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Sur les tours de Barnard – WALTER SCOTT – ROKEBY CANTO I – 1 The Moon is in her summer glow

LITTÉRATURE ANGLAISE
ROCKEBY

WALTER SCOTT POÈME

*******

 

Sir Walter Scott
Édimbourg – Abbotsford

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais


LES POÈMES
DE SIR WALTER SCOTT

Walter Scott’s poems

ROKEBY
1813

*
CANTO I
*

I

 

The Moon is in her summer glow,
La lune est là dans sa lumière d’été,
But hoarse and high the breezes blow,
Mais rauques et forts soufflent les brises,
And, racking o’er her face, the cloud
Et, changeant de formes, le nuage
Varies the tincture of her shroud;
Varie la teinte de son voile ;
On Barnard’s towers, and Tees’s stream,
Sur les tours de Barnard et les flots de la Tees,
She changes as a guilty dream,
La lumière change comme un rêve coupable,
When Conscience, with remorse and fear,
Quand la conscience, avec remords et avec peur,
Goads sleeping Fancy’s wild career.
Envahit d’aiguillons le sommeil.
Her light seems now the blush of shame,
La lune rougit comme remplie de honte,
Seems now fierce anger’s darker flame,
Pour devenir plus sombre que la colère,
Shifting that shade, to come and go,
Déplaçant cette ombre, qui va et vient,
Like apprehension’s hurried glow;
Dans les teintes mouvantes de la peur ;
Then sorrow’s livery dims the air,
Alors les airs semblent disparaître derrière un voile de chagrin,
And dies in darkness, like despair.
Et meurent dans l’obscurité, comme le désespoir.
Such varied hues the warder sees
La sentinelle voit tant de nuances variées
Reflected from the woodland Tees.
Refléter des forêts qui bordent la Tees.
Then from old Baliol’s tower looks forth,
Puis, de l’antique tour de Baliol,
Sees the clouds mustering in the north,
Il regarde les nuages se rassembler vers le nord,
Hears, upon turret, roof and wall,
Écoute sur les tourelles, les toits et les parois,
By fits the plashing rain-drop fall,
La chute des gouttes de pluie,
Lists to the breeze’s boding sound,
Frémissant aux sons inquiétants de la brise,
And wraps his shaggy mantle round.
Et s’enveloppe dans son manteau hirsute.

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WALTER SCOTT
vu par
VICTOR HUGO

Walter Scott a su puiser aux sources de la nature et de la vérité un genre inconnu, qui est nouveau parce qu’il se fait aussi ancien qu’il le veut. Walter Scott allie à la minutieuse exactitude des chroniques la majestueuse grandeur de l’histoire et l’intérêt pressant du roman ; génie puissant et curieux qui devine le passé ; pinceau vrai qui trace un portrait fidèle d’après une ombre confuse, et nous force à reconnaître même ce que nous n’avons pas vu ; esprit flexible et solide qui s’empreint du cachet particulier de chaque siècle et de chaque pays, comme une cire molle, et conserve cette empreinte pour la postérité comme un bronze indélébile.
Peu d’écrivains ont aussi bien rempli que Walter Scott les devoirs du romancier relativement à son art et à son siècle ; car ce serait une erreur presque coupable dans l’homme de lettres que de se croire au-dessus de l’intérêt général et des besoins nationaux, d’exempter son esprit de toute action sur les contemporains, et d’isoler sa vie égoïste de la grande vie du corps social. Et qui donc se dévouera, si ce n’est le poète ? Quelle voix s’élèvera dans l’orage, si ce n’est celle de la lyre qui peut le calmer ? Et qui bravera les haines de l’anarchie et les dédains du despotisme, sinon celui auquel la sagesse antique attribuait le pouvoir de réconcilier les peuples et les rois, et auquel la sagesse moderne a donné celui de les diviser ?
Ce n’est donc point à de doucereuses galanteries, à de mesquines intrigues, à de sales aventures, que Walter Scott voue son talent. Averti par l’instinct de sa gloire, il a senti qu’il fallait quelque chose de plus à une génération qui vient d’écrire de son sang et de ses larmes la page la plus extraordinaire de toutes les histoires humaines. Les temps qui ont immédiatement précédé et immédiatement suivi notre convulsive révolution étaient de ces époques d’affaissement que le fiévreux éprouve avant et après ses accès. Alors les livres les plus platement atroces, les plus stupidement impies, les plus monstrueusement obscènes, étaient avidement dévorés par une société malade ; dont les goûts dépravés et les facultés engourdies eussent rejeté tout aliment savoureux ou salutaire. C’est ce qui explique ces triomphes scandaleux, décernés alors par les plébéiens des salons et les patriciens des échoppes à des écrivains ineptes ou graveleux, que nous dédaignerons de nommer, lesquels en sont réduits aujourd’hui à mendier l’applaudissement des laquais et le rire des prostituées. Maintenant la popularité n’est plus distribuée par la populace, elle vient de la seule source qui puisse lui imprimer un caractère d’immortalité ainsi que d’universalité, du suffrage de ce petit nombre d’esprits délicats, d’âmes exaltées et de têtes sérieuses qui représentent moralement les peuples civilisés. C’est celle-là que Scott a obtenue en empruntant aux annales des nations des compositions faites pour toutes les nations, en puisant dans les fastes des siècles des livres écrits pour tous les siècles. Nul romancier n’a caché plus d’enseignement sous plus de charme, plus de vérité sous la fiction. Il y a une alliance visible entre la forme qui lui est propre et toutes les formes littéraires du passé et de l’avenir, et l’on pourrait considérer les romans épiques de Scott comme une transition de la littérature actuelle aux romans grandioses, aux grandes épopées en vers ou en prose que notre ère poétique nous promet et nous donnera.

