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EDOUARD SHANARO – ედუარდ შანარო Eduard Shakhnazarov – L’érotisme en tension

 

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PEINTURES ET SCULPTURES
Eduard Shakhnazarov
EDOUARD SHANARO
ედუარდ შანარო
ედუარდ შახნაზაროვი

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension

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EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension SCULPTEUR GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

 

 

 

 

 

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension GEORGIEN - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი

SCULPTURE
Скульптура





EDOUARD SHANARO
EDUARD SHAKHNAZAROV
ედუარდ შახნაზაროვი
Eduard Shanaro

Né le 25 janvier 1959


L’EROTISME EN TENSION

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1976
Académie nationale des arts de Tbilissi, département de sculpture
Tbilisi State Art Academy, Sculpture Department
1982
Académie d’Etat des Arts, faculté de sculpture
State Academy of Arts, faculty of sculpture
1986
Membre de l’Union des artistes de l’URSS
Member of the USSR Union of Artists

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Exhibitions

1983
Galerie centrale géorgienne, « Attente », Bronze
Georgian Central Gallery, « Waiting », Bronze
1984
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « A.Rublov », bronze.
1985
Les Enfants
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Children », bronze, purchased by the Gallery.
1985
La Jeune Famille
La Galerie Centrale de Moscou
USSR Central Gallery, Moscow, sculpture « Young Family », bronze
1985
La Jeune Famille
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Young Family », bronze.
1986
La Vieille Photo
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Old Photo », bronze. Purchased by Gallery.
1986
La Vieille Photo
USSR Central Gallery, « Manege » Moscow, sculpture « Old Photo », bronze. Purchased by the Manege.
1986
Portrait de Wrestler
USSR Central Gallery, « Manege », Moscow, sculpture « Portrait of Wrestler », bronze.
1987
MATERNITE
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Motherhood », bronze.
1997-Geogian Central Gallery « Eroticism ».
1998
La Descente du Christ de la croix
Georgian Central Gallery, Tbilisi, « delivery of Christ from the Cross », bronze
2001
La Fille au violoncelle
Georgian Central Gallery, « Girl with Cello », bronze, granite.
2005-gallery « University » ,Tbilisi,works « Mary »
2006
Exhibition in Greece,Saloniki.
2006
« M » gallery,Georgia – Tbilisi.

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მოდელი
Modeli
MODELE
MODEL
2013

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Edouard Shanaro – Modèle – 2013
Edouard Shanaro – Modèle – 2013
Edouard Shanaro – Modèle – 2013

Laiton argenté et cuivré – marbre
Tarnished silver-plated and copper plated brass – marble
76x38x33

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გოგონა ქოლგით
Gogona kolgit
LA FILLE AU PARAPLUIE
GIRL WITH AN UMBRELLA
2012

Edouard Shanaro – La Fille au parapluie

Elle avait une beauté spéciale. Ses cheveux semblaient deux masses d’or, mais ils étaient trop abondants et bourrelaient son front bas de deux profondes vagues chargées d’ombre, qui engloutissaient les oreilles et se tordaient en sept tours sur la nuque. Le nez était délicat, avec des narines expressives qui palpitaient quelquefois, au-dessus d’une bouche épaisse et peinte, aux coins arrondis et mouvants. La ligne souple du corps ondulait à chaque pas, et s’animait du balancement des seins libres, ou du roulis des belles hanches, sur qui la taille pliait.
Pierre Louÿs
LE MIROIR, LE PEIGNE ET LE COLLIER
1896

Edouard Shanaro – La Fille au parapluie – Détail

 

Laiton argenté et cuivré – marbre
Tarnished silver-plated and copper plated brass – marble
106x39x43

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L’érotisme, c’est de donner au corps les prestiges de l’esprit.”
« Eroticism is giving the body the prestige of the mind »

Georges Perros – Papiers Collés

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ეროტკომპოზიცია
Erotcompozitsis
COMPOSITION EROTIQUE
EROTIC COMPOSITION
1997

Edouard Shanaro Composition Erotique

ედუარდ შახნააროვი

L’érotisme des esprits superficiels obéit aux conventions de la beauté et de l’esprit.”
« The eroticism of superficial minds obeys the conventions of beauty and spirit »
Robert Desnos

Laiton terni – marbre
Tarnished brass – marble
29x18x35

***

ამორძალი
Amordzali
UNE AMAZONE
AN AMAZON
2006

Edouard Shanaro – Une Amazone

  Laiton terni – marbre
Tarnished brass – marble

99x29x67

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LA FILLE A LA CANNE
GIRL WITH A WALKING STICK
2008

Edouard Shanaro – La Fille à la canne
Edouard Shanaro – La Fille à la canne

 Laiton terni, plaqué argent et cuivre – Marbre
Tarnished, silver plated and copper plated brass
Marble
83x30x43

Edouard Shanaro – La Fille à la canne
Edouard Shanaro – La Fille à la canne

L’être qui est, pour la plupart des hommes, la source des plus vives, et même, disons-le à la honte des voluptés philosophiques, des plus durables jouissances ; l’être vers qui ou au profit de qui tendent tous leurs efforts ; cet être terrible et incommunicable comme Dieu (avec cette différence que l’infini ne se communique pas parce qu’il aveuglerait et écraserait le fini, tandis que l’être dont nous parlons n’est peut-être incompréhensible que parce qu’il n’a rien à communiquer) ; cet être en qui Joseph de Maistre voyait un bel animal dont les grâces égayaient et rendaient plus facile le jeu sérieux de la politique ; pour qui et par qui se font et défont les fortunes ; pour qui, mais surtout par qui les artistes et les poëtes composent leurs plus délicats bijoux ; de qui dérivent les plaisirs les plus énervants et les douleurs les plus fécondantes, la femme, en un mot, n’est pas seulement pour l’artiste en général, et pour M. G. en particulier, la femelle de l’homme. C’est plutôt une divinité, un astre, qui préside à toutes les conceptions du cerveau mâle ; c’est un miroitement de toutes les grâces de la nature condensées dans un seul être ; c’est l’objet de l’admiration et de la curiosité la plus vive que le tableau de la vie puisse offrir au contemplateur.
Charles Baudelaire
La femme
Le Peintre de la vie moderne
Editions Calmann Lévy, 1885

