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KETO ET KOTE – KETO AND KOTE – Opéra de Victor Dolidze – ქეთო და კოტე

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OPERA

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

VICTOR DOLIDZE
ვიქტორ ისიდორეს ძე დოლიძე
1890–1933

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PHOTO JACKY LAVAUZELLE

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KETO & KOTE
KETO ET KOTE – KETO AND KOTE
ქეთო და კოტე

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A L’ORIGINE, UNE COMEDIE D’AVKSENTI TSAGARELI
KHANUMA – ხანუმა

« Keto & Kote » de Viktor Dolidze (1890-1933) est l’un des tout premiers opéras géorgiens.
Il est tiré d’une comédie «Khanuma» კომედიაში „ხანუმა“ (1882) du comédien et dramaturge Avksenti Tsagareli ავქსენტი ცაგარელი (9 février 1857- 12 août 1902).
Cette comédie montre l’appauvrissement des classes féodales et la décadence morale qui règne.
Il a été décrit dans la Grande Encyclopédie soviétique comme « l’un des plus beaux représentants du drame réaliste ». Pour Ilia Chavchavadze ილია ჭავჭავაძე, ses pièces étaient comme des « exemples vivants de la vie moderne« .
L’opéra est créé en 1919, période de création faste pour la musique classique provoquée par la très courte indépendance de la République démocratique de Géorgie.
Cet opéra comique allie avec brio les couleurs multiethniques de la Géorgie contemporaine à d’excellentes mélodies chantées.
Dans les années suivantes, Victor Dolidze écrira trois autres opéras : « Leila » ლეილა, « Tsisana » ცისანა, « Zamira » ზამირა (qu’il ne terminera pas).

Avksenti Tsagareli ავქსენტი ცაგარელი

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KETO & KOTE
A
L’OPERA DE KOUTAÏSSI

Kote : Badri Adamia – კოტე : ბადრი ადამია
&

Keto : Marika Machitidze – კეთო : მარიკა მაჩიტიძე



ქუთაისის მელიტონ ბალანჩივაძის სახელობის ოპერისა და ბალეტის პროფესიული სახელმწიფო თეატრი 51-ე თეატრალურ სეზონს პრემიერით გახსნის.
L’Opéra d’Etat Koutaïssi Meliton Balanchivadze et le Ballet d’Etate ont ouvert leur 51ème saison théâtrale avec en première Keto da Kote.

Sous la direction de Revaz Javakhishvili
დირიჟორ რევაზ ჯავახიშვილის

Chorégraphe : Vakhtang Ushveridze
ქორეოგრაფ ვახტანგ უშვერიძის შემადგენლობით

Opéra dirigé par Maya Gachechilidze
რეჟისორ მაია გაჩეჩილაძის

Le Prince Levan Bakur Kvirikashvili – ლევანი : ბაკურ კვირიკაშვილი



11 & 13 octobre 2019
Le 11-10 -2019 Keto : Marika Machitidze
კეთო : მარიკა მაჩიტიძე

Le 13-10-2019 Keto : Sophio Berishvili
კეთო : სოფიო ბერიშვილი

Kote : Badri Adamia
კოტე : ბადრი ადამია

Makar : Kalistrate Kharchilava
მაკარი : კალისტრატე ხარჩილავა
Levan : Bakur Kvirikashvili
ლევანი : ბაკურ კვირიკაშვილი

Barbale : Maya Nikoladze
ბარბალე : მაია ნიკოლაძე
Babusi : Natia Stepanishvili, Inga Putkaradze
ბაბუსი : ნათია სტეფანიშვილი & ინგა ფუტკარაძე

Maro : Feride Jinjikhadze
მარო : ფერიდე ჯინჯიხაძე

Sako : Emil Chargazia
საქო : ემილ ჩარგაზია
Siko : Iago Bukhrikidze
სიკო : სიკოიაგო ბუხრიკიძე

Une partie de l’équipe lors de la première à Koutaïssi le 11 octobre 2019
Kote : Badri Adamia – კოტე : ბადრი ადამია & Keto : Marika Machitidze – კეთო : მარიკა მაჩიტიძე
Première de Keto da Kote à l’opéra de Koutaïssi le 11/10/2019
L’affiche de la première à l’Opéra de Koutaïssi

…………………….

