre-pied. Son ange colosse semblé fatigué, épuisé, détruit. Ses gigantesques pieds le raccrochent plus à la terre que ses ailes tombantes ne l’élèvent. Celui-ci ne chante plus comme l’ange de Lermontov, il pleure en regardant ses mains impuissantes et inutiles.
***
LE FUNAMBULE
the Tightrope Walker
2007
Tightrope walker ზეთი ტილო
Huile sur toile
Oil on canvas
130×140
***
ქვრივი (ნათურა)
Kvrivi natura
LA VEUVE (LAMPE)
WIDOW (LAMP)
2007
* Elisabeth Jerichau-Baumann Andersen lisant à ses enfants – Détail -1862
****
Die Gegend lag so helle,
La terre rayonnait, Die Sonne schien so warm,
Le soleil était si chaud, Es sonnt sich auf der Schwelle
Se prélassait sur le seuil Ein Kindlein krank und arm.
Un pauvre enfant malade.
*
Geputzt zum Sonntag heute
Aujourd’hui dimanche, pimpants, Ziehn sie das Tal entlang,
Passaient les gens le long de la vallée, Das Kind grüßt alle Leute,
L’enfant les salue tous, Doch niemand sagt ihm Dank.
Mais tous l’ignorent.
*
Viel Kinder jauchzen ferne,
Beaucoup d’enfants crient au lointain, So schön ist’s auf der Welt!
Que de douceur dans le monde ! Ging’ auch spazieren gerne,
Qu’il aimerait volontiers gambader aussi, Doch müde stürzt’s im Feld.
Mais, fatigué, il tombe dans le champ.
*
« Ach Vater, liebe Mutter, «Ah, père, ma chère mère, Helft mir in meiner Not! -« Aidez-moi dans ma détresse ! -« Du armes Kind! die ruhen
Pauvre enfant ! Ils reposent Ja unterm Grase tot.
morts sous l’herbe.
*
Und so im Gras alleine
Et sur l’herbe, seul ainsi Das kranke Kindlein blieb,
L’enfant malade demeure, Frug keiner, was es weine,
Pas un pour sécher ses pleurs, Hat jeder seins nur lieb.
Chacun n’aime que ses proches.
*
Die Abendglocken klangen
Les cloches du soir sonnaient, Schon durch die stille Welt,
Même à travers le monde silencieux Die Engel Gottes sangen
Les anges de Dieu chantaient Und gingen übers Feld.
En traversant le pays.
*
Und als die Nacht gekommen
Et quand la nuit vint Und alles das Kind verließ,
Et que tous avaient oublié l’enfant, Sie haben’s mitgenommen,
Les anges le portèrent ; Nun spielt’s im Paradies.
Il joue maintenant au Paradis.
Tivadar Kosztka Csontváry A Keleti pályaudvar éjjel – Gare de l’Est à Budapest 1902
****
Az Égbõl dühödt angyal dobolt
En colère, l’Ange du ciel tambourinait Riadót a szomoru Földre,
Une alarme pour la funèbre Terre, Legalább száz ifjú bomolt,
Des centaines d’angelots déboulèrent, Legalább száz csillag lehullott,
Des centaines d’étoiles plongèrent, Legalább száz párta omolt:
Des centaines de voiles se déchirèrent : Különös,
Étrange, Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.
Kigyúladt öreg méhesünk,
Notre vieux rucher s’enflamma, Legszebb csikónk a lábát törte,
La jambe de notre beau poulain se cassa, Álmomban élõ volt a holt,
Je rêvais que les morts vivaient. Jó kutyánk, Burkus, elveszett
Notre bon chien, Burkus, s’enfuya S Mári szolgálónk, a néma,
Et notre servante, Marie, la muette, Hirtelen hars nótákat dalolt:
Soudain sortit un cri primitif :
Különös, Étrange, Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.
Csörtettek bátran a senkik
Des combattants bravaient És meglapult az igaz ember
Les justes qui se recroquevillaient S a kényes rabló is rabolt:
Et les voleurs méticuleusement volaient : Különös, Étrange, Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.
Tudtuk, hogy az ember esendõ
Nous le savions : l’homme est faillible S nagyon adós a szeretettel:
Il a du mal avec l’amour : Hiába, mégis furcsa volt
Eh bien, que c’était étrange Fordulása élt s volt világnak.
Ce retournement du monde.
Csúfolódóbb sohse volt a Hold:
La Lune jamais si grosse ne fut : Sohse volt még kisebb az ember,
L’homme jamais si petit ne fut Mint azon az éjszaka volt:
Voilà ce que cette nuit fut : Különös, Étrange, Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.
Az iszonyuság a lelkekre
Les âmes sur l’horreur de leurs missions Kaján örömmel ráhajolt,
S’y penchèrent avec malice, Minden emberbe beköltözött
Chaque être humain déplaça Minden õsének titkos sorsa,
Tout le destin secret des aïeuls, Véres, szörnyû lakodalomba
Sanglant, terrible banquet de mariage Részegen indult a Gondolat,
Où, ivre, la Pensée s’envola, Az Ember büszke legénye,
Ce fier compagnon de l’Homme, Ki, íme, senki béna volt:
Qui, ici, n’était qu’un boiteux : Különös, Étrange, Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.
Azt hittem, akkor azt hittem,
Ce que je pensais, voilà alors à quoi je pensais : Valamely elhanyagolt Isten
Certains dieux négligés Életre kap s halálba visz
Revenaient à la vie et vers la mort me conduisaient S, íme, mindmostanig itt élek
Et, voici, jusqu’à maintenant je vis Akként, amaz éjszaka kivé tett
Ainsi, dans cette nuit exceptionnelle S Isten-várón emlékezem
Et je reste, dans la salle d’attente de Dieu, Egy világot elsüllyesztõ,
Dans le souvenir de ce monde enfoui, Rettenetes éjszakára:
dans cette terrible nuit : Különös, Étrange, Különös nyár-éjszaka volt.
Étrange, cette nuit d’été.
Quando Ismália enlouqueceu,
Quand Ismalia devint folle, Pôs-se na torre a sonhar…
Elle grimpa rêver en haut de la tour … Viu uma lua no céu,
Vit une lune dans le ciel, Viu outra lua no mar.
Vit une autre lune dans la mer.
*
No sonho em que se perdeu,
Dans le rêve dans lequel elle se perdit, Banhou-se toda em luar…
Se baigna au clair de lune … Queria subir ao céu,
Voulant monter vers le ciel, Queria descer ao mar
Voulant descendre à la mer
*
E, no desvario seu,
Et, dans son délire, Na torre pôs-se a cantar...
Dans la tour, commença à chanter … Estava perto do céu,
Perdue près du ciel, Estava longe do mar…
Si loin de la mer
*
E como um anjo pendeu
Et comme un ange, elle ouvrit As asas para voar…
Les ailes pour voler Queria a lua do céu,
Voulant la lune du ciel, Queria a lua do mar…
Voulant la lune de la mer …
*
As asas que Deus lhe deu
Les ailes que Dieu lui donna Ruflaram de par em par…
Les battant deux par deux … Sua alma subiu ao céu,
Monta son âme au ciel, Seu corpo desceu ao mar…
Tomba son corps vers la mer …