***

ბრძოლა
Brdzola
BATAILLE
BATTLE
2014

Edouard Shanaro – Bataille

Laiton terni, marbre
Tarnished brass, marble
82x29x53

“L’érotisme, c’est quand l’imagination fait l’amour avec le corps.”
Boundzéki Dongala

Edouard Shanaro – Bataille
Edouard Shanaro – Bataille

 

***

Je t’ai porté cette nouvelle !
Je t’ai tout dit ! je m’y résigne ;
Et tout de même, comme un cygne,
Je mets ma tête sous mon aile…
Anna de Noailles
Poème de l’amour – I

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გედი
Gedi
LE CYGNE
SWAN
1998

Edouard Shanaro – Le cygne

Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
À des neiges d’avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Sully Prudhomme
Le Cygne
Poésies, 1866-1872
Editions Alphonse Lemerre
1872

Edouard Shanaro – Le cygne

 

Laiton terni, marbre
Tarnished brass, marble
79x24x22

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ლოტუსი
Lotusi
LOTUS
лотос
2006

Edouard Shanaro – Lotus

Bronze teinté
тонированная бронза
Brass
35x32x33,5

Sous des voiles chargés d’influx passionnel
Et pareils à la brume où l’aurore va naître,
Flotte un contour étrange et vaguement charnel.
Catulle Mendès
Le Mystère du lotus
1866

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კანკანი
Kankani
CANCAN
CAN-CAN
2014

Edouard Shanaro – Cancan
Edouard Shanaro – Cancan

Deux vieilles disaient tout bas :
Belzébuth prend ses ébats.
Voyez en robe, en manteau,
Gotton servante au château.

C’est par-ci, c’est par-là,
Trala, trala, tralala ;
C’est par-ci, c’est par-là,
C’est le diable en falbala.

Pierre-Jean de Béranger
Air des cancans
Gotton
Œuvres complètes de Béranger, H. Fournier
1839

 

Laiton terni, marbre argenté
Tarnished brass, silver-plated marble
73,5x37x45

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 “L’érotisme est un pouvoir sexuel sans bornes, illimité, démesuré. Il faut le craindre.”
Marquis de Sade

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ვნება
Vneba
PASSION
2006

Edouard Shanaro – Passion
Edouard Shanaro – Passion

Laiton terni, marbre
Tarnished brass, marble
78×15,5×15,5

Comprends que je déraisonne,
Que mon cœur, avec effroi,
Dans tout l’espace tâtonne
Sans se plaire en nul endroit…
Je n’ai besoin que de toi
Qui n’as besoin de personne !
Anna de Noailles
Poème de l’amour – II

***

რომანი
Romani
ROMANCE
2009

Edouard Shanaro Romance
Edouard Shanaro Romance

 

Laiton argenté, verre, marbre
Silver plated brass, glass, marbre
84x23x40

— Je perds mon appui et mon aide,
Tant tu me hantes et m’obsèdes
Et me deviens essentiel !
Je ne vois la vie et le ciel
Qu’à travers le vitrail léger
Qu’est ton nuage passager.
— Je souffre, et mon esprit me blâme,
Je hais ce harassant désir !
Car il est naturel à l’âme
De vivre seule et d’en jouir…

Anna de Noailles
Poème de l’amour -V

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დილა
Dila
MATIN
MORNING
2004

 

Edouard Shanaro – Matin
Edouard Shanaro – Matin

Laiton argenté, verre, marbre
Silver plated brass, glass, marbre
83x25x36

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Edouard Shanaro – Matin – Détail

La robe, nid de soie, à terre est affaissée.
Hier, sous des blancheurs de batiste froissée
La forme en a jailli libre, papillon blanc,
Qui sort de son cocon, l’aile collée au flanc.

À côté, sur leurs hauts talons, sont les bottines
Qui font aux petits pieds ces allures mutines,
Et les bas, faits de fils de la vierge croisés,
Qui prennent sur la peau des chatoiements rosés.

Charles Cros
Matin
Le Coffret de santal

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Voici qu’un peu plus haut le divin gonflement
De la chair semble un marbre où la fève est enclose.
Le genou souple règle à son gré chaque pose
Et conduit l’action du pas ferme & charmant.
C’est la vigueur & c’est l’élan des chasseresses ;
Ou, dans le geste propre aux plastiques paresses,
La détente du grand repos oriental.
Et l’on songe à Diane, au front ceint de lumière,
Parmi ſes nymphes, près des sources de cristal,
La plus svelte, la plus superbe et la première.

Albert Mérat
Le Sonnet de la jambe
L’Idole
Editions Alphonse Lemerre
1869

***

L’érotisme est l’une des bases de la connaissance de soi, aussi indispensable que la poésie.” (Anaïs Nin –  Etre une femme et autres essais)

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შემოდგომა
Shemodgoma
AUTOMNE
AUTUMN
2004

Edouard Shanaro – Automne
Edouard Shanaro – Automne

Laiton argenté, marbre
Silver plated brass, marbre
80x30x20

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Edouard Shanaro – Automne

L’automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ;
Et voici que s’afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.

C’est la bonne saison, entre toutes féconde,
D’adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
Et de descendre en toi jusqu’au divin frisson
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !

Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
Et, nu, penché sur l’eau des heures immobiles,
Se mire au pur cristal de son propre miroir :
Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l’air vif,
L’âpre suc d’un baiser sensuel et pensif,
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues…

 Albert Samain
Automne
Le Chariot d’or

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თამაში
Tamashi
UN JEU
A GAME
2004

 

Edouard Shanaro – Le jeu

laiton plaqué argent, marbre, verre
silver-plated brass, marble, glass
78x30x35

***

მასეირნება
LA PROMENADE
WALK
2004

Edouard Shanaro – La Promenade – 2004
Edouard Shanaro – La Promenade – 2004

laiton plaqué argent, marbre
silver-plated brass, marble
78x30x35

***

Mais quand nous rentrions en ville, aux soirs tombants,
Si nous croisions le long des murs percés de grilles
Un long pensionnat de pâles jeunes filles
Portant des chapeaux ronds sans fleurs et sans rubans,

Et si l’une aux yeux clairs avec un fin corsage
Où des seins nouveau-nés suspendaient leurs fardeaux,
Avec des cheveux blonds long-tressés sur le dos,
Si l’une avait souri doucement au passage,

Le rêve était exquis ! et, rentrés au dortoir,
— La mémoire des yeux nous aidant la pensée
C’était quelque lointaine et vague fiancée,
Et nous nous endormions, l’ayant aimée un soir !