OPERA EN TROIS ACTES



ACTE I
Le dîner est donné dans la maison du prince Levan Palavandishvili ლევან ფალავანდიშვილი.

Le prince Levan ლევან ფალავანდიშვილი qui rentre de la chasse arrive à une fête qui se tient chez lui. Son neveu, le prince Kote, arrive d’un long voyage et se joint aux festivités. Il est salué par tous. alors que tout le monde le salue joyeusement.
Babusi ბაბუსი, le marieur du prince Levan, qui lui a trouvé une promise, s’engage à trouver une épouse aussi pour Kote. La promise du prince se nomme Keto ; c’est la belle fille du riche marchand Makar Tkuilkotriashvili მაკარ ტყუილკოტრიაშვილი.
Le prince Lévan enjoué par la fête ne prête pas attention aux propos de Babusi.
Kote avoue à Levan qu’il souhaite se marier, mais pense que le père de celle-ci le désapprouve. Levan avoue à son tour à son neveu qu’il souhaite épouse la fille de Makar et que ses finances actuelles ne devraient pas lui permettre de refuser son offre. Kote, en apprenant qu’il s’agit de Keto, est bouleversé ; le Prince rejoint ses invités dans le jardin.
Arrive Barbale ბარბალე, un autre marieur. Kote l’aborde pour évoquer son problème. Il le rassure et lui rend espoir.
Entrent Levan, Maro et Babusi. Barbale leur parle du mariage de Levan. Querelle entre les deux marieurs Barbale et Babusi. Levan pour les calmer propose de tirer au sort. C’est Barbusi qui gagne ; Barbale part à contre-cœur et en colère.

ACTE II

Demeure de Makar Tkuilkotriashvili.
Il rêve de tout l’argent qu’il va posséder, ce qui le rend joyeux. L’avenir s’annonce serein avec le prochain mariage de sa fille Keto avec le prince.
Rentre Keto qui doit se préparer à recevoir le prince. Elle est contre l’idée de ce mariage. Dispute familiale. Les deux sortent.
Entrée de Kote. Keto et la marieuse Barbale entrent à leur tour. Keto est inquiet à l’idée de rencontrer Makar. Barbale le rassure : s’il rentre, Kote n’est venu que pour accorder le piano.
Sacko et Sicko, cousins de Keto, entrent. Ils chantent une chanson sur la thématique du vin et du banquet.

Sako : Emil Chargaziaსაქო : ემილ ჩარგაზია
& Siko : Iago Bukhrikidze – სიკო : სიკოიაგო ბუხრიკიძე

Sicko ensuite félicite Keto pour son mariage à venir avec le prince Levan. Keto lui avoue que son cœur est pris par Kote. Elle fait un signe à Kote qui est à côté.
Au milieu de l’étonnement de la cousine, Barbale envoie à Makar une lettre qu’elle aurait trouvée sur la table de Keto, dans laquelle elle dit qu’elle va se tuer parce qu’elle ne veut pas épouser un homme qu’elle n’aime pas. Elle blâme son père et ses cousins ​​qui l’ont aidé. Inquiets, Sacko et Sicko commencent à partir, mais Barbale les arrête car elle a besoin de leur aide. Entrée de Makar. Levan doit arriver. Il veut que tous soient prêts à l’accueillir. Il sort.

Makar : Kalistrate Kharchilava მაკარი : კალისტრატე ხარჩილავა


Elaboration du plan de Barbale avec Sacko et Sicko. Barbale sera en mariée devant le prince Levan afin de pouvoir être confondue avec Keto. Sa tenue et son comportement devront être provocants et déplacés afin de faire annuler le mariage. Il faudra écarter Makar pour que le plan fonctionne. Les cousins écrivent une fausse convocation d’un magistrat pour l’éloigner avec l’aide de Barbale.
Les invités arrivent avec Makar. Levan arrive à son tour. Remise de la fausse convocation à Makar qui se voit dans l’obligation de partir.
Entre Barbale dans une tenue grotesque de mariée. Son comportement fait partir les invités les uns après les autres. Levan, outré, sort son épée.
Entrent Makar et Babusi qui prennent peur en voyant la colère de Levan et s’enfuient.

