Ainsi semblait cet homme, ni tout à fait vivant ni tout à fait mort, Nor all asleep—in his extreme old age:
Ni tout à fait endormi dans son extrême vieillesse : His body was bent double, feet and head
Son corps plié en deux, pieds et tête Coming together in life’s pilgrimage;
Se retrouvaient dans le pèlerinage de la vie ; As if some dire constraint of pain, or rage
Comme si une grave douleur ou une extrême rage Of sickness felt by him in times long past,
D’une maladie subie dans les temps passés, A more than human weight upon his frame had cast.
Avait jeté sur ses épaules un poids plus qu’humain.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
WORDSWORTH POEMS
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UN STYLE SANS ARTIFICE
Une poésie sans cesse recommencée
Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
As a huge stone is sometimes seen to lie Comme une pierre énorme parfois s’observe Couched on the bald top of an eminence;
Jonchée à la pointe d’une éminence, Wonder to all who do the same espy,
Qui reste pour tous objet d’étonnement, By what means it could thither come, and whence;
Comment était-il là et d’où venait-il ? So that it seems a thing endued with sense:
Il semblait chose dotée de sens : Like a sea-beast crawled forth, that on a shelf
Comme une bête marine agrippée Of rock or sand reposeth, there to sun itself;
Sur un rocher ou couchée sur le sable au soleil ;
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
WORDSWORTH POEMS
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UN STYLE SANS ARTIFICE
Une poésie sans cesse recommencée
Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
Now, whether it were by peculiar grace, Maintenant, que ce soit par une grâce particulière, A leading from above, a something given,
Un présage d’en haut, une chose donnée, Yet it befell that, in this lonely place,
Dans tous les cas, dans ce lieu solitaire, When I with these untoward thoughts had striven,
Où se brouillaient de ténèbreuses pensées, Beside a pool bare to the eye of heaven
À côté d’un étang isolé qui s’offrait au regard du ciel, I saw a Man before me unawares:
Je vis un Homme placé devant moi : The oldest man he seemed that ever wore grey hairs.
Le plus vieux des hommes portant cheveux gris.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
WORDSWORT POEMS
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UN STYLE SANS ARTIFICE
Une poésie sans cesse recommencée
Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
La Mort de Thomas Chatterton Henry Wallis 1856 Birmingham Museum and Art Gallery
VII
LA JOIE, LE DECOURAGEMENT ET LA FOLIE
I thought of Chatterton, the marvellous Boy, Je pensais à Chatterton, ce garçon merveilleux, The sleepless Soul that perished in his pride;
Cette âme sans sommeil qui périt dans son orgueil ; Of Him who walked in glory and in joy
A celui qui marchait dans la gloire et dans la joie Following his plough, along the mountain-side:
Suivant sa charrue, le long de la montagne : By our own spirits are we deified:
Par nos propres esprits, nous sommes déifiés : We Poets in our youth begin in gladness;
Nous, les jeunes poètes, commençons dans la joie ; But thereof come in the end despondency and madness.
Viennent ensuite le découragement puis la folie.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
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UN STYLE SANS ARTIFICE
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Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
My whole life I have lived in pleasant thought, Toute ma vie j’ai vécu dans d’agréables pensées, As if life’s business were a summer mood;
Comme si les affaires de la vie avaient un goût d’été ; As if all needful things would come unsought
Comme si toutes les choses nécessaires n’étaient pas recherchées To genial faith, still rich in genial good;
Vers la géniale foi, toujours riche en géniale bonté ; But how can He expect that others should
Mais comment peut-Il demander à ce que d’autres personnes Build for him, sow for him, and at his call
Construisent pour lui, sèment pour lui, et qu’à sa demande Love him, who for himself will take no heed at all?
L’aime, lui qui, pour lui-même, ne porte aucune attention ?
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
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UN STYLE SANS ARTIFICE
Une poésie sans cesse recommencée
Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
I heard the sky-lark warbling in the sky; J’entendis l’alouette flotter dans le ciel, And I bethought me of the playful hare:
Et je pensai au plaisant lièvre ludique : Even such a happy Child of earth am I;
Moi-même, j’étais un heureux Enfant de cette terre ; Even as these blissful creatures do I fare;
Toutes ces créatures bienheureuses me répondaient ; Far from the world I walk, and from all care;
Loin du monde je marche, loin des peines ; But there may come another day to me—
Mais il se peut que d’autres jours adviennent, m’apportant Solitude, pain of heart, distress, and poverty.