Georges Rodenbach
Promenade
La Jeunesse blanche
Eugène Fasquelle – Bibliothèque Charpentier
1913

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NIGHT BLUES
2005

Edouard Shanaro – Night Blues

Argent platiné, verre, marbre
Silver plated brass, glass, marble
98x35x33

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PEINTURES ET SCULPTURES
Eduard Shakhnazarov
EDOUARD SHANARO

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension

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EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension SCULPTEUR GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა

 

the best western movies of all time – LES PLUS BEAUX WESTERNS – « Kill as many as you can! »

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the best western movies of all time
LES PLUS BEAUX FILMS DE WESTERN

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 « Kill as many as you can! »
« l was lucky in the order. l’m always lucky when it comes to killing folks. »
« The hunt is on« 

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Rio Bravo
1959
De Howard Hawks
Avec John Wayne, Dean Martin, Angie Dickinson, Ricky Nelson, Walter Brennan
« If he were to change, that would worry me. »

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La Chevauchée fantastique
Stagecoach
1939
De John Ford
Avec Claire Trevor, John Wayne, Andy Devine,John Carradine
« Why don’t you escape, Kid? Why don’t  you escape? »

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Impitoyable
Unforgiven
1992
De Clint Eastwood
Avec Clint Eastwood, Gene Hackman, Morgan Freeman, Richard Harris
« l was lucky in the order. l’m always lucky when it comes to killing folks. « 

**

La Poursuite Infernale
My Darling Clementine
1946
De John Ford
Avec Henry Fonda, Linda Darnell? Victor Mature, Walter Brennan, Tim Holt, Ward Bond
« Ma’am, I sure like that name. Clementine. »

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La Prisonnière du désert
The Searchers
1956
de John Ford
Avec John Wayne, Jeffrey Hunter,Natalie Wood
« What’s the matter, sir…You wounded ?  What is it, Sergeant — a bullet or an Arrow ? »




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El Dorado
1966
De Howard Hawks
Avec John Wayne, Robert Mitchum, James Caan, Charlene Holt
« Milt, but it can’t beat a faster draw. There’s only three men I know with his kind of speed. »

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Deadwood
2004-2006
Sérié créée par David Milch
Avec Timothy Olyphant, Ian McShane, Molly Parker, John Hawkes, Paula Malcomson, Robin Weigert

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L’Homme qui tua Liberty Valance
The Man who shot Liberty Valance
1962
John Ford
Avec John Wayne, James Stewart, Vera Miles, Lee Marvin,Edmond O’Brien
« Why don’t you get yourself a fresh steak on me? Show’s over for now. »

« You talk too much, think too much. Besides, you didn’t kill Liberty Valance. »

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La Horde Sauvage
The Wild bunch
1969
Sam Peckinpah
Avec William Holden,Ernest Borgnine, Robert Ryan,Edmond O’Brien,Warren Oates,Jaime Sánchez, Ben Johnson
« …got work to do. Want to come? Ain’t like it used to be, but… …it’ll do. »

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Le train sifflera trois fois
High Noon
1952
De Fred Zinnemann
Avec Gary Cooper,Grace Kelly
« No reason, but it’s mighty interesting. Now me, I wouldn’t leave this town at noon for all the tea in China. »

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Johnny Guitare
Johnny Guitar
1954
De Nicholas Ray
Avec Joan Crawford, Sterling Hayden, Mercedes McCambridge, Scott Brady
« –Play something for me, Mr. Guitar. -Anything special?  -Just put a lot of love in it. »

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Je suis un aventurier
The Far Country
1954
D’Anthony Mann
Avec James Stewart, Walter Brennan

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La Conquête de l’Ouest
How the West Was Won
1962
De Henry Hathaway, John Ford et George Marshall
Avec  James Stewart, John Wayne, Henry Fonda, Carroll Baker, Debbie Reynolds, Gregory Peck, George Peppard
« This land has a name today and is marked on maps. But the names and the marks and the land all had to be won. Won from nature and from primitive man. Five generations ago, a mere 125 years back… … this land was known only as the West. Known only to a handful of white men… « 

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Dead Man
1995
De Jim Jarmusch
Avec Johnny Depp, Gary Farmer, Lance Henriksen, Iggy Pop
« The hunt is on« 

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Little Big Man
1970
d’Arthur Penn
Avec Dustin Hoffman, Faye Dunaway,Chief Dan George, Martin Balsam, Richard Mulligan, Cal Bellini
« You think the Battle of Little Bighorn was an adventure? »

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Butch Cassidy et le Kid
Butch Cassidy and the Sundance Kid
1970
De George Roy Hill
Avec Paul Newman, Robert Redford, Katharine Ross, Strother Martin, Jeff Corey, Henry Jones
« What’s Bolivia? Bolivia… that’s a country, stupid. Central or South America. One or the other. Let’s go to Mexico instead. »
« For a moment there, I thought we were in trouble. »
« Australia’s no better than here. Aw, that’s all you know. Name me one thing. They speak English in Australia. They do? That’s right, smart guy. So we wouldn’t be foreigners. They got horses in Australia. »

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L’Étrange Incident
The Ox-Bow Incident
1943
De William A. Wellman
Avec Henry Fonda, Dana Andrews, Mary Beth Hughes
« – Somebody lend me a knife. I’ll take it out myself. – Don’t give him no knife. He can throw a knife better than most men can shoot. Better than any of you, no doubt. But if you’re afraid, I promise to give the knife back… handle first. I’ll do it. »

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Il était une fois dans l’Ouest
Once upon a time in the west
1969
De Sergio Leone
Avec Claudia Cardinale, Henry Fonda, Jason Robards, Charles Bronson, Gabriele Ferzetti
 » Once you’ve killed four, it’s easy to make it five. »

