TEONA PAICHADZE – თეონა პაიჭაძე – LA NOSTALGIE DES FUTURS IMPOSSIBLES – შეუძლებელი მომავლისთვის ნოსტალგია

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TBILISSI –  ნარიყალა

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN -TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი
[kartveli mkhat’vari]

TEONA PAICHADZE
თეონა პაიჭაძე

Teona est diplômé de l’Académie des beaux-arts de Tbilissi en 1997
თეონამ თბილისის სამხატვრო აკადემია 1997 წელს დაამთავრა

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LA NOSTALGIE DES FUTURS IMPOSSIBLES
შეუძლებელი მომავლისთვის ნოსტალგია

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L’œuvre de Teona Paichadze est fondamentalement une force nostalgique et personnelle.

Personnelle. Car nous lisons les états d’âme d’une artiste dans son époque et l’itinéraire d’un questionnement. D’un doute. Mais dans le doute le plus intense, elle retrouve toujours la main de son père qui porte ses dessins d’enfant au peintre Temo Gotsadze თემო გოცაძეს : „სკოლის რვეულებში სულ ნაჯღაბნი მქონდა. მათემატიკის მასწავლებელი გიჟდებოდა, გადაშლიდა რვეულს და სულ შიშველი ადამიანების ფიგურები ეხატა. სულ მეჩხუბებოდა, ყვავილი და პეპელა მაინც დახატეო! წავიდოდა, დედაჩემს აჩვენებდა _ ნახე, რას ხატავსო. მეექვსე კლასში ვიყავი. მამა მაშინ ტელევიზიაში მუშაობდა და მიუტანა ჩემი ნახატები მხატვარ თემო გოცაძეს, ნახე, აბა, რას ხატავსო. თემომ გულდასმით დაათვალიერა და ფუნჯები, პასტელები, გუაში, აკვარელი, ფურცლები მაჩუქა, რაღაცები ამიხსნა. ეს არასდროს დამავიწყდება,“
Il y a de cette force qu’elle mettait dans ses dessins, même si cette force provient d’un doute sur le monde en général. Plus cela résiste, plus Teona se motive. Plus les dents sont serrés et les poings refermés.
Sa peinture est ce combat. Elle est son combat.
Comme à l’époque où les subventions de l’Etat se sont réduites, elle se jette pendant deux ans dans sa peinture : „დღესაც კარგად მახსოვს. ორი წლის წინ იყო მთავრობის განცხადება, ქამრები შემოვიჭიროთო. ხოდა, ვთქვი, თუ ქამრები შემოიჭირეთ და შეკვეთები მცირდება, მაშინ ავდეგები და ხატვას დავიწყებ. 2 იანვარი იყო, ბედობა, ავდექი, წავედი და ვიყიდე მთელი ჩემი ფულით ბევრი საღებავი, მოლბერტი და დავიწყე ხატვა. ორი წელი გავიდა და არ გავჩერებულვარ. »

Nostalgique, mais d’une nostalgie bien particulière, la nostalgie des moments futurs. Dans le sens où Teona exprime un sentiment de regret des temps futurs qu’elle ne pourra pas vivre, le sentiment des lieux et des désirs qui disparaissent au  fil du temps. Nostalgie de ces épisodes perdus dans ce qui reste de temps à parcourir.
Teona comme la femme qui marche en jouant, sans jouer, ne quitte pas un instant le regard de cet enfant de Batumi qui regardait la mer pendant ses vacances dans la maison de sa grand-mère, rue Telman, et chantait la chanson des Valises Jaunes : « „იყ, ასეთი სიმღერა ჩემს ბავშვობაში, ძალიან მოდური. შეიკრიბებოდნენ თუ არა ახალგაზრდები, ყველა მღეროდა: „ყვითელი ჩემოდანი, ის ყოველთვის შენთან არის….“

En fait, Teona se rend compte qu’il est inutile de l’évoquer, ce passé, autrement que par des morceaux de chansons, par une posture, un regard perdu dans un autre lointain…. Comme le disait Marcel Proust (Du Côté de chez Swan, Première partie, Combray) : « Il en est ainsi de notre passé. C’est peine perdue que nous cherchions à l’évoquer, tous les efforts de notre intelligence sont inutiles. Il est caché hors de son domaine et de sa portée, en quelque objet matériel (en la sensation que nous donnerait cet objet matériel) que nous ne soupçonnons pas. Cet objet, il dépend du hasard que nous le rencontrions avant de mourir, ou que nous ne le rencontrions pas…« 

Mais comme ce doute, y compris le doute sur sa qualité d’artiste, lui apporte la force de vivre et de peindre, Teona affiche cette féminité chevillée au corps, dans un corps toujours soucieux de traverser les années avec grâce et volupté, des lèvres voluptueuses, un déhanché nocturne, une jambe relevé. Elle continue sans s’arrêter.

„მხატვარი ვარ-თქო – ვერ დავირქმევ, იქამდე დიდი გზაა გასავლელი. ჩემთვის ეს ძალიან დიდი სიტყვაა. ახლა ცოტას შევისვენებ. თავიდან ზუსტად რას ვხატავ, არადროს ვიცი. ვზივარ და ვუყურებ ტილოს. იქ რაღაცას ვხედავ. ნელ-ნელა ჩნდება ყველაფერი, თანდათან ვხვდები რა მინდა. ვეძებ რაღაც ახალს, ვინც არ უნდა შეგაქოს, რაც არ უნდა გითხრას, ყოველთვის ახალს ეძებ. ახლა გაჩერება გამორიცხულია.“

«Je ne peux pas dire que je sois une artiste, c’est un long chemin à parcourir. Pour moi, c’est un très grand mot. Je vais me reposer un peu maintenant. Je sais exactement ce que je dessine en premier. Je m’assieds et regarde la toile. Je vois quelque chose là-bas. Tout se termine lentement, je réalise peu à peu ce que je veux. Je cherche quelque chose de nouveau, je suis toujours à la recherche de quelque chose de nouveau. Maintenant, il est impossible d’arrêter. « 

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Citations de Teona proviennent du site :
https://batumelebi.netgazeti.ge/weekly1/53918
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EXPOSITION D’OEUVRE DE TEONA PAICHADZE
ART BAZAAR
Expo organisée par ARTTENT
28 septembre 2019
Parc de Mtatsminda – Tbilissi

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