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Gereja St. Francis Xavier Melaka Eglise de Saint François Xavier de Malacca

Pelancongan di Malaysia

Voyage en Malaisie




 

  Church of St. Francis Xavier Malacca
Eglise de Saint François-Xavier
City
Gereja St. Francis Xavier

Gereja St. Francis Xavier Melaka
Jalan Banda Kaba, Bandar Hilir
Maleka – Malacca

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Photos Jacky Lavauzelle

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Saint François Xavier
Saint Francis Xavier
Francisco de Jasso y Azpilicueta
 1506–1552

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A Japanese depiction of Francis Xavier
Représentation japonaise de François Xavier
17th century – 17ème siècle
Kobe City Museum collection.

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St François Xavier et Anjiro ou Yajiro ou Angero ou encore Angeroo, japonais converti au christianisme. (voir texte sur St François Xavier et Anjiro ci-dessous)

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En 1544, François Xavier se retrouve à Malacca. Puis de 1545 à 1547. A sa mort en 1552, sa dépouille se retrouvera un temps à nouveau à Malacca avant d’être transportée à Bon Jésus de Goa.

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FRANÇOIS XAVIER
par
Voltaire
dans son
Dictionnaire Encyclopédique

 Il ne serait pas mal de savoir quelque chose de vrai concernant le célèbre François Xavero, que nous nommons Xavier, surnommé l’apôtre des Indes. Bien des gens s’imaginent encore qu’il établit le christianisme sur toute la côte méridionale de l’Inde, dans une vingtaine d’îles, et surtout au Japon. Il n’y a pas trente ans qu’à peine était-il permis d’en douter dans l’Europe.

Les jésuites n’ont fait nulle difficulté de le comparer à saint Paul. Ses voyages et ses miracles avaient été écrits en partie par Tursellin et Orlandin, par Lucéna, par Bartoli, tous jésuites, mais très-peu connus en France : moins on était informé des détails, plus sa réputation était grande.

Lorsque le jésuite Bouhours composa son histoire, Bouhours passait pour un très-bel esprit ; il vivait dans la meilleure compagnie de Paris ; je ne parle pas de la compagnie de Jésus, mais de celle des gens du monde les plus distingués par leur esprit et par leur savoir. Personne n’eut un style plus pur et plus éloigné de l’affectation : il fut même proposé dans l’Académie française de passer par-dessus les règles de son institution pour recevoir le père Bouhours dans son corps.

Il avait encore un plus grand avantage, celui du crédit de son ordre, qui alors, par un prestige presque inconcevable, gouvernait tous les princes catholiques.

La saine critique, il est vrai, commençait à s’établir ; mais ses progrès étaient lents : on se piquait alors en général de bien écrire plutôt que d’écrire des choses véritables.

Bouhours fit les Vies de saint Ignace et de saint François Xavier sans presque s’attirer de reproches ; à peine releva-t-on sa comparaison de saint Ignace avec César, et de Xavier avec Alexandre : ce trait passa pour une fleur de rhétorique.

J’ai vu au collège des jésuites de la rue Saint-Jacques un tableau de douze pieds de long sur douze de hauteur, qui représentait Ignace et Xavier montant au ciel chacun dans un char magnifique, attelé de quatre chevaux blancs ; le Père éternel en haut, décoré d’une belle barbe blanche, qui lui pendait jusqu’à la ceinture ; Jésus-Christ et la vierge Marie à ses côtés, le Saint-Esprit au-dessous d’eux en forme de pigeon, et des anges joignant les mains et baissant la tête pour recevoir père Ignace et père Xavier.

Si quelqu’un se fût moqué publiquement de ce tableau, le révérend P. La Chaise, confesseur du roi, n’aurait pas manqué de faire donner une lettre de cachet au ricaneur sacrilège.