Victor Hugo
Œuvres complètes de Victor Hugo
A PROPOS DE QUENTIN DURWARD
Juin 1823
Littérature et philosophie mêlées
Texte établi par Cécile Daubray
Imprimerie Nationale, Ollendorff
Editions Albin Michel
1934 – Hors séries – Philosophie I

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SIR WALTER SCOTT POÈME

Luís Vaz de Camões OS LUSIADAS II-82 LES LUSIADES

Luís Vaz de Camões
OS LUSIADAS II-82 LES LUSIADES II-82
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES II-82

OS LUSIADAS II-82

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT II
Canto Segundo

Traduction Jacky Lavauzelle

verso  82
Strophe 82

II-82

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

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Luís Vaz de Camões
OS LUSIADAS II-82
LES LUSIADES II-82

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« Mas tu, e quem mui certo confiamos
« Mais toi, en qui de la confiance
Achar-se mais verdade, ó Rei benigno,
Plus forte encore avons trouvé, ô sage Roi,…

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luis-vaz-de-camoes-os-lusiadas-les-lusiades-artgitato-ulysse-a-la-cour-dalcinoos-francesco-hayez-1813-1815Ulysse à la cour d’Alcinoos
Francesco Hayez
1813-1815

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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Luís Vaz de Camões
OS LUSIADAS II-82 LES LUSIADES II-82

Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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White_Fawn_Drawing Faon Diane

LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin

( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
….

OS LUSIADAS II-82
Luís Vaz de Camões

POESIE GRECQUE TRADUCTION GREC JACKY LAVAUZELLE μετάφραση των ελληνικών κειμένων

POESIE GRECQUE
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Traduction Grec Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
μετάφραση των ελληνικών κειμένων
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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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TRADUCTION POESIE GREQUE

μετάφραση των ελληνικών κειμένων

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Constantin Cavafy
Constantin Cavafis
Κωνσταντίνος Πέτρου Καβάφης

Traduction Jacky Lavauzelle

Τείχη – Murailles
Θερμοπύλες – Les Thermopyles (1903)
La Ville –  Η Πόλις
Traduction Jacky Lavauzelle En attendant les barbares – Περιμένοντας τους Βαρβάρους

Traduction Jacky Lavauzelle

AUSSI LONGTEMPS QUE TU LE PEUX
Όσο Mπορείς

Traduction Jacky Lavauzelle

LES FENÊTRES
Τα Παράθυρα

Traduction Jacky Lavauzelle

ITHAQUE
Ιθάκη

Traduction Jacky Lavauzelle

Thémistocle à la cour d’Artaxerxés Ier
(La Satrapie) 
Η Σατραπεία

Traduction Jacky Lavauzelle

LES PAS 
Τα Βήματα
1911

Traduction Jacky Lavauzelle

LE POETE INCONNU
Ούτος Εκείνος

Traduction Jacky Lavauzelle

LA MORT DE MARC ANTOINE
Απολείπειν ο θεός Aντώνιον

Traduction Jacky Lavauzelle

Ô terre d’Ionie
(IONIEN)
Ιωνικόν
Traduction Jacky Lavauzelle
LA BEAUTE
Έτσι πολύ ατένισα

Ingres Cavafy Trad Jacky Lavauzelle

LE VIEIL HOMME
Ένας Γέρος

Jacky Lavauzelle Constantin Cavafis

ENDYMION
(Devant une statue d’Endymion)
ΕΝΩΠΙΟΝ ΤΟΥ ΑΓΑΛΜΑΤΟΣ ΤΟΥ ΕΝΔΥΜΙΩΝΟΣ
1916

Traduction Jacky Lavauzelle

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Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης

Traduction Jacky Lavauzelle

TOUT LE MONDE EST MORT 
Θέλω να φύγω πια από δω…

Traduction Jacky Lavauzelle

SOIREE
Βράδυ

Traduction Jacky Lavauzelle

LES DON QUICHOTTE
ΔΟΝ ΚΙΧΩΤΕΣ

Traduction Jacky Lavauzelle Kostas Karyotakis

CE QUELQUE CHOSE QUI DONNE DE LA COULEUR AUX CHOSES 
Όταν κατέβουμε τη σκάλα τι θα πούμε

Traduction Jacky Lavauzelle

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 Ioannis Polemis
Ιωάννης Πολέμης
Traduction Jacky Lavauzelle

Confession
Εξομολόγηση 

Traduction Jacky Lavauzelle
Le vieux violon
Τὸ παλιὸ βιολί 

Traduction Jacky Lavauzelle

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Níkos Papázoglou
Νίκος Παπάζογλου

Paroles de Αύγουστος (Août)

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VOIR AUSSI

LES PLUS BELLES CHANSONS GRECQUES
Γιατί αδειάζουν γρήγορα οι δρόμοι κ’ οι πλατέες