Solitude, peine de cœur, détresse et pauvreté.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
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UN STYLE SANS ARTIFICE
Une poésie sans cesse recommencée
Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
But, as it sometimes chanceth, from the might Mais, comme il arrive parfois, la puissance Of joys in minds that can no further go,
Des joies permettant à l’esprit de repousser ses limites, As high as we have mounted in delight
Aussi haut sommes-nous arrivés dans les délices In our dejection do we sink as low;
Dans notre abattement, que nous retombons aussi bas ; To me that morning did it happen so;
Ce matin-là, voilà donc ce qui m’arriva ; And fears and fancies thick upon me came;
Et des craintes et des frayeurs m’ont envahi ; Dim sadness—and blind thoughts, I knew not, nor could name.
Une accablante tristesse et d’aveuglantes pensées, que ni ne connaissais ni ne pouvais nommer.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
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UN STYLE SANS ARTIFICE
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Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
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Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
I was a Traveller then upon the moor; J’étais un Voyageur sur la lande ; I saw the hare that raced about with joy;
J’ai vu le lièvre bondir de joie ; I heard the woods and distant waters roar;
Entendant les bois et les eaux au lointain rugir ; Or heard them not, as happy as a boy:
Ou ne les entendant plus, aussi heureux qu’un jeune garçon : The pleasant season did my heart employ:
L’agréable saison a accaparé mon cœur : My old remembrances went from me wholly;
Mes vieux souvenirs ont complétement disparu ; And all the ways of men, so vain and melancholy.
Et toutes les méthodes des hommes, si vaines, si mélancoliques.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
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Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
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WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
All things that love the sun are out of doors; Tout qui aime le soleil est là ; The sky rejoices in the morning’s birth;
Le ciel se réjouit de la naissance du matin ; The grass is bright with rain-drops;—on the moors
L’herbe est brillante avec ses gouttes de pluie ; – sur les landes, The hare is running races in her mirth;
Le lièvre joyeusement va de bond en bond ; And with her feet she from the plashy earth
Et ses pattes frappent les flaques d’eau, Raises a mist, that, glittering in the sun,
Le brouillard qui se lève scintille au soleil, Runs with her all the way, wherever she doth run.
Suivant le soleil sur sa route.
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POESIE DE WILLIAM WORDSWORTH
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UN STYLE SANS ARTIFICE
Une poésie sans cesse recommencée
Son style populaire et sans artifice s’est débarrassé d’une fois de toutes les friperies usées de la vieille versification. Les tours couronnées de nuages, les temples solennels, les palais majestueux, tout cela a été balayé du sol. C’a été comme l’édifice sans fondements d’une vision ; il n’est pas même resté un débris de ruines. Toutes les traditions du savoir, toutes les superstitions du passé, ont disparu sous un trait de plume. Nous avons fait table rase ; nous recommençons toute poésie. Le manteau de pourpre, le panache ondoyant de la tragédie, sont rejetés ainsi que de vains oripeaux de pantomime. Voici que nous en sommes revenus à la simple vérité de la nature. Rois, reines, nobles, prêtres, trône, autel, distinction des rangs, naissance, richesse, pouvoir, ne cherchez plus rien de tout cela, ni la robe du juge, ni le bâton du maréchal, ni le faste des grands. L’auteur foule aux pieds plus fièrement encore l’antique forme dont s’enorgueillissait l’art ; il se rit de l’ode, de l’épode, de la strophe et de l’antistrophe. Vous n’entendrez plus résonner la harpe d’Homère, ni retentir la trompette de Pindare et d’Alcée. Point de merci pour le costume éclatant, pour la décoration splendide. Tout cela n’est que spectacle vide, barbare, gothique. Les diamants parmi les cheveux tressés, le diadème sur le front brillant de la beauté, ne sont que parure vulgaire, joyaux de théâtre et de prostituée. Le poète dédaigneux ne peut plus des couronnes de fleurs ; il ne se prévaudra pas non plus des avantages que le hasard lui aura offerts ; il lui plait que son sujet soit tout entier de son invention, afin de ne devoir rien qu’à lui-même ; il recueille la manne dans le désert ; il frappe le rocher de sa baguette et en fait jaillir la source. A son souffle, le brin de paille qui gisait dans la poussière monte au soleil dans un rayon lumineux ; il puisera dans ses souvenirs assez de grandeur et de beauté pour en revêtir le tronc nu du vieux saule. Son vers ne s’embaume point du parfum des bosquets, mais son imagination prête une joie intime aux arbres dépouillés sur la montagne dépouillée, à l’herbe verte du pré vert :
To the bare trees and mountains bare. And grass in the green field.