Il faut avouer que François Xavier est comparable à Alexandre en ce qu’ils allèrent tous deux aux Indes, comme Ignace ressemble à César pour avoir été en Gaule ; mais Xavier, vainqueur du démon, alla bien plus loin que le vainqueur de Darius. C’est un plaisir de le voir passer, en qualité de convertisseur volontaire, d’Espagne en France, de France à Rome, de Rome à Lisbonne, de Lisbonne au Mozambique, après avoir fait le tour de l’Afrique. Il reste longtemps au Mozambique, où il reçoit de Dieu le don de prophétie : ensuite il passe à Mélinde, et dispute sur l’Alcoran avec les mahométans, qui entendent sans doute sa langue aussi bien qu’il entend la leur ; il trouve même des caciques, quoiqu’il n’y en ait qu’en Amérique. Le vaisseau portugais arrive à l’Ile Zocotora, qui est sans contredit celle des Amazones ; il y convertit tous les insulaires ; il y bâtit une église : de là il arrive à Goa ; il y voit une colonne sur laquelle saint Thomas avait gravé qu’un jour saint Xavier viendrait rétablir la religion chrétienne qui avait fleuri autrefois dans l’Inde. Xavier lut parfaitement les anciens caractères, soit hébreux, soit indiens, dans lesquels cette prophétie était écrite. Il prend aussitôt une clochette, assemble tous les petits garçons autour de lui, leur explique le Credo, et les baptise. Son grand plaisir surtout était de marier les Indiens avec leurs maîtresses.

On le voit courir de Goa au cap Comorin, à la côte de la Pêcherie, au royaume de Travancor ; dès qu’il est arrivé dans un pays, son plus grand soin est de le quitter : il s’embarque sur le premier vaisseau portugais qu’il trouve ; vers quelque endroit que ce vaisseau dirige sa route, il n’importe à Xavier : pourvu qu’il voyage, il est content. On le reçoit par charité ; il retourne deux ou trois fois à Goa, à Cochin, à Cori, à Negapatan, à Méliapour. Un vaisseau part pour Malaca : voilà Xavier qui court à Malaca avec le désespoir dans le cœur de n’avoir pu voir Siam, Pégu, et le Tonquin.

Vous le voyez dans l’île de Sumatra, à Bornéo, à Macassar, dans les îles Moluques, et surtout à Ternate et à Amboyne. Le roi de Ternate avait dans son immense sérail cent femmes en qualité d’épouses, et sept ou huit cents concubines. La première chose que fait Xavier est de les chasser toutes. Vous remarquerez d’ailleurs que l’île de Ternate n’a que deux lieues de diamètre.

De là, trouvant un autre vaisseau portugais qui part pour l’île de Ceilan, il retourne à Ceilan ; il fait plusieurs tours de Ceilan à Goa et à Cochin. Les Portugais trafiquaient déjà au Japon ; un vaisseau part pour ce pays, Xavier ne manque pas de s’y embarquer ; il parcourt toutes les îles du Japon.

Enfin, dit le jésuite Bouhours, si on mettait bout à bout toutes les courses de Xavier, il y aurait de quoi faire plusieurs fois le tour de la terre.

Observez qu’il était parti pour ses voyages en 1542, et qu’il mourut en 1552. S’il eut le temps d’apprendre toutes les langues des nations qu’il parcourut, c’est un beau miracle ; s’il avait le don des langues, c’est un plus grand miracle encore. Mais malheureusement, dans plusieurs de ses lettres, il dit qu’il est obligé de se servir d’interprète, et dans d’autres il avoue qu’il a une difficulté extrême à apprendre la langue japonaise, qu’il ne saurait prononcer.

Le jésuite Bouhours, en rapportant quelques-unes de ses lettres, ne fait aucun doute que saint François Xavier n’eut le don des langues ; mais il avoue « qu’il ne l’avait pas toujours. Il l’avait, dit-il, dans plusieurs occasions : car sans jamais avoir appris la langue chinoise, il prêchait tous les matins en chinois dans Amanguchi » (qui est la capitale d’une province du Japon).

Il faut bien qu’il sût parfaitement toutes les langues de l’Orient, puisqu’il faisait des chansons dans ces langues, et qu’il mit en chanson le Pater, l’Ave Maria, et le Credo, pour l’instruction des petits garçons et des petites filles.

Ce qu’il y a de plus beau, c’est que cet homme, qui avait besoin de truchement, parlait toutes les langues à la fois comme les apôtres ; et lorsqu’il parlait portugais, langue dans laquelle Bouhours avoue que le saint s’expliquait fort mal, les Indiens, les Chinois, les Japonais, les habitants de Ceilan, de Sumatra, l’entendaient parfaitement.