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Alamo
The Alamo

1960
De John Wayne
Avec John Wayne, Richard Widmark, Laurence Harvey, Frankie Avalon, Patrick Wayne, Linda Cristal
« – Kill as many as you can! »

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Jeremiah Johnson
1972
De Sydney Pollack
Avec Robert Redford, Will Geer, Stefan Gierasch
« They say he wanted to be a mountain man.The story goes that he was a man of proper wit and adventurous spirit… »

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La Charge Fantastique
They died with their boots on
1
941
De Raoul Walsh
Avec  Errol Flynn, Olivia de Havilland
« You’ll see men who aren’t afraid to look death in the face with pride. Not for $ 13 a month, but because they’ve got pride in their regiment. Go take the salute. »

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La Charge héroïque
She wore a yellow ribbon
1949
De John Ford
Avec John Wayne, Joanne Dru, John Agar, Ben Johnson,Harry Carey, Jr
«  It’s a big concentration. Arapahos, IKiowas, Comanches and Cheyenne Dog Soldiers. About 900 of them, and they’re ready to strike. We gotta strike first. « 

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La Captive aux Yeux Clairs
The Big sky
1952
De Howard Hawks
Avec Kirk Douglas, Dewey Martin, Elizabeth Threatt, Arthur Hunnicutt, Buddy Baer, Steven Geray

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Le Bon, la Brute et le Truand
Il bono, il brutto, cattivo
1966
De Sergio Leone
Avec Clint Eastwood, Lee Van Cleef, Eli Wallach

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Winchester 73
1950
D’Anthony Mann
Avec James Stewart, Shelley Winters,Rock Hudson
« Boy, oh, boy, a Winchester ’73! What I’d give to have that gun! One of a Thousand? First one I ever seen! But mister, that’s a real gun! »

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Rio Grande
1951
De John Ford
Avec John Wayne, Maureen O’Hara, Ben , Claude Jarman Jr., Harry Carey Jr., Chill Wills. Carrol Naish
« Aren’t you going to kiss me goodbye? I never wanna kiss you goodbye, »

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La Porte du Paradis
Heaven’s gate
1980
De Michael Cimino
Avec  Kris Kristofferson, Christopher Walken, Isabelle Huppert, Jeff Bridges,John Hurt
« I wish you could see into my heart, James, and know that, this very night… I am going to repent of all my sins. »

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Danse avec les loups
Dances with Wolves
1990
De Kevin Costner

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La Rivière rouge
Red River
1948
De Howard Hawks et Arthur Rosson

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La Kermesse de l’Ouest
Paint Your Wagon
1969
de Joshua Logan
Avec Lee Marvin – Clint Eastwood -Jean Seberg
« – You a doctor? – Horse doctor. But bones is bones. Also a blacksmith. »

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Les Sept mercenaires
The Magnificent seven
1
960
De John Sturges
Avec Yul Brynner, Eli Wallach, Steve McQueen, Charles Bronson, Robert Vaughn, James Coburn, Brad Dexter,Horst Buchholz
« No, a woman’s a woman, a gun’s a gun, in the Lord’s eye. They’re just dreams, Goody. You talk about guns, you talk about women, you talk about ’em separately. It ain’t right. Sure it is. Sure it is, my friend. I had a wife once. Had a family. Had some children, too. One time. Now the stitching’ll outlast you, I imagine. That’s... « 

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Josey Wales, Hors-la-loi
he Outlaw Josey Whales
1976
Clint Eastwood

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L’Homme de la plaine
The Man from Laramie
1955
D’Anthony Mann
Avec James Stewart, Arthur Kennedy, Donald Crisp,Cathy O’donnell
« When you go East, you’ll pass through Laramie. If you should ask for a Captain Lockhart, anyone will tell you where to find me. I’ll remember that.« 

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Duel au soleil
Duel in the sun
1946
De King Vidor
Avec Jennifer Jones, Joseph Cotten, Gregory Peck
« For when the sun is low… and the cold wind blows across the desert… there are those of Indian blood… who still speak of Pearl Chavez… the half-breed girl from down along the border… and of the laughing outlaw… with whom she here kept a final rendezvous… never to be seen again. And this is what the legend says… A flower known nowhere else… grows from out of the desperate crags… where Pearl vanished… Pearl, who was herself a wild flower... »

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Pour une poignée de dollars
Per un pugno di dollari
A Fistful of Dollars
1966
De Sergio Leone
Avec Clint Eastwood, Marianne Koch, Gian Maria Volontè
« Somebody has to run the place. Every town has a boss. »

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Pat Garrett et Billy the Kid
Pat Garrett and Billy the Kid
1973
De Sam Peckinpah
Avec James Coburn, Kris Kristofferson, Bob Dylan, Slim Pickens, Jason Robards
« – I don’t allow the law would agree to that. – What law is that? Santa Fe Ring law? »

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La Dernière Caravane
The Last Wagon
1956
De Delmer Daves
Avec Richard Widmark, Felicia Farr
« – The sky can be a roof. Like now.
– But in winter- You ever been in a wickiup?
… – with windmills in the doorway to catch the night breeze
– It’s just not practical.
– The boy would see his first big buffalo herd. All the little calves half grown now… playin’ like puppies
– He needs schooling.
… Never having a real home?
– Home’s wherever we’d be. We’d make it real.
– It’s not what I’d planned. I planned … I didn’t know Comanches kissed like this. « 

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Tombstone
1993
De George Pan Cosmatos
Avec Kurt Russell, Val Kilmer,Michael Biehn,Dana Delany,Sam Elliott,Powers Boothe,Bill Paxton

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Le Banni
The Outlaw
1943
De
Howard Hughes
Avec Jack Buetel, Jane Russell, Thomas Mitchell, Walter Huston
« There’s a rock under here. – Let me fix it. Let me go! Hold still, lady, or you won’t have much dress left. Let me go! « 

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Le Grand Silence
Il Grande Silenzio
1968
De Sergio Corbucci
Avec Jean-Louis Trintignant, Klaus Kinski, Frank Wolff