ACTE III
Le mariage

Makar, Babusi et les neveux. Makar ne comprend pas que le prince ne soit pas amoureux de sa fille.
Entrée de Barbale, qui salue Makar.
Malgré le comportement de Makar à son égard, elle est prête à lui venir en aide.
Le mariage de Keto avec le prince Levan est prévu dans une heure.
Même si Makar l’a insultée à plusieurs reprises, elle est disposée – pour un certain montant – à l’aider. Le mariage est prévu dans une heure. Makar lui donne rapidement la moitié de l’argent et signe une lettre acceptant le mariage de sa fille avec Prince xxxx en oubliant de mettre le prénom du Prince concerné.
Barbale inscrit alors en secret « Kote ». Lorsque Keto entre, Makar lui dit de suivre Barbale et de faire ce que Barbale lui dit de faire. Barbale envoie Keto à l’église où Kote l’attend.
Babusi entre soudainement en accusant Barbale d’avoir été l’instigateur de cet arrangement.
On parle à Makar du nom qui a été inscrit pour le prince.
Tous se précipitent à l’église, mais il est trop tard.
Keto et Kote sont déjà mariés. Les nouveaux mariés entrent et se disent que personne ne pourra leur enlever leur bonheur.

Keto (Marika Machitidze – მარიკა მაჩიტიძე) et Kote (Badri Adamia – ბადრი ადამია)
Keto (Marika Machitidze – მარიკა მაჩიტიძე) et Kote (Badri Adamia – ბადრი ადამია)


Makar entre avec Lévan dans l’intention de lui montrer à quel point sa fille est vraiment belle. Les invités se rassemblent.
Sacko demande à Makar de bénir le couple. Il est sur le point de commencer une querelle, mais Levan le calme. Il est vraiment heureux pour son neveu et lui donne la moitié de ses biens.
« Quelle propriété ? » Demande Makar. « La propriété sur laquelle vous avez le privilège« , répond Levan.
Tout le monde félicite le couple et Barbale est fière de sa victoire.
Tout se termine dans une explosion de joie.

Toute les acteurs ous la direction de Revaz Javakhishvili დირიჟორ რევაზ ჯავახიშვილის
Le Prince Levan Bakur Kvirikashvili – ლევანი : ბაკურ კვირიკაშვილი
Makar (le père de Keto) : Kalistrate Kharchilava მაკარი : კალისტრატე ხარჩილავა
Une partie des danseuses
Une partie des danseurs

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AIRS

ერთხელ ვიხილე,
Une fois, j’ai vu
ბაღში გაშლილი
rayonnante dans le jardin
ვარდი პირველი,
La première rose,
გაზაფხულისა.
du printemps.
ერთხელ ვიგრძენი,
J’ai senti cette fois
ალერსი ტკბილი
Une si douce caresse
და სიხარული
Et de joie
სიყვარულისა…
Et de l’amour …

Keto : Marika Machitidze – კეთო : მარიკა მაჩიტიძე
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-2-10.gif.

MONASTERE DE GHELATI -გელათი – KOUTAÏSSI – IMERETHIE გელათის მონასტერი

GEORGIE
REGION DE L’IMERETHIE
იმერეთი
KOUTAÏSSI
ქუთაისი
Monastère de Ghélati
გელათის მონასტერი

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Monastère de Ghélati A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE
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Monastère de Ghélati A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი

A LA DECOUVERTE DE
KOUTAÏSSI
ქუთაისი

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Complexe de « l’âge d’or » de la Géorgie médiévale qui commence en ce début de XIIe siècle avec le règne de David IV le Constructeur et englobe le règne de la reine Thamar qui se termine au début du XIIIe siècle, en 1213

 

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LE COMPLEXE MONASTERE DE GHELATI
გელათის სამონასტრო კომპლექსი
XIIème Siècle
LE MONASTERE DE GHELATI
გელათის მონასტერი
1106