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Burnouf
Méthode pour étudier la langue grecque
1836

PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION
1813


Nous ne ferons point ici l’éloge de la langue grecque ; tout le monde convient que c’est la plus belle que les hommes aient jamais parlée, et l’Université de France la regarde avec raison comme un des objets les plus importants de son enseignement. Tout ce qui peut en faciliter l’étude est donc un service rendu à l’instruction publique, et ne peut manquer d’être accueilli favorablement par les Maîtres et par les Disciples. C’est cette idée qui m’enhardit à publier cette nouvelle Grammaire Grecque. Les principes en ont paru simples et clairs aux Elèves de l’Ecole Normale, devant qui j’ai l’honneur de les développer tous les jours dans leurs intéressantes conférences. M. le Conseiller titulaire Gueroult, Chef de cette école, qui honore souvent de sa présence nos studieux exercices, a bien voulu me prodiguer les encouragements et me donner les conseils les plus utiles. C’est sur le plan de ses Méthodes latine et française que j’ai composé cette Méthode grecque. J’ai tâché d’appliquer à la langue de Démosthène ces excellents principes de Grammaire générale qu’il a le premier rendus classiques, et qui éclairent le jugement de l’Éléve, en même temps qu’on exerce sa mémoire. Enfin, dans tout ce qui tient au raisonnement, je l’ai fidèlement suivi, autant du moins que peut le faire un de ses anciens élèves, qui s’estime heureux de recevoir encore de ses leçons. Si le Public ne juge pas mon travail trop indigne d’être mis à côté du sien, cette Grammaire sera comme le complément de ses deux Grammaires, et toutes trois ensemble formeront un corps complet de doctrine pour les trois langues qui font la base de l’enseignement dans nos Lycées.

Quant à ce qui regarde proprement la langue grecque, je n’ai pas non plus manqué de modèles….

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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

***

POESIE GRECQUE

….

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš – Petar II Petrović Njegoš – Петар II Петровић Његош – Villa Borghese

ROME – ROMA
Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Petar II Petrović-Njegoš
Петар II Петровић Његош

LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio


La Villa Borghèse
Villa Borghèse

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Petar II Petrović-Njegoš
Петар II Петровић Његош

Poète et Philosophe du Monténégro
Poeta del Monténégro

Souverain du Monténégro

 


Monumento a Petar II Petrovic Niegoš Petar II Petrovic Njegos artgitato 0

А ја што ћу, али са киме ћу? 
Et que vais-je faire et à qui me lier ?
Мало руках, малена и снага, 
Petites mains, petites et fortes,
једна сламка међу вихорове, 
une paille dans la tempête,
сирак тужни без нигђе никога… 
orphelin triste sans nulle part où aller…
Моје племе сном мртвијем спава, 
Ma tribu sommeille dans de lugubres rêves,
суза моја нема родитеља, 
Sans les larmes de mes parents,
нада мном је небо затворено, 
sur moi le ciel se ferme,
не прима ми ни плача ни молитве; 
Je ne reçois ni salaire ni prière ;
у ад ми се свијет претворио, 
le monde a mal tourné,
а сви људи паклени духови. 
et tous les gens deviennent des esprits infernaux.
Црни дане, а црна судбино! 
Jour noir, destin noir !
О кукавно Српство угашено, 
Ô Conscience Serbe étouffée,
зла надживјех твоја сваколика, 
survivre au mal de tous les jours,
а с најгорим хоћу да се борим! 
mais le pire est là et je dois me battre !
Да, кад главу раздробиш тијелу, 
Oui, lorsque vous écraser la tête des corps,
у мучењу издишу членови… 
expirent les membres en souffrance …
Куго људска, да те Бог убије! 
Peste humaine, que Dieu te tue!

Les Lauriers de la Montagne
Горски вијенац
Extrait
екстракт
Горскій віенацъ: историческо событіє при свршетку XVII віека
1847- Vienne
Traduction Jacky Lavauzelle

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš Petar II Petrovic Njegos artgitato 1

 

SAKNAD Ivar AASEN – Poème Norvégien – ABSENCE

Ivar AASEN
oversettelse
-traduction

Traduction – Texte Bilingue
SaknadIvar AASEN
Absence Ivar AASEN
Poésie

 


LITTERATURE NORVEGIENNE
norsk litteratur
POESIE NORVEGIENNE
norsk poesi

Ivar AASEN
1813-1896

norsk poet
poète norvégien

Traduction Jacky Lavauzelle

Saknad

ABSENCE

Eg veit so vel, det finst ein Skatt,
Je sais si bien qu’il se trouve un trésor,
som vel eg hava maatte ; 
qui est à ma portée ;
og ingen Mann det vilde skadt,
Et personne ne serait gêné,
um eg den Skatten aatte. 
si par exemple je le gaspillais.
Og fann eg den, var allting vel ;
Et ainsi tout irait bien ;
eg skulde vera rik og sæl.
Je serais riche et comblé.
Men aldri veit eg Grunnen,
Mais ce trésor
der han skal verda funnen.
jamais ne sera découvert.

