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Notos et Auster, Borée et Aquilon – OS LUSIADAS VI-76- LES LUSIADES – Luís de Camões -Agora sobre as nuvens os subiam

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Ferdinand de Portugal traduction Jacky Lavauzelle

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OS LUSIADAS CAMOES CANTO VI
CANTO SEXTO

Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS VI-76 LES LUSIADES VI-76

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LITTERATURE PORTUGAISE

Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português
Luis de Camões
[1525-1580]
Tradução – Traduction
Jacky Lavauzelle
texto bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle

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Agora sobre as nuvens os subiam
Parfois au-dessus des nuages, elles s’élèvent
As ondas de Netuno furibundo;
Les vagues déchaînées de Neptune ;…


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LA BAIE DE NAPLES – IVAN VAZOV – НЕАПОЛСКИЯТ ЗАЛИВ – Иван Вазов

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България – Български – Bulgarie
Ivan Vazov
Иван Вазов
Ivan Vazov Poème – Ivan Vazov poems



Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE BULGARE
POESIE BULGARE
Ivan Vazov Les poèmes d'Ivan Vazov Poésie d'Ivan Vazov

българската поезия
българска литература

IvanVazovIvanVazovIvanVazovIvanVazovIvanVazovIvanVazov

Иван Вазов
IVAN VAZOV
1850-1921

български поет
Poète Bulgare

 

LA BAIE DE NAPLES
НЕАПОЛСКИЯТ ЗАЛИВ


Poème d’Ivan Vazov

Albert Marquet, Le Port de Naples,1909, musée des Beaux-Arts de Besançon

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Прекрасно си нощем, Неаполско море,
Comme la nuit est belle, ô mer de Naples,
когато зефирът завей
quand souffle le zéphyr
и твоите сини, кристални простори
et que tes étendues bleues et cristallines
луната със злато залей.
inondent la lune d’or.
Обичам чаровната нощна разходка
Comme j’aime dans cette charmante soirée
по твойте заспали вълни –
sur tes vagues assoupies –
да гледам Везувий от леката лодка
admirer le Vésuve depuis le bateau
как в звездното небе дими;
qui fume sous ce large ciel étoilé ;

ил – спящий Неапол под твойте милувки,
ou regarder s’endormir Naples sous tes caresses,
ил мъртвий помпейски форум,
ou le forum de Pompéi sans vie,
и с някоя апса звънливи цалувки
et au son de nos puissants baisers
да роним със сладкий ти шум.
se plonger dans ce doux bruit.


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CATULLE XXVI CATULLUS Ad Furium – à Furius

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CATULLE CATULLUS XXVI

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

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CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XXVI

 Ad Furium 

À FURIUS

***

Furi villula vestra non ad Austri
Furius, votre maison de campagne ne souffre ni de l’Auster du midi
 flatus opposita est neque ad Favoni
ni du zéphyr d’occident,






 nec saevi Boreae aut Apheliotae,
ni de la violente Borée du nord ni de l’Apéliote de l’est,
   verum ad milia quindecim et ducentos.
mais elle est gagée pour quinze mille deux cents sesterces.
 


 o ventum horribilem atque pestilentem!
O quel horrible vent pestilentiel !

 


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Ad Furium
A FURIUS

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO












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Catulle – Catullus
POESIE XXVI

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LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines. Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

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LES MOTS RARES DE LA LANGUE FRANCAISE

La Langue Française

LES MOTS RARES DE LA LANGUE FRANCAISE

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Abscons

(mystérieux – difficile à comprendre)

« La nature déhiscente n’était plus la Nature
Un lieu abscons tout au plus
Une misère impéritique
La nature avait désormais
Le cul à l’envers. »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Il doit y avoir quelque chose d’occulte au fond de tous, je crois décidément à quelque chose d’abscons, signifiant fermé et caché, qui habite le commun : car, sitôt cette masse jetée vers quelque trace que c’est une réalité, existant, par exemple, sur une feuille de papier, dans tel écrit — pas en soi — cela qui est obscur : elle s’agite, ouragan jaloux d’attribuer les ténèbres à quoi que ce soit, profusément, flagramment. »
Le Mystère dans les lettres – Stéphane Mallarmé -Divagations – Bibliothèque-Charpentier – Eugène Fasquelle, éditeur-