Un jour surtout qu’il parlait sur l’immortalité de l’âme, le mouvement des planètes, les éclipses de soleil et de lune, l’arc-en-ciel, le péché et la grâce, le paradis et l’enfer, il se fit entendre à vingt personnes de nations différentes.

On demande comment un tel homme put faire tant de conversions au Japon ? Il faut répondre simplement qu’il n’en fit point ; mais que d’autres jésuites, qui restèrent longtemps dans le pays, à la faveur des traités entre les rois de Portugal et les empereurs du Japon, convertirent tant de monde qu’enfin il y eut une guerre civile qui coûta la vie, à ce que l’on prétend, à près de quatre cent mille hommes. C’est là le prodige le plus connu que les missionnaires aient opéré au Japon.

Mais ceux de François Xavier ne laissent pas d’avoir leur mérite.

Nous comptons dans la foule de ses miracles huit enfants ressuscités.

« Le plus grand miracle de Xavier, dit le jésuite Bouhours, n’était pas d’avoir ressuscité tant de morts, mais de n’être pas mort lui-même de fatigue. »

Mais le plus plaisant de ses miracles est qu’ayant laissé tomber son crucifix dans la mer près l’île de Baranura, que je croirais plutôt l’île de Barataria, un cancre vint le lui rapporter entre ses pattes au bout de vingt-quatre heures.

Le plus brillant de tous, et après lequel il ne faut jamais parler d’aucun autre, c’est que dans une tempête qui dura trois jours, il fut constamment à la fois dans deux vaisseaux à cent cinquante lieues l’un de l’autre, et servit à l’un des deux de pilote ; et ce miracle fut avéré par tous les passagers, qui ne pouvaient être ni trompés ni trompeurs.

C’est là pourtant ce qu’on a écrit sérieusement et avec succès dans le siècle de Louis XIV, dans le siècle des Lettres provinciales, des tragédies de Racine, du Dictionnaire de Bayle, et de tant d’autres savants ouvrages.

Ce serait une espèce de miracle qu’un homme d’esprit tel que Bouhours eût fait imprimer tant d’extravagances, si on ne savait à quel excès l’esprit de corps et surtout l’esprit monacal emportent les hommes. Nous avons plus de deux cents volumes entièrement dans ce goût, compilés par des moines ; mais ce qu’il y a de funeste, c’est que les ennemis des moines compilent aussi de leur côté. Ils compilent plus plaisamment, ils se font lire. C’est une chose bien déplorable qu’on n’ait plus pour les moines, dans les dix-neuf vingtièmes parties de l’Europe, ce profond respect et cette juste vénération que l’on conserve encore pour eux dans quelques villages de l’Aragon et de la Calabre.

Il serait très-difficile de juger entre les miracles de saint François Xavier, Don Quichotte, le Roman comique, et les convulsionnaires de Saint-Médard.

Après avoir parlé de François Xavier, il serait inutile de discuter l’histoire des autres François : si vous voulez vous instruire à fond, lisez les Conformités de saint François d’Assise.

Depuis la belle Histoire de saint François Xavier par le jésuite Bouhours, nous avons eu l’Histoire de saint François Régis par le jésuite Daubenton, confesseur de Philippe V, roi d’Espagne ; mais c’est de la piquette après de l’eau-de-vie : il n’y a pas seulement un mort ressuscité dans l’histoire du bienheureux Régis.