*

Eg veit so vel, det finst ein Stad,
Je sais si bien qu’il se trouve une ville,
kann henda nær ved Sida,
peut-être toute proche,
der vist eg skulde verda glad
je pourrais être heureux
og gløyma burt all Kvida.
et oublier toutes mes peurs.
Og kom eg der, so fekk eg naa
Et si je la trouvais, alors je posséderais
den Ting, som mest eg sakna maa.
les choses qui me font le plus défaut.
Men det er heile Skaden :
Mais c’est regrettable :
eg finner aldri Staden.
Je n’irai jamais dans cette ville.

*

Eg veit so vel, det finst ein Barm
Je sais si bien qu’il existe un cœur
med same Kjensla inne,
qui possède le même sentiment,
med same Hug og same Harm
avec le même appétit et la même irritation
og same Von og Minne.
et les mêmes attentes et le même souvenir.
Og fann eg den, vardt allting rett,
Et si je le rencontrais, droit serait notre chemin,
og Livet skulde skrida lett.
et la vie s’écoulerait agréablement.
Men det er verst aa minnast :
Mais le pire est de rappeler ceci :
me skulo aldri finnast.
ce cœur, je ne le trouverai jamais.

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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SAKNAD Ivar AASEN – Poème Norvégien
ABSENCE Ivar AASEN 

Absence Ivar AASEN
Ivar AASEN poesi
poésie de Ivar AASEN

 

 

 

 

TANNHÄUSER ACTE 3 SCENE 2 Texte et Traduction DRITTER AUFZUG Zweite Szene

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

Tannhäuser Acte 3 Scène 2 Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

TANNHÄUSER ACTE 3 SCENE 2
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

Dritter Aufzug
ACTE III

ZWEITE SZENE
Scène 2

WOLFRAM

Wie Todesahnung Dämmrung deckt die Lande,
Comme prémonition de la mort, le crépuscule couvre la terre,
umhüllt das Tal mit schwärzlichem Gewande;
enveloppe la vallée d’un manteau noir et dense;
der Seele, die nach jenen Höh’n verlangt,
l’âme, qui chercherait à rejoindre ces collines,
vor ihrem Flug durch Nacht und Grausen bangt.
craint avant son envol de traverser cette nuit et cette horreur.
Da scheinest du, o lieblichster der Sterne, –
Là tu te présentes, Ô la plus belle des étoiles,
dein sanftes Licht entsendest du der Ferne,
ta douce lumière se voit de loin,
die nächt’ge Dämmrung teilt dein lieber Strahl,
le crépuscule est transpercé par ton cher faisceau de lumière,
und freundlich zeigst du den Weg aus dem Tal.
et amicalement tu montres le chemin de la vallée.
O du mein holder Abendstern,
Ô ma fidèle étoile du berger,
wohl grüßt ich immer dich so gern;
toujours je t’accueille avec autant de plaisir ;
vom Herzen, das sie nie verriet,
du cœur, qu’elle n’a jamais trahi,
grüße sie, wenn sie vorbei dir zieht, –
salue quand elle passe près de toi
wenn sie entschwebt dem Tal der Erden,
si elle monte de la vallée de la terre,
ein sel’ger Engel dort zu werden.
pour devenir là-bas un ange radieux.

Er verbleibt mit gen Himmel gerichtetem Auge, auf der Harfe fortspielend
Il reste les yeux au ciel en continuant à jouer de sa harpe

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Tannhäuser Acte 3 Scene 2

 

TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 2 Texte et Traduction Zweiter Aufzug Zweite Szene

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

Tannhäuser Acte 2 Scène 2 Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 1
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

Zweiter Aufzug
ACTE II

Zweite Szene
Scène 2

 WOLFRAM
Zu Tannhäuser –
à Tannhäuser

Dort ist sie; nahe dich ihr ungestört!
Elle est là ; tu peux t’approcher !

 Er bleibt an die Mauerbrüstung gelehnt im Hintergrunde. – Tannhäuser stürzt ungestüm zu Elisabeths Füßen
Wolfram reste appuyé contre le parapet en arrière-plan. Tannhäuser se précipite fébrilement aux pieds de Elizabeth

 

TANNHÄUSER

O, Fürstin!
Ô, Princesse !

ELISABETH
in schüchterner Verwirrung
intimidée et confuse

Gott! Stehet auf! Laßt mich!
Dieu ! Levez-vous ! Laissez-moi!
Nicht darf ich Euch hier sehn!
Je ne peux vous voir ici!

Sie macht eine Bewegung sich zu entfernen
Elle cherche une occasion de s’éloigner

 TANNHÄUSER

Du darfst! O bleib, und laß zu deinen Füßen mich!
Tu peux ! Ô reste, et laisse-moi à tes  pieds !

 Elisabeth wendet sich ihm freundlich zu
Elisabeth se tourne amicalement vers lui

ELISABETH

So stehet auf!
Alors, redressez-vous !
Nicht sollet hier Ihr knien, denn diese Halle
Ne vous agenouillez pas ici, parce que cette salle
ist Euer Königreich. O, stehet auf!
est votre royaume. Ô, Levez-vous !
Nehmt meinen Dank, daß Ihr zurückgekehrt!
Acceptez mes remerciements, d’être ici de retour !
Wo weiltet Ihr so lange?
Où êtes-vous resté si longtemps ?

