SALOME DEVADZE – Dans les entrailles de l’Enfer – სალომე დევაძე – ჯოჯოხეთის ნაწლავებში

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TBILISSI –  ნარიყალა

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

LES SUBLIMES COULEURS DE DALI PODIASHVILI - დალი ფოდიაშვილი- PEINTRE GEORGIEN -TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი
[kartveli mkhat’vari]

SALOME DEVADZE
სალომე დევაძე

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DANS LES ENTRAILLES DE L’ENFER
ჯოჯოხეთის ნაწლავებში 

A étudié au PRATT Institute de New-York
Etude à la Guivy Zaldastanishvili American Academy in Tbilisi
European School, ევროპული სკოლა

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Au milieu de la galerie, je me retrouvais devant les œuvres de Salome Devadze.
Je me retrouvais dans la forêt sombre et profonde du Mal.
Il me semblait voir un panneau indiquant « Bienvenue dans les entrailles des Enfers. »
Je me retrouvais dans un foisonnant et dynamique baroque moderne. Où l’effroi retrouve de la beauté. Comme le disait Delacroix dans son journal : « Le laid souverain, ce sont nos conventions et nos arrangements mesquins de la grande et sublime nature…« 
Ici, nul arrangement mesquin, nulle convention.
Avec Salome Devadze, nous descendons dans les strates les plus profondes, comme Dante ou comme Don Juan après avoir payé son obole à Charon (Les Fleurs du Mal, XV, Baudelaire)
Là, des corps. Là, des morts, Là, des ombres lugubres et terrifiantes.
« Tandis qu’une folie épouvantable, broie Et fait de cent milliers d’hommes un tas fumant ; — Pauvres morts ! dans l’été, dans l’herbe, dans ta joie,
Nature ! ô toi qui fis ces hommes saintement !
… » (Le Mal, Baudelaire)
Dans ce gris dominant, comme en bas d’une montagne entre deux sommets trop proches qui interdisent à toute lumière de pénétrer.
Les corps ne sont plus que des muscles sans la moindre âme au plus profond d’eux-mêmes. Ou se recherchent-ils une nouvelle âme ?

Il n’existe presque plus d’espoir. Mais il en reste. C’est pour cela que les hommes se débattent encore.
La croix qui se perd dans l’œuvre ne semble plus guider personne, tel un imposant et ancien vestige. Mais elle est là aussi et encore.
Noire mais brillante dans ce sombre marasme.
L’œuvre aussi a la forme d’une croix comme la volonté d’une ultime salvation.
Nous sommes dans un monde où les hommes fondent et glissent, dans une infernale et continue chute. Nous sommes dans un ventre. Nous sommes dans les entrailles, digérés, broyés. Mais dans cette décomposition, l’homme reste l’homme, s’accrochant à de si petites mesquineries qu’il emporte avec lui, dans sa chute.
Mais d’où vient tout ce mal qui assomme l’horizon et déploie ses ailes dans le moindre recoin de la toile ?
Le mieux est de reprendre la fable de l’ermite dans sa forêt entouré d’animaux sauvages de Léon Tolstoï. Le corbeau dit que le mal vient de la faim, le pigeon dit qu’il vient de l’amour, le serpent de la méchanceté, le cerf de la peur…
L’ermite de conclure : « Ce n’est ni de la faim, ni de l’amour, ni de la méchanceté, ni de la peur que viennent tous nos malheurs : c’est de notre propre nature que vient le mal ; car c’est elle qui engendre et la faim, et l’amour, et la méchanceté, et la peur. « 
Salome Devadze ne fait rien d’autre que reproduire notre propre nature. Et c’est terrifiant !

Détail
Détail
Détail
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EXPOSITION DES OEUVRES DE SALOME DEVADZE
ART BAZAAR
Expo organisée par ARTTENT
27-28-29 septembre 2019
Parc de Mtatsminda – Tbilissi

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