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LES PLUS BEAUX WESTERNS
the best western movies of all time

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Marius Kotrba Socha Spravedlnosti La Statue de la Justice – Brno – Moravské náměstí

TCHEQUIE
Česká republika
捷克共和国
République tchèque
BRNO

—-
Sculptures Tchèques
Marius Kotrba

Datum narození: 30.9.1959- Datum úmrtí: 17.5.2011
1959-2011

——

 

 

Photo Jacky Lavauzelle

*

 


Socha Spravedlnosti
Statue de la Justice

Marius Kotrba
Sculpteur – sochař


27. dubna 1957, Praha
Né le 27 janvier 1957 à Prague

Moravské náměstí

Socha Spravedlnosti statue de la Justice Marius Kotrba culpteur - sochař Brno Artgitato (1) Socha Spravedlnosti statue de la Justice Marius Kotrba culpteur - sochař Brno Artgitato (2) Socha Spravedlnosti statue de la Justice Marius Kotrba culpteur - sochař Brno Artgitato (3)

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LA JUSTICE par VOLTAIRE

JUSTICE

Ce n’est pas d’aujourd’hui que l’on dit que la justice est bien souvent très-injuste : Summum jus, summa injuria, est un des plus anciens proverbes. Il y a plusieurs manières affreuses d’être injuste : par exemple, celle de rouer l’innocent Calas sur des indices équivoques, et de se rendre coupable du sang innocent pour avoir trop cru de vaines présomptions.
Une autre manière d’être injuste est de condamner au dernier supplice un homme qui mériterait tout au plus trois mois de prison : cette espèce d’injustice est celle des tyrans, et surtout des fanatiques, qui deviennent toujours des tyrans dès qu’ils ont la puissance de malfaire.
Nous ne pouvons mieux démontrer cette vérité que par la lettre qu’un célèbre avocat au conseil écrivit, en 1766, à M. le marquis de Beccaria, l’un des plus célèbres professeurs de jurisprudence qui soient en Europe.

Voltaire
Dictionnaire philosophique
1764

BOLLYWOOD Songs & Movie – Evolution 1950 – 1959

 BOLLYWOOD
बॉलीवुड
Songs & Movie
गाने  – फ़िल्म
Les années 50 : 1950-1959

L’EVOLUTION DES CHANSONS INDIENNES
DANS LE CINEMA DES ANNEES 50

 1950
BABUL बाबुल de S.U. Sunny
Avec Nargis & Dilip Kumar

1951
BADAL de Amiya CHAKRABARTY
Avec Madhula & Prem & Purnima

1951
HUM LOG
Chanté par Lata Mangeshkar लता मंगेशकर
Avec Balraj Sahni, Nutan, Syama

1952
AWARA   आवारा de Raj Kapoor (1924 – 1988)
Avec Prithviraj Kapoor, Nargis, Raj Kapoor राज कपूर  et Leela Chitnis

1953
AAH – आह de Raja Nawathe  राजा नवाथे (1924 – 2005)
Avec Raj Kapoor  राज कपूर et Nargis

1954
JAGRITI (Le Réveil)
  de Satyen Bose सत्येन बोस (1916-1993)
chalo chalen maa..asha bhosale-hemant kumar

 1955
 SHREE 420- श्री 420 (M. 420)de  Ranbir Raj Kapoor
Pyar Hua Ikarar Hua – Raj Kapoor राज कपूर & Nargis
Chanteurs Lata Mangeshkar, Mohammed Rafi & Mukesh

 1956
CHORI CHORI (1956) चोरी चोरी  d’Anant Thakur
Aaja Sanam Madhur Chandani – Raj Kapoor राज कपूर, Nargis

INSPECTOR de Shakti Samanta শক্তি সামন্ত (1926-2009)
Dil Chhed Koi Aisa Naghma Lata Mangeshkar
Music Hemant Kumar
Avec Ashok Kumar, Geeta Bali and Pran.

 1957
PYAASA  (L’Assoiffé -1957)  प्यासा de Guru Dutt
Guru Dutt, Mala Sinha, Waheeda Rehman, Rehman, Mehmood, Tun Tun
Directeur musical: S D Burman.

1958
 YAHUDI (Le Juif) de Bimal Roy बिमल रॉय (1909-1966)

HOWRAH BRIDGE de Shakti Samanta শক্তি সামন্ত (1926-2009)
Mera Naam Chin Chinu Chu मेरा नाम चिन चिन चू

 CHALTI KA NAAM GAADI de Satyen Bose (1916-1993)
Avec Ashok Kumar, Anoop Kumar, Kishore Kumar and Madhubala

1959
SUJATA de Bhimal Roy (1909-1966)
Avec Nabendu Gosh, Sudodh Gosh, Paul Mahendra

LA NOTTE BRAVA: LA BALADE DES OMBRES (MAURO BOLOGNINI 1959 LES GARCONS)

MAURO BOLOGNINI

 LES GARCONS
(LA NOTTE BRAVA 1959)

 LA BALADE DES OMBRES
Bolognini Artgitato La Balade des ombres la notte brava Les Garçons

La Notte brava. La nuit sauvage, animale. Les loups sont lâchés. Mais des bêtes blessées, abîmées. « Tous ces malheurs, maladies, vols, souffrances, morts… » (Scintillone -Jean-Claude Brialy).  Les êtres sont jeunes. Les corps pleins de soleil courent dans la ville. Les acteurs sont  nés entre 1930 et 1935. Ils sont tous dans la vingtaine triomphante. Ils se ressemblent même. Ils pourraient tous être frères et sœurs. Elsa Martinelli, Rosanna Schiaffino, Antonella Lualdi, Mylène Demongeot malgré sa blondeur, sont tellement semblables. Les garçons ont les mêmes coupes de cheveux, les mêmes manches remontées, la même veste sur l’épaule.

T’EN FAIS PAS, UNE AUTRE GUERRE VA ECLATER !

L’été est là. La chaleur aussi. La vie est là. Sans but. Ils ont tous grandi dans la même guerre et dans le manque. « T’en fais pas, une autre guerre va éclater ! » (Gino La Belle – Franco Interlenghi). Comme si celle-ci apportait des solutions et des espoirs qu’ils n’aperçoivent plus. L’horizon est bouché. L’avenir n’existe pas.