TANNHÄUSER
sich langsam erhebend
se redresse lentement

Fern von hier,
Loin d’ici,
in weiten, weiten Landen; – dichtes Vergessen
dans un lointainlointain pays ;  Un épais oubli
hat zwischen heut und gestern sich gesenkt.
a réduit cet espace entre hier et aujourd’hui.
All mein Erinnern ist mir schnell geschwunden,
Toute ma mémoire a disparu rapidement,
und nur des Einen muß ich mich entsinnen,
et seulement je ne devais me souvenir que d’une chose,
daß ich nie mehr gehofft, Euch zu begrüßen,
je n‘espérais plus vous saluer,
noch je zu Euch mein Auge zu erheben.
ni jamais lever les yeux sur vous.

ELISABETH

Was war es dann, das Euch zurückgeführt?
Qu’est-ce qui a fait que vous êtes revenu ?

TANNHÄUSER

Ein Wunder war’s,
C’était un miracle,
ein unbegreiflich hohes Wunder!
un miracle incompréhensible !

ELISABETH
freudig aufwallend
marchant, heureuse

Ich preise dieses Wunder aus meines Herzens Tiefe!
Je loue ce miracle du plus profond de mon cœur !

Sich mäßigend, in Verwirrung
Elle se modèreconfuse

 Verzeiht, wenn ich nicht weiß, was ich beginne!
Pardonnez-moi si je ne sais par quoi commencer !
Im Traum bin ich und tör’ger als ein Kind,
Dans ce rêve, je suis plus bête  qu’un enfant,
  machtlos der Macht der Wunder preisgegeben.
impuissante devant la puissance du miracle.
Fast kenn ich mich nicht mehr … O helfet mir,
Je ne me reconnais plus moi-même Ô aidez-moi,
 daß ich das Rätsel meines Herzens löse!
à résoudre le mystère de mon cœur !
Der Sänger klugen Weisen
Les sons envoûtants des chanteurs
 lauscht ich sonst wohl gern und viel;
j’aimais les écouter volontiers et longuement ;
 ihr Singen und ihr Preisen
leurs chansons et leurs prières
schien mir ein holdes Spiel.
me semblaient un jeu subtil.
Doch welch ein seltsam neues Leben
Mais quelle nouvelle vie étrange
 rief Euer Lied mir in die Brust!
votre chanson a fait résonner dans la poitrine !
Bald wollt es mich wie Schmerz durchbeben,
Parfois ce fut un séisme douloureux,
 bald drang’s in mich wie jähe Lust;
parfois en moi je me sentais pénétrée de plaisir ;
 Gefühle, die ich nie empfunden,
Sentiments que jamais avant je n’avais ressenti,
Verlangen, das ich nie gekannt!
Désir que je ne connaissais pas encore !
Was sonst mir lieblich, war verschwunden
Tout autre chose avait disparu sauf
 vor Wonnen, die noch nie genannt! –
ces joies que jamais je n’avais nommées !
Und als Ihr nun von uns gegangen,
Et dès que vous disparûtes,
war Frieden mir und Lust dahin;
La paix et le désir s’en sont allés ;
 die Weisen, die die Sänger sangen,
les sages, qui ont chanté les chanteurs,
 erschienen matt mir, trüb ihr Sinn;
me semblaient ternes, leurs sens abscons ;
 im Traume fühlt ich dumpfe Schmerzen,
dans mes rêves je ressentais une douleur sourde,
mein Wachen ward trübsel’ger Wahn:
mes soirées se remplirent d’illusions et de troubles :
die Freude zog aus meinem Herzen –
la joie déserta mon cœur
Heinrich! Heinrich! Was tatet Ihr mir an?
Heinrich! Heinrich! Que m’avez-vous fait ?

TANNHÄUSER
begeistert
ravi

Den Gott der Liebe sollst du preisen!
Le Dieu d’amour tu dois glorifier!
Er hat die Saiten mir berührt,
Il a touché mes cordes
er sprach zu dir aus meinen Weisen,
Il t’a parlé par mes chants,
zu dir hat er mich hergeführt.
lui qui vers toi m’a transporté.

ELISABETH

Gepriesen sei die Stunde,
Béni soit ce moment,
gepriesen sei die Macht,
bénie soit la puissance,
die mir so holde Kunde
qui à moi un si doux secret
von Eurer Näh gebracht!
est apporté par ta présence !
Von Wonneglanz umgeben
Entouré par une joyeuse auréole
lacht mir der Sonne Schein;
éclatant au soleil ;
erwacht zu neuem Leben,
revenant à la vie,
nenn ich die Freude mein!
je l’appelle ma joie !

TANNHÄUSER

Gepriesen sei die Stunde,
Béni soit ce moment,
gepriesen sei die Macht,
bénie soit la puissance,
die mir so holde Kunde
qui à moi un si doux secret
aus deinem Mund gebracht!
est sorti par ta bouche !
Dem neu erkannten Leben
La vie nouvellement redécouverte
darf ich mich mutig weihn;
Permets-moi de lui dédier mon courage ;
ich nenn in freud’gem Beben
Je reconnais en une joie éclatante
sein schönstes Wunder mein!
son plus beau miracle  !

WOLFRAM
im Hintergrunde
En arrière plan

 

So flieht für dieses Leben
Ainsi en cette vie
 mir jeder Hoffnung Schein!
pour moi plus aucun espoir ne brillera !