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FONDE PAR
DAVID IV DE GEORGIE
DAVID LE CONSTRUCTEUR
დავით აღმაშენებელი
 Davit’ Aghmachenebeli
REGNE DE  de 1089 à 1125

Monastère de Ghelati
David IV de Géorgie – David le Constructeur


Cinquième Roi de la Géorgie Unifiée
1072/73 – 24 janvier 1125
24 იანვარი, 1125

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მეფე დავით აღმაშენებლის საფლავი
LA TOMBE DE DAVID LE CONSTRUCTEUR

წარწერა დავით აღმაშენებლის საფლავზე – Inscription sur la tombe de David Le Constructeur à Ghélati

Porte du bâtiment qui abrite la Tombe de David le Constructeur

Le bâtiment qui abrite la tombe de David le Contrsucteur

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Le monastère de Ghélati a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en 1994 et  inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en  2010. 

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Cathédrale de la Nativité de la Vierge

Cathédrale de la Nativité de la Vierge – The Monastery of the Virgin

LE CLOCHER
 სამრეკლო
Samreklo

Le clocher a trois étages. Le premier étage est une structure ouverte cintrée où l’eau est canalisée. Le deuxième étage est une petite pièce avec une cheminée et deux fenêtres. Le troisième étage rond est en forme de dôme où sont placés les cloches.

Une entrée du clocher avec en bas la source – Nous voyons une des deux fenêtre au deuxième étage et l’ombre des cloches sous le dôme

Beffroi

Beffroi

Beffroi

Zoom sur une des cloches

Le point d’eau du clocher

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L’EGLISE SAINT NICOLAS
წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია

L’église de Saint Nicolas est le plus récent des bâtiments de Ghélati, même si sa date de construction est inconnue. Des sources anciennes se réfèrent à lui comme à la « quatrième église ».  L’église est dotée d’un escalier étroit sur la face nord.

გელათი – წმინდა ნიკოლოზის ეკლესია Face nord de l’Eglise saint Nicolas avec son escalier

église Saint-Nicolas

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LA RIVIERE TSKALTSITELA

la colline où se trouve le monastère de Ghélati domine la rivière Tskaltsitela

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VUES GENERALES DU COMPLEXE

EGLISE SAINT GEORGES
წმინდა გიორგის ტაძარი

Églises : Sainte-Vierge à gauche et Saint-Georges à droite.

 

 

 

 

La coupole et la Vierge Marie et l’Enfant

La Vierge et l’Enfant

Christ trônant au Ciel, dans une mandorle d’énergie, entouré de quatre archanges en plein vol.

 

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L’ACADEMIE

L’académie du XIIème siècle réunissait d’importants scientifiques, théologiens et philosophes.

Entrée principale qui donne sur la grande salle de l’académie

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voûte sculptée à l’entrée de l’académie

bas relief à l’entrée de l’académie

côté de l’académie

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AUTOUR DU COMPLEXE DE GHELATI

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გელათის მონასტერი

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GHELATI
EN AOÛT 1892

25 Août.

Excursion au couvent de Ghélath.

Il faut croire que ce pays est le paradis de la race porcine, car dans les faubourgs de Kouthaïs nous rencontrons un nombre prodigieux de ces intéressants animaux. Ghélath, est à 9 verstes de Kouthaïs. La route remonte d’abord la vallée du Rion qui est large et se termine par un fond de montagnes grandioses. Un énorme rocher à pic forme la partie saillante du paysage. Désormais je suis convaincu que l’on peut tout demander aux chevaux et qu’il est impossible de verser avec un bon cocher ; nous franchissons un col et descendons sans mécanique ni reculement des chemins où un cavalier de nos pays ne s’aventurerait qu’avec précaution. Ici la chose parait toute naturelle ; mais nous sommes encore novices en ces exploits et ne rougissons pas d’être émus.

Parfois passent dans les sentiers de traverse quelques montagnards dont le long kaftan brun serré à la ceinture, la capuce et les armes rappellent à s’y méprendre nos costumes du moyen âge ; leur démarche a une aisance et une dignité remarquables. La route franchit bientôt le futur chemin de fer de Kouthaïs à Tkvibouli et passe à gué une rivière que l’on nous épèle Skalicziscela, ou la rivière rouge. Ses eaux sont malsaines ; personne n’en boit ; les poissons eux-mêmes en sont, dit-on, dangereux et donnent les fièvres. Les gens du pays prétendent les reconnaître sur le marché à première vue.