Ce sont les enfants de la guerre. Ils vivent au jour le jour. L’argent du jour sera dépensé le jour même. Alors ils courent et se battent, mais sans se battre réellement.  Ils volent mais sans voler véritablement. Ils vivent sans vivre. Tout le monde est sérieux. Personne ne l’est. « – Des gens sérieux ? (Rugeretto – Laurent Terzieff – Bien sûr ! (Gino la Belle)»

Et ils se volent entre eux. Ils se dépouillent à longueur de journée. Ils se tuent sans se tuer. « Je vais te tuer ! Croque-mort ! » (Scintillone à Gino La Belle) L’argent volé est dilapidé dans la soirée pour une danse, pour un repas dans un endroit chic. Ils se mêlent de tout. « Bravo ! Si t’en est pas capable, pourquoi tu t’en mêles ? (Rugerettp à Gino La Belle). Mais rien n’est réalisé.

DES ELECTRONS LIBRES HORS DE LA CITE

Ils courent à la périphérie de la ville, dans des prés, des rocades, des zones désaffectées, des HLM de banlieues. Ils n’entrent pas dans la ville, comme des électrons libres autour du noyau.  L’introjection n’existe pas. C’est ce  processus qui met en évidence le passage du dehors au dedans. Le centre n’est pas pour eux.

ON N’A PAS DE TEMPS A PERDRE ! VITE !

Alors, ils tournent dans la ville, comme ces atomes. Ils sont atomisés. Dans une fausse urgence. Celle de la journée. Comme ces papillons nycthémères qui mourront la nuit passé. « On n’a pas de temps à perdre ! » (Laurent Terzieff), « On a perdu du temps. On fait quoi, maintenant. » (Laurent Terzieff) « Dépêche-toi. Fais le plus vite possible. Vite – Calmez-vous, j’ai pas des ailes »  « Si ça rate, on vous jette à la mer ! »

C’EST DEVENU PLUS FACILE DE VOLER QUE DE VENDRE !

En boucle, ils passent et repassent aux mêmes endroits. Dans la nuit ou dans la journée. C’est une ronde où l’ennui règne. A quoi bon ? De menus larcins en menus larcins, le temps avance, en cercle, en boucle. Et la boucle se referme. « C’est devenu plus facile de voler que de vendre. » (Gino La Belle)

La première image et la dernière sont les mêmes, un billet froissé jeté dans la nature, dans une décharge.

LA LIBERTE : LA REGLE DU JEU

Les êtres se croient libres comme est libre la prostituée pour ses clients : « – Tu es libre ? Vive la liberté ! » … « Je travaille ici, crie une prostituée, et je vais avec qui je veux. C’est la règle du jeu. »

UN JOUR, ON ME METTRA DANS UNE BROUETTE

Ce monde est cette infinie décharge qui charrie des corps lascifs et insouciants. La mort ne fait pas peur. C’est une évidence. A la décharge, nous retournerons. « C’est la vie. Un jour ou l’autre, je viendrai te chercher. Ta mère me dira : « il est mort. » (Rugeretto) – Personne ne pleurera. (Scintillone) – Le jour où je mourrai, on me mettra dans une brouette. Même mort, je les emmerderai. En puant.  – Une croix de bois et terminé. Finis les tracas pour trouver du fric. – On va s’amuser, si on peut pas vendre la marchandise ! – je suis fauché. – Faut qu’ils raquent. » Le film commence par l’attente sur le trottoir des prostituées de la ville et par le combat de deux d’entre elles. Quelques minutes plus tard, elles seront les meilleures amies du monde. « On doit être là pour couvrir un truc louche. »

Comme une désespérance de corps magnifiés par le soleil de Rome. Les êtres ne se font pas confiance. Les jeunes hommes se trahissent tout au long de leur périple. Les femmes passent d’un homme à l’autre, l’argent aussi. Rien n’appartient à personne. Pas même leur corps.

Tout peut s’échanger, se changer. La nuit se prolonge magnifiée par le sésame du billet sur le piano. L’enfant chante contre quelques milliers de lires.

Des corps lascifs, fatigués. « –T’as rien à faire alors ? – Si, m’assommer ! » C’est l’ennui qui règne. Librement. La nuit est passée et l’aube arrive. Les bêtes vont pouvoir rentrer dormir dans leur tanière.

Jacky Lavauzelle

Edmond Sée UN AMI DE JEUNESSE : Une amitié étrangère

Edmond Sée
1875 – 1959




Un Ami de jeunesse




Drame
en un acte
Représenté pour la première fois
A la Comédie-Française

Le 14 décembre 1921

Edmond See Un Ami de jeunesse Artgitato Portrait Raphael

UNE AMITIE

ETRANGERE

Dans un Ami de jeunesse, Edmond Sée parle de l’être. Presque dans un sens philosophique. Des questions sur le temps qui passe, la véritable amitié, l’opportunisme, le mensonge et la sincérité, ce qui lie ensemble les êtres, sommes-nous le même à vingt ans et à quarante ans, ou un autre ?, Qu’est-ce qui fait notre identité ? … Rien que ça, mais un peu de tout ça.



 

 

Edmond See Un Ami de jeunesse Artgitato Roger Monteaux & de Féraudy 2

LE FEU DE L’AMITIE
Notre auteur lie l’amitié à la notion d’opportunité, voire l’opportunisme, et la pense à travers l’usure du temps. Chez Aristote, la philia participe pleinement à notre perfection et à notre satisfaction, en un mot au bonheur. Nos protagonistes ont ces images de bonheur dans les yeux. C’était si bien avant ! Mais l’amitié est moins liée à la personne qu’à ses activités, aux relations humaines. Nous ne sommes pas amis par nature. La vie commune de nos deux amis est constitutive de leur amitié. Aristote distingue ainsi la philia et l’homonia, relative à la vie commune. La philia qui en est issue ne se conjugue pas,  dans le temps, avec une longue absence. Elle ne peut croître que dans le temps présent. Comme un feu à besoin d’être alimenté. Nos deux amis vivaient dans ce que les grecs appelaient la prôtè philia, l’amitié première, et non dans la téleia philia, l’amitié achevée.