 

Tannhäuser trennt sich von Elisabeth; er geht auf Wolfram zu, umarmt ihn heftig und entfernt sich mit ihm durch die Treppe. –
Tannhäuser se sépare d’Elisabeth; Il va vers Wolfram, le serrant dans ses bras et part avec lui. par les escaliers
Elisabeth blickt Tannhäuser vom Balkon aus nach.
 Elisabeth regarde Tannhäuser depuis le balcon.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 1 INTRODUCTION Traduction ZWEITER AUFZUG ERSTE SZENE

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

Tannhäuser Acte 2 Scène 1 Introduction Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

TANNHÄUSER ACTE 2 SCENE 1
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

Zweiter Aufzug
ACTE II

EINLEITUNG
INTRODUCTION

Erste Szene
Scène 1

 

Die Sängerhalle auf der Wartburg; im Hintergrunde freie Aussicht auf den Hof und das Tal
La salle des chanteurs à la Wartburg ; en arrière-plan, vue dégagée sur la cour et la vallée

 

 

ELISABETH
tritt freudig bewegt ein
Entre, joyeuse

Dich, teure Halle, grüß ich wieder,
Toi, chère salle, je te salue à nouveau,
froh grüß ich dich, geliebter Raum!
je suis si heureux de te saluer, espace bien-aimé !
In dir erwachen seine Lieder
En toi vont se réveiller ses chansons
und wecken mich aus düstrem Traum.
et me faire oublier ses cauchemars.
Da Er aus dir geschieden,
Quand il partit de chez toi,
 wie öd erschienst du mir!
comme tu paraissais désolée  !
Aus mir entfloh der Frieden,
Pour moi, la paix s’en était allée,
 die Freude zog aus dir!
la joie, elle, t’avait abandonnée !
Wie jetzt mein Busen hoch sich hebet,
Comme maintenant ma poitrine se soulève,
so scheinst du jetzt mir stolz und hehr;
 maintenant, tout me semble droit et majestueux ;
der mich und dich so neu belebet,
celui qui me fait et qui te fait revivre,
 nicht länger weilt er ferne mehr!
dans peu de temps apparaîtra !
Sei mir gegrüßt! Sei mir gegrüßt!
Je te salue ! Je te salue !
Du teure Halle, sei mir gegrüßt!
Toi salle chérie, je te salue !

Tannhäuser, von Wolfram geleitet, tritt mit diesem aus der Treppe im Hintergrunde auf
Tannhäuser, arrivant avec Wolfram, pénètre sur la scène à partir de l’escalier à l’arrière-plan

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHAUSER OPERA VOLLER TEXT Texte Intégral Sommaire Zusammenfassung

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ERSTER AUFZUG
ACTE 1

Tannhäuser Opera Richard Wagner Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

SCENE 1
Erste Szene

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

SCENE 2
Zweite Szene

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

SCENE 3
Dritte Szene

SCENE 4
Vierte Szene

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ZWEITER AUFZUG
ACTE 2

EINLEITUNG und Erste Szene
INTRODUCTION & SCENE 1

ZWEITE SZENE
Scène 2

DRITTE SZENE
Scène 3

VIERTE SZENE
Scène 4

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DRITTER AUFZUG
ACTE 3

EINLEITUNG
Introduction

ERSTE SZENE
Scène 1

ZWEITE SZENE
Scène 2

DRITTE SZENE
Scène 3

VIERTE SZENE
Scène 4

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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TANNHÄUSER ACTE 1 SCENE 4 Texte Video Traduction AKT 1 Vierte Szene

Traduction Jacky Lavauzelle

 OPERA  – OPER

RICHARD WAGNER
1813-1883

TANNHÄUSER
Tannhäuser und der Sängerkrieg auf Wartburg

1845

ACTE 1
AKT 1
ERSTER AUFZUG

VIERTE Szene
Scène 4

Tannhäuser Opera Richard Wagner Acte 1 Scène 4 Texte et Traduction Artgitato The Mirror of Venus Edward Burne Jones

Vierte Szene

Von der Anhöhe links herab aus einem Waldwege treten der Landgraf und die Sänger in Jägertracht einzeln auf. Im Verlaufe der Szene findet sich der ganze Jagdtroß des Landgrafen nach und nach auf der Bühne ein.
De la colline de gauche, dans une forêt,  par un sentier descendent le Landgrave et les chanteurs en habit de chasse, les uns après les autres. Pendant la scène, tous se positionnent progressivement sur  le devant de la scène.

 DER LANDGRAF

auf halber Höhe, Tannhäuser erblickend.
à mi-hauteur, Tannhäuser apparaît.

Wer ist dort in brünstigem Gebete?
Qui est là dans de si ferventes prières ?

WALTHER

Ein Büßer wohl.
Probablement un pénitent.

BITEROLF

Nach seiner Tracht ein Ritter.
D’après son costume, il doit s’agir d’un chevalier.

 Wolfram eilt zunächst auf Tannhäuser zu und erkennt ihn
Wolfram se précipité sur Tannhäuser et le reconnaît

 

 WOLFRAM

Er ist es!
Il est là !

DIE SÄNGER außer WOLFRAM
Les Chanteurs sans Wolfram

Heinrich! Heinrich! Seh ich recht?
Heinrich! Heinrich! Est-ce possible ?