Voltaire
Dictionnaire Philosophique
Editions Garnier – Tome 19

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LA RENCONTRE D’ANJIRO ET DE FRANCOIS XAVIER A MALACCA ET LE BAPTEME

Pierre-François-Xavier de Charlevoix

Les trois Portugais ne furent pas longtemps à Cangoxima sans y nouer des relations de commerce et d’amitié avec les habitants. Ils firent surtout connaissance d’un nommé Angeroo, homme riche et d’extraction noble, qui se lia intimement avec eux, et qui ne tarda pas à leur confier que le souvenir des dérèglements de sa jeunesse lui causait de violents et continuels remords ; pour les apaiser, il s’était retiré dans une maison de bonzes, mais ce remède n’avait fait qu’empirer le mal. Deux ans après, un autre marchand portugais, nommé Alvar Vaz, étant allé trafiquer à Cangoxima, Angeroo lui fit les mêmes confidences ; Vaz, qui connaissait le P. François Xavier, et qui avait conçu une grande idée de sa sainteté et de son pouvoir auprès de Dieu, engagea le gentilhomme japonnais à l’aller trouver. Les dangers de la navigation firent d’abord hésiter Angeroo ; mais, quelque temps après, il lui arriva de tuer un homme dans une rencontre, et la crainte d’être poursuivi par la justice le détermina à s’embarquer sur le premier navire qui fit voile vers Malaca. Malheureusement il ne trouva pas le saint apôtre à Malaca, et il s’embarqua pour la Chine, avec l’intention de retourner de là dans sa patrie. Il fut quelque temps à errer dans ces mers, arrêté par les vents contraires et ses irrésolutions ; enfin il rencontra, dans le port de Chincheo, Alvare Vaz, qui le ramena à Malaca, où le P. Xavier était revenu. Les premiers embrassements du saint produisirent dans l’âme d’Angeroo un effet si merveilleux, que le Japonnais se trouva tout changé, et sentit renaître en lui une tranquillité d’esprit qu’il ne connaissait presque plus. L’apôtre, de son côté, à la vue d’un prosélyte venu de si loin, ressentit une joie dont les cœurs apostoliques sont seuls capables. Il simaginait déjà renfermer dans son sein toute cette nation dont on publiait tant de grandes choses, et pour laquelle il conçut dès lors une tendresse qui alla toujours croissant.

Le saint quitta presque toute autre occupation pour instruire Angeroo, qui demandait le baptême avec les plus pressantes instances ; mais une affaire l’ayant appelé à la Pescherie, il envoya Angeroo et deux domestiques qui l’avaient accompagné, au séminaire de Goa, où ils arrivèrent au commencement de mars 1568. À son retour, le P. Xavier fut extrêmement surpris des progrès qu’ils avaient faits, et le jour de la Pentecôte de la même année, les trois Japonnais furent régénérés dans les eaux sacrées du baptême, par les mains de l’évêque des Indes, D. Jean d’Albuquerque. La grâce du sacrement fut surtout sensible dans l’âme d’Angeroo, où elle établit d’abord cette paix après laquelle il soupirait depuis tant d’années. Il souhaita de porter le nom de Paul de Sainte-Foi ; l’un de ses domestiques fut nommé Jean, et l’autre Antoine.

 Histoire et description du Japon
Pierre-François-Xavier de Charlevoix
Ad Mame & Cie
1842
Tours

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  Church of St. Francis Xavier Malacca
Eglise de Saint François-Xavier
City
Gereja St. Francis Xavier

Os Biombos Namban : PARAVENTS NAMBAN XVIIe MUSEE NATIONAL SOARES DOS REIS – 南蛮 美術 – PORTO

PORTUGAL
PORTO
Museu Nacional Soares dos Reis

 

 




Photo Jacky Lavauzelle

PARAVENTS NAMBAN
Os Biombos Namban 




Musée national
Soares dos Reis 

Les Paravents Namban du Musée National Soares dos Reis
XVIe XVIIe
Arrivée des Portugais au Japon
Os Biombos Namban Museu Nacional de Soares dos Reis
Décimo Sétimo
Chegada português no Japão

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Art Nanban
南蛮 美術

Escola de Kano
École Kanō
狩 野 派

Período Momoyama

Epoque Azuchi Momoyama
安土桃山時代
1573 – 1603

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Le JAPON  AU XVIe

En 1542, un marin portugais, Antonio de Moto, fut poussé par les vents sur les côtes du Japon, où n’avait encore abordé aucun Européen. Sept ans plus tard, en 1549, saint François Xavier allait y prêcher l’Évangile.

En 1582, on comptait déjà dans l’empire des Mikados cent cinquante mille chrétiens indigènes, répartis entre deux cents églises. Il semblait que ce beau pays allait bientôt embrasser notre foi religieuse et entrer dans le courant de notre civilisation ; mais tout à coup le gouvernement japonais expulsa les missionnaires (1587), puis il persécuta ceux de ses sujets qu’ils avaient convertis, et, en anéantissant chez lui le christianisme, il interdit à ses peuples tous rapports avec ces étrangers dont l’arrivée avait failli amener une révolution politique en même temps qu’une révolution religieuse.