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Adamantin

(très dur – dureté du diamant)

« Le sexe violacé adamantin
Pouvant défoncer n’importe quelle défense »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Unis par le plus fort et le plus cher lien,
Et d’ailleurs, possédant l’armure adamantine,
Nous sourirons à tous et n’aurons peur de rien. »
Paul Verlaine – La Bonne chanson – Editions Vanier – -Œuvres complètes – Tome I

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Aigrefin

(brelandier – escroc -homme habile et rusé)

« D’un revers se détacha de la squalide
L’aigrefin s’en alla plein d’hubris
Avec l’inanité dans ses poches
Et poussant un rot à faire vomir un crapeau »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
        Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisants sous
        Son masque… »
Colombine – Paul Verlaine – Fêtes galantes – Œuvres Complètes – Tome 1 – Ed. Vanier – 1902

« Comme un aigrefin méditant ses crimes,
Sans perdre un moment, j’apprête, en sournois,
Un beau trébuchet fait avec des rimes ;
Et j’attends, ― caché dans le fond des bois. »
L’Oiseleur – Louis Brouilhet – Ed. Michel Lévy Frères –

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Alliciant

(séducteur)

« L’alliciant lâcha la purée incoercible
L’être devenu chair lui montra des purs gestes hypocoristiques »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Anoure

(animal sans queue)

« La belle n’était plus sylphide
Ni belle ni nitide
Le vent n’était plus zéphyr
L’anoure n’était plus poney »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Les animaux, qui pour les zoologistes forment le sous-ordre des batraciens anoures, ont entre eux des traits de ressemblance si nombreux et si manifestes, que le peuple, bien longtemps avant les savants, avait pour eux des noms collectifs… »
Les Pluies de crapauds – Désiré Roulin – La Revue des Deux Mondes -1835 – Tome IV

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Antédiluvien

(ancien)

« On attribue à Caïnan, fils d’Arphaxad, la conservation d’un traité d’Astronomie qu’il trouva gravé sur deux colonnes par les enfants de Seth, ouvrage antédiluvien qu’il transcrivit. »
Collin de Plancy  -Dictionnaire infernal Henri Plon –

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Brelandier

(aigrefin fréquentant les tripots)

« – Ce serait, lui répondit Mangogul, de tourner mon anneau sur la plus effrénée de ces brelandières, de questionner son bijou, de transmettre par cet organe un bon avis à tous ces maris imbéciles qui laissent risquer à leurs femmes l’honneur et la fortune de leur maison sur une carte ou sur un dé. »
Denis Diderot – Les Bijoux indiscrets – Chapitre XII –Œuvres complètes de Diderot, Texte établi par J. Assézat et M. Tourneux, Garnier, IV – Paris

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Caligineux

(peu clair – relatif au brouillard – embrumé)

« Et l’homme brave artisan
Mondant l’ariane
S’appliquait dans le caligineux inlassablement »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

 » depuis, dis-je, que cet orgueilleux eust mesuré la distance du ciel en terre, et qu’au lieu de voltiger sur les orbes célestes, il s’est veu garotté des liens eternels au lac caligineux des enfers, l’homme, son successeur aux siéges du paradis, a eu beaucoup à souffrir. Cet enragé, se voyant forclos de l’heritage qui luy appartenoit comme au fils aisné, et se voyant exilé et vagabond par le monde, n’a cessé de dresser des embuches à son cadet. »
Variétés historiques et littéraires -1624-  Tome 1 – Examen sur l’inconnue et nouvelle caballe des frères de la Rozée-Croix

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Callipyge

(dame avec un imposant postérieur – une Vénus Callipyge)

« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde
La brouette callipyge
N’en demandait pas tant
La dame clamait tant et tant
De profondes objurgations
N’étant pas une péronnelle de l’année
En en voulant pour son compte »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Le corsage si bien rempli
Qu’il bombe aux deux endroits, sans pli,
Cotillon clair moulant énormes
Le callipyge de ses formes. »
Maurice Rollinat – Paysages et paysans – Editions Fasquelle –

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Cauteleux

(qui n’est pas franc – hypocrite)

« Dans le simple acide
Cauteleux
Dans l’un turbide
Une rambleur forlignait l’horizon »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Contadin

(le paysan – en rapport avec le paysan)

« Le contadin mussant
Dans le revers d’une feuille
en restait coi »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« c’est un livre qui a pour titre le Memorie d’un Contadino ; l’auteur est Mme Luigia Codemo-Gerstenbrandt. Un roman qui paraît à Venise, c’est déjà un attrait ; l’œuvre elle-même d’ailleurs laisse voir un talent ferme et gracieux, qui conduit avec aisance une fiction aux mille détours. « Tout est vrai, » dit l’auteur en commençant, et en effet il y a de la vérité dans ce récit, qui a pour premier mérite de n’être point la simple traduction ou l’imitation d’un roman français. C’est un contadin qui raconte sa propre histoire. Il s’appelle Domenico Narcisi... »
Charles de MAZADE – Chronique de la quinzaine, histoire politique et littéraire – 14 décembre 1857 – Revue des Deux Mondes
Seconde
période- Tome 12, 

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Déhiscence

(séparation – libération)

« La nature déhiscente n’était plus la Nature
Un lieu abscons tout au plus
Une misère impéritique
La nature avait désormais
Le cul à l’envers. »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« — Jouant la partie, gratuitement soit pour un intérêt mineur : exposant notre Dame et Patronne à montrer sa déhiscence ou sa lacune, à l’égard de quelques rêves, comme la mesure à quoi tout se réduit. »
Le Mystère dans les lettres – Stéphane Mallarmé -Divagations – Bibliothèque-Charpentier – Eugène Fasquelle, éditeur-

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Désinence

(inflexion – nuance – terminaison)

« Pas un son sucré
Pas une seule désinence »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« DESINENCE, s. f. (Gramm.) il est synonyme à terminaison, & ils se disent l’un & l’autre de la dernière syllabe d’un mot. »
Première Encyclopédie – Ed. Garnier -1777

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Dès potron-minet

(se lever tôt, à la Diane)

« car la tête est bonne, certes, meilleure que celle du freluquet sempiternellement penché sur un ruisseau, et, à poils, le chinois de paravent, la graine de propre à rien, à poils, dehors, dès potron-minet, à se regarder, va donc chochotte, les yeux, le nombril et toute la boutique, tant et si bien qu’il a fini par choir dans la flotte, d’où on l’a repêché mort et nu, plus nu que la main… »
René Crevel – Êtes-vous fous ? – Gallimard, 

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Diane

(tôt – se lever à la diane  = se lever tôt, dès potron-minet)

« De lettres
Se levant à la diane »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Les coqs ont sonné la diane. »
Gabriel Vicaire

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Diaphane

(transparent)

« Ilotes des eaux, cocottes des mers
Salopes des profondeurs
Diaphanes et salées
Poivrées et hyalines »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Empyrée

(céleste – espace céleste et infini)

« Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures
En entrant dans l’empyrée écuissée
Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant
D’un revers se détacha de la squalide »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

 » Il va même jusqu’à se demander si, comme beaucoup de savants le croyaient jadis, il n’y aurait pas au delà de la sphère des étoiles les plus éloignées, une région entièrement lumineuse, un ciel empyrée, et si les nébuleuses ne seraient pas cette région éclatante, vue à travers une ouverture, une brèche (chasm) de la sphère (probablement cristalline) du premier ciel mobile. »
François Arago – Astronomie populaire (Arago) – Ed. Gide & J. Baudry – 1854 – Tome 1

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Etique

(rachitique- extrême maigreur)