 Tannhäuser, der überrascht schnell aufgefahren ist, faßt sich und verneigt sich stumm gegen den Landgrafen, nachdem er einen flüchtigen Blick auf ihn und die Sänger geworfen
 Tannhäuser, surpris, se redresse et salue silencieusement le Landgrave, après avoir jeté un coup d’œil sur tous les gens autour de lui

Der LANDGRAF
Le Landgrave

Du bist es wirklich? Kehrest in den Kreis zurück,
Est-ce toi, vraiment ? Te détournes-tu à nouveau de notre cercle,
den du in Hochmut stolz verließest?
que tu abandonnas avec une fière arrogance ?

BITEROLF

Sag, was uns deine Wiederkehr bedeutet?
Dis-nous ce que signifie ton retour?
Versöhnung? Oder gilt’s erneutem Kampf?
Une réconciliation? Ou un nouveau combat ?

WALTHER

Nahst du als Freund uns oder Feind?
T’approches-tu en ami ou en  ennemi ?

DIE SÄNGER AUßER WOLFRAM
Les Chanteurs sans Wolfram

Als Feind?
Comme un ennemi ?

WOLFRAM

Oh, fraget nicht! Ist dies des Hochmuts Miene?
Oh, plus de question ! Est-ce l’expression de l‘arrogance?

 Er geht freundlich auf Tannhäuser zu
Il se montre amical envers Tannhäuser

 Gegrüßt sei uns, du kühner Sänger,
Salut à toi, chanteur valeureux,
der, ach, so lang in unsrer Mitte fehlt!
Ah, qui pendant trop longtemps était absent de nos rangs !

WALTHER

Willkommen, wenn du friedlich nahst!
Bienvenue, si tu viens à nous pacifiquement !

BITEROLF

Gegrüßt, wenn du uns Freunde nennst!
Je te salue, si tu nous appelles tes amis!

DIE SÄNGER

Gegrüßt, gegrüßt, gegrüßt sei uns!
Salut, salut, salut à toi !

Joseph Tichatschek als Tannhäuser und Wilhelmine Schröder-Devrient als Venus in der Uraufführung 1845

Der LANDGRAF
Le Landgrave

So sei willkommen denn auch mir!
Alors, je te souhaite aussi la bienvenue !
 Sag an, wo weiltest du so lang?
Dis-moi, où étais-tu donc depuis si longtemps?

TANNHÄUSER

Ich wanderte in weiter, weiter Fern, –
J’ai marché sur des terres lointaines, si lointaines,
da, wo ich nimmer Rast noch Ruhe fand.
où je ne trouvais ni repos ni tranquillité.
Fragt nicht! Zum Kampf mit euch kam ich nicht her;
Ne m’en demandez pas plus! Je ne viens pas ici pour vous combattre ;
seid mir versöhnt – und laßt mich weiterziehn!
réconcilions-nous – et  laissez moi passer mon chemin!

LANDGRAF

Nicht doch! Der Unsre bist du neu geworden.
Oh non ! Le nôtre tu es redevenu.

WALTHER

Du darfst nicht ziehn!
Tu ne dois pas partir !

BITEROLF

Wir lassen dich nicht fort!
Nous ne te laisserons pas repartir !

TANNHÄUSER

Laßt mich! Mir frommet kein Verweilen,
Laissez-moi ! Rien ne doit me retarder,
und nimmer kann ich rastend stehn!
et je ne peux jamais me relâcher !
Mein Weg heißt mich nur vorwärts eilen,
Mon chemin est ma seule fuite en avant,
und nimmer darf ich rückwärts sehn.
et je ne peux jamais regarder en arrière.

DER LANDGRAF & DIE SÄNGER
Le Landgrave & les chanteurs

O bleib! Bei uns sollst du verweilen,
Ô Reste ! Avec nous, tu habiteras,
wir lassen dich nicht von uns gehn!
nous ne te laisserons pas partir de chez nous!
Du suchtest uns, warum enteilen
Toi qui nous as cherché pourquoi te hâter de nous quitter
nach solchem kurzen Wiedersehn?
après cette trop courte rencontre ?

TANNHÄUSER

Fort! Fort von hier! Laßt mich! Fort, fort!
Loin ! Loin d’ici ! Laissez-moi ! Loin, loin !

DIE SÄNGER
Les chanteurs

Bleib, bleib bei uns!
Reste, reste avec nous !

WOLFRAM
mit erhobener Stimme
d’une voix plus forte

Bleib bei Elisabeth!
Reste avec Elisabeth !

TANNHÄUSER
heftig und freudig erschüttert, bleibt wie festgebannt stehen
comme secoué vigoureusement et joyeusement, reste debout, comme s’il était envoûté

Elisabeth! O Macht des Himmels,
Elisabeth! Ô Puissance du ciel,
rufst du den süßen Namen mir?
Me rappelles-tu ce  nom si doux à mes oreilles ?

WOLFRAM

Nicht sollst du Feind mich schelten, daß ich ihn genannt. –
Tu ne me gronderas pas comme ennemi, quand j’ai nommé son nom.

Szenenfoto der Eisenacher Inszenierung (1951 1952) mit Tannhäuser und Elisabeth

 Zu dem Landgrafen
Au Landgrave

 Erlaubest du mir, Herr, daß ich
Me permets-tu, Seigneur, que je sois
Verkünder seines Glücks ihm sei?
le héraut de sa bonne fortune ?