Ghélath est fort pittoresquement situé sur le flanc d’une montagne au milieu de bois clairsemés. Le regard plonge dans la vallée du Rion et la vue se repose au loin sur l’admirable massif de l’Elbrouz et du grand Caucase ; les premiers plans sont toutefois un peu trop importants. L’Elbrouz vu d’ici, a la forme d’un triangle parfait, et présente une arête neigeuse que l’action du vent a rendue incroyablement aiguë.

Ghélath,comme couvent, est assez petit ; mais c’est le centre religieux de l’Iméreth. Il a trois églises : l’église métropolitaine de Ghélath, la chapelle de Georges II et la chapelle mortuaire de David II. La date de sa fondation première est incertaine ; David II, « le Restaurateur » (Aghmashénébély), roi de Karthli et d’Abkhase, restaura Ghélath ; depuis lors le couvent eut bien des vicissitudes : ce qui en reste est toutefois très remarquable.

Vom Kaukasus zum Persischen Meerbusen b 029.jpg
Monastère de Ghelath

L’église est bâtie en gros blocs de grès jaunâtre ; l’intérieur, tout couvert de fresques, est fort intéressant. L’abside est ornée d’une grande mosaïque, don de l’empereur Alexis I Comnène. Quant aux peintures, sans essayer d’en déterminer l’âge, il me semble que l’on peut établir deux périodes principales, ou, si l’on veut, distinguer les peintures elles-mêmes et leurs retouches. Les premières sont de style byzantin ; quant aux retouches ( ?) ou peintures postérieures, elles ont une analogie frappante avec les premières œuvres de la Renaissance italienne. Étant donnée la prépondérance exercée sur tout le littoral de la mer Noire par les Génois jusqu’à la chute de l’Empire grec, une influence artistique italienne, si incroyable au premier abord, se concevrait très aisément. Quelques fresques évidemment beaucoup plus modernes, sont franchement horribles. L’ensemble des sujets retrace, avec un mélange de données apocryphes, l’histoire de saint Joachim et de sainte Anne, celle de la sainte Famille, et enfin celle de la Passion et de la Résurrection du Sauveur. Les espaces plus restreints sont consacrés à la représentation de saints ; une grande fresque du transept de gauche représente David II et sa famille.

Le trésor de Ghélath contient la couronne des rois d’Iméreth, plusieurs tiares de métropolitains et des « omophoria » ; toutes ces pièces sont couvertes de perles, la couronne royale est en soie et ornée de sujets sur émail. Le trésor contient aussi quelques beaux manuscrits, dont un évangiliaire grec du Xe siècle, et des manuscrits du règne de Bagrat IX(1028 — 1072).

L’une des petites chapelles, de forme rectangulaire, renferme le tombeau de David le Réparateur. La chapelle a été postérieurement coupée en deux par un mur destiné à renforcer la coupole ; les portes de Gandja Elisabetpol sont appuyées contre ce mur. Une simple dalle couverte d’inscriptions à demi effacées indique la tombe du roi.

Paul Müller-Simonis
Du Caucase au Golfe Persique
De Constantinople à Tiflis
Université catholique d’Amérique

« CETTE COLCHIDE AUTREFOIS SI RICHE ET SI PEUPLEE »