Edmond Villetard
Le Japon
Librairie Hachette et Cie
1879 – pp. 5-6

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LA DECOUVERTE DU JAPON
DANS LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

Cependant, pendant qu’il ajoûtoit un nouveau monde à la monarchie d’Espagne, les Portugais de leur côté s’aggrandissoient avec le même bonheur dans les Indes orientales. La découverte du Japon leur est dûe, & ce fut l’effet d’un naufrage. En 1542, lorsque Martin Alphonse de Souza étoit viceroi des Indes orientales, trois portugais, Antoine de Mota, François Zeimoto, & Antoine Peixota, dont les noms méritoient de passer à la postérité, furent jettés par une tempête sur les côtes du Japon ; ils étoient à bord d’une jonque chargée de cuir, qui alloit de Siam à la Chine : voilà l’origine de la premiere connoissance qui se répandit du Japon en Europe.

Jaucourt
L’Encyclopédie
1re édition
Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand
1766 – Tome 8, pp. 453-455

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Os Biombos Namban
Les Paravents Namban

TEXTILE ART – CONTEXTILE 2016 : A TEXTILE MEMORY – Guimarães – The Lausanne Biennials

 

PORTUGAL
Guimarães
TEXTILE ART

 

 Photos Jacky Lavauzelle

CONTEXTILE 2016
A TEXTILE MEMORY




The Lausanne Biennials


de 30 de julho a 16 de outubro 2016
du 30 juillet au 16 octobre
Palacete Santiago
Museu de Alberto Sampaio

Contextile 2016
Textile Art




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Barbara Levittoux-Świderska
Barbara Levittoux Swiderska
(Pologne – Polônia)

 Polonaise, 1933, née à Varsovie
active à Varsovie

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Marguerite Carau- Ischi
(Suisse – Suíça)

1928-2008
active à Zurich


 1967

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TEXTILE ART
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MACHIKO AGANO
(Japon – Japão)

Né au Japon en 1953
Œuvre de 1982
sans titre
Nascido no Japão em 1953
Trabalho 1982
sem título

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Marlise Staehelin
(Suisse – Suiça)

1927-1991

Colonne blanche
Vers 1970 Cerca 1970
polyester polyester
soie – seda
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TEXTILE ART
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Elsi Giauque
(Suisse -Suiça)

1900 – 1989
active à Ligerz et Zurich

Elsi Giauque mit Käthi Wenger
Weisse und graue Feministin
Féministe blanche et grise
1976-1977

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Lia COOK
(USA)

1942 – active à Berkeley

Spatial Ikat ll
1977

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TEXTILE ART
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Wojciech Sadley
(Pologne – Polônia)

Né en 1932 à Lublin
actif à Varsovie et Wesota

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Ritzi et Peter JACOBI
(Roumanie- Roménia)

Peter Jacobi né en 1935
actif à Wurmberg
Ritzi Jacobi né en 1941
active à Düsseldorf et Bucarest

Textil-Relief blanc
1969
Pele de cabra
Peau de chèvre

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TEXTILE ART
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Olga de Amaral
(Colombie – Colômbia)

née en 1932 à Bogota en Colombie
active à Bogota

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Jagoda Buic
Jagoda Buić
(Croatie – Croácia)

née en 1930 à Split en Croatie
active à Paris, Venise et Dubrovnik

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Flexion ll
1971

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Anne-Marie Matter
(Suisse – Suíça)

1936-2007
a travaillé sur Lausanne

Les Azalées
1979

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Helen Frances Gregor
(Canada – Canadá)

28 juin 1921 – 25 mai 1989
28 de junho de 1921 – 25 de maio de 1989
A travaillé sur Toronto

Totem n° 5
1976

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Krystyna Piątkowska-Brodzka
Krystyna Brodzka
(Ukraine- Ucrânia)

1923-2009

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Sheila Hicks
(USA – France)

active à Paris

Linen Letter to Malevitch
1975

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Magdalena Abakanowicz
(Pologne, Polônia)

née en 1930
active à Varsovie

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Maria Łaszkiewicz
(Lettonie, Látvia)

1892-1981
active à Varsovie

La Dame blanche
1979

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Pierre Daquin
(France – França)

Né en 1936
actif à Fréjus

Le Son
1970

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Lissy Funk
(Suisse, Suiça)

1909-2005
A travaillé à Zürich

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Hanna Jung
(Pologne,

1927-1982
A travaillé à Varsovie

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Josep Grau-Garriga
(Espagne – Espanha)

 1929-2011
A travaillé  en Espagne et en France

El record i l’ imatge
1966

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Textile Art

 

Matsuo Bashô Haiku – Traduction française Jacky Lavauzelle

LITTERATURE JAPONAISE
日本文学

PERIODE EDO
江戸時代 (de 1603 à 1868)
Basho Haïku

俳句 HAÏKU de Matsuo Bashô

Basho par Buson Traduction Française Haiku période Edo Artgitato

 Matsuo Bashô
松尾 芭蕉
1644 – 1694

  松尾芭蕉(1644-1694年)是日本著名的俳人
Eminent poète Haïku

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朝顔や
これもまた我が
友ならず
Belle ipomée
Tu ne sera pas
Mon amie

[アサガオ ou 朝顔  Ipomoea nil — 友 Tomo L’ami]

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鐘消えて
花の香はつく
夕かな
Cloche oubliée
Bâtons d’encens
Belle soirée

***

冬枯や
世は一色に
風の音
L’hiver
Une couleur
Dans le bruit du vent

Nara Japon Basho haiku Artgitato traduction française

*****

さまざまの
事おもひ出す
櫻かな
Différentes
Choses en moi
Les cerisiers en fleurs

*****

古池や
蛙飛びこむ
水の音
Etang croupi
Saute la grenouille
Bruit de l’eau

Grenouille Basho Haiku Artgitato

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此の道や
行く人なしに
秋のくれ
Sur la route
Personne
Les soirs d’automne

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元日や
思へば淋し
秋の暮
Jour de l’an, Ah !
Où sont les soirées solitaires
de l’automne.

[元旦 Jour de l’An ‘Gantan’ –  秋 L’automne ‘Aki’]

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五月雨に
鶴の足
みじかなれり
Pluie de ce début d’été
Les pattes des grues
Rétrécissent

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旅に病んで
夢は枯野を
 かけめぐる
Malade en voyage
Les rêves
Prennent les bagages

*****

何の木の
花とはしらず
匂い哉
Quel est cet arbre ?
 Quelles sont ces fleurs ?
Sentez !

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父母の
 しきりに恋し
雉子の声
Parents
Dans mon cœur éternellement
Voix du faisan

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この秋は
何で年よる
雲に鳥
Arrive cet automne
Passe une année
Passent les nuages

*****

秋深き
隣は何を
 する人ぞ
Au cœur de l’automne

Que fait
Mon prochain

*****

白つゆに
淋しき味を
忘れるるな
La rosée blanche
Ce goût
Ne l’oublie-pas !

****

瓶おるる
夜の氷の
 ねざめかな
Bouteille cassée
En cette nuit glaciale
Tu m’as sauvé

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO

NISHI HONGANJI : LE TEMPLE DU VOEU ORIGINEL DE L’OUEST

NISHI HONGANJI- JAPON 日本

 Kyōto 京都市
Nishi Hongan-ji  西本願寺

La Plus grande école de Jōdo-Shinshū
浄土真宗 École véritable de la Terre pure 

LE TEMPLE DU VOEU ORIGINEL DE L’OUEST

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Fushimi Inari Taisha LA MONTAGNE AUX MILLES TORII VERMILLONS

JAPON 日本

 Kyōto 京都市
Fushimi Inari Taisha
伏見稲荷大社

sanctuaire SHINTO 神道 depuis 711
LA MONTAGNE AUX MILLE
TORII VERMILLONS

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Kyoto Fushimi Inari Taisha Artgitato 2

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STILL WALKING – A L’ORIGINE DE LA SOUFFRANCE (Hirokazu Kore-Eda)

Hirokazu Kore-Eda
是枝 裕和
STILL WALKING
歩いても 歩いても
A L’ORIGINE
DE LA SOUFFRANCE

Nous vivons dans le trajet du fils (Hiroshi Abe), sa compagne (Kazuva Takahashi) et son fils d’un premier mariage (Shohei Tanaka), un retour aux origines.

A l’origine fœtale de sa naissance. Là où tout a commencé, dans son quartier, dans sa ville, Yokohama,  dans la maison de son enfance. A  l’origine du deuil surtout  qui a frappé les membres de cette famille : la mort du fils aîné, Junpei.

Ce fils qui revient prend sur lui pour affronter, une fois encore, les démons qui l’assaillent : la mort, son père, son échec professionnel. Le fils rentre dans la maison, crevasse matricielle, avec méfiance et réticence, moins effrayé par le souvenir de l’accident que par l’adoration du père pour ce frère disparu. Ceux qui « marchent encore » (still walking) sont-ils ceux qui habitent la maison de Yokohama ? La barre installée dans la baignoire souligne le temps qui passe et fait basculer vers ces âmes qui s’envolent le soir d’un unique battement d’ailes de papillon.

Still walking semble revêtir le kimono d’un haïku en trois mots : nature, corps et mort. Eux trois sont constamment présents et rythment le retour. A dépouiller les personnages, nous ne voyons souvent que des mains, des pieds et des dos. Les mains tentent de toucher les fleurs, râpent les légumes. Les dos nous montrent tout ce que l’individu a porté depuis tant d’années. Ils nous montrent tout ce que le visage ne veut ou ne peut exprimer. Ils cachent les traits et les rides, les émotions qui pourraient se libérer. Le corps dans ce puzzle parle. Même ainsi. Il dit le refus et la lâcheté en remplaçant des mots remplis de regrets, trop lourds à porter.

Ensuite, la caméra laisse passer les corps, dans les pièces ou sur la route menant au cimetière, et reste à filmer la nature.

« Seule, dans la chambre
Où il n’y a plus personne,
Une pivoine »
(haïku de Buson)

 L’image est dépouillée et tranquille comme la surface d’une eau plane. Comme ce bus qui transporte la famille au pèlerinage annuel. Vers la maison paternelle. Aller voir ce  père hirsute, « si peu aimable », qui s’enferme dans sa pièce de travail, tourne le dos à sa famille comme à ses invités, ou encore qui s’énerve sur ces enfants qui touchent à ses fleurs. La surface n’est  pas si douce. Rien n’est dit ou ne se dit vraiment. On regarde les photos et l’on parle de recettes qui ne feront jamais… Le fils (Hiroshi Abe) ne parle pas de la perte de son emploi. Le sujet est l’autre. L’autre fils. Celui qui devait remplacer le père et devenir médecin, prendre le cabinet…celui qui est mort en sauvant un enfant de la noyade. « Les grands arbres avalent beaucoup de vent » (proverbes japonais). Et ce fils prend beaucoup de place pour ces vivants qui étouffent.

Il rappelle qu’il n’est que le cadet. Il ne sera jamais l’aîné. Le père n’est plus docteur, mais il veut rester « Monsieur le Docteur » et souhaite ne pas être vu avec un sac de supérette, dégradant pour sa condition. Le fils ne dit rien, surtout ne parle pas de lui : « je n’ai rien à leur dire. Mon père croit que je suis toujours fan de base-ball »

Le temps s’est figé à l’heure du deuil. C’est une éternelle journée sans fin…

L’eau qui coule sur la pierre tombale rafraîchit le mort, le papillon qui franchit la porte symbolise l’âme du défunt fils, le tourne-disque plonge la famille dans la nostalgie, « on a tous une musique qu’on écoute en cachette. » Mais le fond reste âcre. Il faudrait blanchir la famille, comme l’on blanchit les radis : « ça leur enlève leur âcreté ! »

La maison et le cimetière. Et tout au long, un chemin. Difficile et pentu. Lourd déjà pour le jeune couple qui monte, harassé par la fournaise d’un soleil brûlant, ou pour ce vieux couple qui remonte lentement, marche après marche. Ce chemin est le pont qui relie les vivants des morts et permet aux uns de visiter les autres. « Il est entré dans la pièce. Tu nous as suivis depuis le cimetière, hein ? N’ouvre pas ! C’est peut-être Junpei. »

Tout est répétition palingénésique. Comme un rite. La visite annuelle, l’enfant sauvé que l’on fait souffrir tous les ans, et que l’on s’amuse à constater un peu plus gros chaque fois, la visite du cimetière.

Le fils aîné est là. C’est lui qui est le plus présent dans le film, qui pèse dans le film. Chaque image est pleine de son absence. Fragile comme un papillon et lourd comme un passé qui ne passe pas.

« La vie humaine est une rosée passagère » (proverbe japonais)

Jacky Lavauzelle