Der LANDGRAF
Le Landgrave

Nenn ihm den Zauber, den er ausgeübt;
Dis-lui le charme qu’il exerce ;
und Gott verleih ihm Tugend,
et que Dieu lui confére la vertu,
daß würdig er ihn löse!
qu’il puisse le libérer dignement !

WOLFRAM

Als du in kühnem Sange uns bestrittest,
Lorsque en de puissants chants tu nous affrontais,
bald siegreich gegen unsre Lieder sangst,
parfois victorieux devant nos chansons,
durch unsre Kunst Besiegung bald erlittest,
à travers notre art parfois à ton tour défait,
ein Preis doch war’s, den du allein errangst.
un prix, encore que toi seul emporta.
War’s Zauber, war es reine Macht,
Était-ce de la magie, était-ce de la puissance pure,
durch die solch Wunder du vollbracht,
pour accomplir de si belles merveilles,
an deinen Sang voll Wonn und Leid
de ton chant plein de joies et de souffrance
gebannt die tugendreichste Maid?
en vertu la plus riche des demoiselles ?
Denn ach! als du uns stolz verlassen,
Car, hélas !,  comme tu nous laissas,  fier,
verschloß ihr Herz sich unsrem Lied;
verrouiller son cœur à nos chansons ;
wir sahen ihre Wang erblassen,
nous avons vu ses joues pâlir,
für immer unsren Kreis sie mied.
pour toujours elle évita nos hommes.
O kehr zurück, du kühner Sänger,
O fais demi-tour, vaillant chanteur,
dem unsren sei dein Lied nicht fern!
que les nôtres de ton chant ne soient plus aussi loin !
Den Festen fehle sie nicht länger,
Qu’à nos fêtes plus jamais elle ne manque,
auf’s Neue leuchte uns ihr Stern!
qu’à nouveau resplendisse son étoile !

DIE SÄNGER
Les Chanteurs

Sei unser, Heinrich! Kehr uns wieder!
Sois nôtre, Heinrich! Entraîne-nous à nouveau!
Zwietracht und Streit sei abgetan!
La discorde et les conflits n’existeront plus !
Vereint ertönen unsre Lieder,
Mélange ta voix à nos chansons,
und Brüder nenne uns fortan!
et les frères nous appellerons maintenant!

TANNHÄUSER
innig gerührt, umarmt Wolfram und die Sänger mit Heftigkeit
ému profondément, il étreint Wolfram et salue respectueusement  les chanteurs

Zu ihr! Zu ihr! O führet mich zu ihr!
A elle! A elle! Que l’on me mène à elle!
Ha, jetzt erkenne ich sie wieder,
Ha, maintenant je la vois encore,
die schöne Welt, der ich entrückt!
le beau monde, je t’ai retrouvé !
Der Himmel blickt auf mich hernieder,
Le ciel me regarde de sa hauteur,
die Fluren prangen reich geschmückt!
les champs sont richement décorés et resplendissent !
Der Lenz mit tausend holden Klängen
Le printemps de mille sons doux
zog jubelnd in die Seele mir!
jubile dans mon âme !
In süßem, ungestümem Drängen
doucement, une insistance impérieuse
ruft laut mein Herz: Zu ihr! Zu ihr!
crie dans mon cœur : à elle! Pour elle!

Der LANDGRAF & Die SÄNGER
Le Landgrave & les chanteurs

Er kehrt zurück, den wir verloren !
Il est de retour, celui qui était perdu !
Ein Wunder hat ihn hergebracht!
Un miracle l’a amené ici!
Die ihm den Übermut beschworen,
Qui a conjuré son arrogance,
gepriesen sei die holde Macht!
bénie soit cette douce puissance !
Nun lausche unsren Hochgesängen
Maintenant, écoutez nos chants élevés
von Neuem der Gepries’nen Ohr!
de nouveau à nos oreilles !
Es tön’ in frohbelebten Klängen
Qu’on entende ces sons animés et joyeux
das Lied aus jeder Brust hervor!
  du chant jaillir de chaque poitrine!

Während des Vorhergehenden hat sich nach und nach der ganze Jagdtraß des Landgrafen mit Falkenträgern usw. auf der Bühne versammelt.
Alors qu’avec ce qui précède a progressivement rassemblé toute
 la chasse du landgrave sur scène.
Die Jäger stoßen in die Hörner.
Les chasseurs soufflent dans leurs cors.
Das ganze Tal wimmelt jetzt vom immer noch stärker angewachsenen Jagdroß.
  L’ensemble de la vallée regorge maintenant de toujours plus de gens – Der Landgraf und die Sänger wenden sich dem Jagdtroß zu;
Le Landgrave et les chanteurs appellent les chanteurs ;
der Landgraf stößt in sein Horn:
Le Landgrave souffle dans son cor :
lautes Hornschmettern und Rüdengebell antwortet ihm.
De forts appels et les aboiements des chiens se répondent.
Während der Landgraf und die Sänger die Pferde, die ihnen von der Wartburg zugeführt worden sind, besteigen, fällt der Vorhang
 Pendant que le Landgrave et les chanteurs montent les chevaux qui viennent de la Wartburg, le rideau tombe.

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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