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POEME DE NIKOLAUS LENAU – AUS ! DEHORS !

LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

 AUS !
DEHORS !
NIKOLAUS LENAU

NIKOLAUS LENAU
Poète Autrichien
Österreichische Dichter
1802-1850

 

 

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

die Gedichte
Les Poèmes


AUS !
DEHORS !

Nikolaus LENAU

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Ob jeder Freude seh’ ich schweben
Alors que la joie flotte sereine
Den Geier bald, der sie bedroht:
Aussitôt les vautours bientôt menacent :
Was ich geliebt, gesucht im Leben,
Tout ce que j’ai aimé ou voulu dans la vie,
Es ist verloren oder todt.
Est soit perdu soit mort.

*

Fort riß der Tod in seinem Grimme
La mort déchire dans sa colère
Von meinem Glück die letzte Spur;
Les dernières traces de mes félicités ;
Das Menschenherz hat keine Stimme
Le cœur humain n’a pas de voix
Im finstern Rathe der Natur.
Dans le sombre conseil de la nature.

*

Ich will nicht länger thöricht haschen
Je ne veux plus être arraché
Nach trüber Fluten hellem Schaum,
Aux turpitudes des eaux écumantes,
Hab’ aus den Augen mir gewaschen
J’ai lavé mes yeux
Mit Thränen scharf den letzten Traum.
Avec les larmes vives de mon dernier rêve.

 NIKOLAUS LENAU

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NIKOLAUS LENAU
AUS !
DEHORS !

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(EXTRAIT)
LE MARTYRE D’UN POETE
d’ADOLPHE BOSSERT

 L’amour n’a point de paroles, parce qu’il est supérieur à toute pensée… O Sophie, il faut que tu m’aimes comme ton meilleur ouvrage. Mes joies et mes espérances, qui étaient mortes, se sont relevées en s’appuyant sur toi ; elles ont pris une vie nouvelle et plus belle. Tu es ma consolation, le foyer où je me réchauffe. Tu es ma révélation ; je te dois ma réconciliation avec ce monde-ci et ma paix dans l’autre. » Sa religion, déclare-t-il, est devenue inséparable de son amour. Il ne peut penser à Sophie sans penser à Dieu.
Il croit maintenant à un Dieu personnel. « Il est impossible que les forces rigides et insensibles de la nature produisent un être tel que toi. Tu es l’œuvre de prédilection d’un dieu personnel et aimant. » Il se sent uni avec Dieu dans un même sentiment : c’est le dernier degré de cette élévation mystique. « Je me suis réveillé cette nuit avec de délicieuses pensées pour toi. La volonté de Dieu sur nous m’est apparue tout d’un coup, claire comme le soleil. Notre amour n’est qu’une partie de son propre amour. » Et il ajoute mystérieusement : « Je t’expliquerai cela un jour. »

Le martyre d’un poète
Nicolas Lenau et Sophie Lœwenthal
Adolphe Bossert
Revue des Deux Mondes
Tome 37
1907

NIKOLAUS LENAU POESIE GEDICHTE

LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur
POESIE DE NIKOLAUS LENAU

NIKOLAUS LENAU
Poète Autrichien
Österreichische Dichter
1802-1850

 

 

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

die Gedichte
Les Poèmes


POESIE
GEDICHTE
Nikolaus LENAU

**

AUS !

Ob jeder Freude seh’ ich schweben
Alors que la joie flotte sereine
Den Geier bald, der sie bedroht:
Aussitôt les vautours bientôt menacent :

**

Das Kreuz
La Croix
1841

Ich seh ein Kreuz dort ohne Heiland ragen,
Je distingue une croix là-bas sans son Sauveur,
Als hätte dieses kalte Herbsteswetter,
Comme si ce temps d’automne glacial,

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Der Schwarze See
La Mer Noire

Die Tannenberge rings den tiefen See umklammen
Les montagnes de sapins encerclent la profonde mer
Und schütten in den See die Schatten schwarz zusammen.
 Qui versent dans le lac leurs ténébreuses ombres .

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Der Seelenkranke
1836

Ich trag im Herzen eine tiefe Wunde
Je porte une blessure profonde dans le cœur
 Und will sie stumm bis an mein Ende tragen;
Et je désire la conserver jusqu’à ma fin ;

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Eitel nichts !
Vanité !
1844

‘s ist eitel nichts, wohin mein Aug ich hefte!
Partout où je pose mes yeux, je vois de la vanité !
 Das Leben ist ein vielbesagtes Wandern,
La vie est une longue randonnée,

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SUR NIKOLAUS LENAU

Nikolaus Lenau et Sophie von Löwenthal
Le martyre d’un poète
par Adolphe BOSSERT
1907

Lenau avait trente et un ans. Il venait de publier son premier volume de poésies chez Cotta. Il s’occupait de la composition de Faust ; il entrait dans sa période de maturité féconde. Frankl, un des hommes qui l’ont le mieux connu, trace de lui le portrait suivant : « Lenau était petit et trapu ; il avait la démarche lente, presque paresseuse, et la tête penchée en avant, comme s’il eût cherché quelque chose par terre. Tous ses traits avaient un air de noblesse.

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