JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732
Traduction – Translation
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
French and English text
texte bilingue français-anglais
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LES CHANSONS
DE JOHN GAY
John Gay’s songs
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
Songs – Chansons
ACTE I
SCENE VII
AIR VI
What shall I do to show how much I love her
Que faire pour lui montrer combien je l’aime
Virgins are like the fair Flower in its Lustre,
Les Vierges sont comme la délicate fleur dans son Eclat,
Which in the Garden enamels the Ground;
Qui dans le jardin illumine le Sol ;
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ACTE I
SCENE XIII
AIR XVI
OVER THE HILLS AND FAR AWAY
AU-DELA DES MONTAGNES
MACHEATH
Were I laid on Greenland’s Coast,
Echoué sur la côte du Groenland,
And in my Arms embrac’d my Lass;
Et dans mes Bras serrant ma Copine ;
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ACTE III
SCENE I
AIR XLII
SOUTH-SEA BALLAD
BALLADE DES MERS DU SUD
My Love is all Madness and Folly,
Mon Amour est Folie et Egarement,
Alone I lie,
Seule dans mes draps,
The Modes of the Court so common are grown,
Les Modes de la Cour sont si communes,
That a true Friend can hardly be met;
Qu’un véritable Ami peut difficilement s’y trouver ;
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ACTE III
Scène V
Air LXVI
Green Sleeves
Les Manches vertes
Since Laws were made for ev’ry Degree,
Puisque les Lois ont été faites pour tous les Hommes,
To curb Vice in others, as well as me,
Pour refreiner tant les Vices des autres que les miens,
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ACTE III
SCENE VI
A Shepherd kept Sheep, &c.
Un Berger
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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA
En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.
Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.
Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848
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