ARTICLE SUR LA COLCHIDE
DE LA PREMIERE EDITION
DE L’ENCYCLOPEDIE

COLCHIDE, s. f. (Géog. anc.) L’ancienne Colchide, aujourd’hui la Mingrelie, est au fond de la mer Noire, entre la Circassie, la Géorgie, & l’Aladulie.
Ce pays passoit autrefois pour être fertile en poisons ; de-là vient qu’Horace parle souvent des poisons de la Colchide, venena Colcha ou Colchica. Médée, si fameuse par ses vénéfices, étoit de la Colchide : en falloit-il davantage pour donner lieu aux fictions de la Poésie ?
Mais ce qui n’est point une fiction poétique, c’est l’étrange & réelle différence qu’il y a entre la Colchide de nos jours, & cette Colchide d’autrefois si riche & si peuplée ; différence qui n’a point échappé à l’auteur de l’esprit des lois. « A voir, dit-il, liv. XXI. ch. v. aujourd’hui la Colchide, qui n’est plus qu’une vaste forêt, où le peuple qui diminue tous les jours ne défend sa liberté que pour se vendre en détail aux Turcs & aux Persans ; on ne diroit jamais que cette contrée eût été du tems des Romains pleine de villes où le commerce appelloit toutes les nations du monde : on n’en trouve aucun monument dans le pays ; il n’y en a de traces que dans Pline & Strabon ».

M. le Chevalier de Jaucourt
Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
Tome 3
Article COLCHIDE

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GEORGIE
REGION DE L’IMERETHIE
იმერეთი
KOUTAÏSSI
ქუთაისი
Monastère de Ghélati
ბაგრატის ტაძარი

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Monastère de Ghélati A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი
Géorgie
საქართველო

LE MONASTERE DE MOTSAMETA – Motsameta Monastery მოწამეთა კათედრა

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MONASTERE DE MOTSAMETA
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LE MONASTERE DE MOTSAMETA - Motsameta Monastery A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი
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PHOTO JACKY LAVAUZELLE

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LE MONASTERE DE MOTSAMETA - Motsameta Monastery A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი

A LA DECOUVERTE DE
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LE MONASTERE DE MOTSAMETA
MOTSAMETA MONASTERY
მოწამეთა კათედრა

 

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« CETTE COLCHIDE AUTREFOIS SI RICHE ET SI PEUPLEE »

ARTICLE SUR LA COLCHIDE
DE LA PREMIERE EDITION
DE L’ENCYCLOPEDIE

COLCHIDE, s. f. (Géog. anc.) L’ancienne Colchide, aujourd’hui la Mingrelie, est au fond de la mer Noire, entre la Circassie, la Géorgie, & l’Aladulie.
Ce pays passoit autrefois pour être fertile en poisons ; de-là vient qu’Horace parle souvent des poisons de la Colchide, venena Colcha ou Colchica. Médée, si fameuse par ses vénéfices, étoit de la Colchide : en falloit-il davantage pour donner lieu aux fictions de la Poésie ?
Mais ce qui n’est point une fiction poétique, c’est l’étrange & réelle différence qu’il y a entre la Colchide de nos jours, & cette Colchide d’autrefois si riche & si peuplée ; différence qui n’a point échappé à l’auteur de l’esprit des lois. « A voir, dit-il, liv. XXI. ch. v. aujourd’hui la Colchide, qui n’est plus qu’une vaste forêt, où le peuple qui diminue tous les jours ne défend sa liberté que pour se vendre en détail aux Turcs & aux Persans ; on ne diroit jamais que cette contrée eût été du tems des Romains pleine de villes où le commerce appelloit toutes les nations du monde : on n’en trouve aucun monument dans le pays ; il n’y en a de traces que dans Pline & Strabon ».

M. le Chevalier de Jaucourt
Louis de Jaucourt
Première Edition de l’Encyclopédie
Tome 3
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KOUTAÏSSI ქუთაისი- A LA DECOUVERTE DE KOUTAÏSSI – REGION DE L’IMERETHIE

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A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი

A LA DECOUVERTE DE
KOUTAÏSSI
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Drapeau de Kutaïssi
Drapeau de Koutaïssi

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LA VILLE DE KOUTAÏSSI
ქუთაისი

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LE FLEUVE RIONI
LE PHASE
მდინარე რიონი
mdinare Rioni
LA RIVIERE D’OR DE L’ANTIQUITE

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LA CATHEDRALE DE BAGRATI
ბაგრატის ტაძარი
bagrati tamara

cathédrale de Bagrati Photo Jacky Lavauzelle

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LE MONASTERE DE MOTSAMETA
მოწამეთა მონასტერი
 motsameta monasteri

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LE MONASTERE DE GHELATI
გელათის მონასტერი
ghelatis monasteri