UN AGREABLE PARFUM DE PHILOSOPHIE
Une œuvre de réflexion. Les critiques de l’époque en sont convaincus, déjà. Alphonse Brisson remarque aussi que l’œuvre « exhale un agréable parfum de philosophie. Il ne s’agit point d’intrigue sentimentale, de querelle amoureuse…L’auteur trace deux portraits d’hommes, oppose plaisamment des âmes qui, tout d’abord pareilles, mais façonnées différemment par la vie sont arrivées à l’antagonisme complet. » La portée philosophique de cette pièce est aussi relevée par Paul Ginesty dans Le Petit Parisien : « ainsi en est-il pour Un Ami de jeunesse, dont on aimerait pouvoir parler plus longuement. Cet acte est riche en idées et en mots d’une philosophie bien humaine. »Edmond See Un Ami de jeunesse Artgitato Roger Monteaux & de Féraudy



DE L’HUMANITE DANS LA SIMPLICITE
Mais cette œuvre de réflexion n’est pas un bloc insipide et lourd. L’émotion est loin d’être absente. La force de l’œuvre est de nous plonger dans une amitié qui fut sincère. Charles Méré, dans l’Excelsior : «il y a plus d’humanité et de sens dans cette pièce si simple, si vraie, et qui, jamais, ne s’écarte du ton de la vie quotidienne, que dans beaucoup d’œuvres prétentieuses. » Robert Dieudonné, dans l’Œuvre : «rarement les auditeurs eurent l’impression d’entendre un dialogue d’un ton aussi juste, de voir vivre devant eux des personnages aussi humains, d’être touchés aux larmes par des sentiments aussi simples, mais aussi profonds. C’est un miracle de réaliser une situation si ordinaire et d’en tirer une telle émotion. »

LA TAVERNE, RUE SOUFFLOT
Deux êtres, jeunes, étudiants, avec une vie commune fusionnelle, indissociable. Des amis communs, des pensées communes et des projets identiques. Même si l’un faisait du droit et l’autre une licence ès lettres. Rien ne les oppose et la poésie cimente le tout. Des grands désirs et des propos enflammés au fond des tavernes parisiennes, rue Soufflot. Puis, les années passent.

HUMBLES ET DEVOUES
Edmond Sée nous installe confortablement, socialement, dans le bureau d’un sous-secrétaire d’Etat dans un des nombreux ministères de l’époque. C’est Le Blumel, joué lors de la première par Roger Monteaux, qui occupe les lieux. Une santé fragile toutefois. On ne peut pas tout avoir. Conscient d’une responsabilité importante, même si elle reste critiquée : « Enfin, par bonheur, nous sommes là, nous autres, humbles et dévoués sous-secrétaires d’Etat. Parce qu’on a beau médire de nous à chaque occasion et même contester souvent notre utilité… » Le Blumel est dans l’amour de soi. Il est son modèle, sa vitrine. Il est désormais son meilleur ami. Il n’a plus d’amis.

Une vingtaine d’années ont passé. Le Blumel est dans l’antichambre des Ministères que tous les sous-secrétaires attendent. Il a quarante ans. Il est fier d’un parcours aussi rapide et fulgurant.




DEUX INSEPARABLES, DEUX FRERES
Quand Le Blumel se rappelle de son amitié, il en a la larme à l’œil. L’espace d’un instant, le voici redevenu l’étudiant rêveur et idéaliste : «Tous les soirs, après les cours, on se retrouvait à l’heure des repas dans un petit café…Rue Soufflot…Je le revois encore…Oh ! Un petit café bien modeste, parce que, dans ce temps-là, on ne roulait pas sur l’or…ça ne fait rien, on vivait, gais, jeunes, insouciants !…On s’amusait…Et puis on travaillait, et pas seulement en vue des examens, non, pour soi-même… On écrivait, on faisait des vers !… Moi aussi… Je crois même qu’à ce moment-là j’ai publié un volume…Vous ne saviez pas ?…Parfaitement ! …Les Ondes sonores, ça s’appelait…Hein ! Quels titres ! Croyez-vous qu’il faut être jeune pour trouver un titre comme celui-là…Ah ! si mes collègues de la Chambre le savaient, et les journaux, qu’est-ce que je prendrais !…Enfin…Lambruche et moi, nous vivions comme deux inséparables, deux frères ; et ça a duré jusqu’au jour où le destin nous a forcés à suivre une route différente. » Puis, la descente en Haute-Garonne, le cabinet d’avocat de papa, le mariage, la politique, les élections réussies, la montée vers Paris, les premiers postes au cabinet d’un ministre.

SAISI, COURBE ET BROYE
Pour son ancien ami Lambruche, une vie différente l’attendait : le manque d’argent, une infirmité auditive, des enfants tyrans, un mariage avec la Lulu, et tout qui part en queue de poisson, « malheureusement, il y a la vie, et quand celle-là commence à vous saisir, à vous courber, à vous broyer sous elle ! », les petits boulots, la naissance de l’enfant, suivie de sa maladie, puis de sa mort, le piano-bar, les cafés concerts, la boisson, l’alcoolisme, les soirées à écrire des poèmes qui ne seront jamais lus, « je m’asseyais devant ma table et j’écrivais…sans arrêt…jusqu’au matin ! ».

LA DELIVRANCE DE L’ÂME
Mais malgré tous les maux de la terre qui s’abattent sur lui, Lambruche est resté le même, presque le même. Une âme d’écrivain bohème. Une espérance dans la beauté des vers. Une émotion. Une vie à fleur de peau. « C’est pendant cette période-là que j’ai fait mes plus beaux vers…tout mon poème : la Délivrance de l’âme ! »

UN BONHOMME A DRÔLE DE MINE
Lambruche n’a pas changé. Physiquement, il est détruit. Mais dans ses rêves, dans ses envies, il est toujours le même. Mais les autres voient cette masse informe et sans âge. Ainsi l’accueil par le domestique est sans appel : « quelqu’un de pas très…enfin…un drôle de bonhomme…avec un chapeau…et puis un cache-nez…l’air bizarre, autant dire… », il rejoint celui de Mme Le Blumel, « il n’est même pas très poli, entre parenthèses, c’est à peine s’il a touché le bord de son chapeau quand je suis passée…Et je suis de l’avis de Pierre, il a une drôle de mine…moi, il m’a presque fait peur. »

JE NE SUIS PAS MECHANT !
Mais il a quelque chose en lui qui fait encore plus peur : il dit ce qu’il pense. La vérité sort de sa bouche. Elle ne lui attire pas que des sympathies, loin de là ! Cette spontanéité est la source de ses malheurs. « Mais, moi…je suis comme ça ! …Je ne sais pas dissimuler, mentir…J’ai horreur des courbettes, de l’aplatissement. Tant pis, tant pis si ça me fait du tort ! (avec mélancolie) Oh ! ça m’en a déjà fait…et aux mieux aussi ! Je devrais me surveiller mieux, me dominer davantage. Ma pauvre petite femme me le répète assez souvent…Elle sait bien, elle, que je ne suis pas méchant…mais elle prétend que je le parais…et puis aigri ! …Et il y a peut-être aussi un peu de tout ça, tout de même ! C’est vrai, à force d’avoir lutté, souffert…on finit par rendre les autres responsables de ce qui vous arrive…et ils s’en aperçoivent…ils  vous en veulent…Et, alors…quelquefois, ça les décourage de vous faire du bien…(un long silence) Enfin ! si je t’ai dit des choses qui t’ont offusqué…ou blessé…il ne faut pas trop m’en garder rancune. »

QUAND TU CHERCHERAS UNE TRIBUNE PLUS NOBLE
Lambruche, l’exclu, veut, lui, pouvoir aider Le Blumel, mais autrement que par l’argent, bien sûr. C’est lui, le plus déshérité de la vie qui propose son aide au sous-secrétaire, il y a toujours quelque chose à donner afin d’aider l’autre, avec de réelles bonnes intentions :  « quand tu deviendras un homme comme les autres…un homme libre de penser, d’exprimer ses idées et que tu chercheras une autre tribune plus noble…Eh bien, ce jour-là, viens me trouver, viens nous trouver à la Revue…Nous y sommes au complet, et entre nous : mais ça ne fait rien, pour toi, on se serrera les coudes…on te fera une petite place, ou une grande…Celui qui a écrit les Ondes sonores ne sera jamais un étranger pour nous…On l’accueillera comme un enfant prodigue. »

QUELQUE CHOSE DE SOURNOIS
Avec la vérité, Lambruche sait que cette entrevue sera la dernière. Il observe les réactions de Le Blumel et il comprend. Il lui dit adieu. « Au commencement, oui, au début de notre rencontre, j’ai eu l’impression que tu m’accueillais sans déplaisir…avec sympathie…Et puis après…au fur et à mesure qu’on causait, peu à peu, il m’a semblé que quelque chose de sournois…de mauvais, d’hostile s’élevait entre nous, t’éloignait, te détachais de moi…que tu ressentais comme un malaise…une déception à m’écouter. » Le Blumel reste fourbe jusqu’à la fin. Il est trop différent de cet hurluberlu. Plus que cela, il peut lui nuire dans la progression fulgurante de sa carrière. Le « je vais tâcher de trouver quelque chose… » n’est fait que pour se donner une contenance. Le Blumel en fait son parti : il ne verra plus. Il n’a pas le cran d’en parler à Lambruche, mais à Dautier son collaborateur : « s’il revient…vous le recevrez…Mais après, sans me déranger. Vous entendez, sous aucun prétexte…Ah ! vous aviez raison, tout à l’heure, oui, les amis de jeunesse ! Dites que le ministre reçoit !… »

Edmond See Un Ami de jeunesse Artgitato Roger Monteaux & Fresnay

IL FAUT SORTIR LES ENFANTS DES MAINS DES FEMMES
Même la venue de Lambruche était intéressée pour notre sous-secrétaire. Le Blumel voulait faire de son fils un homme. « Il est bien jeune ! Pour elle il le sera toujours ! N’empêche que quand un gamin va sur ses sept ans ! …Sans compter que rien n’est mauvais pour lui comme l’oisiveté ; or, depuis quinze jours que son institutrice est malade et qu’il est livré à lui-même, la vie devient intenable. Heureusement que tout ça va changer…Parce qu’à un moment donné il faut sortir les enfants des mains des femmes, si l’on veut qu’ils deviennent des hommes à leur tour… » Et dans cette idée, afin d’élever son fils, de le rendre autonome, masculin, de n’être pas dérangé par les cris de son fils, il en arrive à penser à Lambruche en précepteur ! Pas pour faire un brin de discussion et parler du bon vieux temps …

Mais la pièce se lit sur le regard de Le Blumel qui se décompose au fil des révélations de Lambruche sur le cours de sa vie – « nerveusement », « gêné », « protestant », « très ennuyé », « contraint », « crispé », « vaincu ».

Les deux hommes se sont séparés. A jamais. Les amis ne se sont pas retrouvés. Même les souvenirs partagés ont volé en fumée. Il est loin le temps de la rue Soufflot. Il reste un livre de Le Blumel dans la bibliothèque de Lambruche. Les ondes sonores se sont perdues dans un recoin temporel.

Jacky Lavauzelle

 

Edmond Sée reste d’abord reconnu pour les critiques théâtrales qu’il a réalisées pendant une vingtaine d’années, de 1920 à 1940. L’Ami de jeunesse qui a été représenté en 1921 à la Comédie-Française n’est pas une première pour cet auteur habitué dans les pièces ramassées et courtes. Nous lui devons son excellent Théâtre français contemporain, paru en 1928.

 

Texte paru dans la Petite Illustration n°57
du 31 décembre 1921
Photos de Clair-Guyot pour la représentation à la Comédie-Française
Photo d’Edmond Sée par Harlingue
Composition affiche Artgitato

Pour la première les personnages étaient joués par :
M. de Féraudy (Lambruche)
Roger Monteaux (Le Blumel)
Madame de Chauveron (Mme Le Blumel)
M. Fresnay (Secrétaire de Le Blumel)
M. Chaize (un domestique)