Plus de tempête, ni de naufrage, dont l’horreur nous épouvante. C’est l’arc-en-ciel qui attache aux nuages son ruban diapré. C’est la brise qui soupire dans la fougère fanée. Point de triste vicissitude du sort, point de menaçante catastrophe de la nature qui assombrisse ses pages. C’est la goutte de rosée qui se suspend aux cils de la fleur penchée ; ce sont les pleurs qui s’amassent dans l’œil brillant.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835
L’humilité,
l’échelle de l’ambition
Nihil humani à me alienum puto
Wordsworth est aujourd’hui en pleine possession du trône poétique de l’Angleterre. Ce n’est pas encore un roi populaire chez tout son peuple, mais c’est un roi solidement établi et qui n’a pas même contre lui de prétendant. Qui est-ce qui lui disputerait maintenant le sceptre ? Byron et Walter Scott sont morts, qui d’ailleurs n’ont jamais été plus que lui souverains légitimes. Crabbe et Shelley, deux autres très puissants seigneurs littéraires, — non pas de la famille royale pourtant, — s’en sont allés aussi. Pour ce qui est des poètes contemporains célèbres encore vivants, aucun d’eux ne s’inscrit, j’imagine, comme compétiteur sérieux du monarque actuel. Thomas Moore et Southey n’y songent nullement. Ce sont toujours de laborieux écrivains ; mais ce n’est ni d’ambition, ni de renommée qu’ils s’occupent, c’est de profit. Ils font de l’histoire, je crois, à l’heure qu’il est. Samuel Rogers et Thomas Campbell sommeillent fort paisiblement sur l’oreiller de leur réputation didactique. Et puis, ils ont vieilli les ans et les autres. Les uns et les autres, ris sont au bout de leur poésie. Oh ! oui, Wordsworth est bien le maître et le prince unique. Il règne à un double titre, et par l’originalité du génie et par la fécondité puissante. L’âge en lui n’a pas même refroidi la verve. Ses cheveux ont blanchi sans qu’une seule des feuilles de sa couronne ait été flétrie ou emportée. La source nouvelle qu’il a découverte et où il puise est intarissable. On dirait que la nature qu’il adore, et au sein de laquelle il a passé sa vie, a communiqué à son âme l’éternelle jeunesse. Après plusieurs années de silence, lorsqu’on croyait partout sa voix éteinte, voici qu’elle vient de faire entendre un chant aussi ferme et aussi plein qu’aucun de ses chants d’autrefois. Voici que, du fond de sa retraite, il vient de jeter au milieu du monde un livre de poèmes où se retrouvent toute la verdeur et toute la vitalité de ses premières productions.
…
— Le génie de Wordsworth est une pure émanation de l’esprit du siècle. Eût-il vécu à une autre époque du monde, jamais on n’eût ouï parler de lui. Maintenant même, sa valeur n’est pas incontestée ; les ténèbres dont sa pensée s’enveloppe souvent, et la vulgarité des sujets qu’il traite, ne sont pas les moindres obstacles qui aient retardé son succès. Mais chez lui c’est l’humilité qui est l’échelle de l’ambition. Qu’il ne s’en prenne donc qu’à lui, si ces degrés qu’il a choisis pour monter le mènent lentement et malaisément à la renommée. Sa muse domestique semble avoir peur de quitter la terre ; on dirait qu’elle n’ose pas déployer au soleil la splendeur de ses ailes. Il dédaigne les images et les fantaisies que la passion engendre ; il n’a voulu employer ni le somptueux appareil du savoir mythologique, ni les couleurs éclatantes d’une diction recherchée. Son style est simple et familier. Ce sont les choses et les vérités du ménage qu’il nous dit ; il ne voit rien de plus puissant que les espérances humaines, rien de plus profond que le cœur humain. Voilà ce qu’il pèse, ce qu’il montre, ce qu’il prouve avec toute son incalculable force de sentiment et de pensée ; et en même temps il apaise les battements de son propre cœur à contempler incessamment l’aspect serein de la nature. S’il peut faire couler le sang de son sein blessé, ce sera cette pourpre vivante qui colorera son vers ; puis, s’il calme sa souffrance et ferme sa plaie avec le baume de la rêverie solitaire, et le pouvoir bienfaisant des arbres, des herbes et des influences célestes, c’est tout le triomphe que poursuit son art. Il prend les plus simples aliments de la nature et de l’âme humaine, les conditions purement abstraites et inséparables de notre être, et il essaie d’en former un nouveau système de poésie ; il a réussi dans cette entreprise autant qu’il était donné à homme d’y réussir. — Nihil humani à me alienum puto est la devise de ses ouvrages. Nulle chose n’est, selon lui, indifférente ou secondaire. Tout ce qui n’est pas l’essence absolue du sentiment et de la vérité est, selon lui, factice, vieux et illégitime. En un mot, sa poésie est fondée sur une opposition extrême et perpétuelle entre le naturel et l’artificiel, entre l’esprit de l’humanité et l’esprit de la mode et du monde.
Antoine Fontaney (poète romantique français ( – ))
Cinquième Partie
WILLIAM WORDSWORTH
Poètes et Romanciers de la Grande-Bretagne
Revue des Deux Mondes
Tome 3 – 1835