« Ma secco è il pruno, e le stecchite piante
Mais le prunier est sec et les arbres étiques

di nere trame segnano il sereno,
Des lignes noires seules soulignent cette sérénité, »
Novembre – Giovanni Pascoli – Trad. Jacky Lavauzelle

« Pauvre débris humain ! Spectre ratatiné !
À voir son corps étique et son visage glabre
On dirait qu’elle vient d’une danse macabre,
Poussive et lasse encor d’un sabbat effréné !… »
La vieille Guitariste  – Georges Rodenbach – La Mer élégante – Alphonse Lemerre, éditeur-

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Grigner

(plisser – froisser – rider -onduler)

« La queue grignait de plus belle
Ne cherchant qu’une route
Sans la foule »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Hyalin (e)

(qui possède la transparence du verre)

« Ilotes des eaux, cocottes des mers
Salopes des profondeurs
Diaphanes et salées
Poivrées et hyalines »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Flavescent (e)




(doré)

« E vós também, ó terras Transtaganas,
« Et vous aussi, ô terres au-delà du Tage,
 Afamadas co’o dom da flava Ceres,
Réputées comme un don de la flavescente Cérès, »
Luis de Camoes – Os Lusiadas – Les Lusiades III-62 – Trad. Jacky Lavauzelle

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Forligner

(s’écarter de la voie droite)

« Dans le simple acide
Cauteleux
Dans l’un turbide
Une rambleur forlignait l’horizon »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Gambit

(aux échecs – sacrifice volontaire du pion pour favoriser une attaque)

« Poivrées et hyalines
Dans le duo des vases smaragdines
La vie déjà jouait son gambit »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Girandole

(Gerbe de fusées – Jets d’eau)

« Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures
En entrant dans l’empyrée écuissée
Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant
D’un revers se détacha de la squalide »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Brune à la lèvre rose et couverte de fards,
La fille, l’œil luisant comme une girandole,
Sur la hanche roulant ainsi qu’une gondole,
Hideusement s’en va sous les flots blafards. »
Rêve de Paul Valéry

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Hapax

(un unique exemplaire – original)

« Dans cette ocelle précautionneuse
Un hapax unique et fondamental
La belle tintinnabulait et brinquebalait
D’un avant et d’un arrière »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Hâve

(blafard – livide – blême – amaigri)

« D’où émergent parfois quelques Arabes lents,
Squalides et hautains avec des mines hâves,
Si rares ? Vrais fétus « in gurgite vasto » »
John-Antoine Nau – Vers la Fée Viviane -Éd. de la Phalange –

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Hiémal

(qui appartient à l’hiver)

« Une fenaison de mots hiémaux
Pas un son sucré »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Hypocoristique

(avec une douce attention caressante)

« L’alliciant lâcha la purée incoercible
L’être devenu chair lui montra des purs gestes hypocoristiques
Quasi christiques »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Igné

(qui est en feu)

« Renouvelant des nouvelles attaques obsidionales
Des battements ignés »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Bien des siècles depuis les siècles du Chaos,
La flamme par torrents jaillit de ce cratère,
Et le panache igné du volcan solitaire
Flamba plus haut encor que les Chimborazos. »
José-Maria de Heredia – Les Trophées – Ed. Alphonse Lemerre – 

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Ilote

(esclave – servile)

« Ilotes des eaux, cocottes des mers
Salopes des profondeurs
Diaphanes et salées
Poivrées et hyalines »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Immarcescible  – Immarcessible

(que l’on ne peut flétrir)

« Tels des taureaux avant l’accouplement
Pénétrant
Et l’esprit immarcescible et la grâce nivéale
N’en ayant que faire
Du monde et des hommes »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Le bon démon déposa enfin la tendre mère
 sur le sommet du monde à la cime idéale,
 où tout ce qu’il y a de lumière divine
 et de beauté immarcescible,
 tout ce que l’infini peut contenir de Dieu,
 plane éternellement. »
La Mère – Giovanni Pascoli – Traduction Filippo Tommaso Marinetti

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Impéritie

(incapacité – inaptitude)

« Les lois Romaines voulaient que les médecins pussent être punis pour leur négligence ou pour leur impéritie. Dans ces cas, elles condamnaient à la déportation le médecin d’une condition un peu relevée, & à la mort celui qui était d’une condition plus basse. »
De l’Esprit des Lois  – Montesquieu – Livre XXIV – Chapitre XIX -Ed Garnier – 1777

Inanité

(vide- inutile – sans aucune réalité – sans intérêt)

« D’un revers se détacha de la squalide
L’aigrefin s’en alla plein d’hubris
Avec l’inanité dans ses poches
Et poussant un rot à faire vomir un crapeau »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Dans les yeux de l’Humanité
La Douleur va mirer ses charmes.
Tous nos rires, tous nos vacarmes
Sanglotent leur inanité ! »
Les Larmes du monde – Maurice Rollinat – Les Névroses Fasquelle, 1917

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Incoercible

(qu’on ne peut contenir, maîtriser)

« L’alliciant lâcha la purée incoercible
L’être devenu chair lui montra des purs gestes hypocoristiques »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Incoercible élan d’un visage vers l’autre,
Chaude haleine créant un humain paradis,
Sainte présomption d’être ces deux apôtres
Graves, dont l’un s’abreuve à ce que l’autre dit… »
Anna de Noailles – Poème de l’amour – CLXX

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Labile

(fragile – faible)

Stupisce le placide vene
 Stupéfiant les placides veines
quel flutto soave e straniero,
Quel étranger flux suave,
quel rivolo, labile, lene,
Quel léger filet labile,
Giovanni Pascoli – LE RÊVE DE LA VIERGE -II- Il sogno della vergine (Canti di Castelvecchio) – Trad. Jacky Lavauzelle

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Monder

(enlever les écorces, les pépins – se monder = se purifier)

« Et l’homme brave artisan
Mondant l’ariane
S’appliquait dans le caligineux inlassablement »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Nitescence

(éclatant, lumineux)

« Roulant inutilement la nitescence des rouleaux
La terre voisine s’obrombait
Lentement »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Nitide

(éclatant – brillant – resplandissant)

« La belle n’était plus sylphide
Ni belle ni nitide
Le vent n’était plus zéphyr
L’anoure n’était plus poney »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

 »    Ô Télèphe, ton front nitide,
Comme Vesper ton œil étincelant
     Captent Rhodé, mûre pour Gnide :
Glycère, moi, me brûle d’un feu lent. »
À TÉLÈPHE- XIX- Horace –
Odes et Épodes et Chants séculaires – Traduction par M. le Comte de Séguier -A. Quantin –

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Nivéal

(en rapport avec la neige – qui évoque la neige)

« Tels des taureaux avant l’accouplement
Pénétrant
Et l’esprit immarcescible et la grâce nivéale
N’en ayant que faire
Du monde et des hommes »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Obromber

(se couvrir d’une ombre)

« Roulant inutilement la nitescence des rouleaux
La terre voisine s’obrombait
Lentement »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Objurgations

(supplications – demandes pressantes)

« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde
La brouette callipyge
N’en demandait pas tant
La dame clamait tant et tant
De profondes objurgations
N’étant pas une péronnelle de l’année
En en voulant pour son compte »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Obséquieux

(flatteur – cajoleur – adulateur)

« How many a holy and obsequious tear
Combien de pleurs saints et obséquieux »
Sonnet 31 de Shakespeare – Trad. Jacky Lavauzelle

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Obsidional

(siège – relatif à une ville attaquée et assiégée – délirant – victime de persécution)

« Renouvelant des nouvelles attaques obsidionales
Des battements ignés »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Il est vrai que, pour en juger, il avait un autre critérium que les malfaisants gobeurs du boniment anticlérical. Mais il voyait bien que, sur ce point, l’instinct obsidional de la haine avait été aussi discernant que la plus jalouse sollicitude. »
Léon Bloy – Le Désespéré – Ed. A. Soirat – 

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Ocelle

(tache colorée de forme arrondie)

« Dans cette ocelle précautionneuse
Un hapax unique et fondamental
La belle tintinnabulait et brinquebalait
D’un avant et d’un arrière »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Perclus

(paralysé)

« Perclus, paralysé de tant de coups démontés »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Il existoit deux malheureux,
L’un perclus, l’autre aveugle, & pauvres tous les deux.
Ils demandoient au Ciel de terminer leur vie »
Jean-Pierre Claris de Florian – Fables de Florian – Louis Fauche-Borel – (Volume 9)

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Péronnelle

(jeune fille bavarde et écervelée)

« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde
La brouette callipyge
N’en demandait pas tant
La dame clamait tant et tant
De profondes objurgations
N’étant pas une péronnelle de l’année
En en voulant pour son compte »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Petrichor

(odeur de la terre qui, sèche, reçoit une forte pluie)

« Une odeur petrichor rentrait dans nos narines en fusion
Tels des taureaux avant l’accouplement »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Pusillanime

(timide – réservé – peureux- qui manque de courage)

« Ô cœur pusillanime, ô cœur confus et triste,
Cœur de paresse, cœur de froideur, cœur d’ennui,
Cœur mort comme une étoile éteinte dans la nuit,
Vide comme un sépulcre où plus rien ne subsiste ! »
Lâcheté – Albert Lozeau – Le Miroir des jours (1912) -Montréal

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Rambleur

(Lueur dans le ciel la nuit)

« Dans le simple acide
Cauteleux
Dans l’un turbide
Une rambleur forlignait l’horizon »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Smaragdine

(d’un vert émeraude)

« Poivrées et hyalines
Dans le duo des vases smaragdines
La vie déjà jouait son gambit »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Squalide

(rugueux – dégoûtant -malpropre)

« Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant
D’un revers se détacha de la squalide
L’aigrefin s’en alla plein d’hubris »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Les Tritons font sonner leurs trompes en nageant ;
Et de leurs bras la nymphe en vain se dégageant,
Sent ses beaux seins piqués par leurs barbes squalides. »
Albert Samain – Le Cortège d’Amphitrite – Œuvres de Albert Samain, Mercure de France,   – Le Chariot d’or

« D’où émergent parfois quelques Arabes lents,
Squalides et hautains avec des mines hâves,
Si rares ? Vrais fétus « in gurgite vasto » »
John-Antoine Nau – Vers la Fée Viviane -Éd. de la Phalange –

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Sybarite

(Efféminé)

Cinaede Thalle, mollior cuniculi capillo
Sybarite Tellus, plus mou que la poil du lapin
vel anseris medullula vel imula oricilla
Plus flottant que le duvet de l’oie, que le lobe de l’oreille
Catullus – Catulle – XXV – Trad.  Jacky Lavauzelle

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Sylphide

(femme svelte et agile)

« La belle n’était plus sylphide
Ni belle ni nitide
Le vent n’était plus zéphyr
L’anoure n’était plus poney
 »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Vous épurez l’azur des cieux :
J’en crois ma sylphide et ses charmes.
Sylphes légers, soyez mes dieux. »
Pierre-Jean de Béranger – Œuvres complètes de Béranger –
H. Fournier-

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Thébaïde

(lieu isolé et sauvage)

« Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde
La brouette callipyge
N’en demandait pas tant
La dame clamait tant et tant
De profondes objurgations
N’étant pas une péronnelle de l’année
En en voulant pour son compte »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Tintinnabuler

(faire des sons de clochettes, de timbales, produire des sons aigus)

« Dans cette ocelle précautionneuse
Un hapax unique et fondamental
La belle tintinnabulait et brinquebalait
D’un avant et d’un arrière »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Autour, partout, de-ci, de-là, les filles se hâtaient, inquiètes de trouver un souper et le reste. Des sots faisaient semblant de rire. Ici, une bohémienne faisait tintinnabuler sur ses hanches, en un roulement lascif de danse du ventre, une ceinture de sequins. »
Félicien Champsaur – Pierrot et sa Conscience – Ed. Dentu –