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LA FONTAINE DE COLCHIDE
კოლხეთის შადრევანი
de David Gogichaishvili
დავით გოგიჩაიშვილია

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LE JARDIN BOTANIQUE DE KOUTAÏSSI
ქუთაისის ბოტანიკური ბაღი
koutaisis botanikuri baghi
Kutaisi Botanical Garden

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LES PEINTURES
de la Galerie David Kakabadze
de Koutaïssi
დავით კაკაბაძის სახ. სახვითი ხელოვნების გალერეა

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HISTOIRE

KOUTAÏSSI EN 1885 TRAVERSEE PAR LA RIVIERE RIONI

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LA DECOUVERTE DE KOUTAÏSSI
EN 1892
Par Paul Müller-Simonis

La population semble bien clairsemée ; cependant, comme il ne circule qu’un seul train par jour dans chaque direction, la foule est compacte aux stations. La langue étrange, l’aspect bigarré des gens étonnent le voyageur. À l’une de ces stations se promène gravement au milieu de la plèbe, un noble imérétien. Il est vêtu d’un long kaftan et porte comme coiffure le papanaki, curieux petit carré brodé. Sa démarche est majestueuse ; mais la noblesse de son maintien est gâtée par un air de désœuvrement fainéant.

Vom Kaukasus zum Persischen Meerbusen b 025.jpg
Noble imérétien culte du Papanaki.

 Près de Nicolala le train franchit la Natonyeba, l’ancienne Isis, qui jusqu’à la dernière guerre russo-turque formait frontière ; actuellement elle sépare la province de Batoûm-Kars du gouvernement de Kouthaïs.
Nous voici en Iméreth près d’Orpiri, qui est l’extrême limite de la navigation sur le Rion, la ligne franchit cette rivière ; à Samtredi bifurque la ligne de Poti. L’on devine au loin la grande chaîne du Caucase à demi voilée par la brume.
La vallée du Phase est toute verdure ; mais malgré sa fertilité, la population y est pauvre ; les nobles sont, paraît-il, ruinés depuis l’abolition du servage, bien que les droits seigneuriaux aient été rachetés. Beaucoup d’entre eux deviennent cosaques, et sont loin de former l’élément le plus discipliné de l’armée. Quant au paysan, il trouve difficilement un débouché pour ses récoltes, et les transports sont coûteux ; aussi le numéraire est-il rare.
Comme le chemin de fer transcaucasien laisse Kouthaïs à quelque distance au Nord, un embranchement spécial dessert cette ville ; il doit être actuellement prolongé jusqu’aux houillères de Tkvibouli, à peu près les seules qui soient en exploitation dans le Caucase. Nous débarquons vers 2 heures du soir à Kouthaïs, où nous trouvons un hôtel un peu meilleur que celui de Batoùm. Kouthaïs est située à l’endroit où le Rion sortant des montagnes débouche dans la grande plaine d’Iméreth ; au Nord de la ville c’est donc un paysage de haute vallée montagneuse ; au Sud s’étend la plaine que bornent au loin les majestueuses montagnes du Persathi (petit Caucase). Vue de la hauteur, Kouthaïs a cet aspect si reposant de bien des villes d’Orient, une forêt parsemée de toits. Tout y est vert, jusqu’aux coupoles des églises, jusqu’aux toitures des maisons. Pour mieux jouir du paysage, nous nous faisons voiturer — Dieu sait par quels chemins ! — au sommet d’une colline située sur la rive droite du Rion et dominant la ville au Nord (B). À nos pieds s’étend la Kouthaïs moderne, bâtie sur la rive gauche du fleuve. Dans l’antiquité il existait déjà une sorte de faubourg sur l’emplacement actuel de la ville ; il s’appelait Koutatissium ; mais la vraie ville, celle qui commandait le cours du

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Plan des mines d’Oukhimêrion et d’une partie de Kouthaïs moderne, d’après Dubois de Montpéreux.