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Turbide

(qui n’est pas limpide)

« Dans le simple acide
Cauteleux
Dans l’un turbide
Une rambleur forlignait l’horizon »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

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Vulnéraire

(qui permet de guérir les blessures)

« Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures
En entrant dans l’empyrée écuissée
Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant
D’un revers se détacha de la squalide »
Complexité Sucrée – Jacky Lavauzelle

« Les feuilles de sanicle entrent dans l’eau vulnéraire, le baume vulnéraire & le baume oppodeltoch, & son suc dans l’emplâtre oppodeltoch. »
Gabriel François Venel – Première Encyclopédie  –  1751 – Tome 14

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LES MOTS RARES DE LA LANGUE FRANCAISE

COMPLEXITE SUCREE Poème érotique de Jacky Lavauzelle

*

Poème érotique




 COMPLEXITE SUCREE
poème érotique de
Jacky Lavauzelle

Dans le simple acide
Cauteleux
Dans l’un turbide
Une rambleur forlignait l’horizon
Sans un goût au fond de la gorge
Une fenaison de mots hiémaux
Pas un son sucré
Pas une seule désinence
Un bruit umami de mots
De lettres
Se levant à la diane




Ilotes des eaux, cocottes des mers
Salopes des profondeurs
Diaphanes et salées
Poivrées et hyalines
Dans le duo des vases smaragdines
La vie déjà jouait son gambit
Sacrifice inutile des ondes
Ecartant les cuisses
Au bateau qui passe
Ecartant les heures
Roulant inutilement la nitescence des rouleaux
La terre voisine s’obrombait
Lentement
Une odeur petrichor rentrait dans nos narines en fusion
Tels des taureaux avant l’accouplement
Pénétrant
Et l’esprit immarcescible et la grâce nivéale
N’en ayant que faire
Du monde et des hommes








Ton cul lui-même était devenu flavescent
Perclus, paralysé de tant de coups démontés
Le contadin mussant
Dans le revers d’une feuille
en restait coi
N’ayant jamais pensé qu’un tel coït fut possible.
Le sexe violacé adamantin
Pouvant défoncer n’importe quelle défense
La queue grignait de plus belle
Ne cherchant qu’une route
Sans la foule
Après tout
Dans les durs entrelacs d’une étrange thébaïde
La brouette callipyge
N’en demandait pas tant
La dame clamait tant et tant
De profondes objurgations
N’étant pas une péronnelle de l’année
En en voulant pour son compte




Et l’homme brave artisan
Mondant l’ariane
S’appliquait dans le caligineux inlassablement
Dans cette ocelle précautionneuse
Un hapax unique et fondamental
La belle tintinnabulait et brinquebalait
D’un avant et d’un arrière
Arrachant le dais et lui lacérant les couilles
Sur le présent glacis
Il la manégeait bien fort
Sans la ménager nullement
Et bien malignement
C’en était beau à voir
L’alliciant lâcha la purée incoercible
L’être devenu chair lui montra des purs gestes hypocoristiques
Quasi christiques
Que notre gaillard abhorrait
Lui redonnant vigueur








Lui montrant les dernières nouveautés haptonomiques
Le gland minium redevenu jaspe
Renouvelant des nouvelles attaques obsidionales
Des battements ignés
Le foutre vulnéraire girandole effaça les brûlures
En entrant dans l’empyrée écuissée
Diaprant les attributs de la douce alanguie en se lénifiant
D’un revers se détacha de la squalide
L’aigrefin s’en alla plein d’hubris
Avec l’inanité dans ses poches
Et poussant un rot à faire vomir un crapeau
La belle n’était plus sylphide
Ni belle ni nitide
Le vent n’était plus zéphyr
L’anoure n’était plus poney




La nature déhiscente n’était plus la Nature
Un lieu abscons tout au plus
Une misère impéritique
La nature avait désormais
Le cul à l’envers.

 

Jacky Lavauzelle
COMPLEXITE SUCREE
POEME EROTIQUE