Rion, était bâtie sur la colline où nous nous trouvons, et s’appelait Oukhimérion. Procope en parle déjà. Elle garda longtemps son importance, et des ruines intéressantes se trouvent dans son enceinte.
Oukhimérion comprenait une ville haute (B) et une ville basse (C) ; la forteresse était à l’Est de la ville haute (A), à 250 pieds environ au-dessus du fleuve. Totleben la détruisit en 1769 ; depuis, les Russes ont bâti leur citadelle sur le même emplacement, mais avec des dimensions moindres. Une enceinte entourait la ville haute et la reliait à la citadelle. C’est là que se trouve la cathédrale (14), le monument le plus intéressant de Kouthaïs.
Bagrat iii, à la fois souverain de l’Abkhasie et du Kartli, bâtit cette église en 1003 ; le canon des Turcs la ruina en 1690. On

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Cathédrale d’Oukhimérion.

peut la considérer comme le meilleur type de l’architecture géorgienne ; j’en donne une vue prise du côté du chœur et un petit plan emprunté à Brosset. La décoration de la façade extérieure des trois absides est très remarquable au lieu de laisser se dessiner sur des plans différents les convexités des absides dont les raccords sont souvent si disgracieux, l’architecte a donné aux absides latérales la même profondeur qu’à l’abside centrale ; il les a noyées toutes trois dans un mur plan ; comme ce mur eut, sans utilité aucune, atteint une très grande épaisseur entre les absides, il y creusa des niches à section triangulaire, terminées au sommet par des coquilles de saint Jacques. Ces niches forment le centre d’une ornementation de colonnettes et d’arceaux du meilleur goût, et où l’on rencontre exclusivement le chapiteau géorgien. Ce chapiteau est fort simple, mais assez élégant : les colonnes se terminent par un petit tore au-dessus duquel se développe un renflement ovoïde surmonté d’une abaque qui déborde, et reproduit exactement le tore inférieur ; c’est là tout le chapiteau. Le style géorgien est d’ailleurs très étroitement apparenté au style arménien.
Kouthaïs a une population de 12 à 15 000 habitants parmi lesquels un assez grand nombre d’Arméniens. Beaucoup d’entre eux étaient autrefois catholiques, et une mission de capucins était établie dans la ville. Dubois de Montpéreux, voyageur protestant, bien que l’accueil assez froid des capucins l’ait mal disposé en leur faveur, rend hommage à la salutaire influence des missionnaires et à la supériorité morale conquise par les Arméniens catholiques (1833). En 1845 le gouvernement russe a impitoyablement détruit la mission malgré la généreuse opposition du général en chef, Neidgard.
Le climat de Kouthaïs est chaud et humide ; les vents d’Ouest y apportent de très fortes pluies, et la chaleur y est intense en Juillet et Août. Quand le scirocco du Sud-Est venant des steppes de l’Asie, franchit le col de Souram, la température s’élève jusqu’à 42 degrés centigrades ; il souffle pendant 3 jours, brûlant

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RUINES DE LA CATHÉDRALE D’OUKHIMERION.

et desséchant tout ; généralement la pluie lui succède. Octobre et Novembre sont, dit-on, de beaux mois.

Paul Müller-Simonis
Du Caucase au Golfe Persique
De Constantinople à Tiflis
Université catholique d’Amérique
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LE CAUCASE ET KOUTAÏSSI
VU PAR JULES VEREN
dans KERABAN-LE-TÊTU

Le Caucase est cette partie de la Russie méridionale, faite de hautes montagnes et de plateaux immenses, dont le système orographique se dessine à peu près de l’ouest à l’est, sur une longueur de trois cent cinquante kilomètres. Au nord s’étendent le pays des Cosaques du Don, le gouvernement de Stavropol, avec les steppes des Kalmouks et des Nogaïs nomades ; au sud, les gouvernements de Tiflis, capitale de la Géorgie, de Koutaïs, de Bakou, d’Élisabethpol, d’Érivan, plus les provinces de la Mingrélie, de l’Iméréthie, de l’Abkasie, du Gouriel. À l’ouest du Caucase, c’est la mer Noire ; à l’est, c’est la mer Caspienne.

Jules Verne
Kéraban-le-Têtu
Editions Hetzel
1883
Tome 1
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GEORGIE
KOUTAÏSSI
ქუთაისი

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A LA DECOUVERTE DE KOUTAISSI ქუთაისი
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE